Une vingtaine de partis ont appelé hier, mardi 27 juillet, à une transition réussie. Dans une déclaration rendue publique, ils se disent prêts à accompagner les autorités pour éviter des écueils pendant cette transition. Ce groupement, dans lequel on retrouve des formations de l’ex-majorité et de l’ex-opposition, exige notamment le respect de la date fixée pour la tenue des élections et la publication d’un chronogramme détaillé des tâches devant conduire aux élections. Parmi les signataires de la déclaration, on retrouve des poids lourds de la classe politique malienne comme l’Alliance pour la démocratie au Mali (l’Adéma), des formations ou mouvements d’anciens Premiers ministres, des regroupements politique et des associations. Tous veulent une transition politique réussie. Et pour y parvenir, ils exigent le respect de la période de la transition, pas un jour de plus, comme Moussa Mara, ancien Premier ministre et porte-parole de la coalition. RFI
Le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a reçu mardi son prédécesseur Laurent Gbagbo au palais présidentiel dans une atmosphère cordiale. Il s’agissait de leur première rencontre depuis leur duel à l’élection de 2010 qui avait débouché sur une crise meurtrière. « Comment tu vas, Laurent ? Content de te voir », a lancé Alassane Ouattara à Laurent Gbagbo en l’accueillant, mardi 27 juillet, sur le perron du palais présidentiel à Abidjan où les deux hommes se sont donné l’accolade et ont avancé main dans la main. Après un tête-à-tête d’une trentaine de minutes, les deux hommes se se sont brièvement exprimés devant la presse, saluant tous deux une rencontre « fraternelle » et « détendue ». … Après un premier contact téléphonique au début du mois, la rencontre, qui devrait être suivie d’autres rendez-vous selon les deux hommes, dénote un certain apaisement de la vie politique ivoirienne, dans la continuité du retour de Laurent Gbagbo. … Autre signe de cette décrispation, le gouvernement avait également laissé entendre qu’il ne ferait pas appliquer la condamnation de L. Gbagbo à vingt ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant les événements de 2010-2011. Une perspective qui ne plaît pas à tout le monde – à l’instar d’Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire. … France24 avec AFP
Les agences humanitaires des Nations Unies sont vivement préoccupées par le sort de milliers de réfugiés érythréens actuellement bloqués dans deux camps de réfugiés au Tigré, en Éthiopie, tandis que les combats entre groupes armés s’intensifient. Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), environ 24.000 réfugiés érythréens se trouvent dans les camps de Mai Aini et d’Adi Harush, dans la zone de Mai Tsebri. Ils font l’objet d’intimidations et de harcèlement, et vivent constamment dans la peur, privés d’aide humanitaire. « Ces derniers jours, nous avons reçu, depuis le camp de Mai Aini, des informations inquiétantes et crédibles selon lesquelles au moins un réfugié a été tué par des éléments armés opérant à l’intérieur du camp », a indiqué Babar Baloch, porte-parole du HCR, lors d’une conférence de presse mardi à Genève. Ce tout dernier décès s’ajoute au meurtre d’un autre réfugié survenu le 14 juillet dernier. Le HCR implore toutes les parties au conflit de respecter leurs obligations en vertu du droit international, notamment le respect du caractère civil des camps de réfugiés, ainsi que du droit des réfugiés et de tous les civils à être protégés des hostilités. ONU Info
Alors que le pays est frappé par une troisième vague de contaminations, le Sénégal vient de signer un accord pour la construction d’une usine de production de vaccin contre le coronavirus. Une visite surprise pour réaffirmer sa « reconnaissance » et sa « gratitude » à un personnel soignant débordé. Ce mardi 27 juillet, après des semaines d’atonie face à la troisième vague de contaminations au Covid-19, le président Macky Sall s’est rendu dans plusieurs Centres de traitement des épidémies (CTE) pour appeler au respect des gestes barrières et enjoindre les Sénégalais de se vacciner. En s’adressant à la nation depuis son domicile le jour de la Tabaski, le 21 juillet dernier, Macky Sall rappelait déjà que la fête se passait dans des « circonstances particulières, marquées par la recrudescence de la pandémie de Covid-19 avec une nouvelle poussée », « caractérisée par l’apparition de plusieurs variants, mais surtout du variant Delta, avec une contagion élevée ». Son appel à la responsabilité et la vigilance des Sénégalais avait tranché avec les images de bains de foule, diffusées par la présidence quelques semaines plus tôt, à l’occasion des « tournées économiques » du chef de l’État à travers le pays. Jeune Afrique
En RDC, on ne sait toujours pas qui sera le prochain président de la Céni. Les leaders des confessions religieuses du pays devaient se mettre d’accord sur un nom pour présider la Commission électorale nationale indépendante. Un poste clef pour la tenue d’élections libres et transparentes dans le pays. Les huit responsables des confessions religieuses, réunis au siège de la Conférence épiscopale du Congo depuis la matinée, se sont séparé en début de soirée, sans consensus. Les responsables des églises catholique et protestante demandaient une suspension de séance et des compléments d’informations sur certains candidats, c’est ce qu’ils affirment. Les six autres confessions religieuses ont quitté en début de soirée le siège de la conférence épiscopale pour se réunir au siège de la commission d’intégrité et médiation électorale (CIME). Il s’agit de l’Église du réveil, des orthodoxes, des musulmans, des kimbanguistes, de l’Armée du salut, des églises indépendantes. RFI
L’Union africaine est déterminée à jouer sa partition dans le règlement du conflit armé qui secoue la Libye depuis dix ans. C’est ce qui explique la visite, ces deux derniers jours, auprès du Congolais Denis Sassou Nguesso, président du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, de Mohamed El-Menfi, président du Conseil présidentiel libyen. Les deux personnalités ont évoqué les défis urgents à relever, au nombre desquels notamment la consolidation du cessez-le-feu, le respect de l’embargo sur les armes, l’unification des institutions militaires et financières du pays, le retrait des combattants étrangers et mercenaires présents sur le territoire libyen. Denis Sassou Nguesso, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, a réitéré sa disponibilité et son engagement à accompagner jusqu’au bout les Libyens dans le règlement définitif de la crise dans leur pays. RFI
À Madagascar, de nouvelles interpellations dans l’affaire des deux Français suspectés d’avoir voulu monter un coup d’État contre le président Andry Rajoelina. Arrêtés le mardi 20 juillet pour « atteinte à la sûreté de l’État », ils sont actuellement toujours entendus par la brigade criminelle, et ont été rejoints depuis par d’autres personnes. L’artiste Sareraka a été interpellé hier matin, après une perquisition à son domicile. C’est ce qu’indique l’organe de presse gouvernemental, et que confirme une source proche du dossier, qui indique qu’il aurait été placé en garde à vue après avoir été entendu par la brigade criminelle. L’artiste est un proche du cercle du président de la République. Mais on ne connait pas encore la connexion entre Sareraka et cette affaire de tentative de coup d’État. Des hauts-gradés de la gendarmerie sont aussi actuellement entendus par les forces de l’ordre. Les autorités n’ont pas délivré plus de détails sur les preuves matérielles, ni sur le reste de l’instruction judiciaire, depuis l’arrestation de Paul Rafanoharana et Philippe François, il y a une semaine. RFI
L’association de rescapés du génocide rwandais, Ibuka salue l’extradition par les Pays-Bas de Venant Rutunga. L’homme, âgé de 72 ans, a atterri lundi soir à Kigali. Il a été remis entre les mains des autorités du Rwanda où il est accusé d’avoir fait partie des cadres qui ont organisé le massacre des Tutsis dans le sud du pays. En 1994, Venant Rutunga est directeur régional à l’Isar Rubona, un institut de recherche agricole proche de Butare. Quand les tueries commencent, plus d’un millier d’habitants viennent se réfugier dans l’enceinte de l’institut. Venant Rutunga est soupçonné d’avoir alors fait venir les militaires et les miliciens interahamwe. Egide Nkuranga est président par interim d’Ibuka, une ONG française qui oeuvre pour la mémoire du génocide des Tutsis au Rwanda. Pour lui, aucun doute : Venant Rutunga a joué un rôle actif dans la mise en œuvre du génocide dans cette partie du pays. RFI
Le vice-président de Guinée équatoriale, Teodorin Obiang, a été définitivement condamné, mercredi 28 juillet, pour s’être constitué frauduleusement un patrimoine luxueux dans un volet de l’affaire des « biens mal acquis », après le rejet de son pourvoi par la Cour de cassation. Teodorin Obiang, 52 ans, avait été condamné par la cour d’appel de Paris en février 2020 à trois ans de prison avec sursis, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation de tous ses biens saisis pour « blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics et d’abus de confiance » entre 1997 et 2011. Le vice-président, chargé notamment de la Défense et de la Sécurité de son pays, est connu pour son goût du luxe et ses vacances somptueuses. La justice a estimé à 150 millions d’euros les sommes blanchies en France. Teodorin Obiang s’est notamment constitué un parc automobile évalué à 5,7 millions d’euros, composé entre autres de trois Bugatti, une Rolls-Royce et deux Maserati. Parmi les biens saisis lors de l’enquête judiciaire figure un luxueux immeuble situé avenue Foch, et estimé à 107 millions d’euros, dans l’un des quartiers les plus huppés de Paris. France24 avec AFP
Les soubresauts de la Tunisie ne cessent d’avoir des échos dans l’Algérie voisine et les récents développements au sein de la deuxième république post-révolution du Jasmin ne font pas exception. L’initiative du président Kaïs Saïed d’appliquer l’article 80 de la Constitution, s’imposant comme unique tête de l’exécutif, gelant le Parlement et démettant son chef de gouvernement, tout en neutralisant la majorité parlementaire d’Ennahdha, ce 25 juillet, a été abondamment commentée en Algérie, aussi bien dans les médias que dans les réseaux sociaux ou au sein d’une partie de la classe politique. Comme attendu, ce sont les deux branches algériennes des Frères musulmans (FM) qui ont le plus vivement critiqué le président tunisien. Geste de solidarité assumé avec leurs coreligionnaires tunisiens d’Ennahdha, comme ils l’ont fait lors du coup de force du maréchal Sissi contre les Frères musulmans, en Égypte, l’été 2013, ou lors du putsch raté, en Turquie, contre Recep Tayyip Erdogan, en 2016. À noter le silence des autres partis, notamment dits laïques ou progressistes, ou des partis proches du pouvoir. Le Point
Dans le sillage du lancement de l’internationalisation de la NBA, mis en relief par les titres de MVP et de champion décroché par le basketteur d’origine nigériane Giannis Antetokounmpo, le lancement de la Ligue africaine de basket-ball, le Nigeria veut s’affirmer comme la nation montante du basket-ball africain et marquer de son empreinte ces Jeux olympiques à Tokyo. Composée de 60 athlètes, la délégation nigériane compte une bonne moitié de basketteurs. Au regard de l’absence des équipes de football, une attention particulière est portée à cette discipline où de grandes ambitions sont nourries. Le Point