La Cédéao aux auteurs du coup d’Etat à Niamey : « il n’est pas trop tard »
La Cédéao a assuré vendredi aux auteurs du coup d’Etat au Niger qu’il n’était « pas trop tard » pour reconsidérer leur position, mais que l’option d’un recours à la force restait « sur la table ». Les généraux qui ont chassé le président Mohamed Bazoum au cours de la rébellion du 26 juillet ont demandé une période de transition de trois ans avant un retour des civils au pouvoir, tandis que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) exige un rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel. La Cédéao affirme que les négociations restent sa priorité, tandis que les chefs militaires des pays de l’organisation se préparent en vue d’un éventuel « usage légitime de la force » pour rétablir la démocratie en cas de besoin. VOA/AFP
Ils critiquent la junte, des enseignants suspendus au Niger
Au Niger, la junte semble de plus en plus allergique aux critiques et à toute condamnation du coup d’Etat. Des professeurs d’université l’ont appris à leurs dépens. Tout est parti du bureau exécutif du Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheuses du supérieur qui, dans une déclaration rendue publique au lendemain du coup d’Etat, a apporté son soutien au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le CNSP, le nom choisi par la junte militaire. Une déclaration critiquée par un groupe de 37 enseignants-chercheurs à travers une contre-déclaration qui a rappelé que le syndicat des enseignants devait rester attaché aux principes de la démocratie et de l’Etat de droit. En représailles, les autorités militaires ont suspendu sept enseignants qui occupent des postes de responsabilité au sein de l’administration, dont les recteurs de l’université d’Agadez et de Zinder. Certains des enseignants concernés par la mesure de suspension n’ont pas voulu répondre à nos questions. Ils ont préféré laisser le syndicat, qui est à la base de cette situation, gérer le dossier. DW
Des responsables de médias africains appellent au respect de la liberté de la presse au Niger
Plusieurs dizaines d’organisations et de responsables de médias africains ont lancé vendredi un appel aux militaires qui ont pris le pouvoir au Niger fin juillet pour demander le respect de la liberté de la presse dans le pays. Cette initiative, lancée par Reporters sans Frontières (RSF), rassemble quelque 80 signataires, dont de nombreux patrons de médias d’Afrique francophone. « Nous demandons à la junte de respecter le droit à l’information, au pluralisme et à l’indépendance des médias », indique le texte qui appelle notamment le régime militaire de Niamey à « contribuer à la sécurité des journalistes locaux et internationaux » et « respecter le pluralisme, la diversité et l’indépendance des médias ». Ils citent plusieurs incidents depuis le coup d’Etat du 26 juillet, au cours desquels des journalistes nigériens et étrangers ont été pris pour cible dans des manifestations ou victimes d’intimidations et de menaces. « Plusieurs faits témoignent de l’augmentation des atteintes à la liberté de la presse depuis le coup d’État », affirme RSF dans un communiqué joint à cet appel. VOA/AFP
Présidentielle au Zimbabwe : l’opposition conteste les résultats et revendique la victoire
Le chef de d’opposition au Zimbabwe, Nelson Chamisa, conteste les résultats de la présidentielle. Samedi 26 août, le président sortant Emmerson Mnangagwa a été déclaré vainqueur du scrutin par la commission électorale. Le vote a été marqué par de nombreux dysfonctionnements. Et la régularité des résultats a été mise en cause par des observateurs internationaux. « Nous avons gagné cette élection. Nous sommes les leaders” . Nelson Chamisa est formel : il est persuadé d’avoir remporté la présidentielle. Dimanche 27 août, lors d’une conférence de presse à Harare, capitale du Zimbabwe, cet avocat et pasteur de 45 ans annonce qu’il conteste la réélection du président sortant Emmerson Mnangagwa. … Au cours de ce scrutin, les observateurs internationaux ont souligné de « graves problèmes ». Selon eux, ils ont relevé une violation de « nombreuses normes internationales » régissant des élections démocratiques, entachant de fait la « transparence » du scrutin. Selon les observateurs de l’Union européenne (UE), d’Afrique australe (SADC) et des pays du Commonwealth, des électeurs étaient introuvables sur les listes. D’autres ont été la cible d’intimidations dans les bureaux. Le vote s’est malgré tout tenu dans un contexte « calme et pacifique », ont-ils souligné. TV5Monde
L’ONU s’inquiète d’une violence «systématique et organisée» au Mali
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit, ce lundi 28 août, à New York au sujet de la situation au Mali. Vendredi, un rapport d’expert des Nations unies s’alarmait de la dégradation de la situation sécuritaire mais aussi de l’aggravation des violences faites aux femmes par les forces armées maliennes et leurs supplétifs russes. « La violence contre les femmes et les filles et les violences sexuelles liées au conflit restent omniprésentes au Mali », s’alarment les experts de l’ONU, qui pointent du doigt les forces armées maliennes et leurs « partenaires de sécurité étrangers », « présumés être le groupe Wagner ». C’est le signe d’une violence « systématique et organisée » « en vue de semer la terreur auprès des populations », dénonce le rapport, qui s’inquiète plus généralement de la détérioration de la situation sécuritaire au Mali. RFI
Tombouctou sous blocus des djihadistes, des dégâts énormes
Le blocage de la ville de Tombouctou par les djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans fait exploser les prix des denrées alimentaires. C’est un blocus qui fait souffrir les habitants de Tombouctou, dans le nord du Mali. De sources sécuritaires et locales au sein de la société civile de la ville contactées par la DW, les djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, le JNIM, seraient alliés localement avec les touaregs de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et encerclent la ville de Tombouctou. De son côté, la CMA dément* cette information et assure qu’elle n’est ni de près ni de loin associée au JNIM. « Le blocus imposé à la région de Tombouctou est l’œuvre du JNIM et cette organisation l’a déclaré par sa voix la plus autorisée, celle de son émir dans la zone Talha Abu Hind. Il faut noter, et peut-être que c’est ce qui a semé la confusion, que les troupes de la CMA sont mobilisées dans la zone et dans toute la région depuis l’attaque perpétrée par le groupe terroriste Wagner accompagné des forces de défense et de sécurité du Mali sur notre position de Ber », a affirmé Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA dans une déclaration adressée à DW. En attendant, cela fait précisément deux semaines que les populations de Tombouctou vivent un embargo économique. L’avancée des groupes armés fait suite à la prise de la ville de Ber par les forces armées maliennes. Conséquences du blocus de la ville de Tombouctou : les prix des produits de première nécessité ont augmenté sur les marchés. DW
L’attente des résultats des élections sous couvre-feu et sans internet au Gabon
« Trois élections en Une », c’est ce qu’ont accompli près de 850 000 gabonais samedi pour élire leurs députés, leurs représentants locaux mais surtout pour désigner le président de la République… « Des élections à huis clos », sans observateurs étrangers rappelle Aujourd’hui au Faso. « Même les 1 000 membres gabonais du Réseau des Observateurs libres pour la bonne gouvernance, qui exigent que le dépouillement et la proclamation des résultats des bureaux de vote soient publics, n’ont même pas pu bien observer, ni obtenir la satisfaction de leurs exigences » poursuit le quotidien burkinabé. « Et comme pour signifier que ce n’est pas la transparence qui est recherchée », ironise le journal, Internet a été coupé après la fermeture des bureaux de vote. RFI et France 24 suspendues et un couvre-feu instauré. … Mais pour l’Observateur, «visiblement, le gouvernement redoute le remake de 2016… où Jean Ping avait « mis en ballotage » le président Ali Bongo qui ne l’avait emporté que d’une courte tête de 5 800 voix »… « L’appel de Jean Ping à lui restituer sa « victoire volée » avait entraîné de graves violences avec mort d’hommes », rappelle le journal burkinabé… Pour qui, ceci explique « cette attente angoissée des résultats de la présidentielle, sous couvre-feu et sans internet. » RFI
Gabon : un pays riche aux lourdes inégalités sociales
Les Gabonais ont voté pour décider de leur avenir politique le samedi 26 août et élire leur président, leurs députés et représentants locaux. Ali Bongo brigue un troisième mandat à la tête du pays. Sa famille tient les rênes du pays depuis 1967. Les questions économiques et sociales sont au coeur de cette campagne. Le Gabon est l’un des pays les plus riches de l’Afrique centrale si on en croit le niveau de PIB par habitant. Pourtant l’État gabonais n’arrive pas à assurer les besoins essentiels de sa population en eau ou en électricité. Pourquoi ce pays si riche en ressources naturelles n’arrive pas à sortir de la pauvreté les Gabonais. Réponses des économistes Alain Karsenty (chercheur au CIRAD) et Mays Mouissi. … “Nous avons un État qui a des ressources financières importantes, des budgets relativement importants de l’ordre de 3000, 3500 milliards de francs CFA par an (4,5 à 5,3 milliards d’euro, ndlr). Les Gabonais sont autour de 2 millions d’habitants. C’est un pays grand comme la moitié de la France, mais avec 30 fois moins d’habitants, avec un revenu qui est au-dessus de la moyenne de tous les pays africains de notre catégorie. Ceci positionne même d’ailleurs le Gabon parmi les trois ou quatre pays les plus riches du continent africain”, explique l’économiste gabonais. Les recettes pétrolières représentent 20% du budget. Pourtant, “le nombre de Gabonais vivant sous le seuil de la pauvreté s’est accru depuis la dernière élection présidentielle de 2016. Nous sommes aujourd’hui à 33%. Il existe un gros problème lié à la redistribution des ressources publiques”, analyse l’économiste Mays Mouissi. Selon lui une minorité “extrêmement fortunée profite des rentes minières et pétrolière alors qu’un tiers de la population vit avec moins de deux dollars par jour et n’arrive pas à faire trois repas par jour”. TV5Monde
Nigeria : 12 personnes enlevées et 50 otages libérés
Un responsable local a rapporté samedi que des hommes armés avaient kidnappé au moins 12 individus dans le nord du Nigeria, selon des informations relayées par les médias. La première attaque, survenue le vendredi, a été perpétrée par des assaillants non identifiés, résultant en l’enlèvement de quatre personnes. Parmi les personnes prises en otage se trouvait le chef du village de Nasarawa-Burkullu, situé dans l’État de Zamfara, dans la région nord-ouest du Nigeria. Le responsable local, Muhammad Bukuyum, a déclaré samedi que les autres victimes étaient trois fermiers locaux. Dans un incident distinct, huit fermiers ont été enlevés samedi par des membres du groupe Boko Haram. Cet enlèvement a eu lieu dans le village de Maiwa, qui se trouve à environ trois kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, situé dans la région nord-est du Nigeria. Par ailleurs, une cinquantaine de femmes qui avaient été enlevées par le groupe terroriste Boko Haram près de la ville de Maiduguri, dans l’Etat de Borno, ont été libérées vendredi. Sahel-Intelligence
Somaliland : nouvelle montée de tension autour de la ville disputée de Las Anod
Au Somaliland, la tension monte de nouveau autour de Las Anod, six mois après des combats très meurtriers dans cette ville au cœur d’une région disputée entre la Somalie et le Somaliland – République autoproclamée depuis 1991. Vendredi 25 août, une base militaire importante proche de Las Anod a été prise par une milice locale. Samedi, le président du Somaliland a promis que l’armée prendrait sa revanche. … Les habitants de Las Anod ont déjà payé un lourd tribu avec 210 civils tués et près de 700 blessés lorsque des affrontements ont éclaté en février dernier, après les revendications de chefs de clans locaux pour le rattachement de Las Anod à la Somalie. Ce carrefour commercial est administré depuis 1991 par le Somaliland, République autoproclamée qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Il y a un mois, Médecins sans frontières (MSF) cessait ses activités dans l’hôpital de cette ville en raison, avait dit l’ONG, des attaques récurrentes contre les installations médicales et du niveau de violence extrême dans la zone. RFI
Des habitants de l’est de la RDC dénoncent des harcèlements
Des jeunes appelés localement Wazalendo, groupe d’autodéfense créé pour affronter le M23, sont accusés d’ériger des barrages illégaux où ils font payer des taxes aux voyageurs. Depuis Saké, en territoire de Masisi, dans le Nord-Kivu, jusqu’à Minova, en territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, près de sept barrages érigés par des membres de milices Wazalendo (« patriotes », en français) ont été recensés. À chaque passage, les véhicules doivent s’acquitter d’une taxe qui s’apparente à du racket, explique Amani Mwinihire qui emprunte régulièrement cette route. Selon lui, « les jeunes d’autodéfense qui sont situés entre Saké et Bweremana deviennent un danger pour la population. Au lieu de contribuer à la pacification de la contrée, ils érigent des barrières, tracassent les populations, se font payer de la nourriture et menacent d’autres jeunes qui ne sont pas Wazalendo, sans épargner les femmes et les hommes. Ça devient vraiment compliqué. »Le porte-parole du groupe d’autodéfense de l’Alliance patriotique pour un Congo libre et indépendant (APCLS), composée de combattants de l’ethnie hunde, Héritier Ndange-Ndange, nie toute implication de ses hommes dans ces agissements. DW
RDC : 13 Chinois aux arrêts pour exploitation illicite de lithium
Des autorités territoriales de Malemba Nkulu ont mis la main, dimanche 27 août, sur 13 sujets chinois pour exploitation illicite de lithium. Selon l’autorité territoriale, Joel Kayemba, ces incriminés vivent dans un grand enclos où se trouvent trois grands dépôts remplis des minerais. Il parle du sabotage de l’économie congolaise encore et surtout que ces Chinois ont même déjà aménagé un aérodrome à côté du lieu où ils habitent. Pour sa part, le gouverneur du Haut-Lomami, a dépêché sur place une commission composée entre autres des ministres provinciaux des Mines et des Finances, accompagnés de leurs collaborateurs pour s’imprégner de ce dossier. La société civile locale salue, pour sa part, ces arrestations et demande au gouvernement de s’impliquer pour que cesse ce qu’elle qualifie de pillages des ressources minières de la province. Radio Okapi
Bâtir une armée numérique : les Casques bleus luttent contre la désinformation meurtrière
Grâce aux smartphones, à des applications d’édition et à des approches innovantes, des opérations de maintien de la paix de l’ONU à travers le monde construisent une « armée numérique » visant à lutter contre la désinformation sur les réseaux de médias sociaux et au-delà. En concevant des moyens de lutter contre les informations fausses qui peuvent déclencher des tensions, des violences, voire des décès, les Nations Unies surveillent la façon dont la désinformation et les discours de haine peuvent porter atteinte à la santé, à la sécurité, à la stabilité ainsi qu’aux progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). « Il est devenu évident que le statu quo n’est pas une option », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans une note d’information publiée en juin sur l’intégrité de l’information sur les plateformes numériques. « La capacité à diffuser de la désinformation à grande échelle pour saper les faits scientifiquement établis pose un risque existentiel pour l’humanité et met en danger les institutions démocratiques et les droits de l’homme fondamentaux », a-t-il écrit dans ce document. La désinformation peut être dangereuse à d’autres égards. Plusieurs missions de l’ONU ont signalé ces dernières années des campagnes sur les médias sociaux visant leur travail de maintien de la paix. ONU Info
Cameroun: deux ONG portent plainte pour la torture et la mort d’un homme dans un poste de gendarmerie
D’après ces organisations, l’homme décédé avait été détenu arbitrairement dans un poste de gendarmerie où il aurait subi des tortures. Une plainte a été déposée et les ONG exigent l’ouverture d’une enquête. Les faits rapportés par les ONG, Mandela Center international et Nouveau droits de l’homme Cameroun, remontent à près de trois mois. Le 1er juin 2023, Olivier Ndongo Bilogo, 41 ans, est interpellé et placé en détention dans une brigade de gendarmerie de Yaoundé, soutiennent-elles. Commence alors pour celui qui est présenté comme électricien et en bonne santé au moment de son arrestation, divers actes de torture et des sévices corporels qu’il va subir dans ce poste de gendarmerie, avancent ces ONG. Finalement libéré de cette garde à vue jugée illégale au bout de quatre jours, Olivier Ndongo Bilogo est interné dans un hôpital de Yaoundé. Il lui sera diagnostiqué de graves traumatismes qui malgré les soins administrés, entraîneront sa mort le 19 juillet. Mandela Center et Nouveau Droits de l’homme Cameroun affirment que le lien de causalité entre cette mort et les services corporels endurés par le patient ont été formellement établis par un médecin assermenté, ce qui en conséquence, ne laisse pour elles guère de doutes sur les responsables de cette mort. Outre les gendarmes qui sont formellement indexés, ces ONG estiment que l’État du Cameroun est « clairement et sans ambiguïtés » aussi responsable de cette mort. RFI
Lutte contre la migration irrégulière : l’Afrique de l’Ouest invitée à une politique communautaire
Aucun pays ne peut à lui seul mettre fin à la migration irrégulière, selon un membre de la société civile sénégalaise. Au Sénégal comme dans d’autres pays ouest-africains, il y a une résurgence de la migration irrégulière avec des candidats qui embarquent dans des pirogues et d’autres qui prennent la route. Face à la complexité du phénomène, les pays de l’Afrique de l’Ouest doivent mutualiser leurs forces et harmoniser leurs politiques de lutte, selon Mamadou Mignane Diouf, Coordonnateur du Forum social sénégalais, qui a plaidé pour une « politique communautaire de lutte contre la migration dite irrégulière, à l’instar de l’Union européenne ». « La collaboration entre les pays est indispensable pour mettre fin à la migration clandestine. Aucun pays à lui seul ne peut venir à bout de ce fléau. C’est pourquoi, il faut une politique migratoire communautaire devant résulter de consultations inclusives avec tous les acteurs comme l’Union européenne l’avait fait en invitant même des dirigeants politiques et la société civile africains pour définir sa politique migratoire », a indiqué M. Diouf, par ailleurs sociologue et formateur en mobilisation sociale. S’exprimant au cours d’une table ronde sur « immigration irrégulière : quels liens avec la situation politique et sociale du pays ? » organisée par le mouvement Partenariat pour la paix et la prospérité, Mamadou Mignane Diouf a souligné que beaucoup de candidats ouest-africains viennent au Sénégal pour embarquer dans les pirogues. … Parmi les causes de la résurgence de la migration irrégulière, il a noté le pillage des ressources halieutiques par des bateaux étrangers, l’accaparement des terres et les difficultés dans l’obtention du visa pour l’Europe. APA
Une Charte africaine pour prôner l’égalité dans la science
Plus de 90 universités et institutions scientifiques en Afrique ont approuvé une charte visant à redresser le déséquilibre des pouvoirs dans la production mondiale de connaissances et de recherche et à réduire l’écart entre les universités des pays à revenu élevé et celles des pays à faible revenu. En 2018, quatre régions d’Afrique (Afrique centrale, Afrique orientale, Afrique australe et Afrique occidentale) ont produit seulement 1,6 % du total des publications scientifiques mondiales, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Alors même que ces régions représentent 10 % de la population adulte mondiale. … Facilitée par le Perivoli Africa Research Centre (PARC) de l’université de Bristol, au Royaume-Uni, en association avec l’université du Cap (UTC) et l’université d’Afrique du Sud (UNISA), cette nouvelle charte tentera d’amener les chercheurs et les institutions africaines à occuper plus de place dans les alliances de recherche et les bourses mondiales afin de promouvoir la justice sociale. … Les principaux objectifs comprennent la création d’une approche radicalement nouvelle de la collaboration en matière de recherche, avec un accent particulier sur la réduction des lacunes dans la génération de connaissances scientifiques, la promotion de nouvelles normes équitables et de meilleures pratiques et l’introduction d’un cadre centré sur l’Afrique pour mesurer le succès. SciDev.net
Mondiaux d’athlétisme à Budapest: Letsile Tebogo offre au continent africain sa première médaille sur le 100m masculin
À 20 ans seulement, le Botswanais Letsile Tebogo a offert au continent africain sa première médaille mondiale sur le 100 m masculin, épreuve reine de l’athlétisme, à Budapest. Dans la chaleur hongroise, au bout de la ligne droite, Tebogo n’a été devancé que par l’Américain Noah Lyles de cinq centièmes (9.83 pour 9.88). … Avant Tebogo, ils sont une dizaine à s’être cassé les dents, le dernier en date étant le Sud-Africain Akani Simbine, à trois reprises en 2017, 2019 et 2022. Letsile Tebogo s’est mué en promesse de l’athlétisme mondial, au-delà du continent africain, en devenant champion du monde juniors du 100 m et vice-champion du monde juniors du 200 m, en 2021 et en 2022. … “Je pense qu’après cette médaille, le continent et le pays vont réfléchir à organiser davantage de courses, que les gens veulent voir”, espère celui qui partage son entraînement entre Gaborone, la capitale du Botswana, l’Afrique du Sud et l’Europe. Il rêve également, un jour, des Jeux olympiques sur le sol africain, “pour que les gens viennent voir combien l’Afrique est belle”. La Libre