Tunisie: deux attentats contre la police à Tunis
Selon le ministère tunisien de l’Intérieur, les attentats suicide ont fait neuf blessés, dont deux policiers. Un attentat suicide a visé un véhicule de police jeudi 27 juin dans le centre de Tunis, a indiqué à l’AFP un policier sur place. Le premier bilan fait état de 3 civils et 2 policiers blessés. «Il s’agit d’un attentat suicide, commis à 10h50, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Sofiène Zaag. Il n’y a pas de morts, mais cinq blessés, trois civils et deux policiers». Un deuxième kamikaze s’est fait exploser à proximité d’un commissariat de police, faisant quatre blessés, a également annoncé le ministère tunisien de l’Intérieur. La protection civile et la police ont rapidement déployé des renforts sur l’avenue Bourguiba, où se trouve le ministère de l’Intérieur. Après un mouvement de panique, de nombreux badauds se pressaient autour des lieux de l’attentat, exprimant leur colère notamment envers les autorités. De nombreux commerces et administrations ont fermé après l’attentat et la police a bouclé le secteur appelant les passants à s’éloigner. Le Figaro
Comment l’État islamique dans le Grand Sahara exploite les frontières au Sahel
L’État islamique dans le Grand Sahara s’est efforcé de privilégier l’extension de son champ d’action, plutôt que l’enracinement durable dans ses zones d’action. Cela explique en partie sa montée en puissance rapide le long des frontières du Mali, du Niger et du Burkina Faso. … L’EIGS se distingue par l’étendue géographique de son activité, qui s’étale sur quelque 800 km le long de la frontière entre le Mali et l’ouest du Niger ainsi que sur environ 600 km le long de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger. Près de 90 % des attaques de l’EIGS se sont produites dans un rayon de 100 km appartenant à l’une de ces frontières. L’EIGS est également devenu l’un des groupes militants les plus dangereux de la région. En 2018, il a été associé à 26 % de tous les incidents et à 42 % des décès liés aux groupes djihadistes au Sahel. Au rythme actuel, l’EIGS sera lié à plus de 570 décès en 2019, plus que tout autre groupe terroriste sahélien. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Tunisie: hospitalisation du président Essebsi après un « grave malaise »
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, âgé de 92 ans, a été hospitalisé jeudi après avoir été victime d’un « grave malaise », a annoncé la présidence. M. Essebsi, « victime d’un grave malaise, a été transféré à l’hôpital militaire de Tunis », a écrit la présidence sur sa page Facebook, alors que deux attentats suicides viennent de frapper la capitale, tuant un policier et faisant au moins huit blessés selon les autorités. La Croix/AFP
L’armée nigériane repousse une attaque jihadiste contre l’une de ses bases
L’armée nigériane a déclaré jeudi avoir repoussé une attaque de l’organisation de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) contre une de ses bases, tuant « des dizaines de terroristes ». Des jihadistes de l’Iswap montés sur des camions et des motos ont tenté mercredi de prendre la base de Goniri dans l’Etat de Yobe, frontalier du Niger, écrit le porte-parole de l’armée dans un communiqué. « Les hommes ont attendu que les terroristes approchent suffisamment pour être atteints par les armes et ont ouvert le feu sur les criminels », ajoute-t-il.Cette stratégie a conduit à « l’annihilation de dizaines de terroristes », tandis que beaucoup, blessés sont parvenus à fuir, toujours selon le communiqué.L’armée a pu saisir cinq camions, des armes et des munitions, indique le porte-parole, Sagir Musa, sans préciser si des soldats avaient été tués dans l’attaque. AFP
Au Nigeria, les Peuls pris au piège de la guerre pour la terre
[…] La baisse des précipitations et les sécheresses dans le nord, la sanglante insurrection djihadiste de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad et le recul de certains parasites leur permettant d’accéder aux zones humides du centre ont progressivement poussé les éleveurs peuls à s’aventurer plus au sud. Et à s’y installer, souvent de manière durable. Avec la croissance démographique vertigineuse qui a accompagné le XXe siècle au Nigeria, l’expansion urbaine, industrielle et surtout agricole, la terre est devenue l’objet d’une compétition féroce. Peu à peu, les conflits à propos des saccages de récoltes, de pollution de l’eau ou de vol de bétail se sont généralisés. Le Monde/AFP
Contestations au Soudan: les hôpitaux s’organisent
En attendant la prochaine manifestation du 30 juin prochain, la contestation soudanaise s’organise, tout comme les hôpitaux. Le 3 juin dernier, la répression des manifestants avait fait près de 130 morts. Le directeur des urgences d’un hôpital de Khartoum, au Soudan, l’affirme : ils ne se laisseront pas déborder comme la dernière fois, le 3 juin. Ce jour-là, avec la répression violente des manifestants, les hôpitaux avaient été pris de court car ils n’avaient pas assez de médecins, ni de médicaments ou de sang. « On a été complètement pris par surprise, explique un médecin qui ne souhaite pas donner son nom. Beaucoup de gens sont arrivés aux urgences blessés et avaient besoin d’être opérés. Certains avaient été battus. D’autres avaient été blessés par balles. Ils saignaient abondamment et on avait besoin de sang. On a consommé énormément de sang en deux semaines ». RFI
Cameroun: Des manifestations anti-Biya prévues à Genève samedi prochain
Des opposants qui seraient issus de la diaspora camerounaise annoncent des manifestations samedi prochain à Genève où le couple Biya séjourne depuis le 23 juin dernier. Les organisateurs font savoir qu’ils souhaitent demander à la Suisse, le départ du couple Biya vers le Cameroun qu’il n’avait pas quitté depuis plus de 9 mois. Les services de la présidence de la République du Cameroun n’ont pas donné les raisons du séjour du couple présidentiel en Suisse. Le 24 juin dernier en mi-journée, une bagarre à l’hôtel Intercontinental où séjournerait le couple présidentiel camerounais a opposé des manifestants au service d’ordre de Paul Biya. Selon la police locale citée par la presse Suisse une quarantaine de personnes ont investi les lieux un peu avant midi. Les opposants, qui seraient issus de la diaspora, ont pénétré dans l’établissement malgré un dispositif de sécurité déployé autour et dans l’hôtel, qui les a arrêtés sans ménagement, lit-on dans la tribune de Genève. Koaci
En Algérie, l’opposition rejette une présidentielle visant à « régénérer le système »
Une présidentielle organisée dans le contexte actuel en Algérie, où continue de diriger l’appareil hérité du président déchu Abdelaziz Bouteflika, ne servira qu’à la « régénération » du « système » politique dont veut se débarrasser le mouvement de contestation, ont estimé mercredi 26 juin plusieurs partis. Le mouvement de contestation inédit qui agite l’Algérie depuis le 22 février a eu raison du président Bouteflika, démissionnaire le 2 avril après vingt ans au pouvoir, mais continue de réclamer, avant toute élection d’un successeur, le départ de tous ses anciens fidèles encore aux commandes et le remplacement de l’ancien appareil par des institutions de transition. Le Monde/AFP
Pourquoi les autorités algériennes interdisent le drapeau berbère dans les manifestations
Le général Ahmed Gaïd Salah a interdit mi-juin le drapeau berbère dans les défilés. Une culture qui fait pourtant partie intégrante de l’identité algérienne, explique Armelle Charrier, chroniqueuse internationale à France 24. L’homme fort du pouvoir algérien, le général Ahmed Gaïd Salah, a fait savoir mi-juin qu’aucun autre drapeau que l’emblème national ne serait désormais toléré dans les défilés de contestation, ciblant sans le citer le drapeau amazigh (berbère), brandi par de nombreux manifestants. « C’est une manière de pointer le fait que le drapeau berbère serait anti-algérien. Or le drapeau berbère existe bien, ce qui est rappelé dans les manifestations où il est régulièrement brandi : la population qui parle non pas l’arabe mais le berbère représente quand même un quart des Algériens », analyse Armelle Charrier, chroniqueuse internationale à France 24. France24
Algérie: nouvelle union entre partis et société civile pour une sortie de crise
Après des membres de la société civile, il y a deux semaines ou encore la rencontre des partis islamistes et de l’ancien Premier ministre Ali Benflis, ce sont cette fois sept partis de tendance démocrates ainsi que la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme se sont réunis mercredi 26 juin pour faire une déclaration commune. Ils prônent une période de transition. Une façon de dire qu’ils s’opposent à l’organisation rapide, voire précipitée, d’une élection présidentielle. Ces sept partis de tendance démocrate, dont le RCD et le FFS, mais aussi le parti des travailleurs dont la leader Louisa Hanoune est toujours en détention provisoire, avaient déjà tenu une réunion inédite la semaine dernière. Même s’ils ont des lignes politiques avec des points communs, depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika, ils étaient divisés. RFI
Arrestations de noirs en Mauritanie
Les autorités affirment avoir arrêté des « étrangers » qui voulaient destabiliser le pays. L’opposition et les défenseurs des droits humains affirment qu’il s’agit de Négro-Mauritaniens et parlent de « racisme”. Au moins une centaine de personnes ont été arrêtées depuis le début de la semaine en marge des manifestations qui se sont tenues à travers la Mauritanie. Les autorités affirment qu’il s’agit surtout d’étrangers » qui se seraient associés à la contestation des résultats du premier tour de la présidentielle. L’opposition et les défenseurs des droits de l’Homme accusent le pouvoir de racisme anti-noir. … Le ministre de l’Intérieur dénonce une « main étrangère » qui attiserait les tensions entre communautés selon un « plan de déstabilisation ». Mais l’opposition dénonce une répression brutale. DW
Congo-B.: dans une situation critique, la presse pousse la sonnette d’alarme
Au Congo-Brazzaville, la presse écrite et audiovisuelle privée voire publique traverse une crise marquée par la fermeture en cascade de divers journaux et de chaînes. Cette situation s’explique par le manque délibéré de subvention de la part des autorités qui, à en croire l’Association des éditeurs de presse du Congo (AEPC), veulent étouffer cette presse porteuse de la liberté d’expression. L’AEPC tire la sonnette d’alarme et affirme que l’environnement dans lequel évolue cette presse est « totalement malsain ». Bien que libéralisée au sortir de la conférence nationale qui a ouvert le pays au multipartisme en 1991 et malgré une loi instituant sa subvention, la presse congolaise vit actuellement une situation difficile. RFI
Gambie: Yahya Jammeh accusé de viols et d’agressions sexuelles
Des responsables d’organisations des droits de l’homme et deux victimes accusent l’ancien président gambien Yahya Jammeh d’avoir commis des viols et agressions sexuelles alors qu’il était au pouvoir et demandent qu’il soit traduit en justice. En conférence de presse à Dakar, mercredi, ils ont invité les autorités gambiennes à enquêter sur ces accusations à l’encontre de l’ancien homme fort de Banjul. A la tête de son pays depuis 1994 à la suite d’un coup d’Etat, Jammeh a été contraint de quitter le pouvoir le 21 janvier 2017 sous la pression de la CEDEAO, après un refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2016. « On connaissait Yahya Jammeh le tyran, le dictateur mais on ne connaissait pas le prédateur sexuel », a lancé Alioune Tine, Fondateur d’Africa Jom. APS
RDC : l’OMS suspend ses activités contre Ebola à Béni
L’Organisation mondiale de la santé a dû suspendre ses activités à Beni par mesure de sécurité, après l’attaque d’une de ses équipes médicales. Cette décision de l’OMS a surpris tout le monde dans la région. Elle a été la conséquence d’une nouvelle attaque, lundi dernier le 24 juin, durant laquelle un véhicule des équipes sanitaires a été incendié par des manifestants, sans faire de victimes. Contacté par la DW, le docteur Michel Yao, coordonnateur de la riposte contre Ebola pour l’OMS dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, a parlé d’une « mesure préventive » pour assurer la sécurité des équipes sur le terrain. « Certaines équipes ont pu travailler mais pas toutes, en attendant qu’on ait des garanties de sécurité dans les communautés. Donc ce n’est pas un arrêt total mais c’est juste un retrait par mesure de sécurité. » DW
Bunia : 13 morts dans des affrontements entre FARDC et hommes armés à Kpandroma
Treize personnes ont été tuées mardi 25 juin, lors des affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les hommes armés à Kpandroma et sa périphérie en secteur de Walendu Pitsi dans le territoire de Djugu (Ituri), indique la société civile locale. Elle rapporte que quatre personnes identifiées comme des civils ont été tuées par des FARDC à Sesedu à 12 km de Kpandroma. Trois autres corps ont été aperçus à Kpandroma centre. Du coté des forces loyalistes, il y a six morts : deux lieutenants et quatre sergents. Mais l’armée n’a pas confirmé ce bilan. Son porte-parole, le lieutenant Jules Ngongo affirme que les opérations militaires sont en cours dans la région et que le bilan n’est pas encore disponible. Radio Okapi
Somalie: lentement mais sûrement, le quotidien des civils s’améliore
Le nouvel envoyé spécial des Nations unies pour la Somalie, l’Américain James Swan, est arrivé le 25 juin à Mogadiscio afin de rencontrer les autorités, sa première prise de contact depuis sa nomination le 30 mai. Le diplomate a déclaré vouloir aider à « entériner les progrès enregistrés en termes de paix et de prospérité ». Sur le terrain, la vie des habitants s’améliore. Même si les violences perpétrées par les islamistes shebabs sont encore régulières, les Somaliens essaient de vivre normalement malgré la menace. RFI
Madagascar: La fête d’indépendance endeuillée par une bousculade,16 morts au moins et 75 blessés
La fête nationale a été endeuillée mercredi par une bousculade survenue à l’entrée d’un stade où des milliers de personnes voulaient assister à un concert, a t-on appris. Une bousculade s’est produite ce mercredi 26 juin devant le stade de Mahamasina, à Antananarivo où des milliers de personnes comptaient assister à un concert après la traditionnelle parade militaire de la fête de l’indépendance. Le bilan est de 16 morts au moins et 75 blessés. En septembre 2018, une bousculade mortelle avait déjà fait un mort et une trentaine de blessés dans des circonstances similaires à l’occasion d’un match de football entre Madagascar et le Sénégal. Koaci
Au Sénégal, 238 kilos de cocaïne saisis
Les douanes sénégalaises ont annoncé mercredi avoir saisi 238 kilos de cocaïne cachés dans des véhicules neufs, sur un bateau au port de Dakar. La cocaïne a été découverte nuitamment dans quatre véhicules embarqués sur un bateau venant du port de Paranagua, au Brésil. Des saisies de cocaïne de quantité variable sont souvent faites au port de Dakar, la capitale sénégalaise. … La cocaïne, produite à partir des feuilles de coca, principalement en Colombie, en Bolivie et au Pérou, voyage de plus en plus par la mer avec des escales régulières dans les Caraïbes, au Maghreb et en Afrique de l’Ouest. BBC
Tchad: trois fonctionnaires interpelés dans une affaire de trafic de stupéfiants
Trois fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères sont en garde à vue à Ndjamena. Ils sont soupçonnés de faire partie d’un réseau de trafic de stupéfiants venant de l’Inde entre le Bénin et le Tchad. Les trois fonctionnaires, parmi lesquels le directeur général du ministère des Affaires étrangères, sont soupçonnés de faire partie d’un réseau de trafic de produits psychotropes. Début mai, un commerçant tchadien est arrêté au Bénin. Il convoyait des conteneurs de produits psychotropes d’une valeur de plusieurs milliards de francs CFA partis d’Inde. La commande est présentée comme venant de l’armée tchadienne. Elle sera interceptée à Cotonou, un des principaux ports qui desservent le Tchad, pays enclavé. RFI
Mauritanie : l’opposition parle d’état de siège de fait
L’opposition accuse le les autorités de dresser les communautés les unes contre les autres pour couvrir ce qu’ils qualifient d »hold-up électoral ». Elle accuse également le pouvoir d’imposer un état de siège de fait. La victoire de l’ex-chef d’état-major des armées Mohamed Ould Ghazouani, doit encore être confirmée par le Conseil constitutionnel. Et surtout que deux des candidats ont déposé des recours en annulation du scrutin. Le scrutin du 22 juin doit marquer la première transition entre deux présidents élus dans ce pays déjà secoué par de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008, date du putsch qui a porté Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir, avant son élection en 2009. DW
Zimbabwe: Un enseignant suspendu trois mois pour avoir dénigré le Président dans un bar
Un enseignant zimbabwéen a été suspendu trois mois de ses fonctions pour avoir dénigré le Président Emmerson Mnangagwa Search Emmerson Mnangagwa dans un bar. La sanction n’a pas tardé pour un enseignant accusé d’avoir critiqué ouvertement le chef de l’ Etat Mnangagwa pour sa gestion de la crise économique qui frappe de plein fouet le pays. Amos Dauzeni, qui enseigne au lycée polytechnique de Harare a été suspendu pendant trois mois pour faute professionnelle. En cause, l’une des conversations qu ‘il aurait eu dans un bar avec un soldat. Selon l’Association des avocats zimbabwéens pur les droits humains (ZLHR), l’enseignant aurait « crié que le président Mnangagwa gérait l’économie du pays en dépit du bon sens tout en jetant sa feuille de paie. Koaci