Quatre enfants et deux adultes ont été tués par des présumés rebelles des ADF, qui ont attaqué mercredi 26 février le village de Makumo, dans le groupement Bangole, en chefferie de Babila Babombi, dans le territoire de Mambasa. Selon l’administrateur du territoire, Idriss Koma Kukodila, une dizaine d’hommes armés identifiés aux rebelles ADF ont fait incursion vers 13h 45 minutes dans le village de Makumo à 7 kilomètres de Biakato-Centre sur la route qui mène vers le territoire de Beni au Nord-Kivu. « Ces rebelles, munis d’armes blanches et armes à feu, ont tiré plusieurs coups de feu. Ils se sont ensuite introduits dans des maisons pour commettre des violences », a-t-il expliqué. Selon Idriss Koma Kukodila, les quatre enfants ont été découpés à la machette et deux adultes, dont le président de la société civile locale de Madumbi. Ce bilan peut s’alourdir car des recherches d’autres corps se poursuivent dans la zone, a-t-il estimé. Radio Okapi
Après quatre mois et demi de confusion, la Tunisie a enfin un gouvernement. L’équipe d’une trentaine de ministres menée par Elyes Fakhfakh, un social-démocrate, a obtenu dans la nuit de mercredi 26 au jeudi 27 février, à Tunis, la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) par 129 voix contre 77. Au regard des négociations entre partis qui avaient précédé, le résultat n’est pas une surprise. Mais quelle sera la pérennité de cette alliance scellée autour de M. Fakhfakh entre Ennahda (islamo-conservateur) et deux autres formations plus ancrées à gauche, le Courant démocrate et le Mouvement du peuple ? Ennahda, arrivé en tête à l’issue des élections législatives du 6 octobre 2019 sans toutefois disposer d’une majorité absolue (54 députés sur 217), n’a pas été en mesure de jouer le rôle pivot sur la scène politique auquel il prétendait. Sa tentative d’installer à la tête du gouvernement un homme de son choix, Habib Jemli, avait échoué le 11 janvier à recueillir un vote favorable de l’ARP. Ce désaveu avait conduit Kaïs Saïed, le chef de l’Etat, à s’impliquer davantage dans le processus de formation du gouvernement. Le Monde
Le candidat proclamé vainqueur de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, doit être investi ce jeudi à Bissau. Une cérémonie en petit comité, validée en urgence mercredi par une frange du Parlement. « Dernière ligne droite et derniers préparatifs avant le grand jour : demain ». Umaro Sissoco Embaló a confirmé hier la tenue de son investiture, ce jeudi vers 11 heures (heures locales), par un message sur son compte Twitter personnel, ajoutant au passage une poignée de photos du lieux choisi pour l’événement : la salle de réunion de l’Hôtel Azalai. Près de deux mois après le scrutin présidentiel, et malgré les contestations de son adversaire Domingos Simões Pereira, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui continue de remettre en cause les résultats le donnant vainqueur, Umaro Sissoco Embaló semble bel et bien décidé à endosser le rôle de chef de l’État. Jeune Afrique
Une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pilotée par plusieurs chefs d’État de l’organisation devait se rendre en Guinée ce vendredi. Selon deux sources haut placées, la Cédéao, présidée par le chef d’État nigérien, Mahamadou Issoufou, envisageait d’envoyer ce vendredi une délégation en Guinée, à quelques jours des élections législatives et du référendum pour une nouvelle Constitution. La mission de haut niveau aurait dû regrouper quatre présidents : le Nigérian Muhammadu Buhari, le Ghanéen Nana Akufo Ado, le Burkinabè Roch Christian Kaboré et le Nigérien et dirigeant en exercice de l’institution régionale, Mahamadou Issoufou. Selon nos informations, le président guinéen Alpha Condé aurait été approché par la Cédéao, mais le chef d’État a opposé une fin de non recevoir à la délégation. La mission a donc été avortée. … La Cédéao est jusqu’ici restée silencieuse sur la tenue du double scrutin en Guinée prévu ce dimanche. Un double scrutin que l’opposition, réunie au sein du FNDC, le Front national pour la défense de la Constitution, appelle à boycotter. RFI
Les Guinéens sont appelés aux urnes le 1er mars pour élire leurs députés et se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution. L’armée est mobilisée pour aider les forces de l’ordre le jour du vote. Dans un message radio, le chef d’Etat-major de l’armée de terre, le général de brigade Pépé Roger Sagno, a ordonné la mise en alerte de toutes les unités de l’armée sur toute l’étendue du territoire national. Il a indiqué qu’il s’agit de mesures préventives de routine : « Il n’est écrit nulle part que l’armée est réquisitionnée pour sécuriser les opérations de vote. C’est en cas de besoin que l’armée sera appelée à appuyer les unités de police et de gendarmerie qui sont habilités à sécuriser le vote », explique le porte-parole des armées, Aladji Cellou Camara. L’opposition rejette l’argumentation de l’armée. Ibrahima Diallo, le coordonnateur des opérations du FNDC – le Front national pour la défense de la Constitution qui appelle les populations à boycotter le double scrutin de dimanche – estime que cette situation exprime la panique qui se serait emparé du président guinéen… DW
Un soldat nigérian a tué quatre de ses collègues et blessé deux autres mercredi avant de se tirer une balle dans la tête. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de la fusillade. C’est le haut commandement militaire qui a annoncé la nouvelle. « Un caporal de l’armée servant au Commandement du théâtre, Opération Lafiya Dole (qui combat les terroristes, NDLR), Super Camp 15 de l’armée, situé à Malam Fatori, est devenu fou furieux et a ouvert le feu, tuant quatre de ses collègues », peut-on lire dans un communiqué signé du colonel Sagir Musa, chef de service des relations publiques. L’armée ajoute que les deux blessés sont pris en charge dans un hôpital de Maiduguri, capitale de l’État de Borno au nord. Mais difficile pour l’instant de déterminer les causes de la fusillade, car après son acte, le tireur s’est lui aussi donné la mort en se logeant une balle dans la tête. Africa News
Dans le cadre d’une opération coup de poing appelée « Opération Saraounia », la police nigérienne a sauvé 232 victimes de la traite des êtres humains et du travail force. Des filles âgées d’à peine 10 ans figurent parmi les personnes secourues par les policiers nigériens. Le sauvetage de ces 232 victimes de la traite des êtres humains a été révélé par le bureau local de Interpol, l’organisation internationale de police criminelle, qui a fourni l’assistance. Une action étalée sur une dizaine de jours, confirmée mercredi par la branche Interpol Niger, a eu lieu dans la capitale nigérienne Niamey. L’ « Opération Saraounia » a impliqué plus de 100 policiers qui ont mené une série de raids à la fin janvier, a déclaré Interpol-Niger. Parmi les victimes figuraient 46 enfants, pour la plupart des habitants de la sous-région, contraints d’exercer le travail du sexe dans les foyers et les bidonvilles et 180 hommes présentés comme étant de nationalité ghanéenne. Ces personnes leur ont promis des emplois en ligne et les ont ensuite réduits à l’esclavage sexuel ou au travail forcé. BBC
Depuis cinq ans, le nombre de victimes d’attaques terroristes en Afrique de l’Ouest, dans la région du Sahel, s’est multiplié par cinq. L’ONU estime que plus de 4000 décès ont été enregistrés rien que pour l’année 2019. Ces derniers mois, les violences se sont intensifiées et le nombre de victimes est en constante augmentation. L’insurrection djihadiste est née dans le nord du Mali, dans la région du Sahel. Le territoire malien est traversé par deux déserts : le Sahel et le Sahara. C’est dans cette vaste étendue que se situe la zone de peuplement des populations arabes et touaregs, au mode de vie encore largement nomade. Cet espace dépasse les frontières du pays, débordant sur l’Algérie et le Niger. Aride et grande comme l’Europe, la région est difficilement contrôlable par l’Etat. C’est ici que les groupes djihadistes ont trouvé refuge, comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). D’autres organisations sont également présentes, comme l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), le Mouvement pour l’Unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), Boko Haram ou encore Ansar Dine. Les liens entre les mouvements se structurent selon des logiques d’allégeance et de soutien. Les anciennes pistes caravanières ont été recyclées en routes de trafic, où circulent armes, drogues ou encore êtres humains. Ce trafic enrichit et renforce la puissance des milices dans la région. RTBF
Après une rencontre avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, les deux commissaires annoncent le renforcement de l’aide humanitaire avec le décaissement d’une première enveloppe de 11,45 millions d’euros pour cette 2020. Environ 715 000 personnes ont dû fuir leur village suite aux attaques des groupes armés. Dans la région du centre nord, où s’est rendu le commissaire en charge de l’aide humanitaire, presque tout manque, abris, centre de santé, alimentation, eau potable et assainissement. … Venue directement de la Mauritanie après le sommet du G5 Sahel, Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux assure qu’en plus des véhicules blindés déjà offerts au Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, des projets de développement seront également soutenus. « Pour gagner la guerre, nous avons besoin de gagner la paix. Donc nous devons avoir une approche qui prenne en compte les projets de développement. C’est pourquoi on a décidé de venir au Burkina Faso car les défis sécuritaires sont énormes et en même temps nous constatons une grave crise humanitaire ». RFI
Devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, le Ministre de la justice et des droits de l’homme du Mali a indiqué que la situation actuelle des droits humains reste intimement liée à celle, plus globale, du pays, marquée par « une crise qui a ébranlé l’Etat jusque dans ses fondements ». Mais Malik Coulibaly a insisté sur l’engagement de Bamako dans la lutte contre l’impunité. A cet égard, le Ministre malien a rappelé les enquêtes ouvertes, notamment concernant les violences survenues dans le centre du pays. « Plusieurs auteurs présumés ont été interpelés et se trouvent actuellement entre les mains de la justice pour répondre de leurs actes », a déclaré M. Coulibaly. Parmi ces personnes arrêtées, « 23 ont été jugées pour fait de terrorisme et 47 pour des violences intercommunautaires ». En outre, Bamako a enregistré, à ce jour, 16.000 dépositions de victimes, dans le cadre de la Commission Justice, Vérité, Réconciliation. S’agissant des allégations de violations des droits de l’homme, attribués aux Forces de défense et de sécurité maliennes, « des poursuites disciplinaires et judiciaires appropriées » ont été engagées. ONU Info
En Côte d’Ivoire, environ un tiers des employées de maison seraient victimes de maltraitances. La plupart d’entre elles sont des mineures venant des campagnes et exploitées par leurs employeurs. Maltraitance, exploitation, abus sexuels… Ce serait le quotidien d’environ un tiers des employées de maison en Côte d’Ivoire. Dans la capitale économique Abidjan, on estime à un million le nombre de ces travailleuses domestiques. L’absence de statut pour ces employées, bien souvent mineures, est à l’origine des abus. Certaines sont même forcées de vendre à la sauvette : « Ma patronne m’a demandé d’aller vendre des choses dans la rue. On m’a volé et j’ai perdu 300 francs CFA. Elle m’a accusée de l’avoir volée et m’a frappée avec des câbles électriques », témoigne une ancienne employée de maison âgée de 9 ans, qui préfère rester anonyme. La fillette a fini par s’enfuir et a trouvé refuge au centre d’hébergement de Cavoéquiva, qui s’est donné pour mission d’aider ces mineures. Le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (Riddef) est l’auteur d’une des rares études chiffrées (à partir d’un échantillon) sur la servitude domestique à Abidjan. Datée de 2015, elle notait qu’une travailleuse sur quatre était victime de violences sexuelles, et que plus d’un tiers d’entre elles (35 %) n’avait droit à aucun jour de repos, à aucun salaire et avait subi, au quotidien, humiliations, séquestrations et privations de nourriture. France24
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est montrée « optimiste » mercredi au vu des progrès notés dans la lutte contre Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). « Aucun nouveau cas confirmé n’a été rapporté, ni aucun décès confirmé, et ceci pour le 7ème jour consécutif », s’est félicité le Bureau de l’OMS en RDC sur Twitter (@OMSRDCONGO), à partir de données datées du 24 février 2020. Selon ces mêmes données publiées par l’agence onusienne, l’épidémie de la maladie à virus Ebola est désormais réduite à la seule zone sanitaire de Beni (Nord-Kivu). « L’épidémie d’Ebola en RDC est désormais réduite à une seule zone sanitaire, Beni », a relevé l’OMS, tout en ajoutant que « l’équipe de l’OMS et ses partenaires sur le terrain restent en alerte et continuent à travailler dur, malgré l’insécurité et de nombreux autres obstacles, pour parvenir à 0 cas ». Lors d’un précédent, l’OMS avait indiqué que cinq cas confirmés avaient été notifiés au cours de ces 21 derniers jours, tous dans la zone de santé de Beni qui reste « le seul foyer encore actif » du virus. ONU Info
Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), sous la houlette de l’Institut Pasteur de Dakar, entendent coordonner leurs actions de riposte contre le coronavirus. « Tous les pays africains doivent travailler main dans la main pour mieux préparer notre région à faire face à l’épidémie de coronavirus », a déclaré mardi à Dakar, Abdourahmane Sow, le représentant du Directeur de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), cité par l’agence africaine de presse, APA. Des experts des seize pays membres de cet espace communautaire ont participé à l’atelier régional de formation sur le diagnostic biologique du covid-19, nouvelle appellation du coronavirus. En outre, deux pays que sont la République Démocratique du Congo (RDC), et le Tchad ont adhéré à la dynamique unitaire. Le Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) a également a pris part à cette journée de réflexions. Sahel Intelligence
Détection défaillante ? Facteur climatique ? Simple coup de chance ? Le très faible nombre de cas de coronavirus détectés dans les pays d’Afrique, aux systèmes de santé les plus fragiles, n’en finit pas d’interroger, voire d’inquiéter les experts. A ce jour, seulement deux personnes ont été officiellement contaminées par le virus Covid-19 sur le continent, une en Egypte, l’autre en Algérie, pour aucun décès. Une goutte d’eau dans l’océan des 80 000 cas et plus de 2 700 morts recensés dans une quarantaine de pays de la planète, pour l’essentiel en Chine, où le premier foyer de l’épidémie est apparu, selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiées mercredi 26 février. Peu de temps après l’apparition du virus, les spécialistes ont pourtant alerté sur les risques de propagation de la maladie en Afrique. A cause de ses liens commerciaux étroits avec Pékin et des faiblesses de son réseau médical. La semaine dernière, l’OMS a même averti que le continent était mal préparé pour faire face à l’épidémie. « Notre principale préoccupation continue d’être le potentiel de dissémination du Covid-19 dans les pays dont les systèmes de santé sont plus précaires », a déclaré son patron, Tedros Adhanom Ghebreyesus, aux ministres de la santé de l’Union africaine (UA) réunis à Addis-Abeba, en Ethiopie. Le Monde