La Commission nationale des élections (CNE) aura attendu douze jours pour proclamer, dimanche 27 octobre, ce qui ne faisait plus de doute pour personne au Mozambique. Le président Filipe Nyusi a été réélu pour un mandat de cinq ans avec 73 % des suffrages. Son parti, le Front de libération du Mozambique (Frelimo), remporte 184 des 250 sièges à l’Assemblée nationale et dirigera l’ensemble des dix provinces du pays. Alors que la publication progressive des résultats sur le site Internet de l’instance chargée d’organiser les élections avait servi à préparer l’annonce, la confirmation de cette victoire sans partage traduit la volonté d’hégémonie du parti au pouvoir depuis l’indépendance. Elle pose aussi la question, pour la suite, d’un processus de paix jamais arrivé à son terme depuis le premier accord avec l’ancienne rébellion de la Résistance nationale mozambicaine (Renamo), en 1992. Le Monde
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, récemment récompensé du prix Nobel de la paix, a dénoncé samedi « une tentative de provoquer une crise ethnique et religieuse », après des violences qui ont fait 67 morts cette semaine lors de manifestations. « La crise que nous vivons pourrait encore s’aggraver si les Ethiopiens ne s’unissent pas », a affirmé M. Abiy, lors de sa première déclaration depuis le début des affrontements. « Nous travaillerons sans relâche pour assurer que la justice prévale et traduire en justice les coupables », a-t-il assuré. « Il y a une tentative de transformer la crise actuelle en une crise ethnique et religieuse », a dénoncé le Premier ministre réformateur. es violences ont éclaté mercredi dans la capitale, Addis Abeba, avant de se répandre dans la région d’Oromia, lorsque les partisans d’un activiste controversé, Jawar Mohammed, sont descendus dans les rues, brûlant des pneus et érigeant des barricades, bloquant les routes dans plusieurs villes. AFP
Les juges et procureurs algériens ont entamé dimanche 27 octobre une grève « illimitée ». ils réclament l’indépendance de la justice et l’annulation du changement d’affectation de 3 000 d’entre eux, soit les trois quarts des effectifs. Le « taux de suivi de la grève est de 96 % », a annoncé le Syndicat national des magistrats (SNM) dans un communiqué. Les magistrats entendent dénoncer la « mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire », selon le SNM. Le pouvoir politique a « empiété sur les prérogatives du Conseil supérieur de la magistrature (…) en décidant un mouvement de cette envergure (…) en un temps record », a estimé le syndicat, en référence au changement d’affectation décidé pour 3 000 juges et procureurs. Le ministère de la justice s’est défendu en affirmant que ces changements contestés ont été « validés à l’unanimité par les membres du Conseil de la magistrature ». Le Monde avec AFP
Un des groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015 au Mali a prôné, samedi 26 octobre, la « fusion » en un large « mouvement politique » des différents groupes qui représentent le nord malien, alors que cet accord tarde à produire ses effets dans un pays toujours en guerre contre le djihadisme. La proposition a été faite par Alghabass Ag Intalla, le chef du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), qui se définit comme un mouvement « politico-militaire » multicommunautaire, en ouverture d’un « congrès » du mouvement à Kidal, dans le nord-est du pays. Ce groupe est l’une des composantes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg), avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). Le Monde avec AFP
Nouakchott a réuni cette semaine des responsables de groupes armés de la Plateforme (pro-gouvernement) et de l’ex-rébellion. En cause : la situation tendue dans la localité malienne de Lerneb, située dans la région de Tombouctou, près de la frontière mauritanienne. Pour faire baisser la tension, les autorités mauritaniennes ont obtenu un cessez-le feu et une démilitarisation de la zone. À 60 km de la frontière mauritanienne, dans la région de Tombouctou, se trouve la localité malienne de Lerneb. Sur place, des éléments armés de la Plateforme (pro-gouvernement) occupent les lieux. Ils sont notamment installés dans l’école et des bâtiments officiels et appartiennent à la communauté arabe des Oulad Yche. Des populations locales y subiraient des tracasseries. À 10 km au nord de Lerneb, toujours en territoire malien, se trouve un autre groupe armé proche cette fois-ci de l’ex-rébellion et essentiellement composé de combattants de la communauté arabe des Tourmouz. RFI
La ministre française des Armées, Florence Parly, s’est félicitée vendredi de l’engagement de l’armée danoise aux côtés de la force française Barkhane et de celle de l’ONU (Minusma) au Mali, avec deux hélicoptères, un avion de transport et des officiers de renseignement. « Le Parlement danois a validé (jeudi) le déploiement, à partir de décembre 2019, de deux hélicoptères Merlin à Gao, ainsi que de 70 militaires qui en assureront la maintenance et la mise en œuvre », a relevé la ministre dans un communiqué. Ces hélicoptères de manœuvre constituent « une capacité critique pour l’opération Barkhane (4.500 militaires), qui se déploie sur un territoire vaste comme l’Europe », a-t-elle relevé. Les Danois vont également déployer un avion C130J ainsi que 65 militaires au sein de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Mali (Minusma). Dix officiers supplémentaires viendront renforcer les capacités de renseignement de cette force. AFP/VOA
À l’appel de plusieurs associations, des milliers de personnes se sont rassemblées au stade Joseph Issoufou Conombo, de Ouagadougou en soutien aux forces de défense et de sécurité en lutte contre le terrorisme. Les participants ont également remis un lot de matériel aux forces armées et aux personnes déplacées internes. Des hommes politiques, des responsables coutumiers et religieux ou encore des militants de la société sont venus apporter, tout d’abord, un soutien moral aux forces de défense et de sécurité intérieure en lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. « C’est pour les motiver, explique un participant. C’est aux forces de défense et de sécurité d’aller de l’avant. Nous comptons sur elles parce que si elles baissent les bras, c’est fini pour tout le monde ». « Nous sommes venus au stade pour soutenir nos forces de défense et de sécurité parce qu’apparemment elles sont laissées à elles-mêmes », estime une autre. RFI
Des centaines de ressortissants de pays d’Afrique de l’Ouest ont été interpellés ces derniers jours par la Guinée, qui dénonce les « infiltrations de corps étrangers » alors que le pays traverse une crise politique, mais cette affaire pourrait être liées aux pratiques controversées d’une société de vente directe. Mardi et mercredi, les policiers ont interpellé 141 personnes qui étaient « confinées dans des concessions » dans la périphérie de Conakry : 84 Bissau-guinéens, 46 Sénégalais, neuf Guinéens, un Burkinabé et un Gambien, a indiqué le gouvernement. D’autres opérations ont eu lieu dans plusieurs région du pays, portant à 300 environ le nombre de personnes interpellées. … L’action de la police et de la gendarmerie vise à « débarrasser la Guinée des mauvaises graines qui n’ont rien à faire ici en cette période de troubles », a déclaré dimanche à un haut responsable de la police ayant requis l’anonymat. AFP
Abdou Elinkine Diatta, une figure du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), groupe rebelle casamançais, a été tué dimanche lors d’une cérémonie traditionnelle. L’information a été rapportée dimanche par le porte-parole de l’armée sénégalaise. Trois personnes ont également été blessées lors de cette attaque, dont une est décédée lors de son transfert à l’hôpital, a déclaré le directeur de la communication de l’armée, le colonel Abdou Ndiaye. Abdou Elinkine Diatta « assistait à une cérémonie d’intronisation d’un roi traditionnel à Mlomp (à une quarantaine de kilomètres de Ziguinchor, principale ville de Casamance) quand des hommes armés – probablement deux – sont arrivés à bord d’une moto », a précisé le colonel Ndiaye. Jeune Afrique avec AFP
On l’a appris ce dimanche 27 octobre : Patrick Ekema, le maire de la ville de Buea, la capitale régionale du Sud-Ouest, est décédé dimanche dans une clinique de Douala. Un coup dur pour le pouvoir de Yaoundé qui perd à travers cette disparition, un puissant allié de terrain dans sa lutte contre les séparatistes anglophones. Il représentait à lui seul le bouclier du pouvoir dans la fournaise de Buea. Dès les premières heures des revendications identitaires dans le Nord-Ouest et au Sud-Ouest, Patrick Ekema est en effet apparu comme l’allié sûr de Yaoundé pour contrarier les projets des indépendantistes. Et c’est depuis sa ville, nichée sur les flancs du Mont Cameroun qu’il s’est particulièrement illustré, s’aliénant du coup une partie de ses administrés, en porte-à-faux avec le pouvoir. Le sulfureux maire de 46 ans était notamment en croisade contre les mots d’ordre de ville morte, imposés par les séparatistes. RFI
Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU a eu lieu ce vendredi (25 octobre) à New York sur la situation en République centrafricaine. Pas de déclarations à la fin, nous indique notre correspondante sur place. Mais il s’agissait de faire un point de la situation. L’Onu a récemment décidé d’alléger l’embargo sur les armes imposé à ce pays. Un geste salué par les autorités qui se montrent préoccupées par la reconstruction de l’armée centrafricaine. C’est aussi dans cette logique que le président Faustin-Archange Touadera, présent au sommet Russie-Afrique à Sotchi (23 au 24 octobre) a demandé à son homologue Vladimir Poutine de lui fournir davantage d’armes. Une demande qui suscite diverses réactions en Centrafrique où la coopération militaire avec la Russie est suivie de très près. La Russie s’engage militairement depuis quelques années dans ce pays en crise. Un engagement bien apprécié par la ministre centrafricaine de la Défense Marie-Noelle Koyara. « Les Russes nous appuient en matière de formation au combat. C’est bien pour notre armée. Mais pour déployer cette armée sur le terrain, les soldats ont aussi besoin d’armes », explique la ministre. DW
Ce lundi 28 octobre débute l’exercice « Grand African Némo ». Pendant une dizaine de jours, la Marine nationale française va sécuriser le golfe de Guinée avec quatorze États africains riverains. Cette approche navale a pour but de lutter contre les divers trafics qui prolifèrent dans cette zone maritime stratégique. Dans le golfe de Guinée transitent chaque jour plus de 4 000 navires, du Sénégal à l’Angola. Un environnement, par conséquent, propice à la criminalité. Pêche illicite et brigandage représentent une véritable menace pour la prospérité des pays riverains. Grand African Nemo et son déploiement naval – auquel la France participe avec le bâtiment de commandement et de ravitaillement La Somme – a donc pour objectif de faire cesser des trafics qui nourrissent également les réseaux terroristes, indique le contre-amiral Gilles Boidevezy, en charge des relations internationales pour la Marine nationale. RFI