La diffusion de la technologie de surveillance en Afrique sans freins et contrepoids adéquat remodèle le paysage de la gouvernance tout en permettant potentiellement un autre outil de répression. En 2019, la police de Kampala a acheté pour 126 millions de dollars des caméras de télévision en circuit fermé (CCTV) du géant chinois des télécommunications Huawei pour aider à contrôler le problème croissant de la criminalité dans la ville. L’opposition et les dirigeants de la société civile soutiennent que les caméras de surveillance, qui reposent sur la technologie de reconnaissance faciale, seront en réalité utilisées pour suivre et cibler les critiques du gouvernement. Cette préoccupation semble justifiée, car une enquête indépendante a révélé que les services de renseignement ougandais utilisent la technologie pour déchiffrer les communications cryptées du chanteur populaire et chef de l’opposition Bobi Wine. Des préoccupations similaires ont émergé à travers le continent, car plus d’une douzaine de pays africains ont déployé des dispositifs de surveillance au cours des dernières années. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
L’Afrique du Sud connaît actuellement une seconde vague, avec une variante du virus qui semble être plus contagieuse. Le pays a par ailleurs franchi, ce week-end, la barre du million de cas recensés depuis le début de l’épidémie. Et les soignants peinent à accueillir tous les malades, alors que les hôpitaux commencent à être débordés. Les nouvelles restrictions annoncées par le président Cyril Ramaphosa lundi 28 décembre sont donc accueillies avec soulagement par les syndicats du personnel hospitalier. Depuis le début de la pandémie de nouveau coronavirus, plus de 40 000 soignants ont été infectés, selon le résident de la République, Cyril Ramaphosa. RFI
Trois soldats français du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse ont perdu la vie ce lundi 28 décembre. Leur véhicule blindé a été atteint ce matin par un « engin explosif improvisé » alors qu’ils participaient à une mission d’escorte entre Hombori et Gossi, dans le désert du Gourma, dans le centre-est près de la frontière burkinabè. Hombori est un lieu stratégique, car traversé par une grande route nationale 16, reliant Kona au centre et Gao à l’extrême est, où sévit un groupe armé terroriste nommé RVIM (Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans). D’après le chef d’état-major des armées françaises, les forces de Barkhane se sont immédiatement déployées au sol, tout comme dans les airs pour sécuriser la zone. Selon le Ministère des armées, les soldats intervenaient dans une zone où des groupes terroristes attaquent les populations civiles et menacent la stabilité régionale. RFI
Avant le coup d’État militaire, en pleine contestation du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, les manifestations se succèdent, avec des débordements dans les rangs des manifestants, avec aussi, une répression meurtrière, de la part des forces de l’ordre. La Minusma a longuement enquêté sur ce qui s’est réellement déroulé lors de ces journées, du 10 au 13 juillet. Elle vient de publier ses conclusions. 14 manifestants, dont deux enfants, ont été tués à Bamako par les forces de l’ordre au cours de ces journées de manifestations. Trois autres ont été tués à Sikasso. La Minusma parle « d’exécutions sommaires et extrajudiciaires » et pointe un « usage disproportionné de la force », avec notamment l’utilisation de balles réelles. Une quarantaine de manifestants a également été blessée dans la capitale malienne. RFI
L’armée algérienne a mis la main sur une « tranche de la rançon » qui, selon elle, aurait été versée pour la libération d’otages au Sahel en octobre, dans le cadre d’une opération antiterroriste menée à Jijel (nord-est), a annoncé lundi 28 décembre le ministère de la défense. « Lors d’une opération de recherche et de ratissage », l’armée « a découvert et détruit cinq casemates pour terroristes et a récupéré la somme de 80 000 euros », est-il indiqué dans un communiqué de la défense. La somme « s’est avérée être la première tranche de la rançon, objet du marché conclu au Sahel le mois d’octobre passé, et supposée être versée au profit des résidus des groupes terroristes traqués par les services de sécurité » algériens dans le nord du pays, est-il précisé sans autre détail. Le Monde avec AFP
Le président sortant réélu au premier tour, le 22 novembre, a prêté serment ce lundi, promettant de ramener « la sécurité » dans le pays. … En raison du contexte sanitaire et sécuritaire assez difficile, c’est devant un public réduit dont dix chefs d’État africains et 1 200 invités au palais des sports de Ouaga 2000 dans un quartier huppé de la capitale Ouagadougou, que le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, 63 ans, a été investi ce lundi 28 décembre pour un second mandat à la tête du Burkina Faso. Une image qui tranche avec celle observée cinq plus tôt. En 2015, un an après la chute de Blaise Compaoré, renversé par une insurrection populaire après 27 ans de pouvoir, l’élection de Roch Marc Christian Kaboré dès le premier tour avec 53,49 % des voix, avait suscité de grands espoirs de développement et de changement au « pays des hommes intègres ». Il avait su rassembler aussi bien des anciens du régime Compaoré que ses opposants. Le Point
À cheval sur une porte en bois dont il change la serrure, dans le quartier de Boy-Rabe à Bangui, Armel est fier d’avoir voté dimanche : « C’est quelque chose de bon. C’est la démocratie qui progresse dans notre pays. Ce n’est pas avec les armes qu’on peut prendre un pays, c’est par les urnes. » Dans l’échoppe d’à côté, Cynthia vend des légumes, assise sur un tabouret. Elle se dit partagée. Elle est contente d’avoir pu voter, mais inquiète des nouvelles reçues de sa famille en province, à Bossemptele : « Ils m’ont dit qu’il n’y avait même pas d’urnes là-bas. Tout était fermé. Et de toute façon, ils auraient trop peur d’aller voter à cause de l’insécurité. » À Bouar également, dans le nord-ouest du pays, le vote n’a pas eu lieu. Beaucoup ont d’ailleurs été surpris des problèmes sécuritaires là-bas étant donné qu’ils s’agit de la première ville de garnison organisée dans le cadre de la nouvelle politique de défense du pays. RFI
Les résultats des élections au Niger sont diffusés au fur et à mesure de leur arrivée sur les chaînes nationales depuis le Palais des congrès de Niamey. … L’objectif est clair : « Permettre à tous les citoyens de suivre directement la diffusion des résultats. C’est un processus technique qui a pour objectif principal de rendre cette diffusion transparente. La preuve, c’est que les étapes techniques sont complètement gérées par les représentants des candidats à l’élection présidentielle », explique à RFI Aladoua Amada, le vice-président de la Céni. Dans la salle se trouvent également des observateurs internationaux ou nationaux. « Je suis ici pour m’assurer que le travail qu’on a eu à faire le jour du vote se répercute au niveau de la Céni nationale », témoigne Abdoulaye Harouna qui explique représenter une centrale syndicale et venir pour se rassurer sur la transparence de la compilation des résultats. Les résultats complets provisoires doivent être annoncés par la commission électorale dans un délai maximum de cinq jours après le scrutin, soit le 1er janvier 2021. RFI
La coopération entre le Mali et la Russie, vieille de plus de 60 ans, connaîtra bientôt une densification et devra couvrir un spectre plus large de domaines prioritaires, a confié, lundi après-midi, l’ambassadeur de Russie au Mali, Igor Gromyko, à la sortie d’une audience que le président de la Transition, Bah N’Daw, lui a accordée à la Villa des Hôtes, selon l’AMAP. … Il s’agit du tout récent déplacement à Bamako de la délégation de l’Association de la coopération économique de Russie avec les pays africains, de la remise, il y a quelques jours à notre pays par la Russie, d’un hélicoptère de combat. Sahel Intelligence
La dépouille de Soumaila Cissé, décédé le 25 décembre dernier à Paris de la Covid-19 est attendue à Bamako ce jeudi 31 décembre. Les obsèques de l’homme politique auront lieu le vendredi 1er janvier 2021 au palais de la Culture Amadou Hampaté Bah. Quelques heures après le décès, les autorités de la transition avaient annoncé prendre en charge les opérations de rapatriement de la dépouille mortelle, une offre acceptée selon le gouvernement par la famille du défunt. Né à Tombouctou, ingénieur-informaticien de formation, Soumaïla Cissé avait étudié au Sénégal et en France puis travaillé dans de grands groupes tels qu’IBM, Péchiney ou Thomson, avant de rentrer au Mali. Figure de la vie politique dans son pays depuis le début des années 1990, président de l’Union pour la République et la démocratie, Soumaïla Cissé avait été enlevé par des jihadistes le 25 mars 2020 dans la circonscription électorale de Niafunké (région de Tombouctou) alors qu’il était en campagne pour les législatives. Journal du Mali
Un cameraman travaillant depuis une dizaine d’années pour Reuters, Kumerra Gemechu, a été arrêté le 24 décembre par une dizaine de policiers à son domicile d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Son téléphone, son ordinateur portable et plusieurs clés USB ont également été saisis selon sa famille, présente au moment des faits. La police n’a donné aucun motif pour cette arrestation, a précisé l’agence Reuters, qui a ajouté que la présentation de son journaliste dès le lendemain devant un juge s’était faite en l’absence d’un avocat. A l’issue d’une très brève audience, Kumerra Gemechu a été placé en détention provisoire pour 14 jours pour laisser à la police “le temps de poursuivre son enquête”. … RSF a recensé sept arrestations arbitraires de journalistes en lien de couverture des événements du conflit dans le Tigré. La couverture a été rendue pratiquement impossible par les interdictions d’accès et la coupure des réseaux de télécommunication. Sahel Intelligence
Le 15 décembre, les réfugiés érythréens de deux camps de la région du Tigré en Éthiopie ont reçu un mois de vivres grâce à une livraison conjointe du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Agence éthiopienne pour les réfugiés et les rapatriés (ARRA). « Je suis heureux que nous ayons pu reconstituer les stocks de nourriture pour les réfugiés qui ont reçu pour la dernière fois deux mois de nourriture à la mi-octobre », a déclaré Steven Were Omamo, Représentant du PAM en Éthiopie. « Les réfugiés dans ces camps dépendent de l’aide alimentaire du PAM pour leur survie et le maintien d’un approvisionnement régulier est une bouée de sauvetage », a-t-il ajouté. En coordination avec les autorités fédérales, un convoi de 18 camions a livré 248 tonnes de mélange maïs-soja, de céréales, de légumineuses et d’huile végétale aux partenaires humanitaires locaux pour distribution à 13.022 réfugiés érythréens dans le camp de Mai Ayni. ONU Info