Au moins 38 civils ont été massacrés au cours d’une series de tueries depuis vendredi dernier par le groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo, a indiqué mercredi une source onusienne à l’AFP. Des sources locales avancent un bilan encore plus lourd avec une quarantaine de civils tués rien qu’entre lundi et mardi aux confins des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Lundi et mardi, au moins 22 personnes ont été tuées dans deux attaques dans le sud de l’Ituri à la limite du Nord-Kivu, selon la source onusienne, qui parle de « chiffres probablement provisoires ». L’ONG locale Cepadho a évoqué « au moins 40 civils massacrés dans les attaques des ADF en territoire d’Irumu » dans le sud de l’Ituri en ce début de semaine. AFP
Le magistrat qui paraissait en bonne santé, avait présidé le lundi, la deuxième audience du procès de Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi. Celui-ci est poursuivi avec deux co-accusés pour détournement présumé d’une cinquantaine de millions de dollars de fonds publics destinés à la construction de logements sociaux. Selon le colonel Miguel Bakaya, chef de département de la sécurité publique de la ville de Kinshasa, le magistrat Raphael Yanyi aurait succombé à une crise cardiaque. DW
Les autorités guinéennes ont admis pour la première fois que des violences coïncidant avec un référendum contesté avaient fait 30 morts dans le sud fin mars, et en ont imputé la faute à l’opposition qui dénonce une manoeuvre. Le parquet général de Kankan a fourni mardi la version la plus détaillée à ce jour des évènements survenus à Nzérékoré autour du 22 mars et d’un référendum constitutionnel organisé par le pouvoir mais boycotté par l’opposition. Nzérékoré, l’une des plus grandes villes du pays voisine du Liberia, a été le théâtre le 22 mars et les jours suivants de heurts entre communautés religieuses et ethniques et d’attaques et de représailles contre des églises et des mosquées, selon des sources locales. Ces événements ont donné lieu à des versions totalement divergentes, comme toutes les violences auxquelles est en proie ce petit pauvre depuis mi-octobre 2019 autour du projet prêté au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat fin 2020. AFP
Pour plusieurs juristes, la Constitution votée par référendum n’est pas la même que celle publiée dans le Journal officiel. Les juristes disent avoir constaté le retrait de la loi sur la candidature indépendante. Des juristes guinéens dénoncent notamment le retrait de la loi sur la candidature indépendante. Une loi qui permettait de se présenter à l’élection présidentielle sans appartenir à un parti politique. Un avocat au barreau de Guinée indique que le texte fondamental a été modifié. Selon maitre Pépé Lamah, le texte qui a été soumis au référendum, est différent de celui publié au journal officiel le 14 avril 2020. DW
Réalisé en février, l’audit mené par l’inspection générale des armées sur les commandes passées par le ministère nigérien de la Défense révèle un total de 76 milliards de francs CFA (116 millions d’euros) détournés entre 2014 et 2019. Douze sociétés, 48 milliards de francs CFA de surfacturation et 28 milliards de matériel non-livré. Rédigé le 17 février par l’inspection générale des armées, le rapport sur les commandes passées entre 2014 et 2019 par le ministère de la Défense du Niger, que Jeune Afrique s’est procuré, est accablant. L’audit, transmis à la présidence de la République, détaille, société par société, les contrats jugés frauduleux par les inspecteurs des armées. Jeune Afrique
Deux semaines après la mort de douze personnes soupçonnées de terrorisme dans un poste de gendarmerie, le procureur Cour d’appel et le parquet de Fada annoncent que ces personnes n’ont pas été exécutées par balles. Selon les deux procureurs, il faudrait envisager des investigations plus approfondies qui pourraient révéler les causes exactes des décès. … Les familles des victimes et les responsables du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés rejettent ces premiers résultats et demandent une enquête internationale. « Nous demandons une enquête internationale pour qu’il y ait une grande transparence sur le déroulement de l’enquête, insiste le docteur Daouda Diallo, secrétaire général du collectif. Parce que les corps étaient ensanglantés et les uns ont dit que les têtes étaient réellement écrasées. » RFI
Après une violente agression contre trois jeunes femmes membres de l’opposition, le président Emmerson Mnangagwa, successeur de Robert Mugabe, est accusé de persécuter ses détracteurs en usant les mêmes méthodes que l’ancien dictateur. Le 17 mai dernier, Nestsai Marova, Joanna Mamombe et Cecilia Chimbiri sont retrouvées au bord d’une route de campagne, à une heure de route de la capitale du Zimbabwe, Harare. Les jeunes femmes, membres du Movement for Democratic Change, le principal parti d’opposition, ont disparu deux jours plus tôt à l’issue d’une manifestation. Courrier
Les réfugiés qui vivent dans les zones urbaines des régions de l’Est, de la Corne et des Grands Lacs de l’Afrique luttent pour subvenir à leurs besoins les plus fondamentaux alors que l’impact économique de la Covid-19 commence à se faire sentir. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) collabore étroitement avec les gouvernements et ses partenaires pour trouver des réponses aux besoins des réfugiés urbains en ces temps difficiles. « Toutefois, nous craignons que sans un soutien plus important, de nombreux réfugiés urbains ne deviennent particulièrement vulnérables à l’exploitation, ne risquent de s’endetter lourdement et ne soient contraints de recourir à des moyens désespérés pour survivre, tels que la prostitution ou le travail des enfants », a déclaré le porte-parole du HCR, Charlie Yaxley, lors d’un point presse virtuel mardi à Genève. ONU Info
Le chef du Conseil souverain, le général al-Burhan, a demandé mardi 26 mai le retrait de la mission des Nations unies au Darfour. C’est la dernière d’une série de déclarations des autorités pour exiger le départ de la Minuad. Déployée depuis 2007, elle comprend plus de 6 500 hommes, casques bleus et policiers. Son avenir sera tranché fin octobre par le Conseil de sécurité, qui décidera de sa prolongation ou de son remplacement par une autre entité. Des militaires, des ministres et même le chef du gouvernement veulent que la Minuad plie bagages. Ils souhaitent la remplacer par une force au mandat beaucoup moins robuste, sans casques bleus ni policiers. Sauf que des associations et groupes armés du Darfour, ainsi que des dizaines de représentants civils ont multiplié déclarations et pétitions pour le maintien des casques bleus. RFI
La guerre en Libye est en train de muer. Elle change de forme sous l’effet de l’implication croissante des Turcs et des Russes. Deux événements ont illustré cette reconfiguration du théâtre militaire, dont l’issue pourrait être l’internationalisation de la partition du pays entre une Tripolitaine (Ouest) « turquisée » et une Cyrénaïque (Est) « russifiée ». Samedi 23 mai, plusieurs centaines de « mercenaires » de la compagnie de sécurité Wagner – proche de Moscou – ont quitté Tripoli vers l’oasis de Beni Oualid, située à 150 km au sud-est de la capitale, où les attendaient des avions Iliouchine assurant des rotations vers la base d’Al-Juffra, localisée à 350 km encore plus à l’est, au cœur du désert. Cette apparente retraite soldait une série de revers essuyés autour de Tripoli par le maréchal dissident Khalifa Haftar, au service duquel ces mercenaires combattent. Le Monde
L’annonce est tombée mercredi 27 mai dans la soirée. « L’Algérie a décidé de rappeler immédiatement en consultation son ambassadeur en France », a fait savoir le ministère des affaires étrangères algérien dans un communiqué. En cause : la diffusion, la veille au soir, de deux documentaires consacrés au Hirak, le mouvement de contestation populaire qui secoue l’Algérie depuis février 2019 et a notamment conduit à la démission du président Bouteflika, au pouvoir depuis 1999. La chaîne France 5 proposait Algérie, mon amour, de Mustapha Kessous, réalisateur et journaliste au Monde, qui donnait la parole à cinq jeunes Algériens âgés de 20 à 29 ans. Le Monde
La demande de liberté provisoire du journaliste Khaled Drareni, en détention depuis fin mars et devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse, a été refusée mercredi par la justice algérienne, selon le Comité national pour la libération des détenus. Khaled Drareni reste en détention. La justice algérienne a refusé, mercredi 27 mai, la demande de liberté provisoire du journaliste, en détention depuis fin mars, a indiqué à l’AFP le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Incarcéré au centre pénitentiaire de Kolea, à l’ouest de l’Alger, le 29 mars dernier dans l’attente de son procès, le journaliste est devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse. France24 avec AFP
La cour d’appel de Paris a refusé mercredi la remise en liberté provisoire de Félicien Kabuga, en fuite depuis un quart de siècle et soupçonné d’être l’un des instigateurs du génocide des Tutsis en 1994. L’audience vient à peine de commencer ce mercredi. Et comme il est de coutume, on demande au prévenu de confirmer son identité et sa connaissance des charges qui pèsent contre lui. Celles qui justifient ici non pas son procès, mais la demande de son transfert à La Haye aux Pays-Bas, où le réclame le Mécanisme résiduel, héritier du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR). Libération
La Zambie enquête sur les meurtres commis dans une usine de vêtements chinoise en pleine épidémie de coronavirus. En Zambie, la police a arrêté trois personnes soupçonnées d’avoir assassiné trois ressortissants chinois, d’avoir traîné les corps dans une usine et d’y avoir mis le feu. … L’attentat intervient dans le contexte d’une répression controversée dans la capitale, Lusaka, contre les entreprises chinoises accusées de discrimination à l’égard des Zambiens. Des tensions se sont également fait jour à la suite d’informations selon lesquelles des directeurs d’usine chinois auraient forcé des employés à dormir au travail pour arrêter la propagation du coronavirus, rapporte Kennedy Gondwe de la BBC à Lusaka. BBC
Kananga, dans le Kasai, au centre du Congo. Le centre « Mpokolo Wa Muoyo » ou « Source de vie » y accueille depuis l’an dernier un millier d’anciens enfants-soldats. Des jeunes garçons et filles enrôlés par une milice locale Kamwina Nsapu depuis 2016 dans un conflit meurtrier. Aujourd’hui, certains ont appris un métier, et fabriquent des masques pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Jusqu’à 60% des soldats de cette milice étaient mineurs. Mais il y a un an, ce mouvement a pris fin avec l’élection de Félix Tshisekedi. Tous les miliciens ont déposé les armes. Ces jeunes ont été accueillis à Mpokolo Wa Muoyo en vue de leur réinsertion dans leur famille. Avec l’aide de l’Unicef, ils reçoivent une formation professionnelle. RTBF
Bien que la pandémie soit mauvaise pour les affaires, certains entrepreneurs africains voient de nouvelles opportunités. Le lavage fréquent et complet des mains avec du savon et de l’eau chaude est l’un des moyens les plus efficaces de prévenir la propagation des maladies infectieuses. Mais selon Water Aid, quatre personnes sur dix dans le monde n’ont pas accès à des installations de base pour se laver les mains. L’un des modes de propagation du coronavirus est la contamination des surfaces. Prendre l’habitude de se laver régulièrement les mains peut prévenir les infections, mais le virus peut quand même se propager car les gens ont tendance à toucher le robinet et d’autres choses autour d’eux. BBC