Le Mali a un gouvernement. Ou presque. Plus de quarante jours après la démission de la précédente équipe, le premier ministre Boubou Cissé, finalement confirmé par le président Ibrahim Boubacar Keïta (« IBK »), a formé, lundi 27 juillet dans la soirée, un cabinet restreint de six ministres. Sa première mission – négocier la formation d’un gouvernement d’union nationale − s’annonce délicate. Tout en se pressant d’aller regarder l’annonce officielle de la constitution de cette nouvelle équipe, Mountaga Tall, ancien ministre devenu l’un des leaders de la coalition qui, depuis le 5 juin, ébranle le pouvoir, a proclamé : « Rien n’a changé. Nous ne sommes ni demandeurs ni preneurs de ce gouvernement d’union nationale. Nos positions restent les mêmes. Nous réitérons notre demande de démission d' »IBK ». » Le Monde
La tension monte au Zimbabwe à l’approche d’une manifestation de l’opposition contre la corruption au sein du régime, prévue vendredi prochain 31 juillet. Lundi 27, la police a lancé une chasse aux militants d’opposition. Dans un communiqué, les forces de l’ordre ont demandé des informations sur la localisation de quatorze opposants connus. Parmi eux, le syndicaliste Peter Mutasa, le député d’opposition Job Sikhala ainsi que des responsables de la société civile. Cet appel fait suite à l’arrestation la semaine dernière du journaliste Hopewell Chin’ono et du dirigeant d’un petit parti politique, Jacob Ngarivhume, qui ont tous deux appelé à manifester le 31 juillet. Les deux hommes sont d’ailleurs toujours en détention, inculpés d’incitation à la violence. … Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a également réagi aux arrestations, demandant aux autorités de ne pas utiliser la lutte contre le Covid-19 pour réprimer les libertés après l’instauration d’un couvre-feu et un confinement de plus en plus strict. RFI
Les violences dans le village de Kipupu, dans la province du Sud-Kivu, continuent à faire parler d’elles. Après l’attaque qui a fait plusieurs morts le 16 juillet, le bilan n’est toujours pas connu avec précision. La délégation des autorités provinciales et celle de la Monusco qui devraient se rendre sur place n’est toujours pas partie. Sur place, depuis environ une semaine, les FARDC sont arrivées, mais des habitants restent terrés dans la brousse. Cette zone est parmi les plus touchées par les violences ces derniers mois et plusieurs acteurs sont impliqués pour diverses raisons. D’après plusieurs sources dans la région, l’attaque du 16 juillet est attribuée aux miliciens banyamulenge. Ces combattants seraient dirigés par Michel Makanika, un colonel FARDC qui a fait défection il y a quelques mois. RFI
Ces déplacés sont venus dans le territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri (nord-est), après plusieurs incursions signalées ces dernières semaines dans leurs localités. Des incursions opérées par les ADF ( Forces démocratiques alliées), les rebelles d’origine ougandaise, mais aussi par quelques groupes rebelles maï-maï et qui ont fait des dizaines de morts. Les déplacés internes se trouvent dans les villages de Bwanasura centre, Idou et Mayalibo où ils ont érigé trois camps, mais ils vivent sans assistance de la part du gouvernement et des organisations humanitaires, comme le témoigne Bwisimayo Jérémie, père d’une grande famille… DW
Six personnes ont été tuées lundi 27 juillet lors de deux attaques des miliciens de la CODECO, en territoire de Djugu. Selon des témoins, la première attaque est celle d’Amema, dans le secteur de Banyali-Kilo où cinq personnes ont été abattues à la machette par des éléments de la milice CODECO. Le Président de la communauté Nyali a déclaré à Radio Okapi, que les victimes ont été décapitées par leurs bourreaux. Ces derniers sont venus des villages voisins de Ngoto et de Kabakaba. Ce drame a eu lieu aux environs de vingt heures locales (18h TU), dans la nuit de dimanche à lundi 27 juillet. D’autres habitants, présents lors de l’incursion de ces rebelles ont réussi à se sauver, affirme la même source. Ce qui porte à cinquante-six, le nombre de civils abattus par ces assaillants en secteur de Banyali-Kilo depuis le début de ce mois de juillet, a indiqué Gustave Tungulo, Président de ladite communauté. Radio Okapi
Depuis plusieurs semaines, les lynchages se multiplient dans les rues de la capitale économique. Ces violences interviennent après des libérations massives de prisonniers, alors que l’Etat peine à lutter contre la délinquance ordinaire. … La cohue a déserté les alentours du marché longeant le cimetière de Bonabéri, d’ordinaire bondé en ce début juillet, malgré le crachin permanent qui rythme l’été doualais au Cameroun. Les vendeurs ambulants ont abandonné leurs stands de fruits et de cigarettes pour se joindre à l’agitation qui anime le chemin menant au quartier. Là, les mototaxis ont improvisé un barrage avec leurs engins et filtrent les curieux qui se pressent pour observer le spectacle macabre. Libération
L’activiste burundais Germain Rukuki avait été condamné, il y a deux ans, à 32 ans de prison, la plus lourde peine jamais prononcée contre un défenseur des droits de l’homme, dans ce pays. La Cour suprême du Burundi, la plus haute juridiction du pays, a cassé, le 30 juin dernier, l’arrêt pris par la cour d’appel qui confirmait cette longue peine, et a ordonné un nouveau procès. Pourquoi la plus haute juridiction burundaise casse-t-elle l’arrêt de la cour d’appel ? RFI
L a pandémie de Covid-19, qui a dans un premier temps progressé moins vite en Afrique que dans d’autres régions du monde, s’accélère désormais sur le continent le plus pauvre, source de préoccupation pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon les chiffres compilés par l’AFP mardi, quelque 860.000 cas ont été enregistrés sur l’ensemble du continent, avec au moins 18.000 décès. Les chiffres restent encore faibles, comparé à l’Europe ou les Etats-Unis, mais le directeur des situations d’urgences sanitaires à l’OMS, Michael Ryan, s’est récemment dit « préoccupé » par l' »accélération » de l’épidémie en Afrique, où les systèmes de santé publics sont défaillants. Des mesures précoces et strictes de confinement ont, dans un premier temps, « permis de ralentir la progression » de la maladie en Afrique, a relevé Mary Stephens, experte du bureau régional de l’OMS en Afrique, interrogée par l’AFP. AFP
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, lundi 27 juillet, une aide d’urgence d’un montant de 4,3 milliards de dollars (3,7 milliards d’euros) en faveur de l’Afrique du Sud dont l’économie, déjà fragile, est mise à l’épreuve par la pandémie, a annoncé l’institution dans un communiqué. Le FMI a approuvé cette aide financière dans le cadre de son instrument de financement rapide « pour soutenir les efforts des autorités qui font face à une situation sanitaire difficile et aux graves conséquences économiques du choc provoqué par le Covid-19 », précise-t-il. Le Monde avec AFP
Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a lancé vendredi un tribunal de référence spécial pour les cas de viol et de violence sexuelle dans la capitale, Freetown. Les autorités de la Sierra Leone ont mis en place un tribunal spécial pour traiter les cas de viol et de violence sexiste, a-t-on appris de source officielle. « Il faut que les femmes puissent obtenir justice dans les temps », a confié le ministre sierra-léonais de l’Information, Mohamed Rahman Swaray. Selon le ministre, le tribunal est composé de 20 juges spécialistes des questions liées à la violence contre les femmes. L’objectif, a-t-il assuré, est de faire en sorte que les cas de viol et de violence sexistes soient traités rapidement tout en préservant le droit des victimes à la confidentialité. AFP
De la réserve à la salle d’exposition, Francis Tagro Gnoleba et Antonio Gnako faufilent les poils de leurs pinceaux sur chacune des œuvres de l’importante collection du Musée des civilisations. Chaque jour et malgré l’absence de visiteurs depuis des mois en raison des mesures restrictives liées au coronavirus, les deux conservateurs ont poursuivi leur minutieux travail quotidien. « Ces objets sont comme mes enfants », sourit Francis Tagro Gnoleba, qui est aussi le sous-directeur du musée. Le Monde
Onze artistes africains, dont Coumba Gawlo, Fatoumata Diawara et Sidiki Diabaté, signent la chanson Le cri du silence, pour faire porter leurs voix contre les violences faites aux femmes et aux filles, qui menacent d’augmenter pendant la pandémie Covid-19. Dénommée Le cri du silence et mise en musique par la diva sénégalaise Coumba Gawlo, une nouvelle chanson portant des messages contre les violences faites aux filles et aux femmes a été lancée le 22 juillet. L’on y retrouve la Malienne Fatoumata Diawara, ainsi que bien des voix célèbres dans leurs pays respectifs, de Mouna Mint Dendeni en Mauritanie à Sidiki Diabaté au Mali, en passant par Mounira Mitchala au Tchad, qui chantent dans leurs langues nationales. RFI Musique