En Côte d’Ivoire, onze condamnations à la prison à perpétuité au procès de l’attentat de Grand-Bassam
Le verdict est tombé en début d’après-midi, mercredi 28 décembre, point final d’un procès long de cinq semaines pour juger le premier attentat terroriste perpétré en Côte d’Ivoire, le 13 mars 2016, dans la station balnéaire de Grand-Bassam, voisine d’Abidjan. Ce sera la perpétuité pour onze des dix-huit accusés, parmi lesquels sept absents condamnés par contumace et les quatre hommes présents au tribunal criminel d’Abidjan : Hantao Ag Mohamed Cissé, Sidi Mohamed Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry. Ces derniers étaient accusés d’avoir été complices de cette attaque dans laquelle dix-neuf personnes sont mortes (dont neuf Ivoiriens et quatre Français) en aidant ceux présentés comme les « cerveaux » de l’opération pour l’hébergement, le transport ou le repérage des lieux de l’attentat. Bien que tous aient obstinément nié avoir eu connaissance du projet d’attentat durant l’instruction, la cour les a reconnus « coupables des faits qui leur sont reprochés et les condamne à l’emprisonnement à vie », a déclaré le juge Charles Bini. Le Monde
A Bamako, le procès des 46 militaires ivoiriens arrêtés en juillet au Mali
Les 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être des « mercenaires » et détenus au Mali depuis juillet sont jugés jeudi 29 décembre à la cour d’appel de Bamako, ont indiqué à l’AFP un responsable du tribunal et un avocat des militaires ivoiriens. Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali puis inculpés mi-août de « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » et formellement écroués. Trois femmes ont été libérées par la suite. Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la mission des Nations unies au Mali (Minusma), et exige leur libération. … Début décembre à Abuja, les dirigeants ouest-africains réunis en sommet sans le Mali avaient exigé que les 46 soldats ivoiriens soient libérés avant le 1er janvier, sous peine de nouvelles sanctions contre Bamako. Le Monde avec AFP
Burkina: le parquet militaire dénonce une tentative de « déstabilisation »
Le parquet militaire indique dans un communiqué publié mercredi soir, que « les premiers éléments » d’une enquête ouverte après dénonciation, « révèlent que des militaires en collusion avec des civils étaient en train de préparer une déstabilisation des institutions de l’Etat ». Un adjudant-chef, Charles Neboa, et un sergent, Adama Traoré, sont cités comme faisant partie du groupe, selon le dénonciateur cité par le parquet militaire. Ce groupe « serait en contact avec l’unité ‘Mamba vert’ du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et projetait de lancer des attaques simultanées sur la radio-télévision du Burkina (RTB), la maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) où était détenu cet officier supérieur pour des faits similaires, et la résidence du chef de l’Etat », le capitaine Ibrahim Traoré, selon le procureur militaire. Le lieutenant-colonel Zoungrana avait été interpellé une première fois le 14 janvier et incarcéré pour « tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat », « détournement de biens publics, faux et usage de faux, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux ». A l’époque, le Burkina Faso était dirigé par Roch Marc Christian Kaboré, président élu en 2015 et réélu en 2020. Il a été renversé par un premier putsch le 24 janvier ayant porté au pouvoir une junte militaire dirigée par le lieutenant-colonel Damiba, à son tour renversé par le capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre. AFP
Le Soudan du Sud va envoyer 750 militaires en RDC pour combattre les rebelles du M23
Le Soudan du Sud va envoyer 750 militaires dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre d’une force régionale afin de combattre des rebelles, a annoncé un porte-parole de l’armée sud-soudanaise, mercredi 28 décembre. Ils « partiront pour la RDC dès que possible », a ajouté le général de division Lul Ruai Koang lors d’une cérémonie à Juba, précisant que ces hommes s’entraînaient depuis plus de six mois pour cette mission. Le président Salva Kiir a de son côté demandé aux militaires de « maintenir l’ordre », les exhortant à « protéger les civils et leurs biens ». Cette cérémonie a été organisée quatre mois environ après que des milliers de combattants, dont d’anciens rebelles de Salva Kiir et de son rival, le vice-président Riek Machar, ont été intégrés dans l’armée du Soudan du Sud, une étape clé dans le cadre de l’accord de paix visant à mettre un terme à la guerre civile. Près de 400 000 personnes ont été tuées lors de ce conflit, entre 2013 et 2018. Dans l’est de la RDC, des combats opposent l’armée congolaise aux rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23), qui, depuis la relance de leur offensive en octobre, ont conquis de vastes pans du territoire du Nord-Kivu, une province frontalière du Rwanda. Kinshasa accusant Kigali de soutenir activement le M23 et de combattre à ses côtés, les relations entre les deux voisins sont exécrables. Kigali dément ces accusations. Le Monde avec AFP
RDC : le service militaire obligatoire envisagé pour une cause nationale
La politique de défense nationale est envisagée afin de stabiliser l’est de la RDC , en proie à l’insécurité depuis plus de deux décennies. Une bonne nouvelle, nous dit par exemple Bienvenu Mutamo, de la Lucha à Kinshasa. Cet activiste de la société civile estime cependant que cette annonce est en relation avec le contexte électoral : « La politique de la réforme de l’armée est une politique qui ne date pas d’aujourd’hui. Et elle n’a jamais été appliquée à la lettre. Comment le prévoit la mettre en pratique cette fois sachant que nous entrons dans une année électorale ? On ne définit pas la politique de la défense nationale à la fin du mandat », a ajouté Bienvenu Mutamo. L’un des défis majeurs auxquels fait face l’armée congolaise concerne les dispositions matérielles. La politique de défense du pays mobilise des ressources importantes dont matérielles. Pour enrôler par exemple l’année prochaine plus de 100.000 lauréats des écoles secondaires au service militaire obligatoire, il faut suffisamment de moyens logistiques, nous dit Bienvenu Mutamo. Or, le pays peine en ce moment à mettre dans de bonnes conditions les militaires qui sont sur différents champs de bataille. DW
Sénégal : un camp près de la frontière pour plus de sécurité
Le président Macky Sall a inauguré, le mardi 27 décembre, un nouveau camp militaire dans le département de Goudiry à la confluence du chemin de fer et de la route nationale n°1 qui relient Tambacounda au poste frontière vers le Mali. Avant l’inauguration de ce camp militaire, d’autres projets comme un nouveau lycée ou encore la pose de la première pierre d’un centre de santé de référence, ont été initiés. A en croire Macky Sall, « toutes ces réalisations concourent au développement humain au niveau local, et confortent un triptyque crucial (…) à savoir l’éducation, la santé et la sécurité ». Selon le président sénégalais, le redéploiement des forces au plus près des frontières permet par ailleurs à son pays d’adopter une posture d’anticipation et de veille face aux menaces que représentent les groupes armés terroristes et la criminalité transfrontalière organisée. DW
Entre le Maroc et l’Algérie, la bataille se joue (aussi) dans le cyberespace
Deux cyberattaques ont ciblé des ministères marocains début décembre. La piste de hackers algériens est évoquée, et un groupe surnommé les « Moroccan Black Knights » semble s’être donné pour mission de rétorquer. Une double cyberattaque a touché début décembre les serveurs du ministère marocain de l’Éducation nationale et ceux du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Selon Karim Laroui, président de Hackers Without Borders (HWB), joint par Jeune Afrique, celles-ci auraient eu lieu entre le 6 et le 17 décembre. La première a été revendiquée par un groupe connu du milieu du hacking nommé « Krom Security ». Il se revendique proche des idées d’extrême gauche libertaire et ses récentes attaques ont concerné majoritairement des structures liées au pouvoir iranien. Jeune Afrique
Centrafrique: l’Assemblée nationale encadre l’organisation des référendums
La Centrafrique a désormais une loi qui encadre l’organisation des référendums dans le pays. Ce projet proposé par le gouvernement a été adopté par acclamation ce mercredi 28 décembre par l’Assemblée nationale. …du côté de l’opposition, Joseph Bendounga député de Bimbo 3 pense que ce projet définit la volonté de l’exécutif de s’accrocher au pouvoir : « C’est un projet de loi que [Faustin-Archange] Touadéra veut utiliser pour pouvoir s’imposer. J’ai demandé à l’Assemblée nationale de rejeter ce projet de loi et de le reformuler afin de le mettre en conformité avec la Constitution de la RCA. Maintenant que cette loi est votée dans cet état, je vais saisir la Cour constitutionnelle ». RFI
RDC : après des inondations ayant fait 169 morts, l’urbanisation anarchique de Kinshasa pointée du doigt
Kinshasa n’en finit pas de pleurer ses morts : au moins 169 personnes ont péri dans les inondations qui ont dévasté la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) dans la nuit du 12 au 13 décembre, selon le dernier bilan arrêté le 20 décembre par les autorités. Au total, 38 000 personnes ont été affectées. Un deuil national de trois jours a été décrété par le gouvernement au lendemain de la catastrophe. Si les inondations sont habituelles en cette saison des pluies, le nombre de victimes est, lui, exceptionnellement élevé. Et c’est une nouvelle fois l’urbanisation anarchique de cette mégapole dont la population est estimée à 15 millions d’habitants qui est pointée du doigt. A l’ouest de la ville, le quartier de Muluala, situé dans la commune de Ngaliema, une des plus durement touchée. Etendu sur le versant d’une colline et un fond de vallée, il est entouré aujourd’hui de plusieurs crevasses, dont la plus grande atteint une vingtaine de mètres de profondeur. Des amas de déchets jonchent le sol, car il n’existe ici aucun système de collecte des ordures ni d’épuration des eaux usées. Pour accéder aux habitations, il faut arpenter des ruelles en terre argileuse. Le Monde
Top 10 des albums Afrique de l’année 2022
Cette année, certains albums ont tourné en boucle à RFI Musique. Voici une sélection des productions qui nous ont réjoui et que nous continuerons donc d’écouter en 2023 ! Des pointures et des révélations à suivre de près. RFI