RDC : Les rebelles ADF ont tué 24 personnes dans le nord-est
Au moins 24 personnes ont été tuées dans une attaque perpétrée dans la soirée de samedi par des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle ougandais basé dans l’est de la RDC et rallié à l’Etat islamique en Afrique centrale, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), selon des sources sécuritaires locales. Une dizaine de rebelles des ADF ont fait incursion dans le village de Samboko, situé entre le territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu et le territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri, en tirant plusieurs coups de feu, et ils se sont ensuite introduits dans des maisons des civils pour commettre les massacres et ont brûlé plusieurs maisons, selon les mêmes sources. Selon la Radio Okapi, soutenue par la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), les forces armées de la RDC (FARDC) basées dans la zone sont intervenues pour chasser ces assaillants, qui ont également pris en otage une dizaine de civils. Plusieurs corps ont été retrouvés dans la journée de dimanche par la population locale, ont indiqué des sources locales. Par ailleurs, quatorze civils ont été tués samedi dans deux attaques attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo. Sahel-Intelligence
Soudan du Sud : 25 morts, dont 18 soldats, dans des affrontements entre civils et armée
Vingt-cinq personnes, dont 18 soldats, ont été tués ce week-end au Soudan du Sud dans des affrontements opposant des villageois à des militaires venus récupérér du bétail considéré comme volé, a-t-on appris lundi auprès d’un dirigeant de l’Etat septentrional de Warrap. Ces affrontements, qui ont commencé samedi et se sont prolongés jusqu’à dimanche après-midi, ont eu lieu dans le village de Wal Bet, dans le comté de Tonj Nord. Quand les soldats sont venus récupérer le bétail, « les civils ont pris les armes et ont commencé à combattre les militaires », a déclaré à l’AFP le ministre de l’Information de l’Etat de Warrap, Ring Deng. M. Deng a fait état d’un bilan de « 18 soldats et sept civils » tués, tout en soulignant que plusieurs militaires sont toujours portés disparus. Il a condamné ces événements et en a appelé aux habitants de la région « afin qu’ils ne voient pas le gouvernement comme leur ennemi ». RTBF
Huit civils tués lors d’une attaque pendant un baptême dans l’est du Faso
Huit civils ont été tués lundi dans l’est du Burkina Faso lors d’une attaque de jihadistes présumés pendant un baptême, a appris mardi l’AFP de sources sécuritaire et locale. « Une attaque terroriste a fait huit morts parmi les populations civiles à Sandiaga », localité située dans la province du Koulpelogo (est), a indiqué une source sécuritaire. Ce bilan a été confirmé par un habitant de la région qui a précisé que « les victimes assistaient à une cérémonie de baptême lorsque des individus armés ont fait irruption sur les lieux aux environs de 09h00 (locales et GMT), tirant sur plusieurs personnes ». Deux autres incidents meurtriers ont également eu lieu dimanche, à Boulonga et Alga, deux localités située dans la province du Bam (nord), selon une autre source sécuritaire. Des charettes « transportant des femmes ont sauté sur des engins explosifs dans ces localités », faisant « six morts et deux blessés », a-t-elle déclaré. VOA/AFP
Somalie: trois soldats tués et deux journalistes blessés dans l’explosion d’une mine
Au moins trois soldats ont été tués et plusieurs autres blessés, lundi, dans l’explosion d’une mine à Mataban, dans la région de Hiiraan, ont indiqué les médias locaux. Deux journalistes ont également été blessés dans l’explosion qui a ciblé un convoi transportant le gouverneur de la région de Hiiraan et des responsables de l’armée, dans le cadre d’opérations sécuritaires en cours dans la région. Les blessés ont été emmenés à Guri El, dans la région de Galgadud, avant d’être transportés par avion à Mogadiscio pour y être soignés. Au cours des derniers jours, les forces de sécurité fédérales et régionales de l’État de Hirshabelle ont mené des opérations sécuritaires dans de nombreuses zones près de la ville de Beledweyne. L’attaque n’a pas été revendiquée mais serait en rapport avec l’organisation jihadiste Al Shebab. Sahel-Intelligence
Cameroun: plus de trente morts dans des violences intercommunautaires dans l’Ouest
Au Cameroun, dans la région de l’Ouest, l’Église presbytérienne alerte sur des violences intercommunautaires meurtrières de samedi et dimanche, à la frontière nigériane, dans le département de la Maniou. Le communiqué rédigé par le révérend Samuel Fonki Forba évoque plus de trente morts dont des enfants, des femmes, des personnes âgées dans une opération de représailles. À l’origine de ces violences, un conflit entre deux communautés villageoises pour l’accès à des terrains fertiles. Pour le pasteur originaire de la zone, un tel niveau de violences s’explique en partie par la crise sécuritaire que connait la région depuis plus de cinq ans. RFI
Mobilisation pour dénoncer la xénophobie et la stigmatisation à Goma
La mobilisation contre la stigmatisation et la xénophobie s’intensifie à Goma. Elle fait suite aux cas des menaces subies à l’encontre des personnes parlant le kinyarwanda, certaines d’entre elles ayant été attaquées par des individus. « Avec les amis des autres communautés, nous voulons conquérir la paix, la paix qui a été vécue dans le passé quand un Tutsi était en harmonie avec un Nande, un Hunde, un Hutu, un Pygmée et un Twa ou avec un Tembo, Kano, Nyanga et toutes les communautés de notre chère province », explique David Karambi, président de la communauté Tutsi du Nord-Kivu espère voir la situation revenir à la normale. C’est le même discours que tiennent les organisations de jeunes et d’autres mouvements citoyens. Hervé Amani, membre du mouvement citoyen Filimbi, trouve la situation actuelle « inacceptable » et estime qu' »en tant que leaders d’opinion, nous avons la tâche d’interdire ou de bannir ce message de haine, de xénophobie et de discrimination envers les autres communautés ». VOA/AFP
Nigeria: face aux attaques de bandits, l’État de Zamfara appelle les civils à s’armer
Au Nigeria, le nord-ouest du pays est de plus en plus la cible d’attaques de bandes criminelles qui pillent et enlèvent les habitants. Pour contrer ce fléau, l’État de Zamfara appelle les civils à se doter d’armes pour se protéger eux-mêmes. Une stratégie qui démontre l’absence de l’État dans la région. Dans cet état, frontalier avec le Niger, les attaques de bandits sont devenues quasi quotidiennes. Pour tenter d’y faire face, le gouvernement de l’État a non seulement décidé de fermer les marchés dans plusieurs districts et d’interdire la circulation à moto, mais il a aussi choisi d’appeler la population civile à se défendre en se dotant d’armes. RFI
Soudan : le général Abdel Fattah al-Burhan en visite à al-Fashaqa
Le président du conseil souverain du Soudan s’est rendu lundi à Al Fashaqa, dans l’est du pays. C’est dans cette zone frontalière, que 7 soldats soudanais et 1 civil faits prisonniers ont été exécutés par l’armée éthiopienne selon un communiqué du ministère soudanais des affaires étrangères. Khartoum et Addis-Abeba se disputant cette région connue pour la fertilité de son sol. Le général Abdel-Fattah Burhan, est allé donc soutenir les militaires marqués par cette épreuve. « Nous vous soutiendrons et nous nous tiendrons à vos côtés et vous rendrons capables d’empêcher quiconque d’entrer à nouveau dans cette zone, vos frères qui ont été tués, nous et vous sommes capables de rétablir leur droit, nous ferons voir à l’ennemi que nous ne sommes pas faibles, nous ne nous laisserons pas faire, nous ne parlons pas beaucoup et notre réponse sera sur le terrain. », a déclaré le chef de la transition soudanaise. AfricaNews
Guinée : début des pourparlers avant le dialogue national
Le Premier ministre guinéen Mohamed Béavogui tend la main à tous les acteurs sociaux et politiques du pays. Au cœur de cette rencontre : les paramètres liés à l’évolution de la transition. Après plusieurs jours de réflexions, l’alliance dirigée par Cellou Dalein Diallo décide de répondre à l’invitation tout en émettant des réserves. Selon Rafiou Sow président du parti du renouveau et du progrès, membre de l’alliance nationale pour l’alternance démocratique dirigée par Cellou Dalein Diallo, le Premier ministre doit prendre ses responsabilités pour permettre aux Guinéens de se parler et de faire des propositions concrètes. Il menace de se retirer des échanges si les préoccupations de l’alliance ne sont pas prises en compte. DW
Au Sénégal, un député d’opposition condamné, une autre relaxée
Un tribunal de Dakar a condamné mardi 28 juin à une peine de six mois de prison avec sursis un député d’opposition pour avoir bravé une interdiction de manifester et relaxé dans le même dossier une autre députée, dans un climat de tension préélectorale. Les députés d’opposition Déthié Fall et Mame Diarra Fame étaient jugés par le tribunal de grande instance de Dakar avec 82 autres prévenus, qui ont tous été relaxés. Ils avaient été arrêtés le 17 juin, lors d’une manifestation à l’appel de l’opposition qui avait été interdite par les autorités en raison notamment de « risques de troubles ». Dakar et la Casamance (sud) avaient été ce jour-là le théâtre de heurts ayant fait trois morts, selon l’opposition qui avait chiffré à 200 le nombre de personnes interpellées à travers le pays et exigé leur libération. Le Monde
En Tunisie, entre soutien au pouvoir et opposition, l’UGTT reste « incontournable »
Près d’un an après le coup de force du président tunisien Kaïs Saïed, le puissant syndicat UGTT tente de mobiliser. Le 16 juin dernier, ils étaient des milliers à manifester contre l’austérité que le Fonds monétaire international (FMI) souhaite imposer à la Tunisie par le biais d’un président désormais seul aux commandes. Quel rôle peut jouer l’Union générale tunisienne du travail dans un pays politiquement et économiquement fragilisé ? Houcine Abassi est ému. Ce 9 octobre 2015, son syndicat, l’UGTT, vient de recevoir le prix Nobel de la Paix. Deux ans plus tôt, avec trois autres organisations professionnelles, il avait initié ce qui allait devenir le « Quartet du dialogue national », destiné à accompagner le passage d’une Tunisie révolutionnaire à une Tunisie démocratique pérenne. Le quartet nobélisé, l’Union générale tunisienne du travail venait, une nouvelle fois, d’être au rendez-vous de l’histoire. TV5Monde
Taux directeur record à 200% face à l’inflation au Zimbabwe
La banque centrale du Zimbabwe a annoncé lundi relever son principal taux directeur à 200%, soit le taux le plus élevé au monde pour ce pays d’Afrique australe en lutte avec une inflation galopante. L’autorité monétaire a expliqué dans un communiqué avoir plus que doublé le taux pour tenter de contenir une inflation encore aggravée par la guerre en Ukraine, exprimant sa « grande préoccupation ». L’inflation annuelle a plus que doublé en deux mois pour atteindre 191% en juin, alimentant les craintes d’un retour à une hyperinflation qui a ruiné l’économie du pays. Le Zimbabwe est plongé depuis plus de 20 ans dans une profonde crise économique qui a notamment entraîné un retrait des bailleurs internationaux en raison d’une dette insoutenable. VOA/AFP
Malawi : 12 condamnés dont un prêtre pour le meurtre d’un albinos
Un prêtre a été condamné à 30 ans de prison et plusieurs autres personnes à la prison à vie par le tribunal de Blantyre, au sud du Malawi, dans l’affaire d’un homme atteint d’albinisme, tué et démembré en 2018. Un tribunal du Malawi a condamné lundi un prêtre catholique à 30 ans de prison et plusieurs autres personnes à la prison à vie pour le meurtre en 2018, d’un homme atteint d’albinisme. Des proches avaient promis de le présenter à sa future femme, mais MacDonald Masambuka, un albinos de 22 ans, avait été victime d’un guet-apens : tué, puis démembré, ses os avaient été ensuite prélevés pour être vendus. Douze personnes au total ont été condamnées dans cette affaire. Cinq, dont le frère de la victime qui avait monté le piège macabre, l’ont été à la prison à vie, soit la peine maximale. Le meurtre « était motivé par le handicap du défunt, à savoir l’albinisme », a déclaré la juge Dorothy NyaKaunda Kamangadu dans sa décision. AfricaNews/AFP
L’Union africaine demande une enquête après le drame de Melilla au Maroc
Le chef de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a dénoncé « le traitement violent et dégradant de migrants africains » vendredi lors d’une tentative d’entrée massive dans l’enclave espagnole de Melilla, réclamant une enquête sur ce drame qui sera examiné mercredi par le Conseil de sécurité de l’ONU. Pendant ce temps, le Maroc a décidé d’entamer des poursuites à l’encontre de migrants ayant tenté de franchir la frontière. « J’exprime ma profonde émotion et mon inquiétude face au traitement violent et dégradant de migrants africains cherchant à traverser une frontière internationale entre le Maroc et l’Espagne », a tweeté dimanche soir Moussa Faki. « J’appelle à une enquête immédiate sur cette affaire et rappelle à tous les pays leurs obligations, aux termes de la loi internationale, à traiter tous les migrants avec dignité et à faire porter leur priorité sur leur sécurité et leurs droits humains, tout en réfrénant tout usage excessif de la force », a ajouté le chef de la Commission de l’UA. RFI
Bidonvilles détruits et vies ruinées dans la capitale pétrolière du Nigeria
Sous une pluie battante, des silhouettes dorment allongées parmi les décombres de leurs anciennes maisons. Gift, elle, est assise sur un bloc de béton, là où se trouvait sa porte d’entrée. Avertie en urgence par des voisins, cette vendeuse de bananes plantains se rappelle avoir accouru, trop tard. La démolition du bidonville avait déjà commencé. Sa vie, ses souvenirs « détruits ». « J’ai tout perdu », se lamente-t-elle. Près des eaux polluées de Port Harcourt, principale ville pétrolière du Nigeria située dans le sud, les quartiers informels faits de matériaux de récupération abritent un demi-million de personnes. Autant d’âmes menacées d’être expulsées de force, sans alternative ni compensation: début janvier, le gouverneur de l’Etat de Rivers, Ezenwo Nyesom Wike, a annoncé la démolition de tous ces habitats informels sur le front de mer, devenus, selon lui, des « repaires de criminels ». VOA/AFP
Afrique de l’Ouest: plus aucun pays côtier n’est épargné par le trafic de cocaïne
Selon le dernier rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, le trafic de cocaïne augmente. L’Afrique de l’Ouest est depuis longtemps une aire de transit mais ce narcotrafic concerne, semble-t-il, tous les pays côtiers de la sous-région. En avril dernier, la police ivoirienne mettait la main sur plus de deux tonnes de cocaïne en deux saisies à Abidjan et San Pedro. En 2019, c’est un réseau opérant pour le compte de la N’drangheta, la mafia italienne, qui avait été démantelé. Ces dernières années en Côte d’Ivoire, des saisies de plusieurs centaines de kilos ont été annoncées. La Côte d’Ivoire est devenue un point de transit prisé pour les trafiquants, selon le rapport de l’ONUDC. RFI
« Il est préférable de former les médecins spécialistes africains en Afrique plutôt qu’en Occident »
Les collaborations Nord-Sud en médecine ne sont pas cantonnées aux missions humanitaires sur fond de guerre ou de catastrophes naturelles. Des échanges féconds existent de longue date dans le domaine de l’enseignement. En Afrique, il existe des universités de médecine dans la plupart des pays. On y forme des généralistes et des spécialistes, et si toutes les spécialités ne sont pas enseignées dans tous les établissements, elles sont accessibles ailleurs sur le continent, pour peu que l’on soit disposé à voyager. Il en va différemment des surspécialités, qui concernent soit des compétences très pointues, soit des spécialités d’un seul organe à l’intérieur d’une même spécialité. Leur enseignement s’organise depuis de nombreuses années dans les systèmes de santé du Nord, mais manque cruellement au Sud. Il arrive donc que des universités africaines fassent appel à des homologues occidentaux pour des cours, des présentations ou des démonstrations opératoires, mais, le plus souvent, ces formations ont lieu en Europe ou aux Etats-Unis. Des déplacements qui sont coûteux pour les intéressés et peu rentables. Le Monde