L’ONU a annoncé dimanche la mort d’au moins 60 personnes dans une nouvelle tuerie menée par plusieurs centaines d’hommes armés dans un village du Darfour. Les forces de sécurité vont être déployées dans la région. À l’origine des violences, la délicate question du partage des terres et de l’eau. Selon l’ONU, 500 hommes armés ont attaqué samedi 25 juillet la localité de Masteri, à 48 km de la capitale provinciale d’El Geneina, au Darfour-ouest, tuant plus de 60 personnes, en majorité de la communauté Masalit, et en blessant 60 autres. Plusieurs maisons dans le nord, le sud et l’est du village ont été pillées et brûlées ainsi que la moitié du marché local, a indiqué dimanche le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU à Khartoum. … Des forces de sécurité vont être déployées dans la région soudanaise du Darfour, théâtre de violences tribales, pour y protéger « les citoyens et la saison agricole », a annoncé dimanche 26 juillet le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok. France24 avec AFP
Les 15 présidents de la Cédéao ont entamé lundi matin un sommet virtuel extraordinaire pour tenter de résoudre la crise socio-politique qui ébranle le Mali depuis juin, alors que l’opposition menace de reprendre début août ses manifestations contre le président Ibrahim Boubacar Keïta. … Les chefs d’Etat doivent d’abord entendre le rapport du président en exercice de la Cédéao, le président nigérien Mahamadou Issoufou, sur la mission de médiation qu’il a menée le 23 juillet à Bamako avec ses pairs de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Ghana et du Nigeria, selon la source proche de la Cédéao. A l’issue d’une journée de discussions dans la capitale malienne, les cinq présidents ouest-africain n’avaient pas réussi à convaincre l’opposition, menée par l’influent iman Mahmoud Dicko, d’approuver son plan de sortie de crise, alors que les voisins et partenaires du Mali craignent que le pays, déjà miné par des violences notamment jihadistes, sombre dans le chaos. AFP
La Russie continue de fournir diverses armes à des rebelles libyens, comme des avions de chasse, des missiles antiaériens, des mines et des véhicules blindés, par le biais du groupe de mercenaires Wagner, a affirmé vendredi le ministère américain de la Défense. Le Pentagone a diffusé des images satellite montrant selon lui de l’équipement militaire fourni par le groupe Wagner, réputé proche du président russe, « sur les lignes de front » du conflit libyen à Syrte. D’après le Pentagone, les photos montrent des avions de transport russes comme le IL-76s, des avions de chasse, des véhicules antiaériens SA-22 ainsi qu’un véhicule blindé résistant aux mines à Syrte et sur la base aérienne d’Al-Khadim, dans l’est de la Libye. AFP
L’émotion grandit en RDC dix jours après la tuerie dans le village de Kipupu, situé sur les haut-plateaux du Sud-Kivu, à l’est du pays. L’attaque a été perpétrée par au moins un groupe armé : la milice d’autodéfense Twirwaneho qui l’a revendiquée dans un communiqué. Mais le bilan des morts et le déroulé des faits sont difficiles à établir tant la région est enclavée. Depuis près d’un an, les violences sont en augmentation dans la région. Cette fois, l’attaque fait particulièrement réagir, notamment sur les réseaux sociaux. Dernière réaction en date, celle du prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege, lui-même originaire du Sud-Kivu. Sur Twitter, le docteur Mukwege dénonce ainsi « les comptes macabres de Kipupu, dans la droite ligne des massacres qui frappent la RDC depuis 1996 » et la première guerre du Congo. RFI
L’armée zambienne a sept jours pour quitter le sol congolais et évacuer ses trouves, indique le compte-rendu du Conseil des ministres de vendredi 24 juillet. Selon ce document, la RDC avait saisi la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) sur le litige frontalier l’opposant à la Zambie, concernant les localités de Kibanga et Kalubamba. Après examen du contentieux frontalier, la SADC a décidé que les localités de Kibanga et de Kalubamba font partie de la République Démocratique du Congo.mA l’annonce de cette nouvelle, le Président de la République a réitéré le souhait de voir les Africains unis et rassemblés autour de multiples défis à relever. Radio Okapi
Les Forces armées de la RDC (FARDC) du 121e bataillon de réaction rapide affirment avoir contré une tentative d’attaque des Maï-Maï Ebuela en provenance de Kipupu contre le camp des déplacés internes de Mikenge. L’armée a repoussé cette attaque samedi 26 juillet, après les tueries de Kipupu, une nouvelle attaque des miliciens contre la localité de Mikenge, dans le secteur d’Itombwe. Le commandant des opérations militaires des FARDC sur l’axe Minembwe et commandant de la 12e brigade de réaction rapide, le général de brigade Dieudonné Muhima, assure que les assaillants se sont retirés dans la foret, mais l’opération est en cours. Des sources de la société civile à Mikenge indiquent que les assaillants tentaient de piller les vaches. Ils ont été tout de suite repoussés par les FARDC du 121e bataillon commandé par le lieutenant-colonel André Ekembe. Radio Okapi
Le Premier ministre somalien Hassan Ali Khaire a été démis de ses fonctions samedi, victime d’un vote de défiance des députés aussitôt entériné par la présidence somalienne, a-t-on appris de sources officielles. M. Khaire, 52 ans, avait été nommé Premier ministre fin février 2017 par le président Mohamed Abdullahi Mohamed « Farmajo ». Samedi, alors que les députés devaient officiellement poursuivre leurs travaux sur l’organisation des prochaines élections générales dans le pays en 2021, ils ont été invités par le président de l’Assemblée nationale à se prononcer sur un vote de défiance contre le Premier ministre. … Parmi les raisons invoquées par le président de l’Assemblée pour justifier le renversement du Premier ministre figure « l’échec du gouvernement à mettre sur pied un plan précis ouvrant la voie à une élection au suffrage universel en 2021 ». AFP
A la surprise générale, Kais Saïed, le chef de l’Etat tunisien, a désigné samedi 25 juillet Hichem Mechichi, l’actuel ministre de l’intérieur, comme nouveau chef du gouvernement. Ce dernier dispose d’un mois pour former une équipe en espérant obtenir la confiance du Parlement, après la démission, le 15 juillet, du premier ministre, Elyes Fakhfakh, aux prises avec des accusations de conflit d’intérêts. Agé de 46 ans, ce juriste de formation, comme le président de la République, est un haut fonctionnaire, diplômé de l’Ecole nationale d’administration de Tunis. Il a été chef de cabinet de plusieurs ministères – travaillant avec des responsables issus de diverses tendances politiques -, notamment aux affaires sociales ou à la santé. Au lendemain de la révolution, en 2011, il est affecté à la Commission nationale d’investigation sur les faits de corruption et de malversation durant la dictature. Le Monde
L’ex-président centrafricain François Bozizé a annoncé samedi 25 juillet sa candidature à l’élection présidentielle de décembre 2020, un scrutin à haut risque dans ce pays plongé dans une guerre civile depuis que M. Bozizé a été renversé en 2013. Les militants du Kwa Na Kwa (KNK), le parti de M. Bozizé, étaient réunis depuis vendredi en congrès à Bangui, la capitale centrafricaine. « Le congrès vient de me désigner candidat du Kwa Na Kwa à la prochaine élection présidentielle (…) J’accepte solennellement la mission que vous me confiez », a déclaré M. Bozizé lors d’un discours prononcé devant ses partisans et retransmis en direct sur Facebook. Après six années d’exil, François Bozizé est revenu mi-décembre en catimini à Bangui, juste un an avant le scrutin présidentiel. … Pour M. Bozizé, la partie est loin d’être gagnée : l’ex-chef de l’Etat est toujours sanctionné par l’ONU pour son rôle dans la crise centrafricaine de 2013 au cours de laquelle il est accusé d’avoir soutenu des milices antibalaka. Le Monde avec AFP
Le chef de file de l’opposition burkinabè, Zéphirin Diabré, a été investi samedi 25 juillet à Ouagadougou par son parti, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), candidat à la présidentielle de novembre. « Les militants de l’UPC réuni en congrès extraordinaire ont procédé à la désignation du candidat Zéphirin Diabré à la présidentielle », a déclaré le vice-président du parti Denis Yaméogo, lisant le procès-verbal, après un vote par acclamation des 5 000 militants rassemblés au palais des sports de Ouagadougou. « Je jure solennellement ici et maintenant de m’investir en votre nom, corps et âme, dans ce combat pour la renaissance du Burkina Faso », a déclaré Zéphirin Diabré, 61 ans, qui se présente pour la deuxième fois à la magistrature suprême. Jeune Afrique avec AFP
Comme attendu, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien parti au pouvoir, a investi Eddie Komboïgo ce dimanche candidat pour la présidentielle de novembre 2020. C’est dans un palais des sports chauffé à blanc par des milliers de militants de l’ancien parti au pouvoir qu’Eddie Komboïgo a reçu l’acte d’investiture et le drapeau. Il a tenu à mettre fin à toute contestation sur le choix de sa personne. « Le président d’honneur, le camarade Blaise Compaoré, conformément aux statuts du parti, a validé le choix de ma candidature. J’accepte avec beaucoup d’humilité et d’honneur de porter cette charge exaltante pour relever le défi de la conquête du pouvoir » par les urnes. RFI
Ce week-end se tenaient des conventions éclatées à travers le pays pendant lesquelles près de 9 400 membres de la formation historique ont voté pour celui qui se présentera au scrutin d’octobre prochain. Une nomination sans suspense puisque le chef du parti Henri Konan Bédié est le seul candidat. L’esprit est à la fête ce dimanche à la maison du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Cocody, commune d’Abidjan. Dans la grande salle de conférence, les membres du bureau politique, les secrétaires, les délégués et autres cadres attendent leur tour pour glisser dans l’urne l’unique bulletin disponible : celui qui porte le nom d’Henri Konan Bédié. RFI
L’avocat et député d’opposition du parti Chadema avait fait l’objet d’une attaque d’hommes armés devant son domicile en 2017. Hospitalisé pendant plusieurs mois au Kenya, il avait été ensuite transféré pour de nouvelles opérations chirurgicales en Belgique où il vivait. Avant d’être brutalement attaqué, Tundu Lissu avait fait l’objet de plusieurs arrestations. Il se dit prêt à rentrer et revenir dans l’arène politique. … Début août doit se tenir le congrès de son parti, Chadema. Plusieurs personnalités se disputent l’investiture pour la présidentielle et Tundu Lissu a décidé de se lancer dans la course… Les élections générales en Tanzanie sont prévues le 28 octobre prochain. RFI
Le Maroc impose depuis ce 27 juillet 2020 des nouvelles mesures de confinement face à la propagation du Covid-19. La circulation est désormais interdite depuis et vers huit grandes villes du pays jusqu’à nouvel ordre. Le pays enregistre une accélération des contaminations depuis trois jours avec 2 000 cas supplémentaires officiellement recensés. Les autorités marocaines parle d’une hausse considérable des cas de Covid-19. Une augmentation due notamment au non-respect des mesures de prévention, d’après un communiqué conjoint des ministères de la Santé et de l’Intérieur du Royaume. Deux régions concentrent deux tiers des nouvelles contaminations : celle de Casablanca-Settat, au centre du pays, et celle de Tanger, au Nord. RFI
Une enquête préliminaire a été ouverte pour « crimes contre l’humanité » contre Aloys Ntiwiragabo, chef des renseignements militaires pendant le génocide au Rwanda en 1994, qui vivrait en France, a annoncé samedi 25 juillet à l’Agence France-Presse (AFP) le Parquet national antiterroriste (PNAT). L’enquête a été ouverte vendredi après la publication d’un article de Mediapart affirmant avoir retrouvé cet homme, âgé de 72 ans, près d’Orléans. Selon une source judiciaire, M. Ntiwiragabo ne faisait l’objet d’aucune plainte en France et n’était ni recherché par Interpol, ni par la justice française, ni par la justice rwandaise. Il a fait l’objet par le passé de mandats d’arrêt de la part du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) qui ont été levés depuis plusieurs années, a-t-on ajouté. Le Monde avec AFP
2020, c’est aussi l’année de la bande dessinée. La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême a sorti sa propre expo en ligne, en association avec l’Institut Français de l’Afrique du Sud. « Afropolitan Comics » invite le visiteur à découvrir la bande dessinée africaine en faisant défiler la page de son site internet. Un miroir entre la bande dessinée sud-africaine – colonne de gauche – et celle des autres pays africains, à droite. C’est le principe de l’exposition virtuelle dont Joëlle Epée est la conservatrice : « Elle permet à tous les visiteurs d’avoir un aperçu de ce que c’est la bande dessinée sur le continent. De ce qu’elle a de moderne, de dynamique, d’attractive. C’est un équilibre parfait entre la nostalgie et le regard porté vers le futur. » L’intérêt est aussi de découvrir l’afropolitanisme, un sentiment d’exaltation que l’on retrouve partout sur le continent. RFI