Conflit du Tigré : Guterres appelle à la cessation immédiate des hostilités
Le Conseil de sécurité a examiné jeudi après-midi la situation en Ethiopie, où un conflit qui a commencé il y a dix mois dans la région du Tigré s’étend dans le reste du pays. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé une nouvelle fois à la cessation immédiate des hostilités. « Toutes les parties doivent mettre fin immédiatement aux hostilités sans conditions préalables et saisir la possibilité de négocier un cessez-le-feu durable », a déclaré M. Guterres devant les membres du Conseil. « Les forces étrangères devraient quitter le pays. L’accès humanitaire sans restriction à toutes les zones dans le besoin doit être garanti et les travailleurs humanitaires doivent être respectés. Les services publics doivent être rétablis », a-t-il ajouté. Il a estimé qu’il y avait une opportunité de résoudre le conflit de manière pacifique, et que les belligérants devaient la saisir dans l’intérêt de l’Éthiopie. « Les conditions doivent être créées pour le démarrage d’un dialogue politique national inclusif », a-t-il dit, précisant qu’il avait été en contact avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et avait reçu une lettre du Président de la région du Tigré en réponse à son appel de la semaine dernière. ONU
Plus de 150 personnes tuées la semaine dernière dans l’ouest de Ethiopie
Plus de 150 personnes ont été tuées la semaine dernière dans l’Ouest de l’Ethiopie, a affirmé jeudi la Commission éthiopienne des droits humains (EHRC), se fondant sur des témoignages d’habitants qui imputent ces attaques à un groupe rebelle oromo. Selon ces témoignages, « des hommes armés prétendument affiliés à l’OLF-Shane », appellation utilisée par les autorités pour désigner l’Armée de libération oromo (OLA), ont mené le 18 août des attaques « à caractère ethnique », détaille l’EHRC, organisme indépendant mais rattaché au gouvernement éthiopien, dans un communiqué. Ces attaques, qui ont eu lieu au lendemain d' »un retrait des forces de sécurité » du secteur de Gida-Kirimu, ont ensuite déclenché des « représailles, tuant plus de 60 personnes », ajoute l’EHRC. De nombreux habitants ont fui vers la ville de Kirimu ainsi que dans la région voisine de l’Amhara. AFP
En Tunisie, les craintes d’une dérive de Kaïs Saïed vers un régime plébiscitaire
Tétanisée par la popularité du président tunisien, une partie de la classe politique et de la société civile regarde avec inquiétude la prorogation de ses pouvoirs d’exception. La marginalisation des corps intermédiaires – partis politiques, associations de la société civile – alimente les craintes de dérive vers un régime approuvé massivement par la population. … « C’était un véritable kidnapping ! », s’exclame Cyrine Ayari en se remémorant l’arrestation de son mari, le député Yassine Ayari, le 30 juillet. Ce dernier, membre du petit parti indépendant « Amal wa Aamal », avait exprimé son rejet du coup de force présidentiel sur Facebook. La veille de son interpellation, il publiait encore un long message pour dénoncer la « monarchie populiste militaire » en train de se mettre en place. … Hommes d’affaires, fonctionnaires, députés, magistrats ou responsables sportifs… aucune profession n’est à l’abri. Pour la plupart des personnes mises en cause, c’est le caractère arbitraire de la mesure administrative qui est le plus révoltant. Beaucoup racontent aussi leur crainte de n’avoir aucun recours pour la contester. France24
Nigeria : des dizaines d’élèves enlevés dans l’État de Niger ont été libérés
Au Nigeria, des dizaines d’élèves d’un séminaire islamique dans l’ouest du pays, enlevés il y a près de trois mois ont été libérés, jeudi. Le 30 mai dernier, environ 200 hommes lourdement armés avaient envahi la ville de Tegina, dans l’État de Niger et kidnappé 136 élèves de l’école privée musulmane Salihu Tanko. Six des élèves sont morts en captivité et quinze autres ont réussi à s’enfuir en juin. L’école assure aucun des élèves n’est en captivité. Dans l’Etat de Kaduna, également une quinzaine d’enfants ont retrouvé la liberté dimanche. Le nord-ouest et le centre du Nigeria connaissent une hausse des attaques, pillages et enlèvements de masse menés par des gangs criminels qualifiés localement de bandits. Environ un millier d’écoliers et d’étudiants ont été enlevés depuis décembre. AfricaNews
Guinée: mandat d’arrêt contre le militant d’opposition Sékou Koundouno
La justice guinéenne a émis un mandat d’arrêt international contre Sékou Koundouno, un membre actif de la société civile par ailleurs responsable de la planification et stratégie du FNDC, le front qui s’est opposé au troisième mandat d’Alpha Condé. Il est notamment poursuivi pour association de malfaiteurs, incendies volontaires, troubles à l’État par le massacre, la dévastation et le pillage, et de participation à un mouvement insurrectionnel. Des évènements politiques douloureux se sont déroulés en Guinée au cours de l’année dernière, qui ont été, selon le porte-parole du gouvernement, à la base de tueries, de destructions de biens publics et privés ne pouvant, ajoute-t-il, rester impunies. RFI
Burkina Faso : Suspicion d’abus de femmes sur des sites de déplacés, une enquête judiciaire ouverte
Le parquet près le tribunal de grande instance de Kongoussi, a ouvert une enquête suite à des informations faisant état d’abus de femmes sur des sites déplacés internes, a annoncé le ministre de la femme Laurence Ilboudo Marchal qui a également instruit une enquête administrative. Le 18 août dernier, un média local publiait un article intitulé « Kongoussi, des femmes déplacées échangent le sexe contre la nourriture ». Dès la publication de cet article faisant état de violences basées sur le genre sur des sites abritant des personnes déplacées internes dans la commune de Kongoussi, et « eu égard à l’extrême gravité des faits », Mme Ilboudo Marchal affirme avoir ordonné la saisine du parquet. Koaci
Amisom: un accord trouvé pour la poursuite de la mission de l’Union africaine en Somalie
La mission de l’Union africaine en Somalie est étendue. Le mandat de l’Amisom, en place depuis 2007, devait se terminer à la fin de l’année 2021. Mais l’UA et le gouvernement somalien ont signé un accord : la force, qui comprend plus de 19 000 soldats, va rester mais sous un format modifié. Tout partait mal pour l’Amisom. Ces derniers mois, la relation entre l’Union africaine et les autorités somaliennes s’était fortement dégradée. Au printemps notamment, un rapport de l’Union africaine, très critique du gouvernement somalien, proposait 4 options pour la suite de sa mission. La Somalie les avait toutes rejetées. RFI
Ile Maurice: Trois Français arrêtés pour l’importation de Rs 18 millions d’haschisch
Importante saisie de drogue en ce jeudi 26 août, après l’arrivée du vol MK 015 en provenance de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, France. Trois ressortissants français ont été arrêtés après la découverte d’un total 6.12kg de haschisch en leur possession. Une première arrestation a été faite sur la base des soupçons des éléments de la Customs Anti Narcotic Section (Cans) de la Mauritius Revenue Authority et de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) de l’aéroport de Plaisance. Naidy Eléonore Nolwen Chinon-Debrose, 18 ans, qui venait de débarquer à Maurice a été trouvée en possession de 2.12kg de haschisch. La valeur marchande de cette drogue est estimée à plus de Rs 6 millions. Deux autres français, Dounya Abdou, 21 ans, et Abdallah Colo, 25 ans, qui étaient déjà arrivés à leur hôtel à Flacq ont été arrêtés dans leur chambre en possession de 4kg de la même drogue. Celle-ci est d’une valeur de Rs 12 millions. L’Express
Une délégation libyenne au Tchad pour évoquer la sécurisation des frontières
Le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Moussa Al-Koné Moussa, et le président du Conseil militaire de Transition, Mahamat Idriss Déby, se sont rencontrés à huis-clos mercredi 25 août. Parmi les questions évoquées : la relance de programmes commerciaux et économiques entre les deux pays. Mais aussi, et peut-être avant tout, les questions sécuritaires. Au Tchad, c’est la première visite d’une délégation libyenne depuis la mort du président Idriss Déby. À travers cette rencontre, Ndjamena a annoncé sa volonté de relancer l’accord quadripartite entre la Libye, le Soudan, le Niger et le Tchad. Signé en 2018, cet accord doit permettre la mise en place d’une force mixte pour la sécurisation des frontières. La frontière tchado-libyenne, poreuse, s’étend sur plus de 1 000 kilomètres où groupes armés et jihadistes circulent. RFI
RDC: à Kipushi, 500 enfants sortis des mines de cobalt pour aller à l’école
« Quand j’aurai fini mes études, je serai président de l’Unicef pour diriger le Congo », assure sérieusement à l’AFP Yves, qui à 13 ans n’est encore qu’en 4e année d’école primaire, parce qu’il a dû passer plusieurs années à la mine pour aider ses parents. Il fait partie de quelque 500 enfants sortis des carrières grâce à une opération conduite par l’Organisation des Nations unies pour l’enfance, qui a appuyé financièrement les démarches administratives menées par une ONG locale pour obtenir les certificats de naissance nécessaires à l’inscription en classe et a fourni des kits scolaires. Ces certificats ont été obtenus par ordonnance du parquet de la ville pour 1.003 enfants, dont l’âge varie entre 8 et 15 ans. Les documents ont été remis mardi aux parents pour 500 d’entre eux lors d’une cérémonie organisée dans une cour d’école au centre-ville de Kipushi, cité minière du Haut-Katanga d’environ 170.000 habitants, toute proche de la frontière zambienne. La Libre
Programme de formation au Cameroun : 1 500 jeunes filles apprennent le codage informatique
Alors qu’au Cameroun et sur l’ensemble du continent africain, seules 22,5 % de femmes ont accès aux technologies informatiques, la Commission européenne des Nations unies a mis en place une formation au codage à destination des jeunes femmes, visant à combler le fossé numérique entre les sexes. Au Cameroun, 1 500 d’entre elles sont actuellement formées. L’objectif est de combler le fossé numérique entre les sexes sur le continent africain. Au Cameroun, grâce à une formation de la Commission économique des Nations unies, quelque 1 500 adolescentes et jeunes femmes âgées de 12 à 25 ans seront bientôt capables de programmer des jeux vidéo, des logiciels et des applications numériques. France24