Au Soudan, le camp de Zamzam est devenu une base des FSR
Le camp de Zamzam est devenu une base arrière des FSR. Selon plusieurs témoins, ils y ont installé plusieurs milliers de troupes, de l’artillerie lourde ainsi que des véhicules. Ce qui était un camp de déplacés est devenu une base de repli d’où les FSR peuvent lancer des attaques sur El-Fasher, dernière capitale du Darfour à être toujours aux mains de l’armée. Selon Mohamed Khamis Duda, porte-parole du camp qui a lui-même fui vers El-Fasher, les paramilitaires empêchent tous civils de revenir récupérer leur bien. « Quand nous avons fui, nous avons tout laissé derrière nous, nos biens, nos animaux… Même ceux qui sont morts, nous n’avons pas pu récupérer leur corps pour les enterrer. J’ai un frère qui est mort pendant l’attaque et son corps est toujours là-bas. J’ai perdu d’autres membres de la famille, je ne sais pas s’ils sont morts ou vivants », témoigne-t-il. Selon lui, plusieurs milliers de civils qui n’ont pas fui au moment de l’attaque mi-avril sont toujours coincés dans le camp, où ils sont retenus et vivent dans des conditions très difficiles. Toutes les infrastructures ont été détruites, notamment les centres de santé, et plus aucune ONG n’y a accès pour apporter de l’aide humanitaire. RFI
RDC: l’entourage de Joseph Kabila et le groupe AFC/M23 affirment que l’ex-président est à Goma
Plusieurs sources du groupe politico-militaire AFC/M23 et de l’entourage de Joseph Kabila ont annoncé l’arrivée de l’ancien président à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le 23 mai, il l’avait lui-même promis : il allait s’y rendre officiellement, sans donner de détails. Ce 26 mai, aucune photo ou vidéo de lui jusque-là, mais tout son entourage le confirme…Depuis l’Afrique australe où il vit depuis plus d’un an, Joseph Kabila est passé par un pays d’Afrique de l’Est avant de rejoindre Kigali, explique son entourage. De là, il a pris la route pour Goma, via Gisenyi, d’après les mêmes sources. Accueilli par Corneille Nangaa, il est arrivé vers minuit en compagnie de plusieurs proches collaborateurs qui ont, depuis, été aperçus en ville, notamment Moïse Nyarugabo mais aussi Kikaya Bin Karubi et Patient Sayiba qui ont confirmé à RFI leur présence ainsi que celle de l’ancien président dans le chef-lieu du Nord-Kivu. Le coordonnateur de l’AFC/M23 a, lui, salué cette arrivée sur les réseaux sociaux, affirmant que Kabila a fait « un bon choix, plutôt que de rester en exil forcé ». Emmanuel Ramazani Shadary, le secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation de Joseph Kabila, a ajouté à RFI qu’il est à Goma pour rencontrer des personnalités politiques et de la société civile, dans le but, dit-il, de rechercher la paix. RFI
Conflit dans l’est de la RDC: une «mission de bons offices» de parlementaires francophones à Kinshasa
Les parlementaires francophones viennent dans la région pour soutenir les processus de paix pour l’est de la RDC existants : à savoir, celui de Doha, celui de Washington ou encore celui de l’Union africaine, qu’ils souhaitent d’ailleurs accompagner. À la tête de la délégation de l’APF, le Camerounais Hilarion Etong, président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. « C’est une mission de haut-niveau afin d’obtenir une lecture directe et nuancée des enjeux, explique-t-il. Il s’agit pour nous de construire des ponts et non d’alimenter des fractures, d’appuyer la médiation togolaise initiée à la demande de l’Union africaine en y intégrant une composante parlementaire, non pas résiduelle mais additive et complémentaire ». La partie congolaise se montre très ouverte à toute initiative, mais pas à n’importe quel prix, prévient Vital Kamerhe, le président de l’Assemblée nationale de RDC : « Afin de concrétiser les efforts réels de médiation, nous sommes disposés à tendre l’oreille à toute démarche qui vise le retour de la paix, mais jamais à hypothéquer notre souveraineté ni à céder un pouce de notre territoire. La République démocratique du Congo appelle aujourd’hui à une condamnation claire et audible de cette agression. L’heure est arrivée pour sortir des condamnations sans effet. » RFI
Nigeria : nouvelles attaques meurtrières contre des villages du centre du pays
Plus de trente personnes ont été tuées lors d’attaques distinctes ces derniers jours dans le centre du Nigeria, a déclaré, lundi 26 mai, un responsable de la région, théâtre de violences entre éleveurs et agriculteurs pour l’accès aux terres. Les attaques sont survenues dans trois villages entre vendredi et dimanche, a précisé, auprès de l’Agence France-Presse (AFP), Ormin Torsar Victor, chef du gouvernement local de Gwer West, dans l’Etat de Benue. « Pas moins de vingt personnes ont été tuées dimanche dans le village d’Aondana », a-t-il dit par téléphone, ajoutant que plus de dix autres avaient péri dans un autre village. « Vingt personnes ont été tuées ici à Aondona », a témoigné, à l’AFP, Ruthie Dan Sam, une habitante du village. « Des enfants de moins de 2 ans sont tués. Le pire spectacle, c’est un bébé victime d’un coup de machette à la bouche », a-t-elle décrit. D’autres personnes ont été tuées dans les villages voisins, a-t-elle ajouté, sans pouvoir donner de chiffres. Ormin Torsar Victor a fait savoir que lui et d’autres habitants avaient enterré cinq personnes, dont un père et deux de ses fils, tués dans une autre zone « tout près d’une base militaire »…Dans la région, les éleveurs nomades peuls sont depuis longtemps en conflit avec les agriculteurs sédentaires, dont beaucoup sont chrétiens, pour l’accès aux terres et aux ressources. L’Etat de Benue est situé dans la région de Middle Belt, secouée depuis des années par des affrontements meurtriers entre éleveurs nomades et agriculteurs locaux, qui accusent les éleveurs de détruire les terres agricoles avec leur bétail. Le Monde avec AFP
Nigeria : des dizaines de morts dans des attaques armées dans l’Etat de Taraba, selon les autorités locales
Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées lors de deux attaques présumées de bandes armées dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté, samedi 24 mai, un gouverneur et des villageois. Le gouverneur de l’Etat de Taraba, Agbu Kefas, a déclaré dans un communiqué que « des dizaines de personnes auraient perdu la vie et leurs biens » dans le district de Karim Lamido. M. Kefas n’a pas donné de chiffre précis, mais les habitants des villages de Munga et Magani ont déclaré que le bilan s’élevait à près de trente morts. Le district a récemment été attaqué par des bandes armées, appelées localement « bandits ». Ces bandes attaquent les villages, tuant ou enlevant des habitants contre rançon et incendiant les maisons après les avoir pillées, notamment dans le nord-ouest du pays. Les meurtres de samedi sont les derniers d’une vague de violences meurtrières qui a frappé le nord-est du Nigeria ces dernières semaines, les djihadistes intensifiant par ailleurs leurs attaques. Le Monde avec AFP
Mali: les jihadistes du Jnim déciment le camp militaire de Dioura
Au Mali, une quarantaine de soldats ont été tués le 23 mai 2025 dans l’attaque du camp militaire de Dioura, région de Mopti, dans le centre du pays. Les jihadistes du Jnim, liés à al-Qaïda, ont revendiqué avoir pris le contrôle du camp, ce que les sources locales, civiles et sécuritaires, jointes par RFI, ont confirmé. Le Jnim a également diffusé des vidéos des soldats maliens tués et des armes et véhicules dérobés. L’armée n’a pas communiqué sur cette attaque. Les jihadistes ont attaqué en début d’après-midi, avant 14h. Ils ont pris le contrôle du camp militaire et y sont restés jusque tard dans la nuit. Plusieurs sources locales témoignent même d’allers-retours des jihadistes dans la journée du samedi, dans le camp mais aussi dans la ville de Dioura, au Mali. Les soldats maliens qui ont subi l’attaque n’ont reçu aucun renfort. Aucune intervention aérienne n’a été rapportée. Un détachement de l’armée est arrivé à Dioura dimanche – le surlendemain – et n’a pu que constater les dégâts. Ce détachement est toujours sur place. Les images de l’attaque diffusées par le Jnim pendant le weekend sont effroyables. On y voit les corps de nombreux militaires morts au combat. Les jihadistes se mettent en scène à l’intérieur du camp, qu’ils saccagent et incendient. Le Jnim affiche aussi, comme à son habitude, ses nombreuses prises de guerre : véhicules, armes, munitions, téléphones, papiers d’identité de soldats tués. RFI
Battue, agressée sexuellement, couverte d’excréments: une militante ougandaise raconte la torture en Tanzanie
[L]a militante ougandaise Agather Atuhaire, retrouvée vendredi après avoir été enlevée plusieurs jours en Tanzanie, a raconté à l’AFP les tortures qu’elle dit avoir subies dans ce pays critiqué pour sa répression politique. Cette activiste des droits humains, avocate et journaliste indépendante, lauréate l’an dernier d’un prix international des Femmes de courage reçu des mains de l’ex-Première dame américaine Jill Biden, avait été arrêtée lundi en même temps que le militant kényan Boniface Mwangi à Dar es Salaam, capitale économique tanzanienne. Tous deux étaient venus soutenir le chef de l’opposition tanzanienne Tundu Lissu, qui comparaissait devant la justice pour trahison, des poursuites passibles de la peine de mort…D’abord « ils ont fait sortir Boni (Boniface Mwangi) de la voiture. Ils ont monté le volume de la radio, qui passait des chansons sur Jésus, du gospel (pour couvrir ses cris). Puis ils ont commencé à le frapper. Il hurlait », narre-t-elle. Vient ensuite le tour d’Agather Atuhaire, qui explique avoir été dénudée, les mains menottées à ses chevilles, comme semblent le prouver des croûtes sur ses avant-bras et jambes. L’un des agents tanzaniens frappe alors « de toutes ses forces » la plante de ses pieds, tandis qu’un autre introduit quelque chose dans son anus, se souvient-elle…Elle raconte également avoir eu le corps couvert d’excréments durant son « supplice »…L’opposition tanzanienne et les ONG de défense des droits humains dénoncent la répression politique de l’exécutif. Principal adversaire de Mme Hassan pour la présidentielle de 2027, Tundu Lissu a été arrêté et inculpé début avril pour trahison pour ses « incitations à bloquer les élections », selon la police. Ses partisans dénoncent des accusations politiques. AFP
Ouganda : un leader de l’opposition accusé de trahison reste en détention
Un tribunal ougandais a refusé vendredi d’examiner la libération sous caution de Kizza Besigye, prolongeant la détention de l’un des principaux leaders de l’opposition de ce pays d’Afrique de l’Est, poursuivi pour trahison, un crime passible de la peine de mort. M. Besigye, 69 ans, ancien médecin personnel du président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, est dans le collimateur du gouvernement de Kampala depuis son ralliement à l’opposition il y a 25 ans. Enlevé en novembre lors d’un déplacement au Kenya, il était réapparu en Ouganda, où il avait d’abord été traduit devant une cour martiale pour trahison, passible de la peine capitale dans ce pays, avant que son dossier ne soit transféré à un tribunal civil en février. Devant une salle d’audience comble, la magistrate Esther Nyadoi avait insisté pour examiner les conclusions de l’accusation au lieu de statuer sur la libération sous caution des suspects, obligatoire après six mois placés en détention…Le Parlement ougandais a voté plus tôt cette semaine un amendement permettant à des tribunaux militaires de juger des civils, une disposition que la Cour suprême avait invalidée dans l’affaire Besigye, entraînant le transfert de son dossier au civil. AFP
Côte d’Ivoire: Jean-Louis Billon se dit prêt à défendre les couleurs du PDCI à la présidentielle d’octobre
En Côte d’Ivoire, Jean-Louis Billon, cadre du PDCI, sort de son silence pour réaffirmer que « son ambition est intacte » pour la présidentielle d’octobre. Figure dissidente au sein de son parti, il était ces dernières semaines en retrait des rebondissements judiciaires qui ont secoué son parti. Alors que son parti estime qu’il n’y a pas de « plan B », Jean-Louis Billon souhaite ouvrir les débats internes et proposer ses services. Depuis quelques semaines, Jean-Louis Billon était resté silencieux. Dénonçant « une mascarade », il n’était pas candidat à la convention, qui, le mois dernier, a désigné Tidjane Thiam candidat à la présidentielle. Mais depuis, la justice a ordonné la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale, parce qu’il était binational au moment de son enrôlement en 2022, ce qui le rend inéligible. Ainsi, aujourd’hui, Jean-Louis Billon part d’un constat : son parti, le PDCI, « n’a pas de candidat pour la présidentielle »…Sollicité par RFI, le porte-parole du PDCI affirme ne pas avoir d’information au sujet d’une tentative de rapprochement avec la direction du parti. Une requête qui surprend certains cadres, qui relèvent des contradictions : « Jean-Louis Billon ne participe pas aux réunions du parti : il était absent des deux derniers bureaux politiques », souligne l’un d’eux. « Il n’y a pas de concertation interne sur cette question », affirme un autre membre du bureau politique, qui dénonce une « démarche individuelle ». « Nous nous battons pour que notre candidat, à savoir Tidjane Thiam, soit maintenu sur la liste électorale », poursuit cette source. RFI
Côte d’Ivoire: la coalition d’opposition réitère son appel au dialogue politique, avant un grand meeting
La principale coalition de partis d’opposition en Côte d’Ivoire, la CAP-CI, qui doit tenir un grand meeting samedi, a de nouveau appelé lundi à un « dialogue » avec les autorités pour permettre à plusieurs candidats exclus de participer à la présidentielle du 25 octobre. Quatre figures de la politique ivoirienne sont pour l’heure radiées de la liste électorale et écartées de la course: le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam pour des questions de nationalité, l’ex-président Laurent Gbagbo, son ancien bras droit Charles Blé Goudé et l’ex-Premier ministre Guillaume Soro, tous trois pour des condamnations judiciaires…Une rencontre avec le parti au pouvoir est prévue prochainement, mais le gouvernement écarte pour l’instant la convocation d’un dialogue politique, estimant que celui-ci a eu lieu en 2022. La CAP-CI, composée de 24 partis, dont le PDCI, doit tenir son premier grand meeting samedi, dans la commune populaire de Yopougon, près d’Abidjan. La CAP-CI réclame également une révision de la liste électorale avant la présidentielle d’octobre, notamment pour réinscrire les candidats écartés, et une réforme de la commission électorale indépendante. Cette coalition compte dans ses rangs le parti de l’ex-Première Dame Simone Ehivet Gbagbo et celui de l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, tous deux candidats déclarés et éligibles. Pour l’heure, aucune candidature commune n’est à l’ordre du jour au sein de celle-ci. MM. Gbagbo et Soro n’ont quant à eux pas rejoint cette initiative. AFP
Guinée-Bissau: le président sénégalais accueilli en grande pompe pour sa première visite d’État dans le pays
Bassirou Diomaye Faye est arrivé lundi 26 mai à Bissau pour une visite d’État de 24 heures qui doit permettre de renforcer la coopération économique et sécuritaire entre le Sénégal et la Guinée Bissau. Jamais encore depuis l’indépendance bissau-guinéenne en 1974 un président sénégalais n’avait effectué une visite de ce rang protocolaire – le plus élevé – dans le pays…Le président sénégalais a ensuite tenu une réunion bilatérale avec son homologue, Umaro Sissoco Embalo. Il y en a eu également entre plusieurs ministres de chaque pays. Les entretiens approfondis entre les deux chefs d’État, ainsi que les réunions entre les délégations officielles, ont notamment porté sur les accords bilatéraux existants entre les deux pays qui concernent la gestion de leur frontière commune, la libre circulation entre leurs territoires respectifs, l’agriculture et la transformation des produits locaux. Trois partenariats ont également été signés à cette occasion. Les deux présidents ont ensuite déposé des fleurs sur la tombe d’Amilcar Cabral, le héros de la guerre d’indépendance, avant l’organisation d’un dîner officiel au cours duquel Bassirou Diomaye Faye a reçu la médaille Cabral, la plus haute distinction bissau-guinéenne. Pour le Sénégal comme pour la Guinée-Bissau, le principal objectif de ce déplacement réside dans le renforcement des liens historiques de coopération, d’amitié et de bon voisinage qui unissent les deux pays. RFI
La Sierra Leone recense plus de 3 000 cas de mpox, et 14 décès
Le nombre de cas de mpox recensés en Sierra Leone depuis le début de l’année a atteint le chiffre de 3 011, dont 14 personnes mortes après avoir contracté le virus, selon un bilan publié le 23 mai, par le ministère de la santé sierra-léonais. Mi-mai, les autorités sanitaires de ce pays d’Afrique de l’Ouest avaient fait état de 11 morts et 2 045 cas. Les 16 districts de Sierra Leone recensent désormais des cas de mpox, selon les autorités, qui annoncent avoir augmenté les capacités d’accueil des patients, en créant plusieurs centaines de lits supplémentaires. « Nous avons transformé un centre d’entraînement de la police, à Freetown, pour permettre l’installation de 400 lits pour accueillir des patients en phase de traitement », a expliqué à la presse le responsable chargé de la lutte contre le mpox, le docteur Mustapha Jalloh, lors de la visite d’un centre de traitement, jeudi 22 mai. Cinquante lits supplémentaires ont également été mis en place et financés par l’ONG Médecins sans frontières, à Calaba Town, une banlieue déshéritée en périphérie de Freetown, a précisé M. Jalloh. En réponse à l’augmentation des cas de mpox, le gouvernement a, depuis février, ouvert six centres de traitement dans la capitale pour améliorer la prise en charge des patients. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) leur a récemment fourni de l’équipement de protection, comme des masques, des gants et des bottes. Le Monde avec AFP
Au Sénégal, un cinquième ministre de l’ancien président Macky Sall écroué pour malversations présumées
Une cour spéciale au Sénégal a inculpé et écroué, lundi 26 mai, un ministre de l’ex-président, Macky Sall (2012-2024), pour « corruption et détournement » présumés dans la gestion de fonds anti-Covid, a annoncé sa défense. Amadou Mansour Faye, ancien ministre du développement communautaire, est le cinquième ancien membre du gouvernement inculpé par la commission d’instruction de la Haute Cour de justice, une juridiction spéciale. Il est le troisième parmi les cinq anciens ministres inculpés après leur mise en accusation et leur renvoi, le 8 mai, par l’Assemblée nationale, pour malversations présumées, à être placé en détention provisoire, devant cet organe d’instruction de la Haute Cour de justice. La Haute Cour de justice est seule habilitée à juger le chef de l’Etat et les membres du gouvernement pour des crimes commis dans l’exercice de leurs fonctions. L’ancien ministre du développement industriel Moustapha Diop a été placé en détention, le 22 mai, pour détournement présumé. La veille, le 21 mai, l’ex-ministre chargée des mines, Aïssatou Sophie Gladima, avait été incarcérée par la même juridiction. Le ministre Faye, maire de la ville de Saint-Louis, dans le nord du pays, et beau-frère de l’ex-président Sall, a comparu, lundi 26 mai, devant la commission d’instruction, qui l’a inculpé et écroué, notamment pour « corruption, détournement de deniers publics », a rapporté sa défense dans un document. Il est soupçonné de « complicité de détournement de deniers publics » concernant des dépenses d’« un surplus global de 2,7 milliards de francs CFA [4,1 millions d’euros] » dans des achats de riz destiné aux populations pendant la pandémie de Covid, selon un rapport parlementaire. Le Monde avec AFP