La Cédéao suspend le Burkina Faso de ses instances
Le Burkina Faso, où un coup d’Etat s’est produit lundi, a été suspendu vendredi de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) à l’issue d’un sommet virtuel de cette organisation qui n’a pour l’instant pas décidé d’autres sanctions, a appris l’AFP auprès d’un participant à la réunion. La Cédéao, qui a demandé la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres officiels arrêtés, tiendra un nouveau sommet le 3 février à Accra, en présence cette fois des chefs d’Etat de la région, selon cette source s’exprimant sous couvert de l’anonymat. Le sommet virtuel, qui a duré environ trois heures, a en outre décidé de l’envoi samedi à Ouagadougou d’une mission des chefs d’état-major des armées de la Cédeao, qui sera suivie lundi d’une mission ministérielle. VOA
La CEDEAO « déterminée » à faire échouer les coups d’État militaires
La CEDEAO est « déterminée » à faire en sorte que les coups d’Etat militaires soient un échec, a déclaré le ministre des affaires étrangères du Niger Hassoumi Massoudou à Paris, jeudi. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian accueille son homologue nigérien, Hassoumi Massoudou, à Paris après le report d’une réunion entre l’UE et les pays du G5 Sahel en raison du coup d’État au Burkina Faso. Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré jeudi que la junte militaire au Mali était « illégitime et prenait des mesures irresponsables » après que le gouvernement de transition du pays d’Afrique de l’Ouest a déclaré qu’aucune autorisation n’avait été donnée à la force militaire danoise de s’y déployer. … Sur le Burkina Faso, Le Drian a exprimé sa « préoccupation et sa condamnation du renversement des autorités légales » après qu’une junte militaire a pris le contrôle du pays il y a quelques jours et détient le président démocratiquement élu après une journée de fusillades dans la capitale du pays d’Afrique de l’Ouest. AfricaNews/AFP
La junte malienne veut se maintenir au pouvoir, accusent les dirigeants ouest-africains
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a accusé vendredi la junte militaire au Mali de vouloir se maintenir au pouvoir pendant des années, conditionnant la levée des récentes sanctions à la tenue d’élections dans le pays. Arrivés au pouvoir à la faveur d’un putsch en août 2020, les militaires ont révoqué leur engagement initial à organiser en février 2022 des élections qui auraient ramené les civils à la tête du pays. Ils ont fait savoir qu’ils jugeaient nécessaires plusieurs années supplémentaires aux commandes de ce pays plongé depuis des années dans une grave crise sécuritaire et politique. En réaction, la Cédéao a infligé le 9 janvier une série de sévères sanctions diplomatiques et économiques à l’encontre du Mali. « Cette posture des Autorités de la Transition Militaire laisse clairement entrevoir une volonté de se maintenir au pouvoir pendant une durée de plus de 5 ans », a déclaré vendredi la Cédéao dans une lettre. VOA
Soudan : protestation à Khartoum après la mort de manifestants
Des centaines de manifestants soudanais sont descendus dans les rues de la capitale jeudi, se dirigeant vers la maison de Thabit Hussein, 23 ans, qui a été tué lors d’affrontements près du palais présidentiel en début de semaine. Hussein était l’une des trois personnes tuées lors des manifestations de lundi, ce qui porte le nombre de morts parmi les manifestants à au moins 76 depuis la prise du pouvoir par les militaires le 25 octobre. Selon des militants, les forces de sécurité ont tiré des balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants en plusieurs endroits de la capitale, notamment autour du palais présidentiel fortifié. La mère d’Hussein, Shadia Ahmad, a exhorté le dirigeant soudanais de facto, Abdel-Fattah Burhan, à « mettre fin à l’effusion de sang, à s’installer et à négocier avec les jeunes pour voir ce dont ils ont exactement besoin », car, a-t-elle ajouté, « la négociation est la seule solution au problème. » Les protestations incessantes secouent le pays depuis le coup d’État militaire d’il y a trois mois. Le coup d’État a bouleversé la transition du Soudan vers un régime démocratique après trois décennies de répression et d’isolement international sous la présidence autocratique d’Omar al-Bashir. AfricaNews/AFP
RDC : des affrontements entre l’armée et le M23
Une nouvelle attaque attribuée au mouvement rebelle M23 a visé cette semaine une position de l’armée près du parc national des Virunga au Nord-Kivu. L’attaque contre des positions de l’armée congolaise a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi (25.01.22). Et selon la société civile et l’administration locale, les affrontements se poursuivaient encore mercredi. Vingt-neuf militaires auraient perdu la vie au cours de ces combats, précise la société civile. Le M23 est une ancienne rébellion de Congolais tutsi soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, qui avait été défaite en 2013. Cette attaque soulève aujourd’hui la question de l’implication des pays voisins de la RDC, comme le rappelle Juvenal Munubo, député national congolais et membre de la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale. « Cela nous pousse surtout à nous interroger sur le rôle des pays voisins. On sait que les animateurs de la branche militaire et de la branche politique de ce mouvement se sont réfugiés au Rwanda et en Ouganda », confie le député congolais à la DW. DW
Paris appelle ses partenaires européens à revoir le dispositif antijihadiste au Sahel
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a estimé, vendredi, que la France et ses partenaires européens vont devoir « adapter » leur dispositif antijihadiste au Sahel, en raison de « la rupture du cadre politique et du cadre militaire » au Mali. La France et ses partenaires européens ne peuvent « pas rester comme cela » au Mali, du fait des tensions croissantes avec la junte, a averti, vendredi 28 janvier, le ministre français des Affaires étrangères. Leur dispositif antijihadiste au Sahel vont devoir être adaptés, a ajouté Jean-Yves Le Drian. « Vu cette situation, vu la rupture du cadre politique et du cadre militaire (au Mali), nous ne pouvons pas rester en l’état », a-t-il déclaré sur la radio RTL. « Il est clair que la situation en l’état ne peut pas perdurer », a insisté le chef de la diplomatie française, sans toutefois dire s’il envisageait un retrait de la force française Barkhane du Mali. France24
Libye: un troisième membre du gouvernement arrêté pour corruption en un mois
La décision a été prise dans le cadre d’une enquête pour présomption de corruption financière et administrative à l’encontre d’Ali Zenati, le ministre libyen de la Santé. L’indice de perception de la corruption de l’Organisation Transparency international pour l’année 2021, diffusé cette semaine, place la Libye au plus bas de l’échelle. Elle est classé 172e sur une échelle de 180 pays, au même niveau que la Guinée équatoriale. Ce rapport international est révélé au moment même où le procureur général de Tripoli a ordonné de placer Ali Zenati, le ministre libyen de la Santé et son numéro deux, en détention préventive pour soupçons de corruption. Zenati est le troisième ministre du gouvernement Dbeibah à faire l’objet d’une enquête pour corruption dans l’espace de 35 jours. RFI
Éthiopie : près de 40% de la population du Tigré « en pénurie extrême de nourriture »
Près de 40% de la population souffre d’une « pénurie extrême de nourriture » dans la région éthiopienne du Tigré, ravagée par la guerre depuis bientôt 15 mois, a annoncé vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM). Cette situation dramatique est aggravée par la réduction des activités humanitaires dans la région en raison des pénuries de carburant et d’un regain des combats qui limitent les possibilités d’acheminement de l’aide. Plus tôt vendredi, le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (Ocha) a annoncé que les ONG humanitaires internationales avaient épuisé leur stock de carburant, se voyant contraintes de « délivrer à pied le peu de fournitures et de services humanitaires restants, dans la mesure du possible ». RTBF
Tchad, à Abéché, un bilan des manifestations qui ne cesse de s’alourdir
À Abéché, ville de l’est tchadien, le bilan des manifestations ne cesse de s’alourdir : au moins onze morts et plus de 80 blessés dont une vingtaine de blessés graves selon les organisations de défense des droits de l’homme qui font également état de plus de 200 arrestations. Les autorités, elles, ont regretté « des pertes en vies humaines » sans préciser de bilan pour le moment. Quatre ministres sont sur place depuis le 27 janvier pour tenter de trouver des solutions à cette crise. Premier signe de décrispation : deux chefs traditionnels sont suspendus de leurs fonctions. Très tôt le matin, une foule dense a convergé vers la place de la Nation à Abéché, rapporte un témoin. Après cette nouvelle marche, certains habitants sont allés enterrer leurs proches, morts lors des manifestations. Dans le reste de la ville, un fort dispositif militaire est déployé. « La situation est sous contrôle », selon Abderamane Koulamallah, le porte-parole du gouvernement joint par téléphone. RFI
Tchad : le dialogue national est reporté
La décision du report a été prise à l’issue d’une réunion tenue le jeudi 27 février au palais présidentiel de N’Djaména, entre le président du Conseil militaire, le Premier ministre, les membres du Comité d’organisation du dialogue national inclusif et ceux du Comité technique spécial en charge de la participation des politico-militaires. La raison officielle de ce report est, selon le gouvernement, de permettre d’abord l’organisation du pré-dialogue avec les politico-militaires, des représentants des groupes armés, qui s’ouvrira le 27 février à Doha au Qatar. … Entre temps, la junte militaire est en contact avec des activistes de la diaspora, des exilés politiques, les membres et cadres des principaux mouvements politico-militaires pour les convaincre de rentrer au Tchad. DW
La colonne «ethnie» d’un questionnaire bureaucratique suscite l’inquiétude au Burundi
La polémique monte autour d’un questionnaire envoyé par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à de nombreux responsables burundais et étrangers oeuvrant dans le pays. Le questionnaire cherche à identifier chaque membre de leur personnel, jusqu’au plus petit, par plusieurs éléments dont son nom, son âge, sa province d’origine ou encore depuis quand il a été engagé. Mais c’est surtout la colonne « ethnie » de ce document qui envoyé en début de semaine et qui a fuité dans la presse qui suscitent interrogations et inquiétude. Au départ, le tout-puissant ministre burundais de l’Intérieur et de la Sécurité publique avait visé large, de l’administration publique aux sociétés à participation publique, en passant par les ONG étrangères. Mais il a dû faire marche arrière très rapidement en ce qui concerne ces organisations. Plusieurs d’entre elles refusent depuis trois ans de faire un recensement ethnique de leur personnel, en dénonçant une demande qui viole leurs principes. RFI
Le Rwanda rouvre sa frontière avec l’Ouganda, fermée depuis deux ans
Le ministère rwandais des Affaires étrangères a annoncé, vendredi, la réouverture, dans trois jours, du principal poste-frontière avec l’Ouganda. Fermé depuis février 2019, Gatuna est une importante route commerciale terrestre. Le dégel des relations entre les deux voisins d’Afrique de l’Est se concrétise. Le Rwanda a annoncé, vendredi 28 janvier, la réouverture, le 31 janvier, du principal poste-frontière avec l’Ouganda, fermé depuis février 2019. Cette annonce intervient moins d’une semaine après la visite du fils du président ougandais, le général Muhoozi Kainerugaba, à Kigali. Ce dernier et le président rwandais, Paul Kagame, ont affiché leur volonté de « restaurer » les relations bilatérales. France24
Sénégal: la victoire de Barthélémy Dias confirmée à la mairie de Dakar
Au Sénégal, la commission de recensement des votes du département de Dakar a publié ce jeudi 27 janvier ses résultats officiels provisoires après les élections locales de dimanche. Ils confirment la large victoire du candidat de l’opposition, Barthélémy Dias dans la capitale, qui échappe une fois de plus au parti présidentiel. La victoire est sans appel. Barthélémy Dias recueille 173 628 voix, contre 81 015 pour Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé. La coalition d’opposition Yewwi Askan Wi l’emporte avec 56% des suffrages valablement exprimés, contre 26% pour la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar. RFI