Le calme semble revenu au Tchad ce jeudi matin. Mais le bilan des violentes manifestations de mardi (27.04.21) a été revu à la hausse par la junte : elle admet désormais six morts, contre cinq jusqu’à présent. Des associations civiles continuent à parler de neuf victimes. … Mais dans les rangs du pouvoir, les consultations pour former un gouvernement d’unité nationale se poursuivent, menées par le Premier ministre Albert Pahimi Padaké. Il a deux semaines pour former son gouvernement. Pas de quoi calmer la colère de nombreux habitants du pays. « C’est la personnalisation du pouvoir comme elle existe au Tchad, et elle est à la base des problèmes que connaît le pays », estime l’historien, philosophe et politologue camerounais Achille Mbembe. « Ce sont des choses qui arrivent lorsqu’on a tout misé sur l’élévation de quelques hommes forts, au détriment d’un intense travail que requiert la mise en place des institutions », explique-t-il. Achille Mbembe craint que la situation ne reste ainsi, tant que « la prime sera accordée à l’élévation d’un ou de deux hommes forts ». Il insiste sur le rôle de la société civile. DW
Reprise des affrontements dans le Nord Kanem entre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) et l’armée qui a juré de les « anéantir » après la mort du président Idriss Déby. Face à face, une des colonnes rebelles qui avait trouvé refuge au Niger voisin contre des unités alors que l’armée tchadienne a envoyé de nombreux renforts depuis mardi 27 avril, que l’on pouvait voir dans la ville de Mao depuis deux jours. L’objectif de l’armée tchadienne est de prendre en tenaille les rebelles du Fact qui avaient fui au Niger voisin au plus fort des combats de la semaine dernière et qui ont été chassés par l’armée nigérienne de ce pays depuis deux jours, selon des responsables tchadiens. « On a activé notre accord de coopération militaire avec le Niger dans le cadre du G5 Sahel », a précisé l’un d’eux, mais pas de confirmation du côté de Niamey pour l’instant. … Le responsable de la communication du Fact, Kingagbé Ogouzeïmi de Tapol que nous avons contacté mercredi, n’a pas voulu confirmer ni infirmer les attaques qu’ils auraient subies sur le sol nigérien. Mais « ce qui est sûr, dit-il, c’est qu’il y a eu des affrontements dans le Nord Kanem mardi, et même mercredi ». Il promet de rendre public bientôt un communiqué sur ce qui se passe réellement dans cette zone. RFI
Karim Tabbou est un visage très populaire en Algérie depuis le début du Hirak, mouvement d’opposition au régime politique en place qui s’est déclenché il y a plus de deux ans. L’opposant algérien a été placé en garde à vue le soir du mercredi 28 avril à Alger à la suite d’une plainte déposée par un officiel, a déclaré son avocat, Me Ali Fellah Benali. M. Tabbou, 47 ans, sera présenté jeudi devant un procureur, a précisé l’avocat, cité sur les réseaux sociaux. Sa garde à vue s’inscrit dans un climat de répression accrue contre des militants, des opposants politiques et des journalistes à l’approche des élections législatives convoquées par un pouvoir impopulaire. Karim Tabbou, emprisonné de septembre 2019 à juillet 2020 et figure du mouvement pour la démocratie, avait été convoqué mercredi au commissariat pour répondre d’une plainte déposée contre lui par Bouzid Lazhari, le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), un organisme officiel. Ce dernier avait été conspué par l’opposant lors des funérailles de l’avocat Ali Yahia Abdenour, vétéran du combat pour les droits de l’homme en Algérie, lundi dans un cimetière algérois. Mardi, pour la première fois depuis la reprise fin février des marches du Hirak, la police a empêché des étudiants de manifester comme ils le font chaque semaine à Alger. Le Monde avec AFP
Entre 60.000 et 100.000 personnes ont été forcées de fuir leurs maisons à Mogadiscio, à la suite de la flambée de violence du 25 avril, a annoncé mercredi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Parmi ces personnes déplacées internes, figurent des personnes vulnérables déplacées à l’intérieur du pays qui avaient cherché refuge dans la capitale somalienne et qui ont à nouveau fui pour trouver refuge à la périphérie de la ville. « Les conflits armés sont en augmentation et touchent de manière disproportionnée les personnes les plus vulnérables », a déclaré le Coordinateur humanitaire par intérim de l’ONU pour la Somalie, Cesar Arroyo, qui s’est dit préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire à Mogadiscio. « Outre le déplacement de civils innocents, les premières violences ont créé de l’incertitude et la crainte de perturbations de l’aide humanitaire pour des centaines de milliers de personnes vulnérables à travers la ville », a-t-il ajouté. ONU Info
Six personnes dont trois civils, deux policiers et un combattant de l’opposition, ont été tuées dans des affrontements entre les forces pro-gouvernementales et les combattants pro-opposition, selon un bilan de la police lundi. Ces incidents surviennent après le vote parlementaire du 12 avril d’une loi qui prolonge le mandat de deux ans du président actuel Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, dans l’attente de l’organisation d’un scrutin. Des milliers d’habitants de la capitale somalienne continuent de fuir les combats à Mogadiscio devenu le théâtre des affrontements entre les forces sécuritaires du président Mohamed Abdullahi Mohamed et l’opposition. Sahel Intelligence
Cyril Ramaphosa, le président sud-africain mais aussi celui du parti historique au pouvoir, l’ANC, a reconnu mercredi que son parti aurait pu contrer davantage la corruption rampante sous son prédécesseur Jacob Zuma. Elu en 2018 sur des promesses de lutte contre ce fléau, après le départ d’un Zuma croulant sous les scandales, « l’Oncle Cyril », comme il est surnommé en raison de sa simplicité et sa bonne volonté apparente, a exprimé des regrets devant une commission consultative qui enquête sur la corruption pendant cette période (2009-2018). Lors de cette audition attendue, le président a affirmé que la corruption avait « abîmé » les valeurs constitutionnelles et « sapé l’État de droit ». « Nous reconnaissons tous que l’organisation (l’ANC) aurait pu et dû faire davantage pour empêcher l’abus de pouvoir et le détournement des ressources qui ont défini » cette période, a-t-il déclaré. AFP
C’est la fin d’une cavale pour le capitaine Sani Gourouza, le présumé chef des putschistes de la base aérienne 101 de Niamey, cité dans la tentative de coup d’État déjouée contre le régime de Mahamadou Issoufou, dans la nuit du 30 au 31 mars dernier, soit deux jours avant l’investiture du nouveau président, Mohamed Bazoum. Ce lundi, il a été arrêté par les services béninois et remis à Niamey. Il y a une semaine, le 20 avril exactement, un lieutenant et un adjudant ont également été arrêtés au Bénin et transférés à Niamey. Une coopération saluée par la hiérarchie de la brigade de recherches nigérienne après un mandat d’arrêt lancé contre le capitaine et ses hommes impliqués dans le coup. Après l’échec de cette tentative et dans son dernier message à la nation, le président Mahamadou Issoufou avait condamné cette action. Il en a été de même pour le nouveau président, Mohamed Bazoum, le jour de son investiture. Tous deux avaient déclaré que les auteurs et leurs complices seront recherchés et traduits en justice. RFI
Depuis trois semaines, le variant sud-africain fait des ravages à Madagascar et sature les capacités sanitaires du pays, modestes et déjà mises à mal par la première vague de Covid-19 en 2020. Les sirènes des ambulances résonnent régulièrement dans le centre-ville de la capitale. Les pompes funèbres sont débordées. Depuis l’arrivée du coronavirus en mars 2020, seuls 36 000 cas et 605 décès ont été officiellement répertoriés sur l’île. Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité. Moins de 120 000 tests ont été réalisés depuis le printemps de l’année dernière, selon une source diplomatique. Tout manque sur l’île. Médecin dans un hôpital d’Antananrivo, Andry enchaîne les gardes de 24 heures tous les deux jours, faute de personnel soignant. « J’ai vu des gens littéralement mourir à mes pieds en sortant de l’ambulance parce qu’il n’y avait pas de place à l’hôpital, témoigne-t-il. Les médicaments comme les anti-hypertenseurs ou des fortifiants, on n’en a plus non plus. On est obligés de les faire venir de l’extérieur. » Dans les centres de traitement Covid (CTC) – souvent des lycées et des gymnases transformés en salles de soins –, le personnel est tout aussi débordé. Le Monde
Trois semaines après le début de la campagne de vaccination, le constat majeur est une très faible mobilisation du public. Pour vaincre les nombreuses réticences, souvent favorisées par des rumeurs, et convaincre les cibles pour l’atteinte de l’immunité collective, les autorités tentent de réadapter leurs stratégies. Même si ce sont seulement 15% des doses reçues qui ont été utilisées, les défis pour permettre l’accès à toutes les personnes concernées restent importants. « Aujourd’hui, c’est gratuit, mais je pense qu’avec le temps ce sera payant. Et mieux vaut prévenir que guérir », témoigne M. Kéïta, qui vient de se faire administrer sa première dose de vaccin anti Covid-19 au Centre de santé de référence de la Commune V du District de Bamako. Il fait partie de la petite dizaine de personnes qui ont reçu leur première dose ce 26 avril 2021, quelques deux heures après le début de l’opération par l’équipe fixe du centre. Au même, moment trois équipes s’apprêtent à aller sur le terrain. L’une d’elle pour répondre à une sollicitation. Une entreprise privée de la place qui veut faire vacciner ses agents, nous explique Madame Coulibaly Fatoumata Dicko, la responsable de l’unité. Journal du Mali
Ensemble, ils ont porté la contestation contre IBK mais, depuis des mois, le Mouvement du 5 juin et l’influent religieux entretiennent des relations difficiles, sans parvenir à s’entendre sur la stratégie à adopter face aux autorités de la transition. Récit d’une rupture inéluctable. Certains le considèrent comme un traître à la cause. Longtemps figure morale du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), l’imam Mahmoud Dicko a pris ses distances avec le mouvement contestataire. Une séparation « sans querelle ni animosité », tient d’emblée à préciser le religieux qui fait valoir « beaucoup de respect et de considération » entre les membres du M5-RFP et lui. Certains leaders du mouvement n’ont pourtant pas que des mots tendres à son endroit. « L’imam Mahmoud Dicko et ses compagnons ont fait reculer le combat », tançait Mohammed Aly Bathily devant la presse en février dernier, à la suite de la publication du « Manifeste pour la refondation du Mali » de l’imam. Jeune Afrique
Les frappes ont eu lieu lundi, dans le secteur d’Alatona. Dans son communiqué, l’armée malienne évoque une opération conjointe avec la force française Barkhane qui confirme les frappes. Bilan affiché : 26 « terroristes » tués, un pick-up détruit, et une grande quantité d’armes et un véhicule saisis. Cette opération d’envergure fait suite à une embuscade tendue deux jours plus tôt par les jihadistes de la katiba Macina, affiliés au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans et donc à Aqmi, contre l’armée malienne, dans la même zone. Un soldat malien avait perdu la vie. Ces affrontements surviennent un mois et demi après un accord de cessez-le-feu conclu, dans ce même cercle de Niono, entre jihadistes de la katiba Macina et chasseurs traditionnels dozos. Cet accord a permis, après six mois d’affrontements meurtriers, de restaurer la liberté de circulation des populations civiles. Il a été conclu sous l’égide du Haut Conseil islamique, mandaté par le gouvernement malien. RFI
Plusieurs milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues à Fada N’Gourma, à plus de 200km de Ouagadougou, dans l’Est du pays. Une région qui souffre depuis des années de la présence de groupes djihadistes. En tête de liste des revendications, l’amélioration de l’état des routes dans la région. « Nous sommes abandonnés. L’insécurité est un problème. On ne dort pas en paix. Le centre de santé, ça ne va pas. Il y a beaucoup de choses », affirme une habitante de Fada. « Cette localité est un corridor qui est rentable pour l’Etat et on cherche à comprendre pourquoi on ne veut pas réparer cette route », lance un marcheur. « L’oubli d’une région qui peut être la locomotive d’une nation. Nous sommes engagés à 100% pour que ceux qui ont l’écoute attentive sachent que derrière une région il y a un peuple », note un autre manifestant. En plus de l’état difficile des routes, la région a des ressources minières mal exploitées. VOA
Un troisième foyer jihadiste pourrait naître dans le sud-ouest du Niger, théâtre d’un banditisme violent venu du Nigeria voisin et de tensions communautaires, que pourraient exploiter les groupes jihadistes pour asseoir leur influence dans cette zone, a estimé jeudi le centre de réflexion International crisis Group (ICG). Le Niger fait déjà face à deux fronts jihadistes : dans sa partie est proche du Nigeria avec le groupe jihadiste nigérian Boko Haram et Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), sa branche dissidente, et dans sa partie ouest proche du Mali avec les groupes affiliés à l’Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda. Dans le sud-ouest, « à la frontière entre le Niger et le Nigeria, le grand banditisme s’intensifie et se transforme de manière inquiétante, laissant présager l’apparition de situations insurrectionnelles dont pourraient profiter des groupes jihadistes en quête de nouveaux territoires », selon un rapport de l’ICG. Belga
Alors que le retour de l’ancien président Laurent Gbagbo est attendu en Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien a annoncé, dans un communiqué publié mercredi 29 avril, l’arrivée vendredi à l’aéroport d’Abidjan de six hauts cadres du parti, en exil depuis dix ans. C’est « un pas important vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire », précise le communiqué du FPI pro-Gbagbo. Six militants et cadres de cette branche du Front populaire ivoirien sont attendus vendredi 30 avril à l’aéroport d’Abidjan, après 10 ans d’exil. Justin Katinan Koné, ancien ministre du Budget de Laurent Gbagbo mais aussi Adia Pikass, Tahi Étienne, Jeannette Koudou, Véhi Tokpa, Innocent Abouo. « Ce n’était pas des hauts responsables du FPI, mais ils ont joué un rôle clef au moment de l’élection de 2010 », rappelle le politologue Sylvain N’Guessan. Ce retour a été rendu possible par des négociations entre les gouvernements ivoirien et ghanéen, chapeautées par le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU. RFI
Depuis quelques mois, une ONG ivoirienne sensibilise les jeunes sur les dangers de la migration irrégulière. Après cinq localités à l’intérieur du pays, Yopougon, commune située dans le nord d’Abidjan, a constitué la sixième étape, ce mercredi (28.04.21). C’est de cette commune de Yopougon, il y a un peu plus d’un an, que le jeune Laurent Barthélemy, âgé de 14 ans, était parti avant de trouver la mort dans le train d’atterrissage d’un avion. Pour cette étape de Yopougon, les élèves sont sortis nombreux pour écouter les messages de sensibilisation. Florentine Guiro, la responsable de l’ONG Réalic et qui a lancé cette caravane, explique ses motivations. « Le slogan de cette caravane est ‘La Méditerranée tue, le pays est mieux’. C’est une caravane qui bénéficie de l’appui financier de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire. L’objectif est de réduire la migration irrégulière à partir de la Côte d’Ivoire par l’information, la formation, la sensibilisation et surtout l’engagement citoyen », dit-elle. DW
Ce sit-in fait suite aux journées villes mortes initiées par les organisations de la société civile de Beni, Butembo et Luberoqui réclament le départ de la mission militaire de l’Onu, la Monusco, dont ils dénoncent l’inefficacité à empêcher les massacres de civils commis par les groupes armés. Le mouvement a été suspendu après une dizaine de jours de mobilisation. Dans un esprit similaire qui consiste à attirer l’attention sur la situation des civils dans la région, une centaine d’élèves sont installés depuis plusieurs jours devant les bureaux du maire de Beni. Ils comptent y rester tant que le président de la République ne viendra pas superviser sur place les opérations militaires conduites contre les rebelles ADF. L’armée affirme qu’il existe un risque d’attaque contre ces élèves, d’où l’appel lancé aux parents par le général Peter Cirimwami, commandant des opérations militaires, afin qu’ils ramènent leurs enfants à la maison. DW
Après près de deux mois de suspension, le trafic reprend timidement entre la ville de Beni et celle de Kasindi, à la frontière ougandaise. Les commerçants et les camionneurs avaient décidé de ne plus emprunter ce tronçon suite aux multiples cas d’attaques armées attribuées aux combattants de l’ADF. L’Armée annonce avoir pris de nouvelles dispositions pour une meilleure sécurisation de cette route vitale pour l’économie de la région, sur place les taximen et d’autres usagers de la route se montrent prudents. RFI
Un tribunal zimbabwéen a abandonné mercredi une accusation contre le journaliste distingué et critique gouvernemental Hopewell Chin’ono, qui avait été accusé en janvier d’avoir tweeté des mensonges sur des violences policières présumées. Chin’ono, 50 ans, a été arrêté trois fois depuis qu’il a soutenu les manifestations anti-gouvernementales interdites sur les réseaux sociaux en juillet, lorsqu’il a été arrêté pour la première fois et accusé d’incitation à la violence publique. Deux tweets l’ont renvoyé en prison pour avoir prétendument entravé la justice en novembre, puis publié de fausses informations en janvier. La Haute Cour du Zimbabwe a rejeté cette dernière accusation mercredi, déclarant qu’elle n’avait aucune base légale. Les avocats de Chin’ono avaient avancé l’argument selon lequel leur client avait été inculpé en vertu d’un article du code pénal qui avait été invalidé par la Cour suprême en 2014. « L’argument est confirmé », a déclaré mercredi la juge de la Haute Cour Jesta Charehwa. « Les accusations portées contre l’appelant. (sont) annulées. » Chin’ono a célébré la décision sur son compte Twitter. « Chargé pour une loi qui n’existe pas », a-t-il écrit. « C’est de la persécution. » AFP/VOA
Et si c’était dans l’adversité que les entreprises révélaient le meilleur d’elles-mêmes ? Kenya Airways, en proie, à d’énormes difficultés financières a décidé de se lancer dans une diversification inédite, en l’occurrence la livraison de colis via des drones. La compagnie kenyane vient d’annoncer un rapprochement avec Skysports, société britannique active dans une activité où l’on n’attendait pas un transporteur aérien. En effet, avec cette société qui développe des solutions de mobilité aérienne avancée, le Kenya Airways a paraphé un accord en vue de lancer des services de livraison par drone au niveau local. Cette nouvelle activité qui doit démarrer l’été prochain sera déployée dans un premier temps pour tester le marché et ses potentialités commerciales, notamment le secteur médical et les besoins de grandes entreprises. n tout cas, les deux partenaires portent un grand espoir dans ce projet en s’appuyant sur la maîtrise de l’activité de transport aérien de Kenya Airways et l’expertise de Skysport dans la livraison par drone. AFRIMAG
L’Union européenne s’apprête à réaffecter 121 millions d’euros d’aide au développement destinés à l’Érythrée en faveur d’autres projets dans la Corne de l’Afrique. Cette volte-face de la Commission de Bruxelles est motivée, selon nos informations, par le blocage par Asmara des chantiers financés, mais aussi par l’engagement des troupes érythréennes dans le Tigré. Si elle est approuvée par les États membres, la décision marquera la fin de l’appui controversé que l’Europe apportait depuis 2018 au régime autocratique de l’Érythrée. En tout, cela concerne huit des neuf projets d’infrastructures initialement financés sur fonds européens, pour une valeur de 121 millions d’euros. La raison, explique à RFI une porte-parole de la Commission, est que ces chantiers sont au point mort « parce que le gouvernement érythréen refuse leur approbation finale depuis des mois ». RFI