Bien que repoussé d’une journée, l’examen d’une demande de démission du gouvernement et de son Premier ministre, étape cruciale dans l’offensive du président de la République Félix Tshisekedi pour la mise à l’écart de son prédécesseur Joseph Kabila, s’est bien tenu ce mercredi 27 janvier. À l’issue de ce rendez-vous tant attendu, l’Assemblée nationale a adopté, à une écrasante majorité de 367 voix contre 7, le texte déposé le 22 janvier par le député Chérubin Okende, lui-même issu d’Ensemble pour le changement, la plateforme de Moïse Katumbi. Sylvestre Ilunga Ilunkamba est désormais « réputé démissionnaire » et doit démissionner dans les 24 heures, selon la Constitution. … « Les échecs répétés dans l’exécution de son programme, les fautes graves cumulées et l’incompétence notoire du Premier ministre et des autres membres du gouvernement justifient cette motion de censure », expliquent les signataires dans un document de 30 pages, consulté samedi par l’AFP. Ils affirment que c’est « spécialement dans le domaine de la défense et de la sécurité que se constate l’échec du gouvernement » en se référant aux violences qui se poursuivent dans l’est du pays. Le Poin avec AFP
La nomination de nouveaux chefs de l’armée au Nigeria était espérée depuis longtemps dans un pays en proie à de nombreux conflits, mais sur le terrain les défis sécuritaires sont immenses et s’annoncent difficilement surmontables. Le remplacement mardi des chefs des Armées de terre, de l’air, de la marine et du chef d’état-major répondent à plusieurs mois de grave détérioration de la situation à travers le plus pays le plus peuplé d’Afrique. « Le Nigeria est dans une situation précaire. Toutes les régions du pays sont confrontées à des défis sécuritaires menaçant quasiment leur existence », résume à l’AFP Ikemesit Effiong, directeur de recherches dans la société de consultants en sécurité SBM Intelligence. Sous-financée et sous pression dans les quatre coins du pays, l’armée est aux prises avec une rébellion jihadiste sanglante depuis plus de dix ans dans le Nord-Est, ainsi qu’avec des groupes criminels organisés dans le Nord-Ouest et dans le Sud-Est pétrolifère. AFP
Dans la perspective du prochain sommet du G5 Sahel qui doit se tenir à la mi-février à N’Djamena au Tchad, le président français Emmanuel Macron mène actuellement une série de rencontres bilatérales avec les différents dirigeants du Sahel. Après le Mauritanien Mohamed Ould el-Ghazouani, le président nigérien Mahamadou Issoufou, puis le Tchadien Idriss Déby Itno, la semaine dernière, c’était au tour du président de transition du Mali, Bah N’Daw, d’être reçu par l’Élysée pour un déjeuner, ce mercredi 27 janvier, en compagnie du chef de l’État, de Florence Parly, la ministre française des Armées, et de Jean-Yves Le Drian, le patron de la diplomatie française. Le Point
Des représentants des communautés peule et dogon dans le cercle de Koro sont parvenus à la signature de trois accords de paix après quatre mois de négociations. C’est le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse, qui a été à l’initiative de cette médiation dans ce cercle, frontalier du Burkina Faso. Cette région est régulièrement le théâtre de violences communautaires. A l’issue de cet accord, les représentants peuls et dogons se sont engagés à œuvrer pour la paix « en pardonnant tous les actes passés et en diffusant des messages de cohésion et d’apaisement ». La communauté peule salue ces accords et assure vouloir s’engager dans la promotion de la paix. Hamadoune Dicko, président d’une association peule, redoute néanmoins que la haine entre les communautés continue d’être manipulee… DW
Il y a d’abord eu cette visite lundi dernier du président de l’Assemblée nationale de la Centrafrique à Idriss Deby, suivie le lendemain d’un communiqué du gouvernement. Avec chaque fois le message même : Bangui dément avoir accusé son voisin d’être responsable de la présence de mercenaires « d’origine tchadienne » au sein de la rébellion qui agite le pays. Tout cela n’est que « rumeurs » et « manipulations » pour ternir la relation entre deux pays « frères », explique-t-on à Bangui. Ce souci d’afficher soudain une parfaite entente, tranche avec la méfiance réciproque souvent exprimée en coulisses par les autorités de ces deux pays, mais cela s’explique par le « contexte », selon des sources diplomatiques. La Centrafrique a récemment demandé l’appui de ses voisins pour lui envoyer des renforts combattre la rébellion. L’Angola serait sur les rangs pour envoyer des troupes, mais « pose ses conditions », explique un diplomate, notamment que Bangui « aplanisse ses relations avec ses voisins ». « Le président Touadéra ne peut pas se passer d’un poids lourd tel que le Tchad pour rétablir la paix », abonde un autre diplomate. RFI
Le CICR appelle au respect des droits de blessés à accéder à des soins médicaux, quels qu’ils soient. Le comité international de la croix rouge évoque des « signaux inquiétants » et des violations de ce droit : des attaques sur les réseaux sociaux notamment contre des humanitaires accusés de prendre partie pour l’un ou l’autre camp en conflit, alors qu’ils ne font qu’agir au nom de leur mandat, dans le strict respect de la neutralité. « Le premier impératif humanitaire, c’est d’évacuer les blessés et assurer qu’ils ont les soins auxquels ils ont le droit selon le droit international humanitaire. On arrive largement à le faire. Cela dit, c’est vrai qu’il y a des signes qui sont inquiétants. On est confrontés au fait, c’est classique quand il y a des guerres, des conflits armés, qu’on voit toujours dans le blessé l’adversaire. Et en fait, un blessé une fois qu’il est blessé ne doit plus être vu comme l’adversaire, mais comme un patient qui a le droit d’être soigné. Donc, c’est vraiment un appel à tous, quand ils se trouvent dans une situation où on a des blessés, que ces blessés soient épargnés et justement respectés dans leur droit au soin », explique Bruce Biber, chef de délégation du CICR en Centrafrique. RFI
Un expert de l’ONU a salué, mercredi, que la remise par la République centrafricaine (RCA) à la Cour pénale internationale (CPI) d’un ancien commandant de milice soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Dimanche, Mahamat Said Abdel Kani, un ancien responsable du groupe armé centrafricain Séléka a été remis par les autorités centrafricaines à la CPI où il doit être jugé pour des crimes commis en 2013 à Bangui et dont il serait responsable. Pour l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme en RCA, Yao Agbetse, la remise de ce suspect à la CPI constitue un avertissement fort aux groupes rebelles, aux acteurs politiques et autres qui prospèrent en toute impunité dans le pays d’Afrique centrale. « Le transfert de Mahamat Said Abdel Kani, le 24 janvier, envoie un message fort. La justice est un pilier essentiel du processus de paix et de réconciliation en cours et de la construction de l’État de droit », a déclaré M. Agbetse dans un communiqué. ONU Info
La Somalie pourrait faire face à une « situation imprévisible » si les différents leaders du pays ne trouvent pas un accord pour organiser très prochainement des élections déjà maintes fois reportées, a averti mercredi l’envoyé spécial de l’ONU James Swan. Ce pays de la Corne de l’Afrique devait initialement organiser des élections législative et présidentielle avant le 8 février, mais le processus s’est embourbé dans les désaccords entre le gouvernement fédéral de Mogadiscio, soutenu par la communauté internationale, et les États régionaux somaliens. Respecter cette date butoir est désormais « irréaliste », a reconnu M. Swan, étant donné les nombreux retards qui s’accumulent. L’enjeu est selon lui de trouver un consensus pour éviter de déstabiliser ce pays déjà fragilisé par les violences entre clans et l’insurrection des islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda. « La crainte, c’est que dépasser la date du 8 février sans accord clair nous emmène dans une situation imprévisible », a déclaré M. Swan lors d’une conférence de presse en ligne depuis Mogadiscio. AFP
Le remaniement ministériel de Hichem Mechichi a obtenu la confiance du Parlement malgré les protestations, réprimées, dans plusieurs villes du pays. En Tunisie, la colère sociale prend de l’ampleur. Mardi 26 janvier, dans la capitale, des centaines de jeunes manifestants, venus notamment du quartier populaire d’Ettadhamen, ont tenté de rejoindre le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le Parlement monocaméral tunisien, où les députés s’apprêtaient à voter la confiance au gouvernement remanié de Hichem Mechichi. Policiers déployés en nombre, canons à eau, véhicules blindés… Un important dispositif de sécurité avait été mis en place autour du bâtiment pour tenir à distance les contestataires, également issus des rangs militants et associatifs. « Quand ces jeunes portant les stigmates de la pauvreté, de l’extrémisme ou de la délinquance décident de marcher pacifiquement vers le Parlement, l’Etat les rejette et leur en interdit l’accès. Il les renvoie à la marge », s’est indignée Samar Tlili, une militante présente sur place. Le Monde
L’Union africaine (UA) a obtenu 400 millions de doses supplémentaires de vaccins contre le Covid-19 pour les pays du continent, a annoncé jeudi le Centre de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC). Chaque semaine, recevez l’essentiel de l’actualité sur le thème de l’Afrique. Toutes les infos du continent africain bientôt dans votre boîte de réception. Cette annonce porte à 670 millions le nombre de doses qui doivent être disponibles dans les deux années à venir pour les pays africains, dont la plupart n’ont pas les moyens de financer l’immunisation de leur population. « Quatre cents millions de doses supplémentaires de vaccins ont été garanties auprès de l’Institut Serum » (en Inde) », a déclaré jeudi le directeur cette agence spécialisée de l’UA, John Nkengasong, lors d’une conférence de presse. Le Serum Institute of India (SII), ou Institut Serum, produit à grande cadence des millions de doses du vaccin contre le Covid-19 Covishield, développé par AstraZeneca et l’université d’Oxford, pour l’Inde et une grande partie des pays en développement. « Si vous ajoutez 400 millions de doses aux 270 millions de doses, je pense que nous commençons à faire de très bons progrès », a ajouté M Nkengasong. Belga
Le cœur du pouvoir du Zimbabwe est fauché par le Covid-19. Alors que les autorités minimisent le nombre de cas de malades depuis l’apparition de la pandémie, la deuxième vague semble faire de nombreuses victimes dans le pays. Les messages de condoléances s’enchaînent à une vitesse inédite au sein de l’exécutif zimbabwéen. Entre le 15 et le 22 janvier, en une semaine, le Zimbabwe a perdu trois ministres, dont celui des Affaires étrangères, le général Sibusiso Moyo, figure politique de premier plan. Considéré par certains comme un successeur potentiel de l’actuel président, Emmerson Mnangagwa, souligne le Mail & Guardian, il avait incarné, à la télévision d’État, le coup de force menant à la chute du président Robert Mugabe en 2017. Courrier international
Amnesty International a appelé mercredi 27 janvier le Maroc à libérer l’historien et défenseur des droits humains Maati Monjib, en détention préventive depuis un mois pour « blanchiment de capitaux ». « Les autorités marocaines doivent libérer immédiatement et sans conditions le défenseur des droits humains Maati Monjib et abandonner toutes les charges retenues contre lui », écrit l’ONG dans un communiqué. Cet intellectuel de 60 ans, qui a par le passé accusé ouvertement son pays de « terroriser les journalistes et les opposants en général », a été placé en détention fin décembre 2020 pour des soupçons de « blanchiment d’argent ». Selon l’historien, les faits qui lui sont reprochés ne sont « pas nouveaux » et correspondent à l’acte d’accusation d’un procès, ouvert en 2015, pour « malversations financières » et « atteinte à la sécurité de l’Etat ». Les audiences de ce procès ont été sans cesse ajournées depuis son ouverture. Le Monde avec AFP
C’est le rendez-vous annuel consacré à la libre circulation des idées et des savoirs. Nos correspondants vous font découvrir comment la Nuit des idées se déroulera à partir de ce jeudi 28 janvier au soir à Athènes et à Abidjan. Cet événement invite chercheurs et politiques, artistes et activistes à la réflexion autour des grands enjeux de notre époque. Coordonnée par l’Institut français, cette 6e édition sous Covid se décline un peu partout dans le monde sous le thème « Proches ». … En Côte d’Ivoire, cette soirée, retransmise sur Facebook, marquera le début d’un cycle de débats mensuels jusqu’au mois de juin autour de la décolonisation des arts, des femmes dans les indépendances, des restitutions, ou en encore de l’avenir de la langue française. Pour animer les débats, le conteur Binda Ngazolo aura autour de lui l’écrivain Yacouba Konaté et la présidente de la fondation Amadou Hampâté Bâ, Roukiatou Hampâté Bâ, la fille du grand homme. Seront aussi présent, mais en duplex, l’universitaire Maboula Soumahoro et l’artiste Blick Bassy. RFI