Une vaste attaque jihadiste perpétrée samedi au Burkina Faso contre le village de Silgadji, dans la province du Soum (Nord), a tué entre 10 et 30 personnes, a annoncé mardi une source sécuritaire. Selon des témoins, les terroristes seraient toujours sur place. Nouvelle attaque jihadiste d’ampleur au Burkina Faso. Samedi, des assaillants s’en sont pris au village de Silgadji, dans la province du Soum (Nord) et ont tué de nombreuses personnes. « Il y a eu une attaque dans le village de Silgadji. Le bilan est difficile à établir car ce sont des chiffres avancés par des personnes ayant fui la localité. On parle de 10 à 30 morts », a affirmé mardi 28 janvier une source sécuritaire, sous couvert de l’anonymat. « Les éléments de sécurité tentent de se rendre sur les lieux mais les accès au village ont vraisemblablement été piégés avec des mines artisanales donc il faut procéder avec prudence », a précisé cette source. France24 avec AFP
Six militaires tchadiens ont été tués et dix ont été blessés lors d’une attaque lundi en fin d’après-midi attribuée au groupe jihadiste Boko Haram autour de l’île de Tetewa située sur le lac Tchad, a déclaré à l’AFP l’armée tchadienne. « Nos hommes étaient en patrouille quand ils ont été attaqués par les éléments de Boko Haram. Nous déplorons 6 morts et 10 blessés », a indiqué le général Taher Erda, chef d’état-major des armées. Boko Haram qui signifie « l’éducation occidentale est un péché » en haoussa, langue la plus répandue dans le nord du Nigeria, a propagé ses violences au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins où des cellules de la secte islamiste, recrutant des combattants dans ces pays, ont essaimé. En particulier dans la zone du lac Tchad difficile à contrôler pour les armées régulières et où l’ISWAP aurait regroupé quelques 3.000 combattants. AFP
Les enfants subissent un niveau de violence sans précédent au Sahel central, où des centaines d’entre eux ont été tués, mutilés ou séparés de force de leurs parents en 2019, s’alarme l’Unicef dans un document publié ce mardi 28 janvier. Rien qu’au Mali, l’un des trois pays du Sahel les plus durement touchés avec le Burkina Faso et le Niger, 277 enfants ont été tués ou mutilés au cours des neuf premiers mois de 2019, le double du nombre total de 2018, indique le document de l’agence de l’ONU pour l’enfance. Mais c’est tout le Sahel central qui accuse une « importante augmentation de la violence contre les enfants pris entre deux feux, des centaines d’entre eux ayant été séparés de force de leur famille, tués ou mutilés », précise ce plaidoyer publié à l’appui d’un appel urgent à la levée de 208 millions de dollars (189 millions d’euros) pour financer les opérations de l’Unicef. Le Mali est le seul pays pour lequel l’Unicef dispose de tels chiffres, a dit une porte-parole de l’organisation à Dakar, mais au Burkina Faso et au Niger aussi des enfants ont été victimes de meurtres, d’abus sexuels, d’enlèvements ou d’enrôlements contraints dans les groupes armés. Le Monde avec AFP
La nouvelle attaque contre une emprise militaire à l’ouest de Ségou, à 80 kilomètres à peine de la frontière mauritanienne, place désormais cette région comme le second point chaud du pays. Juste après celle des trois frontières qui jouxtent le Niger et le Burkina Faso où sont prévus, depuis le sommet de Pau, des renforts du dispositif français Barkhane et des bataillons africains du G5 Sahel censés éradiquer les GAT, les groupes armés terroristes affiliés à l’État islamique à l’origine de la mort de centaines de soldats. Dans la région de Ségou, en revanche, aucun renfort ne semble être à l’ordre du jour alors que cette vaste zone peuplée est sillonnée par des GAT, qui se réclament, eux, d’Al-Qaïda. Ce sont probablement leurs combattants qui ont tué 20 gendarmes en prenant d’assaut leur camp de Sokolo, situé dans le cercle de Niono. Une attaque perpétrée comme d’habitude à cinq heures du matin, qui a surpris les militaires endormis et les sentinelles, pas assez nombreuses ou qui n’étaient pas sur leurs gardes. Le Point
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est félicité lundi que les nouvelles autorités algériennes aient la volonté d’être « plus actives » dans la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger au Mali. « J’ai pu constater lors de mes entretiens (le 21 janvier à Alger) et avec mon homologue Sabri Boukadoum et avec le président Abdelmadjid Tebboune la volonté d’être beaucoup plus actifs dans le règlement de la crise malienne et de la crise du Sahel », a déclaré le ministre lors de ses vœux à la presse. « Pendant très longtemps, l’Algérie n’était pas vraiment présente dans ces discussions » autour du suivi de l’accord de paix, a relevé le ministre français des Affaires étrangères. « J’ai le sentiment d’une volonté de coopérer de manière beaucoup plus forte avec l’ensemble des acteurs qu’auparavant et c’est un signe très, très positif », a-t-il ajouté. « On a même envisagé que nous puissions aller ensemble M. Boukadoum et moi-même à un prochain CSA (comité de suivi de l’accord) pour manifester notre volonté de faire en sorte qu’il puisse être mis en œuvre », a-t-il précisé. AFP
La justice malienne a ordonné mardi 28 janvier la remise en liberté provisoire d’Amadou Haya Sanogo et de ses coaccusés, en attente depuis près de sept ans d’un jugement dans l’affaire « des bérets rouges », du nom des 21 hommes retrouvés morts dans une fosse commune près de Bamako. « Sanogo et ses quinze coaccusés ont été remis en liberté, en attendant leur procès », s’est réjoui Cheick Oumar Konaré, l’un des avocats du chef de l’ex-Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE). La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a rendu mardi son délibéré sur la demande de mise en liberté formulée par les avocats du général et ses coaccusés. « Aucun contrôle judiciaire n’a été instauré. Sanogo est libre de ses mouvements », précise l’avocat, pour qui cette décision est « une victoire et une grande joie après sept ans de détention ». Sanogo se trouvait mardi dans la capitale malienne, selon son avocat, mais il n’a pas pris part à la rencontre au palais de justice. Jeune Afrique
L’ancien président centrafricain François Bozizé a déclaré lundi que rien ne l’empêchait d’être candidat à la présidentielle de 2020, lors de sa première rencontre avec la presse depuis son retour en catimini à Bangui à la mi-décembre. « Rien ne m’empêche d’être candidat (…) Rien ne m’empêche selon les textes officiels. Cela dépend de mon parti. C’est le congrès qui désigne les candidats » a fait valoir M. Bozizé, sans donner plus de détails sur ses intentions politiques à moins d’un an de la présidentielle prévue en décembre. L’ex-chef de l’Etat est toujours sanctionné par les Nations unies pour son rôle dans la crise centrafricaine de 2013, marquée par de violents affrontements communautaires entre populations chrétiennes et musulmanes, au cours de laquelle il est accusé d’avoir soutenu des milices antibalaka. AFP
Mme Michelle Bachelet est la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Elle est en visite en RDC depuis jeudi 23 janvier. Elle a commencé par la province de l’Ituri, où elle a notamment échangé avec le ministre des Droits humains et les membres du comité provincial de sécurité. Elle a aussi rencontré les communautés Hema et Lendu avec qui elle a échangé sur les atrocités de Djugu. A Kinshasa, elle a rencontré entre autres le Premier ministre Sylvestre Ilunga, la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda. Dans une interview exclusive qu’elle a accordée à Radio Okapi peu avant son départ, Michelle Bachelet a salué les progrès réalisés dans le domaine des droits fondamentaux. Toutefois, elle se dit préoccupée que les acteurs étatiques soient pour 54% responsables des violations répertoriées. Radio Okapi
Ce chauffeur du bus a tout de suite compris que quelque chose n’allait pas quand des hommes armés lui ont fait signe de se ranger au bord de la route reliant l’Etat du Borno à l’Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, région au coeur de l’insurrection de Boko Haram. C’était il y a deux semaines, mais ce genre d’attaques et d’enlèvements sont de plus en plus courant depuis le début du mois de décembre sur cette route, le seul cordon ombilical de survie pour Maiduguri, ville de plusieurs millions d’habitants encerclée par les violences. Des combattants jihadistes, habillés d’uniformes de l’armée nigériane, se font passer pour des soldats et terrorisent les rares véhicules qui osent encore emprunter cette voie. « Ils m’ont braqué avec les six autres passagers et nous ont emmenés (…) dans la brousse », raconte le chauffeur à l’AFP, demandant à rester anonyme pour sa propre sécurité. « J’ai passé quatre jours en détention. Je n’ai jamais eu aussi peur, et je n’ai jamais été aussi traumatisé de toute ma vie », confie-t-il. AFP
Dans la corne de l’Afrique, l’Éthiopie, la Somalie et l’Érythrée continuent de travailler au renforcement de leurs liens. Les leaders de ses trois pays sont réunis à partir d’aujourd’hui à Asmara pour évoquer la coopération économique. Ce rapprochement entre les trois pays de la corne de l’Afrique a été entamé, il y a deux ans maintenant, lors de l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed au poste de Premier ministre en Ethiopie. C’est d’ailleurs la troisième rencontre entre les trois dirigeants. Un véritable contraste après des décennies de conflits. Depuis qu’il est Premier ministre d’Ethiopie, Abiy Ahmed a relancé le dialogue avec l’Érythrée, signé la paix, rétabli une liaison aérienne entre les deux pays. Idem avec la Somalie. Le but est bien évidemment de renforcer la coopération régionale dans plusieurs domaines. La sécurité tout d’abord. La Somalie a longtemps accusé le groupe islamiste Shebab de faire rentrer des armes sur son territoire via l’Érythrée. D’où le besoin d’entretenir de bonnes relations avec Asmara, pour lutter contre le terrorisme. Mais surtout une coopération économique, il s’agit de relancer les échanges, en ouvrant les frontières et en favoriser le transit de marchandises. RFI
Le président Salva Kiir a promu cinq officiers à un rang très élevé au sein de l’armée. Les cinq hommes sont des proches du chef de l’État. Et ses détracteurs l’accusent de renforcer sa main mise sur le secteur militaire. Salva Kiir est accusé de pratiquer une sorte de népotisme par anticipation. Le chef de l’État a promu son propre conseiller à la sécurité, le ministre de l’Energie, le ministre adjoint des Affaires étrangères ainsi que deux gouverneurs. Les cinq hommes sont élevés au grade de lieutenant-général, le deuxième rang le plus élevé au sein de l’armée nationale. Or les cinq hommes sont réputés être des proches de Salva Kiir, dont la décision est critiquée. Ses détracteurs l’accusent de renforcer son emprise sur le secteur militaire, notamment en anticipant les futurs bouleversements à venir. RFI
Le Premier ministre du Lesotho et sa femme sont soupçonnés pour le meurtre sinistre de son ex-épouse, un scénario digne d’un roman policier. Pumza Fihlani tente de percer le mystère depuis la capitale de ce pays d’Afrique australe, Maseru où les gens vaquent normalement à leurs occupations. En apparence, tout est en ordre, mais les panneaux d’affichage en papier journal plaqués sur les vitrines des magasins et attachés à des lampadaires donnent la première indication que quelque chose ne va pas du tout au Lesotho. Un titre se lit en caractères gras : « La police traque la première dame », tandis qu’un autre annonce : « Le Premier ministre en difficulté accepte de démissionner. »Le premier couple du pays – le Premier ministre Thomas Thabane et son épouse actuelle Maesaiah Thabane – sont recherchés pour être interrogés en relation avec le meurtre en 2017 de l’ex-épouse de M. Thabane, Lipolelo Thabane. BBC
Les dix marins russes jugés au Cap-Vert un an après avoir été arrêtés avec près de 10 tonnes de cocaïne à bord de leur navire auraient été « contraints » d’agir de la sorte, a déclaré leur avocat, lundi 27 janvier, lors de la première audience d’un procès qui doit durer cinq jours. Onze membres d’équipage, tous russes, du cargo Eser, battant pavillon panaméen, avaient été interpellés le 31 janvier 2019 dans le port de Praia, la capitale de cet archipel de l’océan Atlantique situé au large du Sénégal. Leur navire, en provenance d’Amérique du Sud et qui se dirigeait vers Tanger, au Maroc, avait été forcé de faire escale au Cap-Vert après le décès à bord d’un des membres d’équipage. La police cap-verdienne, bénéficiant d’informations de son homologue portugaise, avait découvert à bord 9,5 tonnes de cocaïne – soit la plus importante saisie de drogue jamais réalisée dans le pays. Sur les onze marins russes, en détention préventive depuis lors, l’un est décédé de maladie deux semaines avant l’ouverture du procès. Les dix autres sont jugés pour « trafic international de drogue » et « association criminelle ». Le Monde avec AFP