Revue de Presse du 27 juin 2022

Une attaque fait 26 morts dans un village du Sud-Ouest du Cameroun
Au moins 26 villageois ont été tués dans une attaque samedi dans le district d’Akwaya, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, où des séparatistes anglophones combattent l’armée camerounaise depuis 2017. L’attaque est survenue dans le village de Ballin, près de la frontière avec le Nigeria. Le centre de santé du village a été incendié. Selon le Dr Enow Daniel Kewong, médecin du district d’Akwaya, 26 corps ont été retrouvés jusqu’ici et on compte toujours de nombreux disparus. D’après un élu de la zone, le député Aka Martin Tyoga, 32 personnes ont été enterrées dans une fosse commune, dont six Nigérians. Les autorités militaires locales n’ont pas pu être jointes immédiatement pour un commentaire. Selon deux sources locales, l’attaque est liée à un différend foncier qui perdure entre l’ethnie Ugare de Ballin et les Olitis du village voisin de Mavass, aggravé par l’alliance de combattants séparatistes avec les Olitis. … Selon des groupes de la société civile, il est de plus en plus difficile de distinguer les conflits intercommunautaires des confrontations liées aux velléités sécessionnistes. VOA/Reuters

Est de RDC : 14 civils tués dans des attaques attribuées aux Forces démocratiques alliées
Quatorze civils ont été tués samedi dans deux attaques attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo où des opérations des armées congolaise et ougandaise peinent à imposer la paix, a appris l’AFP dimanche des sources locales. « Les ADF ont attaqué la localité Mamove samedi matin. Le bilan est de neuf civils tués : 6 femmes et 3 hommes, deux autres personnes sont blessées et deux maisons sont incendiées », a déclaré Kinos Katuo, président de la société civile de cette localité. « Nous avons alerté l’armée, mais jusqu’à présent, aucune offensive n’a été lancée, laissant la latitude à l’ennemi à se balader partout pour piller et tuer », a-t-il ajouté. … Les armées congolaise et ougandaise devaient sécuriser l’axe Beni-Kasindi où se déroulent des travaux de construction de cette route par une entreprise ougandaise dans le cadre des accords signés par les deux pays. Depuis fin novembre les deux armées ont lancé des opérations conjointes pour neutraliser les ADF, sans y parvenir. RTBF

Les séparatistes camerounais accusés de « violations graves » des droits humains
L’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé lundi les rebelles des régions anglophones du Cameroun, où un conflit meurtrier oppose des groupes armés séparatistes aux forces de l’ordre, de commettre des « violations graves des droits humains ». « Depuis janvier 2022, des combattants séparatistes armés ont tué au moins sept personnes, en ont blessé six autres, ont violé une fille et ont commis d’autres violations graves des droits humains », a assuré l’ONG dans un rapport, pointant un « contexte de recrudescence de la violence ». Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont le théâtre, depuis cinq ans, d’un conflit meurtrier entre des groupes armés réclamant l’indépendance d’un Etat qu’ils appellent l' »Ambazonie » et des forces de sécurités massivement déployées par le pouvoir du président Paul Biya, 89 ans, qui dirige le Cameroun d’une main de fer depuis près de 40 ans. AFP

Mali: huit Casques bleus blessés près de Tombouctou
Huit Casques bleus, du contingent burkinabè de la mission des Nations unies au Mali (Minusma), ont été blessés jeudi dans l’explosion d’une mine dans la région de Tombouctou, en proie à des violences de groupes jihadistes, a annoncé l’ONU. « Une patrouille de sécurisation des Casques bleus a heurté une mine/engin explosif aujourd’hui vers 13h aux environs de Ber », à une cinquantaine de kilomètres de Tombouctou, a tweeté le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado. Les huit soldats de la paix ont été évacués, a-t-il ajouté. Avec ses quelque 13.000 soldats, la Minusma, créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien, est la mission de maintien de la paix de l’ONU ayant subi le plus de pertes humaines. Des négociations sont actuellement menées pour renouveler son mandat. Au total, 175 Casques bleus sont morts dans des actes hostiles au Mali. Sahel-Intelligence

Mali: Bamako met les bouchées doubles pour obtenir la levée des sanctions au sommet d’Accra
Le sommet des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et celui de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se tiennent dimanche 3 juillet à Accra, la capitale ghanéenne. Les dirigeants vont essentiellement se pencher sur la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Après avoir reçu le médiateur de la Cédéao pour le Mali, Bamako prend dès ce lundi 27 juin d’autres initiatives. Ce lundi, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop reçoit à Bamako, au grand complet, le corps diplomatique accrédité au Mali. L’objectif est notamment de rassurer les diplomates étrangers sur plusieurs points. Le Mali n’entend pas s’isoler de ses partenaires de la sous-région. Et l’un des objectifs des autorités maliennes est d’aboutir à une solution avec les institutions sous-régionales pour la levée des sanctions économiques et financières qui frappent leur pays. Toute la semaine, afin d’obtenir la levée des sanctions, des émissaires devraient également être dépêchés à l’étranger. RFI

Mali : le président de transition promulgue la loi électorale
Le président de transition malien, le colonel Assimi Goïta, a promulgué vendredi la loi électorale adoptée il y a une semaine par l’organe législatif, une condition à l’organisation d’élections et à un retour des civils au pouvoir, selon un décret présidentiel rendu public. Ce texte avait été adopté le 17 juin par le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif installé par les militaires au pouvoir au Mali. Il met notamment en place un organe unique de gestion des élections à la place d’un système tri-partite contesté. Le gouvernement malien avait indiqué qu’une fois cette loi électorale adoptée, il pourrait présenter très rapidement à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) le calendrier qu’elle réclame, avec le détail des étapes qui mèneraient à des élections précédant le retour des civils au pouvoir. « Le président de la Transition, chef de l’État promulgue la loi » votée le 17 juin par le CNT, indique un décret présidentiel publié vendredi au Journal officiel. RTBF

Le conflit dans l’Est de la RDC a séparé des centaines d’enfants de leurs familles
En République démocratique du Congo, des dizaines de milliers de personnes ont fui leur foyer depuis la fin du mois de mars, dans le territoire de Rutshuru (dans l’Est), pour fuir les combats entre les rebelles du M23 et les forces congolaises. Le comité international de la Croix-Rouge estime à 150 000 le nombre de déplacés internes, auxquels il faut ajouter 25 000 réfugiés en Ouganda. Parmi ces personnes se trouvent des enfants, dont plus de 800 sont séparés de leurs familles. « Les combats ont suscité un vent de panique et les familles se sont dispersées alors qu’elles tentaient de fuir », explique le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Des enfants se sont donc retrouvés séparés de leurs familles, parfois à l’intérieur du pays, mais d’autres fois, les membres de la famille se trouvent séparés entre la RDC et l’Ouganda. RFI

Prudence Nsengumukiza : pourquoi le journaliste sportif rwandais a fui son pays
Couvrir les sports au Rwanda, qui accueille cette semaine la réunion des chefs d’État du Commonwealth, est normalement considéré comme l’un des domaines les plus sûrs pour les journalistes, mais pour Prudence Nsengumukiza, la peur constante de déplaire à quelqu’un au pouvoir est devenue trop forte. Après avoir terminé une résidence journalistique d’un mois au Musée royal de l’Afrique centrale en Belgique l’année dernière, cet homme de 33 ans est resté en tant que demandeur d’asile dans l’ancienne puissance coloniale. Ce n’est pas une décision qu’il a prise à la légère, car il craint désormais d’être pourchassé par des agents du gouvernement du président Paul Kagame, connu pour s’en prendre aux critiques à l’étranger. « Vous savez comment fonctionnent les services de sécurité de Kigali. Ils ont des gens partout. Je peux vous dire où je suis maintenant et le jour même ils peuvent m’atteindre », rit-il nerveusement. Il travaille aujourd’hui pour un site Internet de la diaspora qui critique le gouvernement, l’un des douze sites Internet bloqués au Rwanda. … Le groupe de campagne Human Rights Watch a documenté à quel point la liberté d’expression est peu tolérée au Rwanda, citant dans un récent rapport qu’au moins huit YouTubers considérés comme critiques du gouvernement avaient été poursuivis au cours de l’année dernière. BBC

L’opposition sénégalaise sous pression
La justice sénégalaise maintient en détention deux députés d’opposition et neuf autres personnes poursuivies pour avoir bravé l’interdiction de manifester, le 17 juin dernier à Dakar. L’appel a été lancé par la coalition d’opposition Yewwi Askan wi, dont la liste pour les législatives du 31 juillet a été invalidée. Le tribunal de Dakar a renvoyé au 27 juin le procès des parlementaires Déthié Fall et Mame Diarra Fame, et de neuf autres prévenus. Le juge a expliqué vouloir regrouper ce jour-là leurs dossiers avec ceux de 75 autres personnes appelées à être jugées en relation avec la manifestation interdite du 17 juin. Les tensions vont grandissant au Sénégal depuis que le Conseil constitutionnel a confirmé l’invalidation le 3 juin de la liste nationale des titulaires de la coalition Yewwi Askan wi pour les législatives. Ainsi, le principal opposant, Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de 2024, et d’autres figures de l’opposition se retrouvent écartés de la course. L’opposition réclame le rétablissement de la liste et a menacé d’empêcher la tenue des élections. DW

L’opposition tanzanienne salue l’ouverture du pouvoir à des réformes
Les partis d’opposition et organisations des droits humains en Tanzanie ont exprimé leur optimisme après que le parti au pouvoir s’est dit favorable à des réformes constitutionnelles, qu’ils réclamaient depuis plusieurs années dans ce pays d’Afrique de l’Est. Un responsable du parti Chama Cha Mapinduzi (CCM), au pouvoir depuis l’indépendance en 1961, a déclaré mercredi qu’il acceptait de relancer « dans l’intérêt national » un processus de révision de la constitution resté au point mort depuis 2014. « Le CCM insiste sur l’importance de la nouvelle constitution (…) Unissons-nous tous pour la réconciliation politique en cours », a déclaré mercredi Shaka Hamdu Shaka après une réunion du parti. Cette annonce marque un nouveau signe d’ouverture depuis la prise de fonctions de la nouvelle présidente Samia Suluhu Hassan, qui a succédé à l’autoritaire John Magufuli, au pouvoir de 2015 jusqu’à son décès soudain en mars 2021. Les groupes de défense des droits humains et partis d’opposition réclament depuis des années des réformes démocratiques, notamment pour limiter les pouvoirs présidentiels. VOA/AFP

Les besoins en cybersécurité augmentent en Afrique
Une cyberattaque a lieu toutes les 39 secondes dans le monde, selon une évaluation des Nations unies. L’Afrique n’échappe pas à la règle. Fishing, logiciels malveillants, usurpation d’identité, ransomware, les menaces sont nombreuses. Une question au cœur des réflexions des start-up et entreprises. « Ah oui c’est une menace ! » Jacques Musafiri est à la tête de e-com SAS entreprise basée à Kinshasa qui exploite notamment une plateforme d’e-paiement. « Il faut effectivement avoir des équipes ou se référer à des professionnels pour protéger ces données. Nous, on a des auditeurs qui permettent justement de proposer des solutions », explique-t-il. Si Jacques Musafiri est averti, beaucoup d’acteurs sur le continent n’ont pas encore pris la mesure du défi, selon Yvon Gatzono. Un cache obstrue en permanence la caméra de son téléphone. « Déformation professionnelle » explique-t-il. Yvon Gatzono est le directeur des opérations de Valauris Consulting, un cabinet de conseil en stratégie organisation et cybersécurité qui opère notamment au Congo. « Prenez par exemple de simples mises à jour de réseau wifi au sein des hôtels africains, elles ne sont même pas faites. Une personne avisée peut s’infiltrer et récupérer des informations sensibles. On n’est pas encore conscient de ce besoin sur le continent », détaille-t-il. RFI

Afrique du Sud : Jacob Zuma va contester des sections du rapport Zondo
Jacob Zuma juge le rapport Zondo sur la capture de l’Etat illégal et hautement irrationnel. Dans ce document l’ancien président sud-africain est accusé d’avoir été un acteur central d’un système mis au point pour piller l’argent public. Lors d’une conférence de presse samedi, le porte-parole de sa Fondation Mzwanele Manyi, a répondu au juge : comme on pouvait s’y attendre, plein de ragots, d’insinuations et de conjectures. Il est très pauvre en preuves concrètes a-t-il dit. L’ancien président de la République a annoncé son intention de contester juridiquement des sections du rapport, résultat de quatre années d’une enquête marathon sur la prise en otage de l’Etat, selon la même source. Jacob Zuma devait participer à la conférence de presse, mais ses avocats ont indiqué l’en avoir dissuadé afin de ne pas prendre le risque de violer les conditions de sa mise en liberté conditionnelle. Dans le sixième et dernier rapport de l’enquête sur la capture d’État, le juge en chef Raymond Zondo, explique comment des hommes politiques et des hommes d’affaires ont mis le pays à genoux au profit d’un seul homme, l’ancien président Jacob Zuma. AfricaNews/AFP

Désertification : qu’est-ce que c’est et comment faire pour la réduire ?
La désertification est définie par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) comme  »la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines.. » La dégradation des terres est à son tour définie comme étant la diminution ou la disparition de la productivité biologique ou économique des terres. « Les pays les plus démunis sont toujours les plus vulnérables aux sécheresses », affirme Ibrahima Thiaw, Sous-Secrétaire général de l’ONU et Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, lors de la cérémonie d’ouverture de la COP15 à Abidjan le mois dernier. Selon les organisateurs de la quinzième Conférence des parties (COP15) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, au niveau mondial 41% des terres sont menacées et pour l’Afrique, ce taux atteint environ 45%. Sur le continent, la région du Sahel, le désert du Kalahari et la Corne de l’Afrique sont les zones avec la plus forte dynamique de désertification à cause de sécheresses fréquentes et de l’érosion des sols. BBC

Zimbabwe : une inflation record, une économie à l’agonie
Sale temps pour l’économie zimbabwéenne, le taux d’inflation annuel a atteint un niveau record, plus de 191 % en juin. Conséquence, les produits de base ont flambé, selon des statistiques officielles publiées samedi. Pour décourager les emprunts spéculatifs qui minent la monnaie locale, la banque centrale du Zimbabwe prévoit de doubler le taux d’intérêt de référence, qui est déjà le plus élevé au monde, pour le porter à 190%. Ce projet fait partie des mesures que le gouvernement devrait dévoiler pour juguler l’inflation et la flambée des prix des produits de base. Frappée par plus de 20 ans de sanctions internationales, l’économie du Zimbabwe est plongée dans une crise profonde. De plus, les mauvais salaires et la détérioration des services publics suscitent des grèves fréquentes des fonctionnaires. Samedi, les salariés du secteur médical ont décidé d’arrêter temporairement la grève entamée lundi pour des raisons humanitaires. AfricaNews

Drame de Melilla : Pedro Sanchez dénonce « une attaque contre l’intégrité territoriale » de l’Espagne
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a dénoncé samedi « une attaque contre l’intégrité territoriale » de l’Espagne, après la mort d’au moins 23 migrants d’origine africaine lors d’une tentative d’entrée vendredi matin de près de 2 000 d’entre eux dans l’enclave espagnole de Melilla, au nord du Maroc. Vingt-trois migrants sont morts alors qu’ils tentaient de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla, sur la côte nord du Maroc, et alors que des heurts avaient éclaté avec les gardes-frontières, ont annoncé, vendredi 24 juin, les autorités marocaines. Près de 2 000 migrants ont tenté de s’introduire sur le territoire espagnol en prenant d’assaut une clôture. Des heurts ont alors éclaté avec les forces de sécurité, ont annoncé les autorités marocaines et espagnoles, ajoutant qu’une centaine de personnes avaient réussi à entrer dans l’enclave. Les victimes ont trouvé la mort « dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer » qui sépare l’enclave espagnole du territoire marocain, lors d' »un assaut marqué par l’usage de méthodes très violentes de la part des migrants », a précisé à l’AFP une source des autorités de la province de Nador. France24

Le Gabon et le Togo rejoignent le Commonwealth
Le Gabon et le Togo ont rejoint samedi le Commonwealth, devenant ainsi les dernières nations sans liens historiques avec le Royaume-Uni à entrer dans le club anglophone dirigé par la reine Elizabeth II. Le Commonwealth, qui est composé de 54 pays dont la plupart sont d’anciennes colonies britanniques, a accepté la demande d’adhésion du Togo et du Gabon au dernier jour de son sommet au Rwanda. « Nous avons admis le Gabon et le Togo comme nouveaux membres, et nous leur souhaitons tous la bienvenue dans la famille du Commonwealth », a déclaré le président rwandais Paul Kagame lors de la conférence de presse de clôture. Le Gabon et le Togo, pays francophones d’Afrique de l’Ouest, sont les premiers nouveaux membres à rejoindre le Commonwealth depuis le Rwanda en 2009. Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a déclaré que l’adhésion au Commonwealth et ses 2,5 milliards de consommateurs offraient de nouvelles opportunités économiques et éducatives et suscitait un « engouement » pour l’anglais parmi ses compatriotes. … Les deux pays francophones ont également demandé leur adhésion au Commonwealth ces dernières années pour s’éloigner de la France, ont estimé des analystes. AfricaNews

Africa Energy Forum: comment l’Afrique pourrait être couverte par les énergies renouvelables
L’Africa Energy Forum s’ouvre pour une semaine à Bruxelles. En amont, le 20 juin, l’Agence internationale de l’énergie a publié ses perspectives pour le continent. L’AIE mise sur les renouvelables pour généraliser l’accès à l’électricité, un accès en recul l’an dernier. La pandémie et la crise ont mis un terme à dix ans de progrès en terme d’accès à l’électricité. Environ 25 millions de personnes de plus qu’en 2019 vivent sans électricité en Afrique. Actuellement, elle fait défaut à 43% de la population totale du continent. Et vue l’augmentation des prix de l’énergie, Fatih Birol, le directeur de l’AIE ne voit « guère de raisons d’être optimiste » pour 2022. Pour inverser la vapeur, l’Agence internationale de l’énergie estime que, dans près de la moitié des cas, la meilleure option, c’est d’étendre les réseaux nationaux. Elle mise aussi, dans les zones rurales, sur des mini-réseaux ou des systèmes autonomes reposant majoritairement sur le solaire. RFI

Comment une bibliothèque 100 % africaine a été créée pour inciter les jeunes à la lecture
Une petite bibliothèque de plus de 4 500 livres d’auteurs d’Afrique subsaharienne et d’ailleurs est mise en place à Dakar par un jeune passionné de lecture. Le jeune journaliste sénégalais Pape Malick Barros a créé Afrothèque, une petite bibliothèque riche d’une collection de plus de 4 500 livres d’auteurs d’Afrique subsaharienne, du Maghreb, des Caraïbes et de la diaspora. Âgé de 29 ans, Pape Malick Barros s’est attaché très tôt à la littérature négro-africaine. « La littérature représente énormément pour moi. La littérature africaine, surtout, représente beaucoup pour moi… « , dit-il. « J’ai eu la chance de lire pas mal d’auteurs africains très tôt, à savoir Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Amadou Hampathé Ba, etc. Et quand on grandit avec ce genre de référentiels, on devient amoureux. Et c’est de là qu’est parti tout cet attachement à la littérature », explique-t-il. « On voit de moins en moins de personnes qui lisent… La lecture offre un panel d’opportunités, ça développe les capacités cognitives et intellectuelles ». « Personnellement, la lecture m’a permis de mieux m’exprimer en public, d’avoir le vocabulaire qu’il faut », précise Barros. … Barros estime que si ça a marché pour lui, ça pourra bien marcher pour les autres. « L’idée surtout, c’est de préparer les générations à venir à relever les innombrables défis auxquels sera confronté ce beau et fastueux continent qu’est l’Afrique”. BBC