Quarante-sept militants du parti de l’opposant camerounais Maurice Kamto, dont son porte-parole et son trésorier, ont été condamnés à des peines allant d’un à sept ans de prison ferme, notamment pour « rébellion », a déclaré lundi 27 décembre à l’AFP un responsable de cette formation politique. Ces militants avaient été arrêtés le 22 septembre 2020 alors que leur parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), et plusieurs autres projetaient des « marches pacifiques » contre le régime du président Paul Biya, au pouvoir sans partage depuis trente-neuf ans. La police avait très violemment dispersé des centaines de manifestants notamment à Douala, la capitale économique, dans le sud du pays. Plus de 500 manifestants avaient été arrêtés dans plusieurs villes du pays. Et 124 sont toujours détenus, selon le MRC. … Les militants étaient poursuivis notamment pour « rébellion » et « tentative d’insurrection », a souligné Emmanuel Simh, vice-président du MRC. En septembre, un collectif d’avocats avait renoncé à défendre une centaine de militants du MRC, dénonçant « l’arbitraire » et « l’illégalité de leur détention ». Le Monde avec AFP
Une pétition a été lancée la semaine dernière par la société civile pour obtenir la libération de Ferdinand Ayité et Joël Egah, deux journalistes togolais arrêtés le 10 décembre 2021. Au Togo, la pétition lancée par le front citoyen Togo Debout rencontre un succès inattendu. « Nous sommes très heureux de voir que, très rapidement, à travers la diaspora, et même ici au Togo, ça a pris », se félicite le porte-parole du front citoyen David Dosseh. Les deux journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah ont été arrêtés le 10 décembre 2021 après une émission dans laquelle ils raillaient deux ministres du gouvernement. « Cette décision de justice est totalement inacceptable, elle est unique. Des journalistes qui se trouvent derrière leurs barreaux alors qu’ils étaient tout simplement en train de faire leur travail, pour nous, c’est inacceptable et nous sommes heureux de voir qu’au Togo également c’est inacceptable », commente M. Dosseh. RFI
Depuis ce matin, des soldats lourdement armés et loyaux au Premier ministre Mohamed Hussein Roble ont pris position aux alentours du palais présidentiel. Ils sont équipés, selon des témoins, de mitrailleuses et de lance-roquette. Le but de ce déploiement est encore incertain mais il intervient quelques heures après que le chef de l’État, le président Farmajo, a tenté de destituer le Premier ministre. Ce dernier a dénoncé une « tentative de coup d’État contre le gouvernement » et a demandé aux chefs des forces de sécurité de prendre désormais leurs ordres auprès de lui et non du président. Dans ce contexte, et même si pour le moment la ville est calme, ces manœuvres militaires font craindre une explosion de violence. Depuis lundi, plusieurs personnalités politiques et chefs traditionnels tentent d’ailleurs d’engager des discussions avec les deux camps pour désamorcer la crise. Car si les tensions sont récurrentes entre les deux hommes, elles semblent avoir franchi un nouveau pallier depuis lundi. Les partenaires de la Somalie, soit une vingtaine de pays et organisations internationales, ont d’ailleurs fait part de leur inquiétude dans un communiqué. RFI
La paix paraît s’éloigner, encore une fois, au Darfour. Plus de 300 000 riverains ont péri dans la guerre qui ravage cette région de l’Ouest soudanais presque aussi grande que la France. Ce conflit a été déclenché en 2003 sous les ordres d’Omar el-Béchir, dictateur déchu par la rue en avril 2019. Or, le retrait de la Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (Minuad), amorcé début 2021, semble avoir permis un nouveau cycle de violence. Et ce, en dépit de l’accord de paix signé à Juba en octobre 2020 entre les groupes rebelles armés et le gouvernement de transition. Volker Perthes, le chef de la Mission intégrée des Nations unies pour l’assistance à la transition au Soudan (Minuats), estime en effet que les déplacements de civils ont été multipliés par huit cette année, par rapport à l’an passé. Le Darfour-Occidental, frontalier avec le Tchad, est devenu la principale scène de ces attaques. Le 17 novembre, un nouvel épisode y a éclaté faisant, d’après le Comité des médecins du Darfour-Occidental, 148 morts et 123 blessés en un mois. Le Point
L’armée ougandaise revendique une avancée majeure contre les rebelles des forces démocratiques alliées, les ADF, en République démocratique du Congo. Kampala, en collaboration avec les forces armées de RDC, a saisi l’une des principales bases militaires des ADF vendredi dernier. Il s’agit de Kambi Ya Yua à l’est de la RDC, un grand sanctuaire des ADF qui abritait plus de 600 rebelles et leurs familles. Ce bastion est tombé après des combats acharnés. « Nous avons effectué des frappes aériennes et des tirs d’artillerie pour libérer ce camp. L’opération a commencé le 30 novembre et s’est conclue le 24 décembre. Il y a eu de la résistance des rebelles, mais nous avons pu les maîtriser », explique le lieutenant-colonel Roland Kakurungu, porte-parole adjoint de l’armée ougandaise. Selon la même source, c’était à partir de cette base que « les rebelles ADF planifiaient, coordonnaient et commettaient toutes leurs atrocités contre les civils en RDC ». Deux mitrailleuses, 600 cartouches, beaucoup de matériel pour fabriquer des bombes et de la propagande qu’ils utilisaient pour endoctriner les gens retenus dans ce camp ont été saisis. RFI
Le président sénégalais Macky Sall a invité lundi ses compatriotes à assurer la sécurité et la propreté du Train express régional (TER) de Dakar dont il présidait la cérémonie de mise en service. Lancé par le président Macky Sall pour moderniser les transports, le TER a coûté plus d’un milliard d’euros. Il est censé mettre fin aux bouchons monstres dans la métropole ouest-africaine. Le train doit relier en une vingtaine de minutes les 36 km séparant Dakar de la ville de Diamniadio, un tronçon sur lequel les usagers perdent habituellement des heures en voiture. Les trains vont rouler à une vitesse de pointe de 160 km/h et pourront transporter 115.000 personnes par jour, de 5 heures à 22 heures, selon les promoteurs. Les rotations seront effectuées par 15 rames de quatre voitures chacune, construites par le groupe français Alstom. « Je vous invite à vous approprier le TER et à assurer la sécurité et la propreté », a déclaré M. Sall à ses concitoyens, « il est dangereux de jeter des instruments métaliques sur les rails ». « Nous devons en faire notre patrimoine pour les générations actuelles et les générations futures », a ajouté le chef de l’Etat qui a annoncé qu’un second tronçon du TER mènerait le train à l’aéroport international Blaise Diagne. L’ambassadeur de France au Sénégal Philippe Lalliot a déclaré que Paris était prêt à participer à cette deuxième phase du TER, saluant en ce moyen de transport « un instrument efficace au service de la mobilité urbaine ». VOA
Le chef de l’ONU s’est déclaré profondément attristé d’apprendre le décès du leader anti-apartheid et militant des droits de l’homme, décédé au Cap, en Afrique du Sud, plus tôt dans la journée. Il avait 90 ans. « L’archevêque Tutu était une figure mondiale imposante pour la paix et une inspiration pour les générations à travers le monde. Pendant les jours les plus sombres de l’apartheid, il était un phare pour la justice sociale, la liberté et la résistance non violente », a-t-il déclaré dans un communiqué. M. Guterres a salué la détermination sans faille de l’archevêque Tutu à construire une solidarité mondiale pour une Afrique du Sud libre et démocratique, pour laquelle il a reçu le prix Nobel de la paix en 1984. Il a ajouté qu’en tant que président de la Commission vérité et réconciliation, Desmond Tutu avait également apporté une contribution importante pour assurer une transition pacifique, mais juste, vers une Afrique du Sud démocratique. « Sa grande sagesse et son expérience ont toujours été communiquées avec humanité, humour et chaleur », a déclaré M. Guterres. Le Secrétaire général a qualifié Desmond Tutu de « champion indéfectible du multilatéralisme », soulignant les rôles importants qu’il a joués, notamment en tant que membre du Comité consultatif des Nations Unies sur la prévention du génocide et d’une mission d’enquête de haut niveau à Gaza en 2008. ONU Info