Revue de presse du 28 septembre 2022

Nigeria: Au moins 7 otages secourus par l’armée dans le nord
Au moins sept personnes enlevées par des hommes armés ont été secouru par l’armée nigériane, dans l’Etat de Kaduna, dans le nord du pays, a déclaré le commissaire à la sécurité intérieure et aux affaires intérieures de Kaduna, Samuel Aruwan. Les forces de sécurité ont ratissé les forêts situées entre les zones de Birnin-Gwari et de Chikun, dans l’Etat de Kaduna, et ont eu un violent échange de coups de feu avec certains hommes armés, au cours duquel plusieurs d’entre eux se sont enfuis, abandonnant les captifs sous leur garde, a expliqué le commissaire. Les sept otages libérés ont pu retrouver leurs familles, a indiqué M Aruwan. Sahel-Intelligence

La mission ouest-africaine se pliera-t-elle aux exigences maliennes ?
Les dirigeants des Etats membres de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) réunis en sommet extraordinaire jeudi dernier à New York ont décidé l’envoi au Mali d’une mission composée des chefs d’Etat ghanéen, sénégalais et togolais pour trouver une issue à la crise avec la Côte d’Ivoire. La mission était prévue mardi, mais le Mali a fait savoir ne pouvoir la recevoir que jeudi ou vendredi. Le Mali et la Côte d’Ivoire sont en pleine querelle diplomatique sur le sort de 46 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à leur arrivée à Bamako. Ils devaient, selon Abidjan et l’ONU, participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali mais Bamako a dit les considérer comme des « mercenaires » venus attenter à la sûreté de l’Etat. Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a prévenu que son pays ne se laisserait pas imposer une solution à la crise diplomatique avec le voisin ivoirien par une mission de chefs d’Etat ouest-africains attendue en fin de semaine. « Nous allons les écouter. Nous avons dit depuis le début que tout ce que le Mali veut, c’est chercher les voies et moyens pour trouver un terrain d’attente entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Mais si c’est pour imposer des décisions au Mali, cela ne passera pas », a déclaré M. Diop dans un entretien en bambara avec VOA Afrique, posté sur les réseaux sociaux des Affaires étrangères. AfricaNews

Le Niger suspend le transit des produits pétroliers vers le Mali
Le Niger a décidé la semaine dernière de suspendre le transit des produits pétroliers destinés au Mali voisin pour des raisons sécuritaires, face à la menace de groupes djihadistes, a appris mardi l’AFP de sources douanières. Dans une note de service datée du 21 septembre, la direction générale des Douanes du Niger annonce la suspension de la délivrance des autorisations de transit de produits pétroliers accordées aux usagers sur le Mali.Les produits destinés à la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) sont toutefois exemptés de cette suspension, ajoute cette note. En outre, le texte annonce la suspension des autorisations déjà délivrées pour la fourniture des produits pétroliers au Mali et qui ne sont pas destinées à la mission onusienne. Cette décision a été prise trois jours avant les attaques du Premier ministre malien par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, à l’encontre du président nigérien Mohamed Bazoum. A la tribune de l’ONU, il avait notamment accusé M. Bazoum « de ne pas être nigérien ». « Cette mesure est motivée vraiment par des raisons sécuritaires, pas autre chose », a assuré une source douanière sous couvert d’anonymat. AfricaNews

En Guinée, le règne de l’impunité face aux crimes sexuels
Ce jour de mars 2022, après une visite à la maison centrale de Nzérékoré, dans le sud de la Guinée, Hélène Kolkol Zogbélèmou a pensé « tout abandonner ». La militante des droits humains venait d’apprendre que l’homme qui avait abusé de l’enfant de 12 ans dont elle suit le dossier avait « disparu » de la prison. « La fillette est tombée enceinte et son bébé n’a pas survécu. L’agresseur n’a même pas été jugé pour ce qu’il a fait. Il a pu s’enfuir en soudoyant des agents pénitentiaires », témoigne la militante, jointe par téléphone. Pour elle, une affaire de plus qui démontre le règne de l’impunité face aux crimes sexuels en Guinée. Ce constat implacable, Amnesty International le documente dans un rapport publié mardi 27 septembre à la veille d’un procès historique. Celui du massacre du 28 septembre 2009, au cours duquel soldats, policiers et miliciens ont tué plus de 150 manifestants et violé 109 femmes lors d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry. Le Monde

Mobilisation des électeurs nigérians avec le lancement de la campagne électorale
Le coup d’envoi de la campagne pour les élections générales de 2023 au Nigeria a été donné mardi. A Abuja, la capitale fédérale, l’atmosphère de campagne se fait déjà sentir. Des milliers de partisans du candidat du Parti travailliste à la présidentielle, Peter Obi, ont organisé une marche pacifique. Sous l’égide du mouvement « Obidient », ces milliers de partisans de Peter Obi sont descendus dans les rues de la capitale pour soutenir leur candidat à la présidentielle prévue le 25 février 2023. King David était dans le groupe. Il explique les raisons de son soutien à Peter Obi: « A cause de ses compétences, sa gestion transparente, sa crédibilité et toutes les qualités que vous pouvez attribuer à un bon dirigeant, M. Obi les possède », a-t-il lancé, confiant. « C’est un homme intègre. C’est cet homme qui pourra nettoyer tout le système de ce pays et tout ce que nous vivons présentement. Je ne peux pas être esclave dans mon pays. Et si je suis là aujourd’hui ce n’est pas juste pour moi seule mais aussi pour mes enfants, mes grands enfants et pour tout le monde », a renchéri Josephine Nkiruka, qui habite à Abuja. Pour l’élection présidentielle, les noms de 18 candidats ont été publiés par la Commission nationale électorale indépendante nigériane (INEC). … Les acteurs de la société civile se mobilisent aussi de leur côté pour sensibiliser les populations et s’assurer du bon déroulement de la campagne. VOA

Dans les Kivus, la société civile poursuit sa mobilisation
A Bukavu, toutes les activités étaient à l’arrêt : les écoles, les boutiques, les magasins et les marchés n’ont pas fonctionné, précise Gaston Lubaka, rapporteur de la société civile de la ville de Bukavu. A travers ces actions, la société civile demande aux autorités congolaises de libérer la ville de Bunagana mais aussi, insiste Gaston Lukaba, de revoir les délais qui ont été accordés à la Monusco en vue de quitter la RDC. « Nous félicitons cet esprit patriotique de la ville de Bukavu, nous les encourageons et leur demandons de rester aux aguets en vue de pouvoir toujours défendre l’intégrité du territoire national,  » insiste le rapporteur de la société civile de Bukavu. Pour Jackson Kalimba, président de la société civile de la ville de Bukavu, ce type d’action va se multiplier. « Nous remercions les habitants de la ville de Bukavu qui ont obtempéré au mot d’ordre de la société civile en vue de demander au gouvernement congolais de libérer Bunagana. Nous disons qu’à partir d’aujourd’hui, un délai d’un mois est accordé au gouvernement ainsi qu’aux Nations unies pour s’impliquer afin de récupérer Bunagana » insiste Jackson Kalimba. … En visite en République démocratique du Congo, l’ancien président français François Hollande a plaidé ce mardi à Kinshasa pour la fin des ingérences et une force des Nations unies plus efficace pour ramener la paix dans l’est du pays. DW

Près de 6.000 réfugiés congolais rapatriés après près de 5 ans d’exil en Zambie (HCR)
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et les autorités zambiennes ont annoncé, mardi 27 septembre, la poursuite des opérations de rapatriement « volontaire » de près de 6 000 réfugiés congolais. Ces personnes avaient fui, depuis cinq ans, en Zambie, les violences en RDC. Selon le HCR, le rapatriement volontaire des réfugiés de la colonie de Mantapala dans la province de Luapula vers Pweto (Haut-Katanga) en RDC a commencé en décembre 2021. Ces rapatriés ont été transportés en bus par convois hebdomadaires d’environ 600 personnes jusqu’au poste frontière de Lunkinda. Plus de 11 000 réfugiés congolais sont enregistrés pour retourner en RDC d’ici fin 2022, suite à la déclaration d’une amélioration de la sécurité dans certaines zones de la province du Haut-Katanga. « Alors que certaines parties du pays restent très peu sûres, d’autres régions comme le Haut-Katanga sont stables, ce qui permet ces retours », a déclaré le porte-parole du HCR, Boris Cheshirkov, lors d’une conférence de presse à Genève (Suisse). Des réfugiés ayant fui les violences dans certaines parties du Sud-Est de la RDC en 2017. Radio Okapi

Fin de la 15ème épidémie d’Ébola en RDC
La République démocratique du Congo a déclaré ce 27 septembre 2022, la fin de la 15ème épidémie d’Ébola réapparu il y a six semaines à Beni dans la province du Nord-Kivu. C’est le ministre congolais de la santé, le docteur Jean-Jacques Mbungani qui l’a annoncé dans un communiqué. Avec un seul cas confirmé, l’épidémie qui vient de prendre fin est l’une des moins catastrophiques que la RDC ait connu. « Après 42 jours de surveillance renforcée sans nouveau cas confirmé, et selon le protocole de l’OMS, je suis heureux de déclarer solennellement la fin de la 15ème épidémie de la maladie à virus Ebola dans la province du Nord Kivu en République Démocratique du Congo qui aura duré 1 mois et 12 jours. Cette épidémie, la 15ème dans notre pays, la quatrième dans la province du Nord-Kivu et la troisième dans la ville de Beni, est survenue seulement 8 mois après la précédente dans la même contrée », a déclaré le ministre congolais de la santé, le docteur Jean-Jacques Mbungani dans son communiqué. … Bien que l’actuelle épidémie dans le Nord-Kivu ait été déclarée terminée, les autorités du pays ont décidé de maintenir les mesures de surveillance et restent prêtes à riposter à toute flambée épidémique. BBC

Guinée : l’ex-dictateur Camara devant les juges pour le massacre du 28 Septembre
L’ancien dictateur Moussa Dadis Camara répond mercredi avec une dizaine de co-accusés pour la première fois devant un tribunal guinéen de l’effroyable massacre commis le 28 septembre 2009, un procès historique attendu depuis 13 ans par les victimes. L’actuel chef de l’Etat, le colonel Mamady Doumbouya, arrivé au pouvoir par un putsch en 2021, est annoncé à la cérémonie d’inauguration précédant à partir de 10H15 (locales et GMT) l’audience criminelle proprement dite, programmée à 12H00 et pour une heure seulement, indique un communiqué du ministère de la Justice. Une ribambelle d’officiels guinéens mais aussi étrangers sont attendus à l’inauguration du tribunal construit exprès pour ce procès inédit en Guinée, et à peine achevé. Le capitaine Camara, éphémère et extravagant président autoproclamé, et une dizaine d’autres anciens officiels militaires et gouvernementaux répondront d’une litanie d’assassinats, violences sexuelles, enlèvements, incendies, pillages, des qualifications ne rendant pas compte des abominations commises il y a 13 ans. RTBF

L’ex-président mauritanien Aziz, inculpé pour corruption, est à Paris
L’ancien président mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz, est à Paris pour des examens médicaux. Poursuivi par la justice mauritanienne, il est accusé d’enrichissement illicite, recel et blanchiment d’argent au cours de ses dix années au pouvoir. Mais le délai de sa détention provisoire expiré, l’ancien président a recouvré la liberté au début du mois et récupéré ses passeports. Mohamed ould Abdel Aziz est arrivé à Paris le 23 septembre. Joint par RFI, l’ancien président mauritanien explique être en France pour des consultations médicales. En janvier, il avait subi deux opérations chirurgicales du cœur et demandait depuis lors à quitter la Mauritanie pour son suivi médical. L’ancien président affirme que son séjour en France durera entre deux et trois semaines. « Après, je rentrerai en Mauritanie, contrairement à ce que certains essaient de faire croire », assure l’ancien président. … L’ancien président mauritanien a recouvré la liberté début septembre après plusieurs mois de contrôle judiciaire. Mohamed Ould Abdel Aziz est accusé d’enrichissement illicite, recel et blanchiment d’argent au cours des dix années où il était au pouvoir. RFI

Aïcha Ech-Chenna, figure de la lutte pour les droits des femmes au Maroc, est morte
Aïcha Ech-Chenna n’avait pas peur des mots. Elle est l’une des rares Marocaines à avoir osé briser l’hypocrisie autour des sujets de société les plus tabous : sexualité, avortement, viol, inceste, prostitution… Aïcha Ech-Chenna n’en taisait aucun. Surnommée « la mère Teresa du Maroc », cette figure du combat pour les droits des femmes, qui s’est distinguée par son courage et son franc-parler, s’est éteinte, dimanche 25 septembre, à 81 ans. Présidente fondatrice de l’association Solidarité féminine, qui œuvre pour les mères célibataires et leurs enfants, Aïcha Ech-Chenna a lutté pendant plus de cinquante ans pour défendre les mères célibataires, dans un pays où les relations extraconjugales sont passibles de prison ferme et l’avortement interdit, et pour la reconnaissance des enfants nés hors mariage, longtemps privés d’état civil. Le Monde

Des adolescentes nigérianes développent une application sur le changement climatique
[Vidéo] Trois adolescentes du Nigeria ont développé une application pour lutter contre le changement climatique. Rencontre et présentation d’un projet pas comme les autres. DW