Le Tchad intensifie sa lutte contre Boko Haram
Face à la recrudescence des attaques de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) sur le territoire tchadien, une offensive militaire a été lancée pour nettoyer la zone. Pour garantir un réel succès sur le long terme, il faudra assurer une présence durable sur le terrain ainsi qu’une intensification de l’engagement dans la région. Le 23 mars, les partisans de Boko Haram se sont livrés à une grave attaque contre les troupes tchadiennes stationnées à Bohoma. Les combats ont duré plus de 7 heures, faisant 98 morts, sans compter les dizaines de blessés, dans les rangs de l’armée tchadienne. La bataille de Bohoma (orthographiée parfois Bohouma, Bouma ou encore Boma) a mis en évidence les inquiétants progrès réalisés par l’organisation en termes de capacités de combat et de renseignement, alors que l’armée tchadienne était largement considérée en position de supériorité dans la région. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Le Tchad appelé à déployer 500 soldats au Sahel
Dans une déclaration commune, les chefs de la diplomatie des pays du G5 Sahel et la France ont insisté sur le fait que le Tchad doit honorer son engagement en déployant – dès que possible – près de 500 soldats promis en janvier par N’Djamena au G5 Sahel. Car quatre mois après cet engagement, le bataillon tchadien supplémentaire n’est toujours pas sur le terrain. Début avril, après une attaque de Boko Haram qui avait coûté la vie à une centaine de soldats tchadiens dans la région du lac Tchad, le président Idriss Déby avait annoncé à ses partenaires que son armée allait cesser de participer à des opérations hors des frontières du pays. Pour le porte-parole du gouvernement tchadien, son pays reste sur le front mais il demande un meilleur partage de la lutte contre les djihadistes. DW
Plus de 50 millions de personnes déplacées dans le monde, un record
Plus de 50 millions de personnes vivent en exil dans leur propre pays après avoir fui la guerre ou les catastrophes, une population particulièrement vulnérable aux risques liés à la pandémie de nouveau coronavirus, alerte mardi l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC). Pas moins de 33,4 millions de personnes ont dû abandonner leur foyer en 2019 tout en restant dans leur pays, portant le nombre total de déplacés internes à 50,8 millions, un record, selon le rapport annuel de l’IDMC et du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). Ce chiffre est très supérieur aux 26 millions de réfugiés hors des frontières de leurs pays. VOA
Libye : 1.400 réfugiés et migrants expulsés depuis l’est du pays cette année (ONU)
Les « autorités » de l’Est de la Libye ont expulsé 1.400 migrants et réfugiés depuis le début de l’année, en violation du droit international, a déploré mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH). « Ces expulsions violent les obligations de la Libye en matière de droit international relatif aux droits de l’homme sur le non-refoulement et les expulsions collectives, et par le risque que d’autres soient bientôt expulsés de force », a déclaré Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat, lors d’un point de presse virtuel depuis Genève. « Les chiffres dont je dispose datent du début de l’année, soit 1.400 migrants et réfugiés, et ce mois-ci, il y a eu cet épisode de 160 migrants soudanais renvoyés chez eux et une expulsion admise par les autorités », a ajouté M. Laurence. Selon le HCDH, des migrants et des réfugiés ont été renvoyés au Soudan, au Niger, au Tchad et en Somalie. ONU
Risque de désastre humanitaire au Soudan selon l’ONU
L’Organisation des Nations Unies craint un drame au Soudan par ces temps où la pandémie du Covid19 gagne du terrain dans ce pays. Les Nations unies ont averti mardi que le Soudan risque un désastre humanitaire provoqué par le Covid19 si les sanctions à son encontre ne sont pas levées et s’il ne reçoit pas d’aide financière. Dans un communiqué, Michelle Bachelet, Haut-Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme a estimé que sans un soutien international, l’actuelle transition du pays vers un Etat démocratique et stable risque d’être anéantie. Elle prévient que le point de rupture pourrait être cette pandémie du coronavirus. Selon elle, le système de santé n’est pas équipé pour supporter une épidémie telle que cela se passe ailleurs dans le monde. BBC
COVID-19 – L’OMS s’inquiète – La crainte d’une deuxième vague s’accroît
Au vu de certains indicateurs épidémiologiques, la Commission permanente du suivi du Covid-19 au sein du ministère de la Santé commence à alerter contre une deuxième vague de contamination par le coronavirus en cas d’échec des dispositions sanitaires. Les risques sont très élevés à l’échelle internationale. Les premiers signes d’aggravation de l’épidémie Covid-19 commencent à apparaitre en Allemagne, alors que ce pays vient tout juste de débuter le déconfinement. De la Chine à Singapour, la deuxième vague tant redoutée du coronavirus est en train d’arriver en Asie. Sur ce continent, où a commencé la pandémie, qui se pensait tiré d’affaire, certaines agglomérations ont à nouveau dû être mises sous cloche, afin de ralentir les nouvelles contaminations. La Presse
RDC: les attaques se multiplient à Halungupa et ses environs, dans la région de Beni
Depuis le début du mois d’avril, les violences se sont accentuées à Halungupa, à environ 40 km de la ville de Beni. Plusieurs dizaines de civils ont été tués par de présumés combattants de la rébellion ougandaise de l’ADF. Halungupa et ses environs sont devenus aujourd’hui le principal foyer d’activité de l’ADF, cible d’une opération dite de grande envergure lancée par l’armée régulière depuis octobre 2019. Plusieurs villages sont encore à ce jour vidés de leurs populations. Deux nouveaux corps sans vie ont été découverts ce mardi 28 avril à Tungula, à quatre kilomètres d’Halungupa. Sur ces dépouilles mortelles, des traces de balles étaient visibles. Deux jours plus tôt, à environ deux kilomètres de la zone, dans le village de Bwerere, 6 civils et 2 militaires avaient été tués dans une nouvelle attaque attribuée aux combattants ADF. RFI
Mali: le plus grand camp de déplacés de Bamako part en fumée
Un incendie a ravagé mardi le principal camp informel de déplacés de Bamako, où plus de 1.000 personnes ayant fui les violences dans le centre du Mali ont trouvé refuge, a constaté un journaliste de l’AFP. Aucun bilan humain n’était disponible mardi en milieu d’après-midi. Les dégâts matériels sont en revanche très importants: le camp dit de « Faladié », composé de huttes de fortune installées sur une décharge du sud de la capitale malienne, a été réduit en cendres. « Des gens ont mis le feu à des déchets pour les brûler et avec le fort vent aujourd’hui tout a pris feu en fin de matinée, c’est une catastrophe », avance Ibrahim Maïga, un déplacé rescapé de l’incendie, qui s’est éteint dans l’après-midi. AFP
Côte d’Ivoire: Guillaume Soro, candidat à la présidentielle, condamné à 20 ans de prison
L’ancien chef de la rébellion ivoirienne Guillaume Soro, candidat à la présidentielle d’octobre 2020, a été condamné à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux » par le tribunal correctionnel d’Abidjan au terme d’une audience boycottée par ses avocats. Accusé d’avoir acheté en 2007 sa résidence d’Abidjan avec des fonds publics, M. Soro, qui vit en France, a été condamné à « 20 ans d’emprisonnement, 4,5 milliards F CFA d’amendes » (6,8 millions d’euros), la confiscation » de sa maison et la privation de droits civiques. Un nouveau mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de l’ancien président de l’Assemblée nationale qui, sauf appel fructueux, se voit ainsi interdit de se présenter à la présidentielle d’octobre. M. Soro devra en outre verser 2 milliards de F CFA (3 millions d’euros) de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire. RTBF
Tchad : Abolition de la peine capitale par l’Assemblée nationale
Les députés de l’Assemblée nationale tchadienne ont voté à l’unanimité l’abolition de la peine de mort pour les actes de terrorisme, a déclaré à la presse le ministre de la Justice M.Djimet Arabi. Cette nouvelle mesure doit être promulguée par le président tchadien Idriss Déby Itno pour entrer en vigueur. Le pays sahélien avait adopté en 2016 une réforme du Code pénal, abrogeant la peine de mort, sauf pour les cas de terrorisme. Sahel-Intelligence
En Afrique du Sud, la double épidémie du Covid et des violences aux femmes
La vie de Sandy a basculé fin mars, au début du confinement anti-coronavirus. « Mon mari a menacé de me détruire. Et la situation n’a cessé de se détériorer », raconte cette coiffeuse sud-africaine de 42 ans, victime de violences conjugales. Son cas n’est pas isolé. En Afrique du Sud, le numéro d’appel national pour les femmes et enfants battus est saturé depuis le début, le 27 mars, du confinement: plus de 12.000 appels lors des trois premières semaines, le double de la normale. En plus de gérer la pandémie de coronavirus, qui a déjà fait 93 morts en Afrique du Sud, le pays « combat une autre épidémie mortelle, celle des violences faites aux femmes », a résumé la publication en ligne Daily Maverick. AFP
Cameroun: mise au point des autorités après l’enquête sur le massacre de Ngarbuh
Un rapport a établi la responsabilité de plusieurs militaires dans une tuerie perpétrée dans le Nord-Ouest anglophone au mois de février. Après la publication de ce rapport, plusieurs voix avaient rappelé que le gouvernement avait d’abord contesté la responsabilité de l’armée dans ce massacre où au moins 22 personnes avaient été tuées. Mais le ministre de la Communication a tenté, ce mardi, une mise au point : René-Emmanuel Sadi abonde dans le sens des conclusions du rapport tout en affirmant que le gouvernement n’a jamais nié quoi que ce soit. RFI
L’UE accorde une aide supplémentaire au G5 Sahel, l’annulation de la dette africaine en débat
Un financement de 194 millions d’euros a été accordé mardi aux pays du G5 Sahel par l’Union européenne, qui s’est aussi engagée à examiner la demande d’annulation de la dette africaine pour affronter les coûts sanitaires et économiques de la lutte contre le nouveau coronavirus. L’Union européenne (UE) a accordé, mardi 28 avril, un financement de 194 millions d’euros aux pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) pour leurs forces de sécurité. Elle s’est également engagée, au cours d’une vidéoconférence, à examiner la demande d’une annulation de la dette africaine. « Nous avons discuté avec les dirigeants des pays du G5 Sahel d’actions concrètes pour les aider à faire reculer la menace terroriste », a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel. France24
Covid-19 : l’Allemagne s’investit en Afrique de l’Est
Dans la droite ligne de sa stratégie de dépistage généralisé, l’Allemagne a fourni aux pays est-africains des laboratoires mobiles pour combattre le coronavirus. Neuf laboratoires mobiles prévus au départ pour prévenir toutes sortes d’épidémies ont été déployés dans les pays d’Afrique de l’Est dans le cadre d’un partenariat avec Berlin. C’est la banque de développement allemande KFW qui finance ce projet, sur les rails depuis 2018. Le secrétaire général de la Commission de l’Afrique de l’Est, Liberat Mfumukeko, a donné les détails : « Au total, 9 laboratoires mobiles sont déployés dans les États partenaires comme suit : République du Burundi -1, République du Rwanda -1, République du Soudan du Sud -1, République du Kenya -2, République d’Ouganda -2 et République unie de Tanzanie -2 », a-t-il rendu compte dans les médias. Le Point
Recrudescence des crimes environnementaux à Madagascar
Depuis la mise en place de l’état d’urgence sanitaire il y a un peu plus d’un mois en raison du Covid-19, la criminalité environnementale s’est intensifiée, notamment dans les forêts et aires protégées. Un constat des organisations de la société civile et du ministère de l’Environnement. L’Alliance Voahary Gasy qui regroupe les organisations œuvrant pour la protection de la biodiversité a publié un communiqué mardi 28 avril pour alerter sur ce phénomène. Charbonnage, cultures de céréales, de cannabis ou encore extraction minière dans les aires protégées, coupe et trafic de bois précieux, vente de tortues en danger d’extinction… La Grande Ile souffrait déjà des ces fléaux, mais ils se sont intensifiés depuis la crise (sociale et économique) provoquée par la pandémie de Covid-19. Un phénomène qui se constate sur presque tout le territoire, indique la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Baomiavotse Raharinirina. RFI