La répression des manifestations et les violences ont été condamnées hier mardi à Paris par les présidents français et congolais. Felix Tshisekedi, qui assure la présidence tournante de l’Union africaine (UA), était reçu à l’Elysée pour un déjeuner de travail avec au menu le dossier tchadien. L’occasion pour Emmanuel Macron d’affirmer haut et fort son soutien à une transition démocratique et inclusive alors que la France a été la cible de slogans hostiles hier lors des manifestations à Ndjamena. Quatre jours après son déplacement à Ndjamena, Emmanuel Macron a également tenu à faire une mise au point. « J’ai apporté mon soutien à la stabilité et à l’intégrité du Tchad, très clairement à Ndjamena. Je suis pour une transition pacifique, démocratique, inclusive; je ne suis pas pour un plan de succession. Et la France ne sera jamais aux côtés de celles et ceux qui forment ce projet. » … L’Union africaine va sans doute envoyer dès cette semaine une mission de médiation sur place. Une mission qui, selon nos informations, devraient être conduite par le Nigérian Bankole Adéoye, le nouveau commissaire Paix et Sécurité de l’UA. RFI
Au moins cinq personnes ont été tuées mardi lors des manifestations à Ndjamena et dans le sud du Tchad contre la junte qui a pris le pouvoir après la mort du président Idriss Déby Itno il y a une semaine. Le général Mahamat Idriss Déby, nouvel homme fort du régime, a promis d’organiser « un dialogue national inclusif » alors qu’un nouvel appel à manifester est lancé pour le mercredi avril. … Pour Succès Mascra, président du parti des Transformateurs, le responsable de ces violences se trouve à la tête du Conseil Militaire de Transition. « Le fils, et son arsenal composé essentiellement de militaires, est en train de montrer au monde entier qu’il est pire que le père. Apparemment, on a utilisé des balles réelles. Ce sont des tueurs à gages qu’on a dispatchés à travers la ville depuis du matin. Ils tirent sur tout ce qui bouge ». … Ce mardi soir, le calme semblait être revenu dans la capitale tchadienne. Mais la coalition Wakit Tama, qui regroupe opposants, organisations de la société civile, mais aussi syndicats, appelle à renouveler les manifestations mercredi matin avril. Son coordonnateur Maître Max Loangar, de la Ligue tchadienne des droits de l’homme, l’a dit ce soir sur la radio locale Liberté. RFI
Les tensions politiques enflent depuis la fin du mandat du président somalien. Mohamed Abdullahi Mohamed, mis sous pression par ses alliés, a appelé à la tenue d’élections à l’issue de la journée de mardi 27 avril, qui avait vu des habitants de Mogadiscio quitter leurs quartiers, craignant de nouveaux affrontements armés. Le dirigeant, connu sous le surnom de « Farmajo », qui s’adressera au Parlement samedi afin d’« obtenir son approbation pour le processus électoral », a appelé les acteurs politiques à tenir des « discussions urgentes » sur la manière de conduire le vote, lors d’une allocution diffusée sur les médias d’Etat à 1 heure, heure locale (minuit en France). La tension était vive mardi dans la capitale, deux jours après des échanges de tirs entre forces gouvernementales et pro-opposition, lesquels ont fait trois morts. Dans plusieurs quartiers, des habitants quittaient leur maison, entassant leurs affaires sur des charrettes tirées par des ânes, ou fuyant en minibus ou en tuk-tuk. Le Monde avec AFP
Des attaques meurtrières ont été menées dans la nuit de lundi à mardi contre des villages de la commune de Seytenga, dans le nord du Burkina Faso, a-t-on appris de source sécuritaire et auprès d’un élu local, ce dernier faisant état d’une quinzaine de morts et de cinq disparus. « Des individus armés ont mené un raid meurtrier ce lundi dans des villages et des hameaux de la commune de Seytenga, faisant une quinzaine de victimes », a déclaré à l’AFP cet élu local qui a requis l’anonymat, joint à Dori, la grande ville voisine, proche du Niger. « Dans le village de Yatakou, qui a été d’abord attaqué, au moins dix personnes ont été tuées et cinq autres morts ont été recensés à Sofokel », a détaillé cette source, précisant que « les victimes sont principalement des hommes ». « Cinq autres personnes ont été enlevées par les assaillants, qui ont également emporté des engins (triporteurs), des vivres et du bétail après avoir vandalisé des commerces », a précisé l’élu local. AFP
Les trois Européens disparus après une attaque lundi dans l’Est du Burkina Faso – deux Espagnols et un Irlandais – « ont été exécutés par les terroristes », a annoncé mardi à l’AFP un haut responsable des services de sécurité burkinabè, Madrid confirmant la mort des deux Espagnols. « C’est très regrettable, mais les trois Occidentaux ont été exécutés par les terroristes », a déclaré ce responsable. « Les personnes sur des images diffusées par les groupes armés ont été identifiées comme étant les trois Occidentaux qui étaient portés disparus depuis hier » mardi, a-t-il ajouté. … Lundi, une patrouille antibraconnage composée de militaires et de gardes-forestiers burkinabè, accompagnée de formateurs et journalistes occidentaux, a éré attaquée sur l’axe Fada N’Gourma-Pama dans l’Est du Burkina Faso. Un Burkinabé reste porté disparu après cette attaque qui a également fait trois blessés, mais selon une source sécuritaire de l’Est du Burkina, « c’est un élément » des services de sécurité « qui connaît assez bien la zone de la forêt classée de Pama, près de Natiaboani, où l’attaque a eu lieu ». AFP
Quelque 26 jihadistes ont été éliminés par l’armée malienne dans le centre du pays, lors d’une opération menée conjointement avec les forces françaises de l’opération antijihadiste Barkhane, a annoncé l’état-major malien mardi 27 avril. Une opération de reconnaissance a permis de localiser un « groupe terroriste » responsable d’une « embuscade » samedi dans le secteur de Niono (centre), indique-t-on dans un communiqué du chef d’état-major malien. Lundi matin, le groupe « responsable de cette attaque » a été la « cible d’une action combinée Forces armées maliennes-Barkhane dans le secteur de Alatona », à quelque 75 km de la frontière mauritanienne, selon l’état-major. « Après ratissage de la zone », le bilan provisoire est de « 26 terroristes neutralisés, deux pickups détruits, un pickup récupéré et une grande quantité d’armes saisies côté ennemi », poursuit l’état-major, précisant n’avoir enregistré « aucune perte ou blessé côté ami ». France24 avec AFP
Le nombre de Sahéliens qui ont besoin d’aide humanitaire et de protection atteint 29 millions, ont alerté, mardi, les Nations Unies et leurs partenaires. Un nouveau chiffre record qui concerne six pays – le Burkina Faso, le nord du Cameroun, le Tchad, le Mali, le Niger et le nord-est du Nigeria – soit cinq millions de personnes de plus que l’année dernière. Les agences d’aide des Nations Unies et les organisations non gouvernementales ont exprimé leur inquiétude face à cette aggravation rapide de la crise. … Le nombre d’attaques violentes a été multiplié par huit dans le Sahel central et par trois dans le bassin du lac Tchad. La violence et l’insécurité perturbent gravement les services sociaux de base : près de 5.000 écoles sont fermées ou non opérationnelles, compromettant l’avenir de centaines de milliers d’enfants, et 1,6 million d’enfants risquent de souffrir de malnutrition aiguë sévère. ONU Info
Les présidents français, Emmanuel Macron, et congolais, Félix Tshisekedi, se sont rencontrés à Paris ce mardi 27 avril pour renforcer leur coopération riche de dossiers bilatéraux. Occasion pour M. Macron de féliciter son invité pour « le succès remporté » en RDC et en Afrique. « Je suis heureux de vous accueillir aujourd’hui à Paris en tant que président de votre pays et après des échéances politiques intérieures importantes et franchies avec succès. Sur ce, je vous félicite, parce qu’elles sont une étape importante de la vie démocratique et politique de la RDC », a affirmé le Président Français. … M. Macron a réaffirmé tous les efforts d’accompagnement de la France pour la paix et stabilité sur l’ensemble du territoire congolais. A ce sujet, Félix Tshisekedi a martelé sa volonté d’en finir avec les groupes armés qui sévissent dans le nord-est de la RDC : « Je ne me lasserai jamais de sensibiliser la communauté internationale par rapport aux zones de violences en Afrique, particulièrement (dans l’est de mon pays), où il s’est créé un groupe à tendance islamiste, au discours islamiste et aux méthodes islamistes, et qui sème la terreur auprès de nos populations. » Radio Okapi
Déployer immédiatement 3 000 soldats dans le nord du Mozambique pour lutter contre les terroristes, c’est l’une des pistes évoquées par un rapport qui a fuité et qui devrait être discuté lors d’un sommet extraordinaire de la SADC, la Communauté de développement d’Afrique australe, prévu les 28 et 29 avril. Une réponse militaire régionale après l’assaut des jihadistes sur la ville de Palma fin mars dans la province du Cabo Delgado. Depuis, la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée forçant le groupe Total à annoncer le retrait de tout son personnel du site gazier d’Afungi lundi. La mission d’observation qui propose ce déploiement militaire redoute un regain des attaques après le mois de ramadan. RFI
Six mois après l’arrestation de dizaines de responsables de l’Union des forces démocratiques, aucune date n’a encore fixée pour leur procès. Ils seraient en tout près de 400, certains dans un état de santé précaire. L’opposition parle de prisonniers politiques, ce que le pouvoir conteste. La Cour africaine des droits de l’homme a elle récemment dénoncé ces incarcérations sans procès. Elle vient d’interpeler les autorités guinéennes sur les conditions de maintien en détention depuis six mois des opposants politiques. … Depuis le mois d’octobre 2020, près de 400 opposants, dont des responsables du bureau politique de l’Union des forces républicaines de Guinée, sont incarcérés à la prison centrale de Conakry. Selon le responsable de la communication de ce parti, rien n’est encore envisagé pour leur procès, en dépit de leurs mauvaises conditions de détention. … La société civile Guinéenne dit avoir entrepris des démarches pour réclamer la tenue prochaine d’un procès au nom du dialogue national. DW
Depuis une dizaine de jours, l’Iswap, la faction de Boko Haram affiliée à l’État islamique, multiplie les attaques contre plusieurs localités dans les États de Borno et de Yobe. Ces attaques perturbent fortement le quotidien de populations de part et d’autre de la frontière avec le Niger. Selon plusieurs sources, les groupes armés ciblent d’abord les symboles de l’État et les forces de sécurité. Ainsi, à Maïné-Soroa, ces groupes, soupçonnés d’être des membres de l’Iswap, la branche ouest-africaine de l’État islamique, ont attaqué des postes de gendarmerie, de police et de douane, pour ensuite saisir des armes et du matériel. Des démonstrations de force qui font fuir les populations vers les communautés rurales de l’autre côté de la frontière. Dans la région nigérienne de Diffa, les afflux de réfugiés sont fréquents, explique un responsable local, démuni face à ces arrivées régulières. RFI
Ils veulent éviter que les services de santé soient engorgés face à une éventuelle recrudescence des cas de Covid-19 à cause des variants. Médecins et chercheurs africains et européens mènent en ce moment une grande étude sur le continent. Une étude qui va se dérouler dans treize pays africains (RDC, Guinée, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Guinée équatoriale, Kenya, Mali, Mozambique, Ouganda et Soudan). Son but est de trouver des traitements pour les malades dits bénins de la Covid-19. Ces traitements visent les personnes testées positives mais sans symptômes graves. Quelqu’un qui tousse ou a un peu de fièvre, par exemple. L’idée, c’est qu’avant que le cas de cette personne ne s’aggrave, les médecins puissent agir et calmer la maladie. Et ainsi d’éviter, comme c’est le cas en Inde en ce moment par exemple, que les cas graves se multiplient et que les services de santé soient complètement engorgés. Ces traitement n’ont pas pour visé à remplacer les vaccins. Mais en attendant des livraisons plus importantes qu’aujourd’hui, ils doivent permettre d’éviter d’éventuelles catastrophes. C’est en tous cas l’idée des équipes médicales qui viennent de débuter leur travail en République démocratique du Congo et en Guinée. DW
La Namibie s’efforce de contenir une troisième vague d’une épidémie de criquet migrateur rouge africain, qui a maintenant détruit 719 000 hectares de pâturages et 1 207 hectares de champs de cultures dans 10 des 14 régions du pays, a déclaré mardi le ministère de l’Agriculture. La dernière épidémie de cette grande espèce de sauterelle aux ailes rouges, commune à l’Afrique subsaharienne et qui se reproduit de manière prolifique dans des conditions de sécheresse suivies de pluie et de croissance rapide de la végétation, a commencé en décembre 2020. La région de Karas, le long de la frontière sud-africaine, réputée pour ses mines de diamants et ses petits élevages, est la plus durement touchée, avec 775 000 hectares de pâturages partiellement affectés. Les pâturages de la région fertile du Zambèze, qui borde la Zambie, le Zimbabwe, l’Angola et le Botswana, ont également subi d’importants dégâts. Reuters/VOA
Le 25 mars 2021, les Comores ont vécu une journée historique. Le petit archipel de l’océan Indien s’est qualifié pour sa toute première Coupe d’Afrique des Nations de football, qui se jouera en janvier 2022 au Cameroun. Un exploit pour cette équipe, affiliée à la FIFA depuis 2007 seulement… Des Coelacanthes au fort accent marseillais : la plupart des joueurs viennent de la cité phocéenne, où la diaspora comorienne est estimée à près de 100 000 personnes. RFI