Les Namibiens sont appelés aux urnes ce mercredi 27 novembre pour des élections générales appelées à confirmer la mainmise sur le pays du parti au pouvoir depuis 1990, malgré la grogne croissante de la population contre la crise et la corruption. Face à une opposition désunie, le président sortant Hage Geingob, 78 ans, et son Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (Swapo) semblent assurés de rempiler pour cinq ans, en dépit d’un bilan des plus contrastés. Malgré un sous-sol gavé de ressources naturelles, dont l’uranium, des fonds marins riches en poissons et en diamants, et l’essor de son tourisme, la Namibie est plongée depuis plusieurs années dans la récession. La chute des cours des matières premières et une sécheresse persistante depuis plusieurs saisons ont fait reculer son produit intérieur brut deux ans de suite (2017 et 2018) et le chômage frappe un tiers (34 %) de sa population. Le Monde avec AFP
Domingos Simões Pereira est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle, avec 40,13% des suffrages exprimés. Il sera opposé à Umaro Sissoco Embaló, qui a reccueilli 27,65% des voix, selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale. L’ex-Premier ministre Domingos Simões Pereira, candidat du Parti pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap Vert (PAIGC), est arrivé largement en tête, mais n’a pas obtenu la majorité absolue. Un second tour l’opposera à Umaro Sissoco Embaló, candidat du Mouvement pour l’alternative démocratique (Madem G-15), le dimanche 29 décembre prochain. Selon les chiffres de la Commission électorale nationale (CNE), Domingos Simões Pereira, 56 ans, a obtenu 40,13%. Umaro Sissoco Embaló, 47 ans, a recueilli 27,65% des suffrages exprimés. José Mário Vaz, le président sortant dont le bras de fer avec le PAIGC a conduit le pays dans une crise politique, arrive en troisième position, avec 12,41% des voix. L’ancien Premier ministre Carlos Gomes Júnior, lui, n’a obtenu qu’environ 2% des voix. Jeune Afrique
La commission électorale pourrait annoncer des chiffres provisoires de l’élection présidentielle ce mercredi 27 novembre. Ce scrutin doit permettre au pays de tourner la page des crises politiques qui se succèdent depuis l’indépendance. L’un des facteurs de cette instabilité, c’est la Constitution. Des voix s’élèvent pour une répartition plus claire des pouvoirs entre président et Premier ministre. Pas moins de sept Premiers ministres se sont succédé sous le mandat du président José Mario Vaz. Sans compter le Premier ministre « parallèle » nommé par le chef de l’État fin octobre, qui a démissionné onze jours plus tard : une valse de gouvernements liée à la Constitution, selon Mariam Camara, du Réseau paix et sécurité des femmes dans l’espace Cédéao. « La Constitution est vieille, elle doit être changée pour séparer les différents pouvoirs. Cette constitution est la cause des crises en Guinée-Bissau. Elle n’est pas assez claire ni adaptée à notre contexte. » Inspirée du Portugal, cette Constitution prévoit un système semi-présidentiel, avec un pouvoir exécutif à deux têtes, un président et un Premier ministre désigné par la majorité au Parlement. Mais les textes manquent de précision. RFI
Les Guinéens ont à nouveau manifesté en masse mardi à Conakry contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé, a constaté un correspondant de l’AFP. Fode Oussou Fofana, un responsable de l’opposition au président, a chiffré le nombre de manifestants à un million tandis que la presse a avancé le chiffre de 800.000. De tels chiffres se sont révélés invérifiables depuis le début du mouvement. Mais cette marche impressionnante aux couleurs rouges de l’opposition est le dernier acte en date de la contestation lancée le 14 octobre par le Front national de défense de la Constitution, un collectif de partis d’opposition, de syndicats et de membres de la société civile. « Non à la présidence à vie », « Alpha Condé dictateur », ont scandé les manifestants, ainsi que « Mort aux assassins », référence à la mort de plusieurs civils tués lors de précédentes journées de manifestation. Aucun incident significatif n’a été rapporté au cours de celle-ci. Les forces de l’ordre, à nouveau déployées en nombre, sont restées discrètes. AFP
La population a encore manifesté dans plusieurs villes de l’est de la République démocratique du Congo. Elle proteste contre l’inaction de l’armée et surtout de la Monusco. Les incursions des groupes armés ont fait près de 80 victimes civiles depuis le début du mois de novembre dans la région de Beni. La tension s’est diffusée ce mardi dans les environs de Beni. À Butembo, les jeunes ont dressé des barricades pour bloquer les axes principaux de la ville. Une voiture a été incendiée et un manifestant blessé par un tir est décédé à l’hôpital dans la matinée. Chaffi Musity, un des leaders du groupe Veranda Mutsanga à Butembo, exprime sa défiance envers la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) : « On égorge la population à côté du campement de la Monusco, souligne-t-il. C’est inacceptable. Nous voulons que cette Monusco puisse partir. » À Goma, la capitale du Nord-Kivu, aussi, des échauffourées ont éclaté près des locaux de la mission des Nations unies. Les activités académiques ont été suspendues. Enfin, la population s’est de nouveau mobilisée à Beni. Comme la veille où cinq personnes avaient été tuées, elle s’est rendue devant les locaux de la Mission des Nations unies. Un manifestant a été tué après une confrontation violente avec les casques bleus. Une enquête est en cours. RFI
La nuit tombée, on retrouve des jeunes au niveau des différents carrefours de Beni. Ils font la patrouille malgré le couvre-feu instauré par les autorités. Jerlas Nyanza est le leader du groupe de jeunes patrouilleurs du quartier Kalinda en cellule Ntoni. « J’ai abandonné mon lit parce qu’on a égorgé nos voisins et nos amis à Masiani ainsi qu’à Boikene. Nous sommes donc là pour patrouiller », explique le jeune homme de 20 ans. Vu la montée de la criminalité à Beni, ces jeunes de tous les quartiers de Beni ont donc décidé de se prendre en charge. Ils dénoncent l’inertie de la Monusco face aux tueries. 80 personnes sont mortes depuis le 5 novembre. Jerlas Nyanza est prêt à poursuivre la surveillance nocturne, il dit ne pas avoir « peur » de la patrouille mixte composé de la police et de l’armée. « Si les militaires refusent d’organiser des patrouilles mixtes avec nous, jeunes, nous allons essayer de les convaincre », ajoute Jerlas Nyanza. DW
Une colonne de sept pick-up dévale la colline de Koigouma, un village du nord-ouest du Mali, dans la région de Tombouctou. Venus sans blindés, les casques bleus égyptiens héliportés quelques heures plus tôt sautent dans les voitures aux drapeaux jaunes et blancs du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). Ces mêmes drapeaux qui marquent l’entrée du village, où la présence de l’Etat malien n’est qu’un fantasme. Ici, le HCUA, un groupe politico-militaire signataire de l’accord pour la paix et la réconciliation de 2015 qui prévoit le redéploiement de l’Etat partout dans le pays, s’impose comme la seule autorité légitime. En bordure de la cérémonie de remise d’une école flambant neuve, de tentes habitables et d’un château d’eau par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), des soldats du HCUA veillent au grain. « Après la signature de l’accord d’Alger [de 2015], les unités combattantes ont pu installer une base à Koigouma », explique le chef de village Ahmedou Ag Abdallah, ancien juge islamique de la ville de Goundam et ex-membre d’Ansar Dine, un groupe extrémiste salafiste ayant, un temps, imposé la charia à Tombouctou en 2012. Le Monde
Le tabou sur l’ouverture de négociations entre les autorités maliennes et les groupes djihadistes se lève lentement. L’arrestation, vendredi, d’un avocat, finalement libéré lundi, a jeté une lumière crue sur l’existence de canaux de communication entre ces deux camps officiellement opposés. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Me Hassan Barry apparaît en compagnie du prédicateur radical peul Amadoun Koufa, chef de la Katiba Macina, liée à al-Qaida, dans ce qui semble un entretien courtois. Me Barry, ancien ministre, est une personnalité respectée de la communauté peule, connue pour prendre la défense des personnes suspectées de terrorisme. Dans un communiqué publié mardi, l’avocat a confirmé que la vidéo «était authentique». Dans ce même texte, il assure que cette discussion était «strictement encadrée» et «connue des plus hautes autorités du pays». Le Figaro
Les boîtes noires des deux hélicoptères militaires accidentés lundi soir au Mali ont été récupérées et vont être analysées, a déclaré mercredi matin à BFMTV le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major des armées, deux jours après l’accident qui a causé la mort de 13 militaires français au Mali. Les corps des treize militaires tués « sont maintenant dans une emprise française » et « les opérations de rapatriement vers la métropole vont pouvoir débuter », a également indiqué le colonel Barbry. « Les deux boîtes noires des hélicoptères ont été récupérées, elles seront remises aux autorités compétentes à des fins d’analyse », a-t-il précisé. Deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar, sont entrés en collision durant une opération de combat contre des djihadistes lundi soir dans le sud du Mali, causant la mort de 13 militaires, l’une des plus grandes pertes pour l’armée française depuis l’attentat contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts. AFP
Les bureaux de vote ont ouvert à 6 heures locales. Le pays s’apprête à renouveler ses maires et conseillers municipaux dans les 1695 communes de l’île. Dix mois après la prise du pouvoir par Andry Rajoelina et six mois après des législatives octroyant à son parti la majorité absolue à l’Assemblée nationale, cette élection est à nouveau un test. Une fois encore, l’IRD, le parti présidentiel, a mis les petits plats dans les grands pour conquérir les électeurs : ses candidats, nombreux, ont réalisé une campagne fastueuse, et donc plus remarquée, que leurs concurrents. Parallèlement, plusieurs dysfonctionnements, à commencer par les coupures d’eau et délestages récurrents observés sur tout le territoire, ont terni l’image du président et de son équipe, bien en peine de rétablir la situation. Toutefois, « le citoyen malgache ne fait pas le lien entre l’élection et le bilan politique » note un politologue qui a requis l’anonymat. « Chez nous, le vote sanction ou de satisfecit n’existe pas. En fait, la campagne électorale, c’est l’événementiel », conclut-il. RFI
Selon des organisations des droits de l’homme, plus d’un million de Ouïghours, une ethnie musulmane turcophone, sont internés dans des camps de rééducation dans la province du Xinjiang, en Chine. Pour sa défense, Pékin affirme qu’il s’agit de camps de formation en vue de lutter contre le terrorisme. Une explication rejetée par le secrétaire général de l’Association des constitutionalistes du Niger, Maïna Boukar Karte. « Quel que soit l’argument retenu, la Chine ne peut pas mettre toute une communauté dans des camps pour les éduquer. Je pense que cela est insensé et rappelle les camps de concentrations nazis pendant la seconde guerre mondiale. Ce que la Chine est en train de faire est assimilable à un crime contre l’humanité et je pense que la communauté internationale doit pouvoir être sévère par rapport à cette pratique. » Dans sa stratégie de lutte anti-terroriste, le régime chinois a beaucoup renforcé les mesures de surveillance au Xinjiang depuis deux ans. La minorité musulmane ouïgoure est perçue comme une potentielle menace terroriste par les autorités chinoises. Pour l’imam Dicko, ancien président du Conseil islamique du Mali, l’appartenance religieuse ne peut justifier une telle répression vis-à-vis de cette minorité. DW
Des pluies diluviennes ont provoqué mardi la mort d’au moins 41 personnes à Kinshasa, la plupart dans les quartiers populaires de la capitale de la RD Congo. Selon le vice-gouverneur de la ville, « 80 % des dégâts sont causés par des constructions anarchiques ». Au moins 41 personnes sont mortes, mardi 26 novembre, à Kinshasa, en République démocratique du Congo, victimes de pluies diluviennes qui ont provoqué dans la nuit de lundi à mardi inondations, glissements de terrains et électrocutions, dans une capitale où les autorités congolaises peinent à combattre l' »urbanisme de la pauvreté ». « Les dégâts matériels et humains sont vraiment énormes » et le bilan est encore « provisoire », a déclaré à l’AFP le vice-gouverneur de la ville, Neron Mbungu, qui a précisé que « 80 % des dégâts sont causés par des constructions anarchiques ». Parmi les victimes, figure notamment « un enfant qui s’est électrocuté ». … Troisième ville la plus peuplée d’Afrique, Kinshasa compte quelque 10 millions d’habitants, avec une population qui a doublé en 20 ans selon les estimations (aucun recensement n’a été réalisé depuis des décennies). Cette croissance est le fait d’un « urbanisme de la pauvreté », avait déclaré en juillet 2017 au quotidien français Le Monde, Corneille Kanene, ex-directeur de l’agence onusienne Habitat, ajoutant : « Les trois quarts de Kinshasa sont constitués de bidonvilles sans accès à l’eau ni à l’électricité ». France24 avec AFP