Niger: quatorze militaires tués lors d’une embuscade dans la région de Tillabéri
L’armée nigérienne est à nouveau endeuillée, suite à une attaque survenue mercredi dans la région de Tillabéri, dans l’ouest du pays. Selon les autorités, quatorze militaires ont été tués dans une attaque menée par « des terroristes lourdement armés ». Des agents de la Commission électorale indépendante (Céni) rentraient d’une opération d’enrôlement auprès de villages reculés, en vue des élections présidentielles et législatives de l’année prochaine. Mais sur son chemin, l’escorte qui encadre cette équipe est tombée sur une embuscade, tendue par « des terroristes lourdement armés », selon le communiqué du ministère de l’Intérieur. S’ensuit, selon les autorités, « une bataille acharnée ». On compte plusieurs victimes : sept gendarmes et sept gardes nationaux ont perdu la vie. Un garde est porté disparu. De nombreux assaillants auraient été tués, assure le ministère de l’Intérieur, sans pour autant préciser le nombre exact de victimes. RFI
Centrafrique: au moins trente morts dans des affrontements à Bangui
Des combats entre miliciens et commerçants ont éclaté mercredi soir et se poursuivaient ce jeudi 26 décembre dans le quartier majoritairement musulman PK5 de Bangui, au cours desquels au moins trente personnes ont été tuées, selon selon l’imam du quartier et deux sources sécuritaires. «Trente morts ont été apportés à la mosquée», a affirmé à l’AFP Awad Al Karim, imam de la mosquée Ali Babolo, une figure du PK5, un quartier qui échappe au contrôle des autorités centrafricaines et des forces des Nations unies. Une source sécuritaire ayant réclamé l’anonymat a évoqué au moins trente morts sans donner plus de précisions. Ni la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), ni les autorités centrafricaines ne contrôlent le PK5, et aucun bilan officiel des affrontements n’était disponible jeudi. «Les combats se poursuivent, nous avons dépêché sur place une force de réaction rapide. Une partie du marché a été brûlée, ainsi que quelques véhicules» a indiqué Bili Aminou Alao, porte-parole de la Minusca. Le Figaro
Le groupe Etat islamique décapite des otages chrétiens au Nigéria
Le groupe de l’État islamique a publié une vidéo prétendant montrer le meurtre de 11 chrétiens au Nigeria. IS a déclaré qu’elle faisait partie de sa campagne récemment déclarée pour « venger » la mort de son leader et porte-parole en octobre en Syrie. Aucun détail n’a été donné sur les victimes qui étaient toutes des hommes, mais IS dit qu’elles ont été » capturées au cours des semaines précédentes » dans l’État de Borno, au nord-est du Nigéria. La vidéo de 56 secondes a été produite par l' »agence de presse » Amaq de l’Etat islamique. Elle a été diffusée le 26 décembre et les analystes affirment qu’elle coïncidait clairement avec les célébrations de Noël. Les images ont été filmées dans une zone extérieure non identifiée. Un des prisonniers se trouvant au milieu est abattu tandis que les 10 autres sont poussés au sol et décapités. … Une faction du groupe islamiste nigérian Boko Haram combat désormais sous la bannière de « l’État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest » (Eipao). BBC
L’achat de vote, pratique normalisée au Nigeria selon l’ONU
L’achat de vote est une pratique normalisée au Nigeria. C’est le constat alarmant de l’Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime. Dans un rapport publié le 6 décembre 2019, l’ONUDC estime qu’un quart de la population nigérianne a déjà été confronté à cette forme de corruption électorale. La corruption affecte profondément la vie des Nigerians et la vie du pays dans son ensemble, dit le rapport de l’ONUDC et notamment la corruption électorale. L’achat de vote est en effet une pratique courante qui n’est pas sans conséquence, explique Transparency International au Nigeria. « Le processus électoral est commercialisé, privatisé. Ce n’est pas compliqué de calculer combien d’argent il faut pour être élu. L’intégrité du processus électoral est amoindrie. Il est défectueux, compromis », souligne Awwal Musa Rafsandjani, le correspondant de l’ONG. RFI
Des enseignants tués, des salles de classes brûlées… L’école menacée par les djihadistes au Burkina Faso
« Il y a eu des menaces, et notre professeur nous a dit de fuir, que les terroristes étaient en route. Ils sont venus à l’école, mais ils ne nous ont pas trouvés », raconte Boureima Ba, 19 ans, assis devant une petite mosquée en périphérie de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, où il vient de prier. « Après cela, l’école a fermé », dit-il. Au mois de mai, l’adolescent a quitté son village, au Nord du pays, pour s’installer chez un oncle, et poursuivre ses études dans un lycée local. Au Burkina Faso, pourtant longtemps épargné par la menace terroriste, la dégradation de la situation sécuritaire s’accélère, les attaques se multiplient. Elles visent les forces de défense, la police, les symboles de l’Etat, mais aussi, de plus en plus souvent, des civils. Les groupes armés ont peu à peu grignoté du terrain, principalement au nord et à l’est du pays. Le pays compte plus d’un demi-million de déplacés internes. Environ 1800 écoles ont dû fermer. RTBF
La guerre au Sahel : la communauté internationale unie contre le djihadisme
Alors que tous les yeux sont braqués sur l’opération Barkhane et la présence française dans la bande sahélienne et au Mali, c’est une guerre de dimension internationale qui se joue actuellement au Sahel. La France y agit au nom de la communauté internationale, notamment dans le cadre de l’ONU, afin de soutenir les armées africaines dans une lutte commune contre le djihadisme. En repoussant ce dernier au Sahel, la communauté internationale vient en aide aux populations africaines, premières victimes du terrorisme djihadiste, et tente d’endiguer la menace terroriste internationale en évitant la création d’un nouvel état djihadiste à l’image de l’Etat islamique. Journal du Mali
Au Burkina, la justice condamne le polémiste Kémi Séba pour « outrage au président »
Deux mois de prison avec sursis et une amende : le Franco-Béninois a été reconnu coupable de « propos injurieux » alors qu’il dénonçait une future réforme du franc CFA. La justice burkinabée a condamné, jeudi 26 décembre, le polémiste franco-béninois Kémi Séba, fondateur du mouvement Urgences panafricanistes, à « deux mois de prison avec sursis », pour « outrage » au président Roch Kaboré, au terme d’une audience en « comparution immédiate ». Le tribunal de grande instance de Ouagadougou lui a aussi infligé une amende de 200 000 francs CFA (300 euros), le reconnaissant coupable également d’« outrage à des chefs d’Etat étrangers » dont l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Nigérien Mahamadou Issoufou. Le Monde/AFP
La Turquie envisage d’envoyer des troupes en Libye
Il faut mesurer l’importance de cette décision du président Erdogan. En un mot, elle veut dire « escalade ». Le conflit en Libye, entre le gouvernement de Tripoli de Fayez Al Sarraj à l’Ouest, et les forces du maréchal Haftar à l’Est, n’est plus du tout une guerre exclusivement libyenne. C’est désormais une guerre internationale par procuration. Avec déjà 1000 morts à la clé. Le président turc l’a donc annoncé ce jeudi 26 décembre : il va solliciter début janvier un vote du Parlement pour déployer des troupes aux côtés de l’armée de Tripoli. La réponse des députés turcs ne fait guère de doute : ce sera oui. Depuis de longs mois, la Turquie aidait déjà le gouvernement de Sarraj avec l’envoi de drones et de blindés. Puis avec la mise en place d’un dispositif de formation des troupes. Cette fois, ça va beaucoup plus loin : l’idée c’est bien une intervention directe, l’envoi de soldats turcs sur le terrain. Comme en zone kurde en Syrie. Erdogan ne s’en cache d’ailleurs pas. Il dit : « Nous évaluerons tous les types de soutien militaire, au sol, sur mer, dans les airs ». FranceInfo
Libye: les raisons de l’implication de la Turquie dans la conflit
La Turquie va envoyer des troupes en Libye à la demande de Tripoli, a annoncé ce jeudi 26 décembre Recep Tayyip Erdogan. Si la Turquie est prêt à s’impliquer dans le conflit, c’est que le pays a intérêt à ce que ce gouvernement d’union nationale se maintienne et s’impose. Le projet de loi pour l’envoi de troupes en Libye devrait être voté par le Parlement le 8 ou le 9 janvier. Ankara fournit déjà un appui militaire au gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, reconnu par l’ONU, mais contesté par la coalition. Mais si elle souhaite s’engager de façon plus intense c’est qu’elle a des intérêts commerciaux. Il y a bien un embargo international, mais les armes n’ont jamais cessé d’être livrées en Libye. Le gouvernement de Fayez el-Sarraj a notamment reçu des drones turcs à 2,5 millions d’euros pièce. La Turquie en difficulté économique tient à se faire payer. Le pays pense aussi aux 25 milliards de dollars de contrats signés, mais pas encore exécutés. RFI
Somalie : le chaos après le départ des soldats de l’Amisom ?
Le mandat des soldats de la paix de l’Amisom, la mission de l’Union africaine en Somalie, arrive à échéance en 2021. Entre-temps, les attaques terroristes se multiplient. Une psychose est en train de s’installer dans le pays, qui doute de sa capacité à faire face seul au terrorisme. Le dernier raid des shebabs remonte au 11 décembre 2019. Ils avaient attaqué un camp militaire à Mogadiscio, tuant quatre civils et un soldat. La veille, ils avaient attaqué l’hôtel SYL et tués trois civils. C’était le 4e assaut depuis 2015 de cet hôtel fréquenté par les dignitaires du régime. La menace touche également les pays voisins (Ethiopie, Kenya, Tanzanie) qui craignent une forte migration des populations somaliennes dès l’annonce du départ de l’Amisom. Adiac
Ethiopie-Erythrée : le processus de paix relancé
Le président de la République d’Erythrée était en visite à Addis Abeba mercredi, 25 décembre 2019. Issayas Afeworki, président de la République d’Erythrée est arrivé à Addis Abeba mercredi, 25 décembre 2019 dans le cadre d’une visite de relance du processus de paix entre l’Erythrée et l’Ethiopie. La visite était attendue et annoncée par le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed au début de ce mois de décembre alors qu’il recevait son prix Nobel de la paix à Oslo en Norvège. Rien n’a filtré des échanges entre les deux dirigeants. Mais, tout porte à croire que les deux hommes ont évoqué les questions liées aux quatre postes frontières entre les deux pays qui restent fermés, à l’accord qui doit être trouvé sur les territoires autrefois disputés ainsi que les tracasseries policières auxquelles font régulièrement face les hommes d’affaires éthiopiens en territoire érythréen. Le tracé d’une partie de la frontière entre les deux pays constitue un autre point d’achoppement. Cameroon-Tribune
Côte d’Ivoire: Malgré le mandat d’arrêt international, Soro persiste: «Je suis candidat à l’élection présidentielle 2020»
Retour manqué au pays le lundi 23 décembre dernier, ses partisans arrêtés à Abidjan, un enregistrement d’un plan de déstabilisation attribué à sa personne, un mandat d’arrêt international lancé contre lui, Guillaume Soro, contraint désormais à l’exil, persiste et signe qu’il sera candidat à l’élection présidentielle de 2020. «Je suis candidat à l’élection présidentielle 2020. Seul le peuple souverain de Côte d’Ivoire décidera et non Alassane Ouattara qui est le président sortant », a-t-il lâché via un tweet ce vendredi 27 décembre 2019. Alors, qu’en raison de la constitution, elle pourrait être rejetée s’il n’est pas rentré d’ici à mars prochain et surtout si la justice ne lève pas d’ici à avril 2020 les poursuites, le président de Générations et Peuples Solidaires (GPS) a laissé entendre que dans 11 mois, sa candidature sera actée. Koaci
RDC : les rebelles ADF auraient tué près de 300 civils depuis 2017
Les massacres commis par les groupes armés maintiennent la terreur dans l’est de la RDC. A eux seuls, les rebelles ougandais des ADF auraient tué près de 300 civils. L’insécurité dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu remonte au génocide Rwandais en 1994. Le Front patriotique rwandais (FPR), à majorité tutsie, a réussi à chasser le pouvoir hutu et prend le pouvoir à Kigali. Des milliers de Hutus trouvent refuge dans l’est du Congo et créent les FDLR, les Forces démocratique de libération du Rwanda. La conséquence est que le nouveau pouvoir tutsi vient les traquer jusque sur le sol congolais, explique Jean-Claude Mputu, politologue : « Des milliers pour ne pas dire des millions de personnes se sont enfui au Congo. Parmi ces personnes, il y avait évidemment des génocidaires rwandais. Il aurait fallu les déplacer loin de la frontière mais la communauté internationale, qui avait poussé à cette solution, n’a jamais offert les moyens de déplacer ces populations loin de la frontière rwandaise. » DW
Nord-Kivu : « L’insécurité a atteint des proportions inquiétantes », selon le vice-président de l’assemblée provinciale
«L’insécurité a atteint des proportions inquiétantes, ces derniers mois, dans la ville de Goma et dans la quasi-majorité des territoires du Nord-Kivu», a déclaré jeudi 26 décembre à Radio Okapi, le vice-président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu, Jean-Paul Lumbulumbu. «Dans la ville de Goma, l’insécurité prend des sous-formes dont le kidnapping. Je condamne avec véhémence le kidnapping à Kishero des mineurs, notamment Arianne Balume, dont le corps a été retrouvé sans vie, et jeté dans la rue», se désole le député Jean-Paul Lumbulumbu. Il affirme que la mort d’Arianne Balume le révolte et promet de prendre «à bras le corps la question des kidnappings dans la ville de Goma». … «S’il n’y a pas une collaboration entre les services de sécurité et la population, cela sera difficile de mettre ces personnes hors d’état de nuire», a-t-il estimé. Radio Okapi
Des députés veulent une enquête sur la gestion des biens publics sous Abdel Aziz
Des parlementaires de l’opposition mauritanienne réclament la mise en place d’une commission d’enquête sur la gestion des biens publics par le régime de l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz, de 2009 à 2019. La demande de création de cette commission porte la signature de tous les députés de l’opposition représentée au Parlement. Les porteurs du projet ont organisé une conférence de presse jeudi au siège du Rassemblement des Forces démocratiques d’Ahmed Ould Dadah pour expliquer le bien-fondé de leur démarche. Les parlementaires visent notamment, dans leur projet de commission d’enquête, la gestion par l’ancien régime des marchés publics, des ports, aéroports, mais aussi celle du trésor public. Idem pour des grosses entreprises, dont la société minière, la Snim. Faire la lumière sur ces secteurs, pour situer les responsabilités et en tirer les conséquences, relève du domaine des priorités, selon Kadiata Malick députée de l’Union des forces de progrès. RFI