Revue de presse du 28 février 2023

Présidentielle au Nigeria : légère avance de Bola Tinubu, Peter Obi remporte l’État de Lagos
Bola Tinubu, du parti au pouvoir au Nigeria, semblait lundi soir prendre une légère avance dans la course présidentielle, après un décompte encore partiel. L’outsider Peter Obi a toutefois créé la surprise en remportant l’État stratégique de Lagos. Face au retard dans le décompte et aux défaillances dans le transfert électronique des résultats, les partis des deux candidats de l’opposition ont dénoncé des « manipulations ». Les résultats complets de la présidentielle au Nigeria se faisaient toujours attendre lundi 27 février. Bola Tinubu, du parti au pouvoir, semblait prendre une légère avance dans la soirée, devant Atiku Abubakar, le candidat du principal parti d’opposition, après un décompte encore partiel. Devancé au niveau national, l’outsider Peter Obi a toutefois créé la surprise lundi matin en remportant (de très peu) le plus grand nombre de voix dans l’État stratégique de Lagos, la bouillonnante capitale économique de 20 millions d’habitants, et pourtant fief de Bola Tinubu. France24

Élections au Nigeria: la Commission électorale critiquée pour sa mauvaise organisation
Tandis que le Nigeria attend de connaître les résultats complets et officiels du scrutin du samedi 25 février (présidentielle, législatives et sénatoriales), les différentes missions d’observateurs nationaux et internationaux présentent leurs comptes-rendus. Lundi 27 février à Abuja, la mission conjointe – National Democratic Institute et International Republican Institute – dirigée par l’ancienne présidente malawite, Joyce Banda, a eu des propos critiques à l’égard de la Commission électorale. Retards quasi systématiques de l’ouverture des bureaux de vote, manque de formation des agents électoraux, attente trop longue pour les résultats officiels… Pour Joyce Banda, ancienne présidente du Malawi,la Commission électorale nigériane (INEC) aurait pu et aurait dû faire mieux. … Une détermination des Nigérians qui aurait mérité plus de soutien et de transparence de la part des organisateurs du scrutin, selon l’ancien ambassadeur américain Mark Green, président du think tank Wilson Center : « Les pénuries de monnaie et de carburant ont représenté un fardeau excessif pour les électeurs et les agents électoraux. Ces problèmes logistiques étaient prévisibles et évitables. La confiance des électeurs dans le processus a été mise à mal par le manque de transparence de la commission. Il y a eu de nombreuses occasions manquées pour communiquer et expliquer ces difficultés. » RFI

La presse n’a plus bonne presse au Burkina Faso
Les journalistes au Burkina Faso ont du mal à exercer leur profession, dans un contexte de transition politique militaire marquée notamment par la recrudescence des attaques de groupes armés. Suspension de Radio France Internationale au Burkina Faso, auditions de journalistes locaux et internationaux, mise en garde à travers des communiqués, menaces diverses : depuis les deux putschs militaires du colonel Paul-Henri Damiba et du capitaine Ibrahim Traoré, les journalistes burkinabè ont du mal à exercer leur profession, sur fond de transition militaire et de recrudescence des attaques de groupes armés. … Lamine Traoré est journaliste à Radio Oméga et correspondant de la Voix de l’Amérique à Ouagadougou. Il subit lui aussi cette pression morale et la menace de certains auditeurs. « J’ai reçu des menaces, confie-t-il. D’autres journalistes et médias sont pris pour cibles, soupçonnés de faire le jeu de l’ennemi. On ne nous dit pas clairement ce que signifie : faire le jeu de l’ennemi. Récemment, le Premier ministre a demandé à recadrer les plateaux télé, les analyses qui s’y font. C’est difficile. » DW

Au Burkina Faso, des habitants évoquent un « film d’horreur » après une attaque djihadiste dans l’est
Des habitants de l’est du Burkina Faso ont évoqué lundi 27 février un « film d’horreur » en décrivant l’attaque, au bilan pour l’heure inconnu, de leur commune par des djihadistes présumés la veille, où ils disent avoir été abandonnés par l’armée. « Un film d’horreur s’est passé dans notre ville, Partiaga », a indiqué un collectif de cette localité dans une déclaration lue à la presse dans la capitale Ouagadougou. Selon ces habitants, qui relatent des témoignages de leurs proches, rescapés, dimanche vers 5 heures 30 (locales et GMT), des groupes armés ont attaqué Partiaga, détruisant la plupart des bâtiments administratifs et incendiant concessions et greniers à céréales. … Le Burkina Faso connaît un regain de violences djihadistes depuis le début de l’année, avec plusieurs dizaines de morts – civils ou militaires – quasiment chaque semaine. Les violences ont fait depuis 2015 plus de 10 000 morts selon des ONG et quelque deux millions de déplacés. Le Monde

« La guerre continue »: le conflit sans fin au Soudan du Sud
Au Soudan du Sud, des milliards sont dépensés pour le maintien de la paix et les autorités se veulent optimistes. Mais la réalité est plus sombre : dans le plus jeune Etat de la planète, la loi et l’ordre s’étendent rarement au-delà de la capitale. « Le Soudan du Sud demeure sensiblement pacifique »: ces quelques mots du gouvernement figurent sur une fiche d’information distribuée aux visiteurs et à la presse en février pour la visite historique du pape François dans le pays. Las, lors de son premier jour à Juba, la capitale sud-soudanaise, alors que le souverain pontife saluait la foule de fidèles, des fosses communes étaient creusées à seulement 100 kilomètres pour 27 civils tombés sous les coups d’armes automatiques. … Selon des experts spécialistes des droits humains, les pires atrocités observées entre 2013 et 2018 durant la guerre civile, comme l’esclavage sexuel ou les famines orchestrées, n’ont pas cessé. RTBF

Kenya: le président William Ruto veut désarmer les éleveurs
Le président William Ruto souhaite interdire l’usage des armes à feu par les éleveurs pour garder leurs troupeaux. Le chef de l’État fait cette annonce dix jours après avoir déployé l’armée kényane dans le nord de la Rift Valley, où les cas d’attaques armées et de vols de bétails sont en hausse. « Laissez les armes aux forces de sécurité », c’est l’appel lancé dimanche 26 février par le président kényan. William Ruto souhaite encadrer plus strictement l’usage des armes à feu, afin qu’il soit réservé aux individus possédant une licence. Il exhorte donc les propriétaires de troupeaux à utiliser désormais des bâtons pour mener leur bétail. L’usage des armes à feu s’est généralisé ces dernières années parmi les communautés d’éleveurs, qui le justifient par la nécessité de protéger leurs troupeaux qui constituent leur principal moyen de subsistance, dans des régions où les vols de bétails entre communautés sont un véritable fléau. En septembre 2022, au moins 11 personnes, dont huit policiers, ont perdu la vie dans une fusillade, suite à un cas de vol de bétail. RFI

Libye : les institutions doivent retrouver une légitimité, estime l’envoyé de l’ONU
Devant le Conseil de sécurité, Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, a dressé lundi un constat mitigé de la situation du pays. S’il constate le respect du cessez-le-feu et des signes positifs pour la préparation des élections de 2023, il juge la situation sécuritaire et l’économie encore fragiles et s’inquiète du recul des droits humains en Libye. Rappelant que le 17 février, la Libye a célébré le 12e anniversaire de la révolution de 2011, le Représentant spécial a regretté qu’en dépit des aspirations de la population, le processus politique reste long et ne répond pas aux aspirations des Libyens qui cherchent à élire leurs dirigeants et à revigorer leurs institutions politiques. « Bref, les Libyens sont impatients, a-t-il résumé. Ils s’interrogent sur la volonté des acteurs politiques d’organiser des élections inclusives et transparentes en 2023 ». Abdoulaye Bathily a décrit ses vastes consultations avec la société civile libyenne, les personnalités politiques et sécuritaires clé, y compris le général Haftar, sur les moyens de sortir de l’impasse politique actuelle. ONU Info

RDC : pas de signe du retrait de M23 des zones occupées comme le prévoit le chronogramme de l’EAC
La réunion des chefs d’état-major des forces de défense de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), tenue à Nairobi le 9 février 2023, avait décidé que le retrait du M23 s’échelonnerait sur une période de 30 jours. C’est ce mardi 28 février que le mouvement de retrait des rebelles du M23 devrait débuter. Mais, sur le terrain, c’est tout le contraire qui s’observe. En effet, au lieu de quitter les espaces occupés, les rebelles du M23 et l’armée rwandaise poursuivent plutôt l’occupation de nouvelles entités. Réitérant cette recommandation des chefs d’état-major des défenses, les chefs d’Etat des pays membres de l’EAC avaient appelé vendredi 17 février 2023 à un « retrait de tous les groupes armés » d’ici le 30 mars dans l’Est de la RDC, en proie à des violences. Radio Okapi

RDC: à Goma, les déplacés s’inscrivent pour obtenir leur carte d’électeur
Dans l’Est de la République démocratique du Congo, tous les électeurs ne peuvent pas encore s’inscrire sur les listes électorales et obtenir leur carte d’électeur. Et pour cause : une partie de la province du Nord-Kivu est toujours sous contrôle des rebelles du M23. Pour les centaines de milliers de déplacés qui ont fui la guerre et qui s’amassent aux portes de Goma, la capitale régionale, une solution temporaire a été trouvée : des bureaux d’identification ont été implantés dans les camps. Tous patientent devant l’un des bureaux d’un centre d’identification de Kanyarucinya, où se trouvent plusieurs camps des déplacés. Ici, en face de cette maisonnette en bois, la plupart des électeurs viennent de Kibumba, une localité en partie sous contrôle des rebelles du M23. Eux pourront s’inscrire dans ce bureau et recevoir leur carte d’électeur. Impossible en revanche pour tous ceux qui sont restés bloqués à Kibumba, regrette Marcelin : « Pour traverser les rebelles du M23 et arriver ici, c’est difficile. Nous demandons à notre gouvernement qu’il nous aide à combattre avec force pour que les gens restés là-bas arrivent ici, eux aussi. » Sauf que la majorité des déplacés ont égaré leur carte ou tout autre document prouvant leur identité lorsqu’ils ont fui leur village d’origine. Alors, pour eux, une solution a été trouvée : venir avec trois témoins, comme l’assure John, le responsable de ce centre d’identification. RFI

Mali : Assimi Goïta reçoit un projet « final » de Constitution
Le chef de la transition au pouvoir au Mali, le colonel Assimi Goïta, a reçu lundi un projet de nouvelle Constitution, amendant un avant-projet contesté à l’automne dernier, ont rapporté ses services, sans s’exprimer sur la date de sa soumission à référendum. Cette Constitution est un élément clé du vaste chantier de réformes initié par le gouvernement de transition pour assurer le retour du pouvoir aux civils. Son adoption serait une étape importante dans le calendrier menant à des élections en février 2024. Le contenu de ce nouveau projet présenté comme « final » par la présidence malienne n’avait pas été rendu public lundi en début de soirée. Dans le calendrier élaboré par les autorités, cette Constitution était censée être soumise à un référendum le 19 mars. Mais à moins de trois semaines du terme, le doute va croissant sur le respect de cette échéance, et le communiqué de la présidence malienne ne dit rien sur le sujet. AfricaNews/AFP

Washington envisagerait de chasser Wagner de la RCA
Plusieurs experts affirment que lors du dernier sommet USA-Afrique, Washington aurait exprimé ses inquiétudes dans un mémorandum adressé au président centrafricain Faustin-Archange Touadéra concernant les activités du groupe Wagner dans ce pays. Une information confirmée par Fidèle Gouandjika, le ministre conseiller du président Touadéra, qui ne dissimule pas l’irritation du gouvernement centrafricain. … Pour l’ex-député centrafricain, Jean pierre Mara, le président Faustin-Archange Touadéra est allé trop loin avec les Russes pour faire marche arrière. « Il est allé trop loin avec la mafia russe. Donc c’est un mercenariat d’Etat. Ils sont établis, ils ont utilisé la République centrafricaine comme un laboratoire et donc ils savent comment ils le soutiennent. Parce qu’ils ont travaillé avec les rebelles d’Ali Darassa et avec d’autres rebelles. Donc les mercenaires russes ont travaillé avec les mercenaires locaux pour occuper les endroits stratégiques, les mines notamment, et leur ancrage est là. Ils ont un pouvoir sur les autorités locales, c’est-à-dire les préfets, les sous-préfets, les maires. » L’autre difficulté à laquelle est confronté le président Touadéra, c’est la grogne au sein de l’armée centrafricaine qui accuse les mercenaires russes de violation des droits humains. DW

Algérie et Russie pour un renforcement de leur coopération militaire
L’Algérie et la Russie ont discuté lundi d’un renforcement de leur coopération militaire, lors d’une visite à Alger du secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nicholaï Patrouchev, a indiqué le ministère de la Défense algérien. Le responsable russe, accompagné d’un importante délégation, s’est entretenu avec le chef d’état-major de l’armée algérienne Said Chanegriha de « l’état de la coopération militaire entre les armées des deux pays et les moyens de son renforcement », selon un communiqué du ministère. Cette visite « représente, pour nous, l’expression de la ferme et franche volonté qui anime les deux pays pour renforcer davantage le partenariat stratégique et historique qui caractérise leurs relations bilatérales, particulièrement dans le domaine de la coopération militaire », a dit M. Chanegriha. M. Patrouchev, cité dans le communiqué, a affirmé pour sa part que son pays œuvrait à « renforcer davantage » les relations entre l’Algérie et la Russie. AfricaNews/AFP

En Tunisie, les opposants vivent des heures sombres
Jawhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Chayma Issa – trois grandes figures de l’opposition politique. Mais aussi l’homme d’affaires Kamel Eltaïef ou encore le directeur de la radio privée Mosaïque FM, Noureddine Boutar … voici quelques noms qui figurent sur la liste des personnalités arrêtées ces dernières semaines. Kais Saied les a qualifié de « terroristes » et affirmé qu’elles étaient impliquées dans un « complot contre la sûreté de l’État ». Ces arrestations surviennent alors que le pays traverse une grave crise politique et économique, avec d’un côté un président qui, petit à petit, s’est arrogé tous les pouvoirs; de l’autre, une incapacité à améliorer le quotidien des Tunisiens, explique Anthony Dworkin, du Conseil européen des relations étrangères : « Malgré le fait qu’il a le soutien des forces de sécurité, Kais Saied est une figure relativement isolée en Tunisie. Rien n’indique qu’il jouisse d’une grande popularité auprès de la population (…). Le taux de participation, tant pour le référendum constitutionnel que pour les récentes élections, a été extrêmement faible. Cela ne date pas d’hier mais les Tunisiens sont avant tout préoccupés par leur situation économique désastreuse. Et le président ne fait pas grand-chose pour y remédier. » DW

Large victoire du parti au pouvoir aux législatives djiboutiennes
Le parti au pouvoir à Djibouti, petit pays de la Corne de l’Afrique, a remporté largement et sans surprise les élections législatives de vendredi, a indiqué mardi à l’AFP un conseiller du président quelques jours après l’annonce de résultats préliminaires. Les principaux partis d’opposition ont boycotté ce scrutin visant à désigner les 65 députés de l’Assemblée nationale, déjà dominée de longue date par l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), le parti du président Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999. L’UMP était le seul parti à se présenter dans les six circonscriptions de ce pays d’environ un million d’habitants. Face à lui, l’Union pour la démocratie et la justice (UDJ), ne concourait que dans deux circonscriptions. L’UMP occupait 58 sièges dans l’Assemblée sortante, contre 5 pour l’UDJ. … Les cinq mandats de M. Guelleh ont été marqués par un exercice du pouvoir autoritaire ainsi que par un développement des infrastructures logistiques, Djibouti tirant profit de sa situation stratégique à l’entrée de la Mer Rouge. En toile de fond de ce scrutin se dessine le sujet hautement sensible de la succession de M. Guelleh, 75 ans, qui ne pourra pas se représenter en 2026 selon la Constitution. VOA

Le Somaliland accuse le Puntland de l’avoir attaqué
Cela fait une vingtaine de jours que des affrontements armés ont lieu à la frontière entre le Somaliland et la Somalie, autour de la ville disputée de Las Anod. Les combats se sont désormais déplacés sur la route, plus près de l’État somalien voisin du Puntland, que le Somaliland accuse désormais d’avoir « attaqué » son armée. Le ministre de la Défense du Somaliland accuse ce lundi. Il dit que le Puntland a « attaqué » ses forces autour de Las Anod et à Tukaraq, sur la route menant à Garowe, la capitale administrative du Puntland, une route sur laquelle des combats ont effectivement été signalés. « Nous n’avons pas d’autre choix, a dit Abdiqani Mahamoud Ateye, que de défendre notre territoire et de protéger notre peuple. » Dimanche, son gouvernement avait pourtant annoncé le casernement de son armée loin de Las Anod. Mais rien n’y a fait sur le terrain, sans que l’on puisse déterminer, de source indépendante, ce qui s’y déroule vraiment. … Les autorités du Puntland, pour leur part, n’ont fait aucun commentaire. Le « Comité consultatif » de Las Anod, qui représente les forces d’opposition de la ville, a en revanche rejeté la faute des combats sur ses adversaires, dans un communiqué. « Nous nous défendrons tant que les forces du Somaliland nous attaqueront », a-t-il déclaré. RFI

Sierra Leone : le littoral à Freetown transformé en bidonville
La capitale Sierra-léonaise, Freetown, peine à loger sa population croissante, désormais estimée à 1,5 million d’habitants. Face au manque d’infrastructures adéquates, les personnes démunis ont trouvé une solution : construire sur la mer, un mode de vie illégal et non règlementé. « C’est ici que j’ai eu l’opportunité de construire ma cabane car je suis dans l’incapacité d’acheter et de construire une maison ailleurs. C’est ici que je fais ma vie, sans problème, » explique Lamrana Bah. Comme cette Sierra-Léonaise veuve et mère de six enfants, la plupart des habitants de ce bidonville de Freetown ont dressé leur bicoque sur une parcelle gagnée sur l’Atlantique. Ils ont empilé des pneus, des détritus et des sacs de terre au fond de la baie sur l’océan, et compacté cet amalgame avec de la boue. Puis ils ont construit dessus. Ce remblayage, appelé ici « banking », littéralement la création de berges, est la seule solution que des résidents démunis ont trouvé à la surpopulation de la capitale, causée par les contraintes géographiques et exacerbée par des années de guerre civile. C’est une conquête ingénieuse mais fragile. Il n’y a ni route ni service. AfricaNews/AFP

Virus de Marburg : deux nouveaux décès en Guinée équatoriale
La Guinée équatoriale a enregistré deux nouveaux décès liés à la maladie à virus de Marburg, une fièvre hémorragique presque aussi meurtrière qu’Ebola, portant le bilan à 11 morts, selon un communiqué du gouvernement diffusé mardi à la télévision d’Etat. « Le système d’alerte a reçu il y a deux jours huit notifications, dont deux décès, présentant des symptômes de la maladie », a indiqué dans un communiqué Mitoha Ondo’o Ayekaba, ministre de la Santé, précisant qu’un travail est en cours pour « mieux mesurer la propagation de l’épidémie ». « Quarante-huit cas contacts ont été enregistrés, dont quatre ont développé des symptômes, et trois sont actuellement isolés dans les hôpitaux », a-t-il ajouté. Les autorités n’ont pas précisé la date des décès. Le 13 février, la Guinée équatoriale avait annoncé la mort de neuf personnes entre le 7 janvier et le 7 février de la maladie à virus de Marburg. Il s’agit de la « toute première épidémie à virus de Marburg » dans ce petit pays d’Afrique situé dans le centre-ouest du continent, a indiqué l’OMS, qui a convoqué une réunion d’urgence le 14 février. VOA