Une semaine après la mort du président Idriss Déby, l’opposition au Tchad a appelé à des manifestations mardi, au lendemain de la nomination par la junte d’Albert Pahimi Padacké au poste de Premier ministre. Au moins deux personnes sont décédées, lors de rassemblements sporadiques, interdits par les militaires au pouvoir. Journée sous haute tension au Tchad. Une semaine après la mort du président Idriss Deby, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées, mardi 27 avril, dans la capitale N’Djamena, brûlant parfois quelques pneus, avant d’être rapidement dispersées depuis le début de la matinée. Ils ont répondu aux appels de plusieurs partis de l’opposition et d’organisations de la société civile contre la prise de pouvoir par un Conseil militaire de transition (CMT) dirigé par le fils de feu le Maréchal Déby, Mahamat Idriss Déby, et composé de 14 autres généraux fidèles à son père. Les autorités avaient interdit lundi ces rassemblements. … Plusieurs partis politiques et des associations de la société civile ont appelé à des manifestations mardi. La convention tchadienne des droits de l’homme a demandé lundi à ses militants « épris de paix et de justice à sortir massivement » contre le CMT, « un organe illégal et illégitime adoubé par la France qui pense imposer aux Tchadiens une nouvelle dictature militaire ». France24 avec AFP
La transition tchadienne a donc choisi son Premier ministre. Le chef du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby a nommé Albert Pahimi Padacké à cette fonction. Un poste qu’il connaît bien, puisqu’il en a été le dernier occupant, de 2016 à 2018, avant qu’une réforme constitutionnelle ne supprime ce poste. Dans les rangs de la majorité, on dit « prendre acte » du choix du chef du Conseil militaire de transition. Si Albert Pahimi Padacké n’est pas membre du parti présidentiel, le MPS, il a été un pilier de la majorité et des différents gouvernements durant les trente dernières années. … Un avis que ne partage pas Succès Masra, du parti Les Transformateurs. « Le recyclage ne peut pas nous permettre d’aller de l’avant. L’espèce de mutation de l’ancien système pour continuer ne peut pas nous permettre d’aller de l’avant, analyse-t-il. Je crois qu’il faut sortir de la boîte, être capable de se poser les vraies questions sur « pourquoi nous en sommes arrivés à ça » et « comment on sort de cela définitivement » ». RFI
Le déploiement dans des quartiers de Mogadiscio de miliciens loyaux à des dirigeants de l’opposition, lundi 26 avril, marque une nouvelle escalade dans la crise politique en Somalie, dont l’histoire récente est jalonnée de violences. Ces miliciens armés et des véhicules équipés de mitrailleuses ont pris position dans des fiefs de l’opposition à Mogadiscio, au lendemain d’échanges de tirs avec les forces somaliennes de sécurité lors d’une manifestation de partisans de l’opposition contre l’extension du mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo ». Des tirs sporadiques, entendus dans la nuit, semblaient avoir cessé lundi. Mais des barrages ont été érigés dans certains quartiers et des habitants fuyaient, craignant de nouveaux affrontements. Le mandat de quatre ans du président Farmajo a expiré le 8 février sans que des élections aient pu se tenir. Les députés ont voté le 12 avril la prolongation de deux ans du mandat du président et de son gouvernement, le temps d’organiser des élections présidentielle et législatives. Le Monde avec AFP
Burkina Faso : les trois Européens disparus dans une embuscade auraient été tués par des terroristes
Le Burkina Faso avait lancé d’intenses recherches par les forces de sécurité, dans l’est du Burkina Faso, pour retrouver quatre personnes portées disparues après une attaque lundi, parmi lesquelles deux Espagnols et un Irlandais. Mais, les trois étrangers auraient été tués, a appris mardi 27 avril l’agence Reuters de deux sources proches des services de sécurité. Plus tôt, une autre source de haut rang de ces services de sécurité avait également indiqué à l’AFP qu' »au moins deux des trois Occidentaux ont été blessés selon des témoignages, ce qui fait craindre qu’ils n’aient été (…) tués par les terroristes ». L’Espagne a confirmé quelques heures plus tôt la disparition de deux de ses ressortissants après l’attaque lundi dans la journée d’une patrouille anti-braconnage composée de militaires et de gardes-forestiers burkinabè, accompagnée de formateurs et journalistes occidentaux, sur l’axe Fada N’Gourma-Pama dans l’est du Burkina Faso. … L’attaque a été menée par des hommes armés circulant à bord de deux véhicules pick-up et d’une dizaine de motos, selon les sources sécuritaires, qui ont précisé que des armes et du matériel, des motos, deux pick-up et un drone, avaient été emportés par les assaillants. France24 avec AFP et Reuters
Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a demandé mardi le soutien de la France face à un groupe d’islamistes actifs dans l’est du pays, semant selon lui « la terreur » dans la population. « Dans mon pays, la RDC, à l’est, il s’est créé maintenant un groupe à tendance islamiste, au discours islamiste et aux méthodes islamistes », a déclaré M. Tshisekedi à Paris, lors d’une visite à son homologue Emmanuel Macron. « Je suis plus que jamais déterminé à l’éradiquer et je compte sur le soutien de la France », a-t-il ajouté. Sans les nommer, le président congolais fait référence aux miliciens des Forces démocratiques alliées (ADF) considérés comme le groupe armé le plus violent de la région. A l’origine, ces rebelles musulmans ougandais se sont installés en 1995 dans l’est de la RDC où ils ont pris souche. Radio Okapi
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a exhorté l’Ethiopie, lundi 26 avril, à réagir face à l’aggravation du « désastre humanitaire » au Tigré, où le risque de famine est élevé. Lors d’un entretien avec le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, M. Blinken a exprimé sa « profonde inquiétude quant à l’aggravation de la crise humanitaire et des droits humains dans le pays », notamment dans la région du Tigré, a indiqué le département d’Etat dans un communiqué. Le chef de la diplomatie américaine a également appelé les troupes érythréennes à se retirer « immédiatement, complètement et de manière vérifiable ». L’Erythrée a reconnu ce mois-ci pour la première fois une présence de ses forces armées au Tigré et a promis un retrait de celles-ci. Les militaires venant d’Erythrée et de la région éthiopienne de l’Amhara « contribuent au désastre humanitaire croissant et commettent des violations des droits humains », affirme le communiqué. Le Monde avec AFP
En Centrafrique, depuis une semaine, le président Faustin Archange Touadéra reçoit à tour de rôle les acteurs politiques et de la société civile du pays. Le président a été réélu en décembre dernier au terme d’élections controversées, qui avaient été perturbées par une coalition de groupes armés, la Coalition des Patriotes pour le Changement. L’ouverture de ce dialogue était demandée de longue date par les partis politique d’opposition. Pour l’entourage du président centrafricain, ces concertations sont l’occasion d’entendre les suggestions des partis d’oppositions. L’objectif afficher est de « tourner le dos aux problèmes sécuritaires » dans un contexte toujours tendu, malgré le recul de la menace que les groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) faisaient peser sur Bangui. RFI
Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a dirigé la Mauritanie entre 2008 et 2019, a toujours réfuté ces accusations de malversations financières, corruption, dilapidations et détournements de biens publics, mais les juges l’ont interrogé ce lundi sur son implication présumée. L’ex-chef de l’État a refusé de répondre aux magistrats, comme lors de ses précédentes comparutions. À chaque question, par la voix ses avocats, l’ex-président Aziz renvoie les juges à l’article 93 de la Constitution qui stipule que seule la Haute Cour de Justice est habilitée à l’entendre ou à le juger. Il s’estime couvert par son immunité d’ancien chef de l’État. Mais selon, les avocats qui défendent l’État mauritanien dans ce dossier, cette disposition ne concerne que la haute trahison. Or, l’ancien président a été convoqué par les juges pour répondre de présumés crimes économiques qui relèvent de la compétence des tribunaux ordinaires, affirment les membres du collectif d’avocats de la partie civile. RFI
À Moroni, le seul parti d’opposition à la marge du Front commun de l’opposition a tenu une conférence de presse lundi 26 avril pour rendre publique une invitation au dialogue adressée à l’administration d’Azali Assoumani, au reste de l’opposition ainsi qu’aux instances internationales. L’objectif affiché est de préparer le départ du président, à exactement 30 jours du 26 mai, date d’investiture des présidents élus. Le Front commun de l’opposition l’exhorte à quitter la présidence d’ici à cette date. RFI
C’est à la faveur d’une audience le 24 avril 2021 avec le président Bah N’Daw, que le Haut Représentant en charge des Affaires Étrangères de l’Union européenne (UE), Josep Borell, a annoncé que l’organisation apportera un appui financier pour soutenir les élections présidentielles, législatives et les réformes institutionnelles au Mali. « J’ai eu l’honneur et le plaisir de voir le Président pour lui signifier le soutien clair de l’Union européenne à cette Transition. C’est une Transition historique, et les bases d’une sortie de crise sont établies avec un calendrier clair sur les élections et les réformes institutionnelles. Le Mali peut compter sur le soutien de l’UE. Nous sommes d’ores et déjà à pied d’œuvre pour financer les élections et les réformes », a indiqué l’émissaire de l’Union Européenne dépêché au Mali. Pour l’instant, le montant de cet appui financier reste inconnu. « L’UE est prête à mobiliser jusqu’à 100 millions d’euros pour soutenir les priorités de la Transition, en fonction de progrès et de résultats concrets dans ces domaines » , a tout de même mentionné Joseph Borell sur Twitter. Financial Afrik
Il était âgé de 100 ans. Le doyen des anciens combattants du Mali, le caporal-chef Kaba Doumbia est décédé lundi 26 avril. Intégré à l’armée française en 1940, il a participé à la libération de l’Hexagone à la fin de la Seconde guerre mondiale. L’ambassade de France à Bamako a d’ailleurs fait part de sa tristesse, retour sur le parcours d’un homme qui a traversé les époques. Le caporal-chef Kaba Doumbia est né en 1920 à Bamako, dans ce que l’on appelait encore le Soudan français. À l’âge de 20 ans, il est incorporé à l’armée française et participe aux combats jusqu’en 1942. Après un bref retour dans sa ville natale, il repart au sein de la 9e Division d’infanterie coloniale (DIC) du général Magnan et participe à l’un des actes fondateurs de la libération de la France : le débarquement de Provence en août 1944. Il poursuivra la route jusqu’en Allemagne jusqu’à la capitulation nazie le 8 mai 1945. RFI