Ce diplomate africain est déterminé. Il est temps de changer de méthode en Libye, selon lui. « En presque dix ans, tout a échoué, rappelle-t-il. Maintenant, c’est notre proposition ou rien. » Pour lui, il est temps de remettre l’Afrique au centre et de l’impliquer davantage dans une crise dont elle est exclue sur le plan politique, mais qu’elle subit pourtant violemment sur le terrain. Selon cette source, voilà quelle était la substance des interventions du président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat ce jeudi, d’abord devant le Conseil de sécurité, puis devant Antonio Guterres et les cinq membres permanents, plus l’Allemagne et l’Italie, réunis discrètement avec les « parrains » de la guerre : Turquie, Émirats, Égypte et plusieurs organisations internationales. RFI
« Plus de 80.000 soldats de la paix participent actuellement à sept opérations de maintien de la paix en Afrique », a déclaré la Cheffe de cabinet du Secrétaire général de l’ONU, Maria Luiza Ribeiro Viotti, lors de cette réunion du Conseil présidée par la Russie. « En fait, toutes nos missions les plus importantes, en termes de personnel et de budget, sont déployées sur le continent africain », a-t-elle précisé. Les contributions des pays africains eux-mêmes sont indispensables aux opérations de maintien de la paix de l’ONU – « non seulement en Afrique mais aussi au-delà ». « L’Afrique est maintenant la plus grande région fournissant des contingents aux missions des Nations Unies », a dit Mme Viotti, qui a mis en avant la coopération directe entre l’Union africaine (UA) et les Nations Unies en matière d’opérations de maintien de la paix. Que ce soit en Somalie, au Mali et dans la région du Sahel, l’ONU soutient des opérations menées par l’UA, a-t-elle dit. ONU Info
Sept soldats maliens ont été tués jeudi dans une embuscade imputée aux jihadistes dans le centre du pays, ont annoncé les forces armées. Une mission des Forces armées maliennes (Fama), qui escortait un transport d’engrais entre les localités de Douentza et Sévaré, a sauté sur un engin explosif artisanal avant d’être attaquée aux armes à feu, ont dit les Fama, imputant cette attaque « complexe » aux « terroristes », terme par lequel elles désignent les jihadistes. « Sept personnels (de l’armée) ont trouvé la mort », selon les Fama, dans cette attaque qui n’avait pas été revendiquée jeudi soir. Cette attaque survient alors que la situation sécuritaire continue à se dégrader dans le pays en proie depuis 2012 aux insurrections indépendantistes, salafistes et jihadistes, et aux violences interethniques meurtrières. Journal du Mali
Depuis le report de la 38ème session du Comité de suivi de l’Accord, prévue à Kidal le 17 septembre dernier, la tension est montée entre la CMA et le gouvernement. Le départ du Président du CSA, l’exigence d’une réunion d’urgence par la CMA avant toute participation aux activités de la mise en œuvre de l’Accord et la colère du Président du Niger contre certains de ses membres sont de nature à changer la donne. Entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le gouvernement du Mali, le temps est à la discorde. Le tout est né du report par le gouvernement de la 38ème session du CSA prévue à Kidal. La CMA, contrariée par cette décision « unilatérale », conditionne la poursuite de sa participation aux activités de la mise en œuvre de l’Accord à une réunion d’urgence des parties prenantes. Après la lettre de la CMA au lendemain de cette annulation, le porte-parole de la coordination est revenu sur ses exigences lors d’une conférence de presse samedi dernier à Bamako. Journal du Mali
Six personnes ont été tuées jeudi par l’explosion d’une mine au passage de leur voiture à Kamuya, dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, a indiqué la milice civile qui a attribué cette attaque à un groupe terroriste. « La mine a été posée sans aucun doute par ISWAP », le groupe terroriste de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, issu d’une scission de Boko Haram, a déclaré le chef de la milice civile Mustapha Karimbe. « Tout indique qu’elle visait des soldats mais au bout du compte les victimes sont des civils », a-t-il ajouté. Peu de temps plus tard, dans le village voisin de Maza, des membres présumés d’ISWAP ont tendu une embuscade à un autobus et ont enlevé dix passagers, a ajouté M. Karimbe. Sahel Intelligence
Le Soudan a décidé jeudi de fermer ses frontières avec la Libye et la Centrafrique pour des raisons de sécurité, la première mesure du genre depuis la chute en avril du président Omar el-Béchir. La décision a été prise par le conseil souverain lors d’une réunion à Niyala, la capitale de l’État du Darfour du Sud. Dans son communiqué, l’organe qui dirige la transition au Soudan affirme avoir ordonné la fermeture des frontières avec la Libye et la Centrafrique, en raison de menaces sur la sécurité et l’économie du pays. Ces dernières années, les médias ont rapporté que de nombreux rebelles de la région du Darfour, déchirée par la guerre, sont entrés en Libye pour renforcer leurs capacités militaires. La région du Darfour, dans l’ouest du Soudan, est en proie à une guerre civile depuis 2003 qui a tué des dizaines de milliers de personnes et occasionné le déplacement de plus de deux millions de personnes selon les Nations Unies. BBC
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo aborde la campagne pour la présidentielle de 2020 avec un secteur financier encore fragilisé. Si des réformes ont été engagées, elles n’ont pas satisfait toutes les attentes. C’est une affaire emblématique du climat financier au Ghana. Pas moins de 61 chefs d’accusation visent Nana Appiah Mensah, le PDG de la concession d’or et entreprise d’investissements Menzgold, parmi lesquels « blanchiment d’argent », « fraude », « prise de dépôts illicites » ou encore « commerce de minerais sans licence ». En jeu, les 1,68 milliard de cedis (278 millions d’euros) collectés auprès de 16 001 individus. Jeune Afrique
Ce 26 septembre, ce sont 187 réfugiés ivoiriens (92 femmes et 95 hommes) qui sont rentrés en Côte d’Ivoire, en provenance du Ghana où ils ont passé huit ans, en exil. Parmi eux : Léon Monnet un ex-ministre de l’ancien président Laurent Gbagbo : « Je suis heureux. Je suis heureux de me retrouver Côte d’ivoire dans mon pays. C’est le moment que je me suis donné. Et j’arrive. La réconciliation tout simplement. C’est pour cela que je suis là. » … A ce jour, 22.000 réfugiés sont toujours enregistrés dans les pays d’accueil, notamment au Ghana (6.585), en Guinée (3.627), au Liberia (8.598), au Mali et au Togo. Beaucoup d’entre eux ont exprimé leur intention de retourner en Côte d’Ivoire, notamment à la suite de l’ordonnance d’amnistie du président ivoirien du 6 août 2018. Celle-ci concerne les personnes poursuivies ou condamnées en lien avec la crise post-électorale de 2010, ou pour des infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011. DW
L’ambassade des États-Unis a remis jeudi 26 septembre une aide de matériels au groupement spécial antiterroriste du Tchad. Ce groupement est en charge de conduire les opérations du contingent tchadien de la force G5 Sahel. Si le Tchad salue la collaboration avec les partenaires dans la lutte contre le terrorisme, les États-Unis rappellent l’importance de l’approche bilatérale américaine. C’est devant un parterre de haut gradé que sont exposés les 60 véhicules flambants neufs. Ils vont permettre au Tchad de se déployer sur le terrain dans le cadre du G5 Sahel. RFI
« Depuis janvier 2016, mon pays fait face à des attaques terroristes d’une grande ampleur dont les impacts aux plans humain, social, économique et du vivre ensemble sont incalculables », a déclaré le Président du Burkina Faso, Roch Kaboré, lors de cette réunion organisée par la Colombie, qui préside actuellement la Commission de la consolidation de la paix. « Le niveau de violence atteint et l’insécurité ont eu pour conséquence une crise humanitaire avec pour corollaire des milliers de déplacés internes, des écoles et des centres de santé fermés et des symboles de l’Etat détruits », a-t-il ajouté. Afin de faire face à la montée de la violence, le gouvernement burkinabè a décrété l’Etat d’urgence dans un certain nombre de régions et engagé plusieurs opérations militaires dans l’Est, le Sahel et au Nord du pays, a expliqué M. Kaboré aux participants de cette réunion présidée par le Président de la Colombie, Iván Duque Márquez. ONU Info
Le chef de l’ONU a rappelé que l’accord signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés, sous l’égide de l’Union Africaine (UA) et avec le soutien des Nations Unies, représentait « un pas historique vers la paix et la stabilité du pays ». « Ces efforts commencent à porter leurs fruits sur le terrain. Depuis la signature de l’accord, le nombre de violations des droits de l’homme a ainsi baissé. Mais pour garantir une paix et une stabilité durables, nous devons faire beaucoup plus », a-t-il dit, citant en particulier l’opérationnalisation des mesures de sécurité transitoires, y compris les Unités spéciales mixtes de sécurité, la restauration de l’autorité de l’État dans un esprit inclusif, ainsi que le désarmement et la démobilisation des groupes armés. ONU Info
Complicité de torture, de crimes contre l’humanité, de génocide, blanchiment d’argent et recel de produits d’activités criminelles au Soudan. Telle est la liste des accusations égrenées, notamment par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), à l’encontre de la banque française BNP Paribas. Jeudi 26 septembre, neuf Soudanais soutenus par la FIDH et l’ONG Project Expedite Justice ont déposé une plainte avec constitution de partie civile contre BNP Paribas devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Paris. Les avocats de la FIDH ont recueilli les témoignages de ces victimes de torture, de crimes contre l’humanité et de génocide perpétrés au Soudan depuis le début des années 2000. Les plaignants demandent à la justice française d’ouvrir une enquête pénale portant sur les agissements de la banque de 2002 à 2008. Ils reprochent à BNP Paribas d’avoir continué, pendant cette période, de délivrer des services bancaires au gouvernement soudanais, et ce malgré des sanctions édictées par l’ONU, les Etats-Unis et l’Union européenne en raison de graves crimes de guerre et contre l’humanité, notamment au Darfour. Le Monde