Sierra Leone: le président Bio prête serment après sa réélection contestée
Le président sortant Julius Maada Bio a prêté serment après sa réelection dès le premier tour pour un deuxième mandat à la tête de la Sierra Leone avec 56,17 % des voix, selon les chiffres officiels mardi, une victoire contestée par son principal adversaire. Samura Kamara, arrivé en deuxième position avec 41,16 % des voix, a dans la foulée déclaré qu’il « rejette catégoriquement » les résultats de la commission électorale qu’il juge « pas crédibles ». … Le pays, qui a connu une guerre civile de 1991 à 2002, a vécu un processus électoral agité. De multiples incidents ont été signalés. Les observateurs craignent des violences post-électorales, mais les résultats sont tombés à la veille de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha, l’une des plus importantes de toute la région d’Afrique de l’Ouest, qui ralentit traditionnellement les activités. Les observateurs de l’Union européenne ont estimé que le manque de transparence et de communication de l’autorité électorale avaient engendré de la méfiance envers le processus électoral. Le Point/AFP
Burkina Faso : 31 militaires et 3 volontaires tués dans une attaque
Au moins trente et un soldats et trois supplétifs de l’armée ont été tués lundi 26 juin dans une attaque de djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, a annoncé mardi l’armée, des sources sécuritaires ayant annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) qu’une autre attaque avait fait des dizaines de morts. « Un convoi de ravitaillement escorté par des unités militaires, de retour de Djibo », ville assiégée depuis des mois par les djihadistes dans la région du Sahel (Nord), a été lundi « la cible d’une embuscade » à Namsiguia, dans la région Centre-Nord, selon un communiqué de l’armée burkinabée. Les populations de Tanwalbougou (Est) avaient manifesté le même jour contre la recrudescence des attaques djihadistes, appelant à un ravitaillement de leur localité sous blocus des groupes armés depuis plusieurs semaines, selon des habitants. Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Le Monde
Le Kenya face à la recrudescence des attaques shebabs sur son territoire
L’attaque shebab qui a fait cinq morts le week-end dernier au Kenya est la dernière d’une longue série. En un mois, les islamistes somaliens ont fait au moins 25 morts dans le pays, dont une vingtaine parmi les forces de sécurité. Comment expliquer cette recrudescence ? Et comment s’organisent les autorités kényanes pour y faire face ? C’est le scénario que les services de sécurité kényans redoutaient. Les shebabs ont essuyé d’importants revers côté somalien l’an dernier – dans le cadre de l’offensive lancée par le nouveau président – et la tentation est donc grande pour une partie de ses combattants de se replier côté kényan. Dans ce contexte, la réouverture de la frontière officielle entre les deux pays est à double tranchant. Pour certains analystes, elle risque de faciliter ces infiltrations shebabs côté kényan, pour d’autres elle devrait au contraire permettre un meilleur contrôle des mouvements de personnes et de marchandises. Certains voient même dans les attaques répétées des shebabs, une stratégie des jihadistes pour pousser Nairobi à renoncer à rouvrir la frontière et maintenir un vide sécuritaire qui profite à leurs activités. RFI
Afrique : Le pouvoir algérien finance le groupe Wagner au Sahel
Dans un nouveau développement, le groupe paramilitaire russe Wagner se voit attribuer un nouveau mécène après l’altercation de son chef Evguéni Prigogine avec Moscou. Wagner dépend lourdement du ministère de la Défense russe, qui lui livre troupes, matériels et armes sur ses théâtres d’intervention. Selon des sources anonymes proches du dossier, le pouvoir algérien a promis à Prigogine le financement de ses milices en Afrique mais surtout dans la région du Sahel. Les motivations exactes de ce pays nord-africain pour soutenir le groupe Wagner ne sont pas encore claires, mais certains experts avancent la thèse d’une tentative de renforcer son influence dans la région où le groupe s’active déjà. Cette décision d’Alger suscite des inquiétudes dans certains cercles internationaux notamment en Europe et aux états unis d’Amérique (USA), car le groupe Wagner est souvent impliqué dans des activités controversées et est accusé de crime et de violations des droits de l’homme. Sahel-Intelligence
Un rapport de The Sentry accable Wagner et décrypte son rôle en Centrafrique
C’est un document accablant sur le rôle de Wagner en Centrafrique. L’organisation The Sentry, qui enquête sur les réseaux de prédation économique et financière dans les zones de conflit, a livré mardi un rapport sur les activités du groupe d’Evegueni Prigojine depuis son installation dans le pays il y a cinq ans. Appelée « Les architectes de la terreur », l’enquête restitue les témoignages d’horreurs de près d’une cinquantaine de victimes et de militaires ayant participé à des opérations du groupe russe. Massacres de masse, kidnapping, pillages, viols… Autant de crimes commis directement par les hommes de Wagner et les forces armées centrafricaines, et qui laissent penser à un véritable contrôle de la Centrafrique par le groupe russe. « Une captation d’État », résume The Sentry. Selon l’organisation, Wagner utilise la guerre contre les rebelles du CPC (Coalition des patriotes pour le changement) de l’ex-président François Bozizé pour instaurer une véritable politique de terreur en guise d’arme psychologique. RFI
Tigré : près de 700 morts depuis la suspension de l’aide alimentaire
La faim a tué au moins 700 personnes dans la région du Tigré, au nord de l’Éthiopie, ces dernières semaines, après que les États-Unis et les Nations unies ont suspendu l’aide alimentaire, selon des responsables locaux et des chercheurs. Les Nations unies et les États-Unis ont suspendu pour la première fois l’aide alimentaire au Tigré en mars, après la découverte d’un système de vol de blé destiné aux personnes dans le besoin. Ils ont étendu cette suspension au reste de l’Éthiopie au début du mois de juin, touchant ainsi 20 millions de personnes dans le besoin, soit environ un sixième de la population du pays. La Commission de gestion des risques de catastrophes du Tigré a enregistré 728 décès liés à la faim dans trois des sept zones de la région depuis la suspension de l’aide alimentaire en mars. Les données sont basées sur les informations recueillies par les responsables de district, a déclaré le chef de la commission, Gebrehiwot Gebregziaher. AfricaNews/AP
Référendum au Mali: des recours déposés devant la Cour constitutionnelle
Des recours ont été déposés devant la Cour constitutionnelle contre les résultats du référendum constitutionnel du 18 juin. Le scrutin s’est soldé par une victoire du oui, 97% des voix selon les résultats officiels, au projet de nouvelle Constitution voulue par les autorités de transition. Le Front uni contre le référendum rassemble des mouvements politiques et de la société civile qui dénoncent des fraudes massives lors du scrutin. Ils avaient jusqu’à lundi soir minuit pour déposer des recours au nom des partis politiques ou des citoyens électeurs membres de ce Front. Un peu moins d’une dizaine de recours ont donc été déposés de cette manière. RFI
Mali : le vote sur l’avenir de la MINUSMA reporté à vendredi
Le vote du Conseil de sécurité, qui devrait acter la fin réclamée par le Mali de la mission de l’ONU dans le pays (MINUSMA), a été reporté de jeudi à vendredi, en raison de discussions qui se poursuivent, a-t-on appris mardi de sources diplomatiques. Le 16 juin, prenant tout le monde de court, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop avait exigé le « retrait sans délai » de la MINUSMA, dénonçant son « échec ». Alors que le consentement de l’Etat hôte est l’un des principes du maintien de la paix, le projet de résolution proposé par la France, à la manœuvre sur le dossier malien au Conseil de sécurité, propose de mettre un terme à la mission, tout en prévoyant une période de six mois pour le retrait des plus de 12 000 soldats et policiers déployés, selon des sources diplomatiques. Mais en raison de discussions qui se poursuivent entre les membres du Conseil, l’ONU et le Mali, le vote prévu jeudi a été reporté à vendredi, dernier jour du mandat en cours de la MINUSMA, selon une des sources diplomatiques. AfricaNews/AFP
Guinée équatoriale: 29 ans de prison pour une figure de l’opposition
L’un des principaux opposants en Guinée équatoriale, pays au régime des plus fermés et autoritaires en Afrique, a été condamné à 29 ans de prison, neuf mois après avoir été arrêté dans l’assaut du siège de son parti dissout, a annoncé la télévision d’Etat. Gabriel Nse Obiang Obono, condamné lundi aux côtés de dizaines de partisans par un tribunal militaire de Malabo, avait été arrêté fin septembre 2022 avec 150 de ses partisans alors qu’il était venu apporter son soutien à 200 sympathisants barricadés au siège du parti Citoyens pour l’Innovation (CI) dissout en 2018. Après plusieurs jours de siège, la police avait lancé un violent assaut contre ces personnes retranchées, dont des femmes et enfants. Plusieurs personnes avaient été blessées et quelque 150 arrêtées, dont M. Nse Obiang Obono. Un policier avait été tué par balle pendant l’opération, selon les autorités. VOA/AFP
Sommet de Luanda : la SADC, l’EAC, la CIRGL et l’UA créent un cadre de coordination de leurs actions dans l’Est de la RDC
Le sommet Quadripartite SADC, EAC, CIRGL et UA s’est clôturé mardi 27 juin à Luanda sur la mise place d’un cadre de coordination des actions de différentes forces déployées dans l’Est de la RDC. Le leadership de ce cadre a été confié à la RDC, s’est réjoui le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, au cours d’une interview à Radio Okapi. Les participants à ce sommet ont convenu que la RDC assure la coordination des opérations sur le terrain, rapporte le ministre Lutundula : « Le leadership de tout est assuré par la RDC, qui doit s’approprier tout le processus de paix. On a convenu aussi que, dans ce leadership, la RDC bénéficie de l’appui de l’Union africaine ». … La Communauté de développement de l’Afrique australe avait décidé, lundi 8 mai dernier à Windhoek (Namibie), d’envoyer des forces pour rétablir la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC. La force de la SADC devrait ainsi s’ajouter à celle de l’EAC ayant repris des zones auparavant occupées par le M23 mais n’a pas réussi à mettre fin à l’insurrection au Nord-Kivu. Radio Okapi
Tchad: après le départ de nombreux généraux, une vague de nominations à la tête de l’armée
Depuis le 13 juin dernier, 155 généraux sont partis à la retraite, selon les chiffres officiels du gouvernement de transition. Un mouvement qui a débuté avec l’adoption d’un nouveau statut pour les Forces de défense et de sécurité prévoyant une prime de départ et une retraite jugée « satisfaisante » par le pouvoir, après plus de 20 ans sans un seul départ. Le pouvoir nomme en même temps de nouveaux généraux pour « injecter du sang neuf » dans le haut commandement, mais la présence d’un frère du président de transition fait polémique. Après une première fournée de 48 généraux à la mi-juin, ce sont 107 autres hauts gradés de même rang qui ont été mis à la retraite « pour limite d’âge » au cours des deux dernières semaines. Un mouvement d’une ampleur jamais vue depuis plus de 20 ans, et qui est appelé à se poursuivre, selon le ministre tchadien de la Défense, Daoud Yaya Brahim. … Mais dans le même temps, le président de transition a signé un décret qui promeut « à titre exceptionnel » 43 officiers supérieurs au grade de général de brigade. « C’est pour injecter du sang neuf dans l’armée », explique le général Daoud Yaya Brahim. RFI
Gabon : l’opposition conteste le calendrier électoral
Les Gabonais devront passer aux urnes pour les élections générales dont la présidentielle dans moins de deux mois, le 26 août prochain. Un changement dans le calendrier électoral qui fixe notamment au 11 juillet la date limite de dépôt de candidature. Pour l’opposition, cette nouvelle disposition va à l’encontre du code électoral puisque les listes électorales n’ont pas encore été publiées. En effet au Gabon seule une personne inscrite sur les listes est éligible, dans la situation actuelle aucune déclaration de candidature ne peut être faite. … Après avoir boudé la concertation politique en février, durant laquelle une modification de la constitution a été apportée, les principaux leaders de l’opposition ont dénoncé une manœuvre destinée à faciliter la réélection du président sortant Ali Bongo. Le président Ali Bongo du parti démocratique gabonais PDG a été réélu de justesse en 2016, avec seulement 5 500 voix de plus que son rival Jean Ping. Une victoire contestée par l’opposition de l’époque. Deux jours d’émeutes et de manifestations avaient suivis. Au moins 5 personnes auraient été tuées selon le gouvernement, une trentaine selon l’opposition. AfricaNews/AFP
Afrique: La société civile dénonce plus de 200 accords fonciers signés avec des multinationales
Depuis 2016, les gouvernements africains ont signé plus de 200 accords fonciers avec des multinationales qui s’adonnent à l’agriculture industrielle. La révélation a été faite par des acteurs de la société civile africaine qui y étaient. C’était lors d’une conférence de presse virtuelle tenue ce mardi 27 juin 2023 pour dénoncer ce qu’elle qualifie de réelle menace pour la sécurité alimentaire africaine. Selon Anne Marie de l’Université du Kenya cette propension à céder des accords avec les industriels et contribue à évincer plus d’un millier de paysans surtout des femmes qui sont actrices clés de la sécurité alimentaire africaine. Ce qui fait à Massa Koné, porte-parole de la Convergence mondiale des luttes pour la terre et l’eau – Afrique de l’Ouest (GCLWS WA) que le système d’accaparement des terres en Afrique est une handicape pour l’agriculture vivrière sur laquelle s’activent plusieurs familles en Afrique. A son avis, le phénomène est d’autant plus dangereux, d’autant plus que les terres allouées sont comprises entre 10 mille à 100 mille hectares. AllAfrica