L’opposition dans l’archipel tanzanien de Zanzibar a annoncé mardi, veille des élections générales en Tanzanie, l’arrestation de son chef et accusé les forces de l’ordre d’avoir tué neuf personnes par balles, ce que la police a fermement démenti. Mercredi, les électeurs de Zanzibar, doté de son propre exécutif et de son propre Parlement, éliront en outre le président et les députés de l’archipel semi-autonome. L’opposition de Zanzibar affirme que ce vote anticipé mardi est un outil de fraude, sur un archipel ayant une longue histoire de contestation électorale, parfois violente. … Sur Twitter, l’ambassadeur américain Donald Wright s’est dit « alarmé par les informations en provenance de Zanzibar et ailleurs sur des violences, des morts et des détentions ». AFP
Une mission conjointe ONU-UA-Cédéao est à Conakry depuis dimanche pour tenter de trouver une issue à la crise. Après avoir rencontré, lundi 26 octobre, des responsables de la Céni, du gouvernement et du corps diplomatique, elle s’est rendue au domicile de l’opposant Cellou Dalein Diallo. Pendant ce temps, un calme précaire règne toujours dans la capitale. Le bilan des violences post-électorales s’élève désormais à 21 morts selon le gouvernement, une trentaine selon l’UFDG. Cellou Dalein Diallo voulait rencontrer la délégation au siège de son parti. Finalement, cela s’est déroulé à sa résidence du quartier Dixinn, encerclée par des pick-up des forces de défense et de sécurité qui contrôlent les entrées. À l’intérieur, dans le jardin, une cinquantaine de gardes et militants vêtus de polos verts, aux couleurs de l’UFDG. … Juste après la réunion, l’UFDG affirmait que ses deux vice-présidents, Fodé Oussou Fofana et Kalemodou Yansané, ont été arrêtés par la police. Ces derniers ont été finalement libérés. RFI
Une trentaine d’organisations, dont l’Action mondiale pour la paix et la justice au Cameroun, ont publié une lettre ouverte réclamant une solution politique à la crise anglophone. Ces organisations réagissent ainsi à l’attaque d’une école à Kumba, samedi dernier, dans laquelle sept écoliers ont été assassinés. Les signataires de la lettre ouverte regrettent que le gouvernement camerounais ait exhorté les élèves et enseignants des zones anglophones à retourner dans les classes, « tout en offrant peu de protection pour leur sécurité ». Christopher Fomunyoh, militant au sein de l’Action mondiale pour la paix et la justice au Cameroun, dénonce le fait que les enfants soient les victimes de la crise anglophone. Il affirme que « Nous avons des enfants qui sont aussi exposés parce que, pour certains, ils sont devenus des orphelins. Les parents ont été tués. Les enfants sont tellement exposés que si on ne met pas fin à ce conflit, c’est toute une génération qui sera perdue. » DW
Des entrepôts remplis de vivres destinées aux victimes du Covid-19 ont été vidés un peu partout dans le pays en proie à un vaste mouvement de contestation sociale. … Sacs et cartons ont été chargés sur des motos, empilés à la va-vite à l’arrière des voitures ou hissés en équilibre précaire au sommet des crânes. Derrière un check-point tenu par des soldats désemparés, une longue procession de véhicules et de piétons s’étire jusqu’à l’horizon. La rumeur – sans doute propagée par l’un des gardes chargés de surveiller les lieux ou par un voisin bien informé – a couru dès 5 h 30 du matin, lundi 26 octobre : un hangar rempli de nourriture venait d’être « découvert » à Gwagwalada, une ville de plus de 150 000 habitants, située à une quarantaine de kilomètres au sud d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Un de plus, après ceux déjà forcés et vidés méthodiquement ces derniers jours, à Lagos, Port-Harcourt, Kaduna, dans l’Etat d’Osun ou encore dans la ville de Jos. Le Monde
La Côte d’Ivoire vote ce samedi 31 octobre pour le premier tour de la présidentielle. Près de 7,5 millions de citoyennes et citoyens ivoiriens sont appelés à glisser leur bulletin dans l’urne. Ils avaient jusqu’à dimanche dernier pour retirer leurs cartes d’électeur. Mais moins de la moitié des électeurs inscrits se sont déplacés pour la récupérer. Une mobilisation faible qui pourrait s’expliquer par l’appel à la désobéissance civile et au boycott actif lancé par l’opposition. RFI
Au Burkina Faso, les différents acteurs impliqués dans les prochaines élections s’engagent à ne pas jeter de l’huile sur le feu, dans un contexte déjà fragile. Candidats, responsables de médias, d’organisations de la société, d’activistes ont signé un pacte de bonne conduite sous l’égide du Conseil supérieur de la communication pour une campagne et des élections apaisées. L’objectif final de ce pacte est d’éviter que le discours politique électoral ne vienne mettre en péril la cohésion sociale. La signature a eu lieu ce lundi 26 octobre en présence du chef du gouvernement et des représentants des partenaires techniques et financiers impliqués dans l’organisation des élections du 22 novembre prochain. RFI
Un mois après l’installation de Bah N’Daw comme président de la transition et la formation d’un gouvernement, l’organe législatif n’a pas encore été mis en place. C’est à un jeu d’équilibriste que s’apparente la formation du Comité national de transition (CNT). Un mois après la nomination de Bah N’Daw comme président de la transition, puis la formation du gouvernement de Moctar Ouane, l’organe législatif à mettre en place jusqu’aux prochaines élections fait l’objet d’âpres discussions entre une multitude d’acteurs. D’abord, il y a le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août. La junte souhaite garder la main sur la transition. Jeune Afrique
En visite au Mali, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a fermé la porte à un possible dialogue avec les groupes armés. … Interrogé par la presse sur les possibilités d’un dialogue avec les groupes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, Jean-Yves Le Drian a ajouté que la position de la France était également celle « des pays du G5 Sahel, c’est la position de la communauté internationale, c’est la position du Conseil de sécurité » de l’ONU. Présents dans le nord du Mali, les « groupes signataires » sont d’anciens rebelles, principalement touaregs, ainsi que des groupes armés progouvernementaux, ayant adhéré aux accords de paix de 2015 négociés à Alger. Les groupes islamistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI) n’ont pas signé ces accords et poursuivent, voire intensifient leurs actions depuis cinq ans, faisant des centaines de morts. Le Point avec AFP
Au Soudan, le président du Conseil souverain, le principal organe de la transition, s’est pour la première fois exprimé sur la question israélienne. À la télévision nationale, Abdel Fattah al-Burhan a vanté ce rapprochement et les bénéfices que le pays allait en tirer. Pour Abdel Fattah al-Burhan, le rapprochement avec Israël était nécessaire et devait se faire maintenant. « La situation économique ne nous permet pas d’attendre un an de plus », a déclaré le lieutenant-général. Le rapprochement avec l’État hébreu et la levée prochaine des sanctions américaines devraient donc grandement soulager le pays, selon lui. Alors que le Soudan subit une forte inflation, une crise de liquidité et des pénuries, Abdel Fattah al-Burhan a estimé que l’accord allait briser l’isolement du Soudan, avec des gains économiques et politiques. RFI
Alors que l’hiver algérois s’installe peu à peu à coups de grisaille et de pluies éparses, l’inquiétude face à la perspective d’une seconde vague de contaminations au nouveau coronavirus se fait de plus en plus sentir. Après un discours rassurant sur la maîtrise de la pandémie, les autorités algériennes reprennent des éléments de langages alarmistes. Samedi dernier, c’est le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, qui déclarait que « la hausse des cas de Covid-19 est inquiétante », tout en critiquant le « relâchement » concernant les gestes et mesures barrières. « Ce ne sont pas les 275 cas confirmés de vendredi [23 octobre] qui font peur, mais c’est ce qui nous attend à l’avenir si l’on continue de la sorte », s’est-il inquiété. Le Point
Le financier présumé du génocide au Rwanda, Félicien Kabuga, arrêté en mai dernier, en France, a été transféré, lundi, au tribunal pénal international de La Haye, qui l’accuse notamment de génocide. Après 20 ans de cavale, Félicien Kabuga va enfin faire face à la justice internationale. Ce Rwandais de 87 ans, selon ses dires, accusé d’avoir financé les milices hutu responsables du génocide de 1994, a été transféré, lundi 26 octobre, au Tribunal pénal international de La Haye. … Un juge du Mécanisme a toutefois ordonné le transfèrement temporaire de M. Kabuga à La Haye pour un examen médical, avant son éventuel départ définitif pour Arusha. AFP
L’Union européenne va soutenir la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala pour le poste de directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ses Etats membres étant finalement arrivés lundi 26 octobre à un consensus sur cette candidature, a-t-on appris de sources européennes. Ce soutien, qui donne un élan appréciable à la candidate africaine face à sa rivale sud-coréenne Yoo Myung-hee, sera annoncé à l’OMC mardi matin par l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Genève, a précisé l’une de ces sources. Le Monde avec AFP
Cette année encore, le Prix allemand pour l’Afrique revient à l’Afrique de l’Est. La Somalienne Ilwad Elman se voit en effet honorer pour son engagement au profit des enfants soldats. Cette orpheline de 30 ans reçoit aujourd’hui (mardi 27 octobre) au siège de la fondation allemande pour l’Afrique (Deutsche Afrika Stiftung), à Berlin, la récompense des mains du ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne, Heiko Maas. … Ilwad Elman a grandi au Canada en tant qu’enfant réfugiée. À 19 ans, elle retourne dans son pays d’origine, la Somalie, où elle a créé avec sa mère une organisation d’aide humanitaire et un centre d’accueil pour les enfants soldats. Ilwad Elman suit en quelque sorte les pas de son père, tué dans le cadre de son travail. Il encadrait en effet des enfants soldats, en Somalie. DW
Le continent qui contribue le moins à la pollution mondiale pourrait être celui où le dérèglement climatique bouleverse le plus de vies. Selon un rapport d’une quinzaine d’organisations, coordonné par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et publié lundi 26 octobre, l’augmentation des températures, l’élévation du niveau de la mer, la modification du régime des précipitations ou encore la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes font peser de graves menaces sur la santé, la sécurité alimentaire et le développement socio-économique en Afrique. « Le changement climatique a un impact croissant sur le continent africain. Il frappe plus durement les plus vulnérables et accroît l’insécurité alimentaire, les déplacements de population et les pressions exercées sur les ressources en eau, indique Petteri Taalas, le secrétaire général de l’OMM, dans un communiqué. Le Monde