Après avoir rompu avec des décennies de régime autocratique, le progrès démocratique est à nouveau menacé en Guinée. Le président Alpha Condé manœuvre en effet pour réviser la constitution et rester au pouvoir pour un troisième mandat. Le président guinéen de 81 ans Alpha Condé, qui a été élu en 2010 et réélu en 2015, souhaite réécrire la constitution de son pays afin de pouvoir briguer un troisième mandat en octobre 2020, ce que la constitution actuelle lui interdit. Le gouvernement d’Alpha Condé a souvent sévi contre l’opposition, retardé les élections locales et parlementaires et tenté de limiter la liberté de la presse. Plus récemment, le président s’est efforcé de contourner les obstacles institutionnels à un troisième mandat en manipulant les institutions politiques guinéennes, notamment la Cour constitutionnelle et la Commission électorale.La neutralisation des institutions, la modification de la constitution et le fait de permettre à Alpha Condé de rester au pouvoir pour un mandat supplémentaire causerait des problèmes profonds et risquerait de déclencher une crise constitutionnelle et l’instabilité politique. Centre d’Études Stratégiques de l’Afrique
En Guinée, des dizaines de journalistes se sont rassemblés ce lundi dans les rues de Conakry devant le siège de la Haute Autorité de la communication. Ils pointent le harcèlement de l’Etat sur les médias privés. La colère suit de nombreuses convocations dans des commissariats et des tribunaux, ainsi que le placement sous contrôle judiciaire de dizaines de journalistes. Ce sont des journalistes de la presse privée déterminés à défendre leur métier qui ont manifesté, ce lundi, devant le siège de la Haute Autorité de la communication pour non seulement dénoncer « le viol de la liberté de la presse par les pouvoirs publics », mais aussi « le silence de l’organe de régulation des médias en Guinée face à cette situation ». RFI
Les déplacements massifs qui ont débuté il y a plusieurs jours dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun se poursuivent. Chaque jour des milliers de personnes envahissent les agences de transport pour rallier les villes les plus proches. La décision mardi de la justice camerounaise de condamner à la prison à vie l’un des leaders séparatistes, Julius Ayuk Tabe, a provoqué la colère de ses partisans qui ont appelé les habitants à observer à partir de lundi des journées « villes mortes ». « Nous venons d’apprendre qu’il y aura villes-mortes alors que les enfants doivent aller à l’école, c’est pourquoi nous nous déplaçons pour que les enfants puissent aller à l’école », explique Catherine Nyankwe, femme au foyer. AFP
Le Mali veut renforcer sa coopération militaire avec le Burkina Faso pour « venir à bout des groupes terroristes », après l’attaque djihadiste la plus meurtrière jamais menée contre l’armée burkinabée, a déclaré le ministre malien de la défense en visite lundi 26 août à Ouagadougou. « Le gouvernement du Mali est solidaire du peuple frère du Burkina Faso qui a été victime d’une attaque lâche et ignoble qui a causé la perte de plusieurs de nos compagnons d’armes », a précisé le général Ibrahima Dembélé, à l’issue d’une audience avec le premier ministre burkinabé Christophe Dabiré. Il a présenté les condoléances du président Ibrahim Boubacar Keïta et du gouvernement du Mali au gouvernement et au peuple du Burkina Faso après l’attaque qui a fait vingt-quatre morts dans les rangs de l’armée du pays voisin le 19 août. Sept soldats ont aussi été blessés lors de l’assaut lancé contre un détachement militaire à Koutougou, dans le nord du pays. Le Monde avec AFP
Un rapport de la mission d’enquête sur « les conflits intercommunautaires » dans quatre provinces a été publié par quatre organisations de la société civile tchadienne. Le document incrimine notamment les autorités administratives et les hommes politiques. Selon le rapport rendu public par quatre ONG nationales de défense des droits de l’Homme, près de 150 personnes ont perdu la vie dans quatre provinces en moins de deux ans. Les décès ont été observés dans les villages situés dans les provinces du Mayo Kebbi Ouest et de la Tandjilé dans le Sud du pays, et les provinces du Ouaddaï et du Sila dans l’Est. Des milliers des cases ont été incendiées, des personnes déplacées, de nombreux champs détruits et des centres de santé fermés. Les blessés qui nécessitent des opérations chirurgicales se cachent par peur d’être arrêtés sur les lits d’hospitalisation. VOA
En Somalie, le groupe terroriste al-Shabab essuierait une lourde perte parmi ses membres. Mohamed Dubow, l’un de ses leaders, aurait été tué par les forces somaliennes. C’est ce que rapporte la radio officielle de l’armée somalienne. L’homme était particulièrement recherché par les autorités kényanes. Le visage de Mohamed Dubow était bien connu des autorités kenyanes, depuis au moins 2016. À l’époque, sa photo circulait dans les médias car l’on promettait alors 20 000 dollars à toute personne qui fournirait des informations permettant son arrestation. Mohamed Dubow est soupçonné d’avoir commandité, il y a quatre ans, une attaque meurtrière à Mandera, une ville de l’extrême nord-est du Kenya, bordant la frontière somalienne. RFI
La formation de cette équipe gouvernementale est intervenue après plusieurs mois de tractations laborieuses entre les deux familles politiques : le Front commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le changement (Cash). Les 26 provinces de la RDC sont représentés. Le FCC de l’ancien président Joseph Kabila obtient 42 postes contre 23 au Cach du nouveau chef de l’Etat Félix Thisekedi. « Ceux qui n’ont jamais été ministres représentent 76,97% de l’équipe », s’est félicité le Premier ministre, pour qui il s’agit de « la plus grande innovation ». Plusieurs portefeuilles régaliens sont conservés par des proches de l’ancien président Joseph Kabila : Aimé Ngoy Mukena obtient la Défense alors que Célestin Tunda Ya Kassende le secrétaire général adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) devient ministre de la justice. DW
Il n’y aura pas d’état de grâce pour le nouveau pouvoir civil soudanais, dont la mission est d’assurer la stabilisation du Soudan après la fin de la dictature du général Omar Al-Bachir. Les urgences ne le permettent pas. Abdallah Hamdok, le premier ministre dont le rôle sera crucial lors de la transition de trente-neuf mois qui a débuté le 21 août, n’a pas encore nommé son gouvernement (dont la première réunion doit se tenir le 31 août), ni eu le loisir de savourer le fait d’être le premier premier ministre civil depuis trente ans – la fonction avait été abolie après le coup d’Etat des islamistes alliés aux militaires en 1989. Il doit immédiatement s’engager sur plusieurs fronts prévisibles, et faire face à quelques imprévus de mauvais augure. Le Monde
Cinq anciens responsables de la Banque centrale du Liberia (CBL), dont un fils de l’ex-présidente Ellen Johnson Sirleaf, ont plaidé lundi non coupables des accusations de « blanchiment », « complot criminel » et « sabotage économique » portées contre eux dans une retentissante affaire liée à l’entrée de billets dans le pays entre 2016 et 2018. Il est notamment reproché à ces cinq ex-dirigeants de la CBL d’avoir fait imprimer sans autorisation un excédent de billets pour un montant de 2,645 milliards de dollars libériens (14,4 millions d’euros ou 16,3 M USD), dont ils ne peuvent justifier l’utilisation, selon l’accusation. Ils avaient été inculpés en mars de « complot criminel » et de « sabotage économique » puis arrêtés, avant d’être libérés sous caution à des dates différentes. AFP
La dernière escalade au Zimbabwe semble davantage déteindre sur les relations entre Washington et Harare. Lundi, un haut responsable américain affirmait que la déception des États-Unis vis-à-vis du gouvernement zimbabwéen était de plus en plus croissante alors que Harare demeure réfractaire à toute forme d’opposition. « Le gouvernement semble devenir encore plus violent dans sa réponse à toute forme d’opposition », a affirmé en conférence de presse ce responsable du Département d’État américain. Une référence aux manifestations de l’opposition, organisées la semaine dernière par le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) pour dénoncer la répression politique et la mauvaise gestion de l’économie. Interdites par le gouvernement, ces marches ont été violemment réprimées par la police à coups de gaz lacrymogènes. Les Zimbabwéens sont frappés par une inflation à trois chiffres, des coupures de courant et des pénuries de dollars américains, de carburant et de pain qui rendent difficile leur quotidien. Les manifestations de syndicats à ce sujet se sont également soldées par une répression brutale de la police, et des arrestations. Reuters
Des dizaines de chauffeurs routiers sont morts en Afrique du Sud depuis mars 2018, victimes d’attaques visant des étrangers, a rapporté Human Rights Watch lundi, appelant à une protection renforcée des travailleurs étrangers. L’ONG de défense des droits de l’homme publie un rapport sur la question après une récente vague de violences xénophobes alimentée par les difficultés économiques et un taux de chômage record dans la deuxième économie d’Afrique. Des groupes de camionneurs sud-africains auraient attaqué des chauffeurs étrangers à coups de pierres, avec des couteaux, des fusils et des cocktails Molotov, tuant plus de 200 personnes et forçant des centaines de routiers à quitter leur emploi. AFP
Le Nigeria fait face à une série d’attaques meurtrières, d’enlèvements de personnes, d’agressions de tous genres perpétrés par des bandes armées dans plusieurs régions du pays. Pour combattre cette criminalité, l’organisation internationale de police criminelle a décidé de former les policiers nigérians sur les techniques d’enquêtes et de renseignement. Lors de l’ouverture de la conférence d’Interpol à Abuja, l’inspecteur général de police, Mohammed Adamu, a indiqué que l’insécurité dans certaines parties de l’Afrique de l’ouest est alimentée par le commerce illicite des armes. Mohammed Adamu a demandé par conséquent à Interpol d’aider le Nigéria à identifier les itinéraires par lesquels les armes illégales sont introduites dans le pays. BBC
98 concurrents ont déposé leur candidature auprès de l’Instance électorale en vue du scrutin présidentiel anticipé du 15 septembre. Parmi les 30 dossiers retenus, Jeune Afrique vous présente – classés par ordre alphabétique – les dix principaux prétendants. Jeune Afrique
Une compétition énorme fait rage autour du sable, qui devient une denrée rare. La très forte demande en sable a conduit le crime organisé à se lancer dans cette activité et des centaines de personnes ont été assassinées pour du sable ces dernières années. La demande de sable a grimpé en flèche, mais elle cause des dommages à l’environnement alors que les mineurs récoltent ce bien lucratif – un ingrédient vital pour le béton – et elle provoque des conflits, a déclaré un chercheur à la BBC. … L’auteur de The World in Grain : The Story of Sand and How it Transformed Civilization parle des violences liées à l’extraction de sable qui selon lui, « est à son comble en Inde, au Kenya et en Gambie ». Au Kenya, près d’une douzaine de personnes ont été tuées au cours des dernières années dans des combats entre gangs rivaux, a-t-il dit. « En Gambie, des personnes ont été abattues quand elles ont essayé de protester contre l’exploitation illégale du sable. En Inde, des activistes en faveur de l’environnement, des journalistes, des policiers, des fonctionnaires ont été tués par ces mafias du sable », a affirmé Vince Beiser. BBC
Le Japon reçoit des dizaines de dirigeants d’Afrique, du mercredi 28 au vendredi 30 août, pour tenter de renforcer la présence de ses entreprises sur ce continent riche en ressources naturelles et en pleine croissance, face à une Chine de plus en plus conquérante. Parmi les dirigeants attendus figurent le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, et le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Plus de 150 entreprises japonaises tiendront une exposition en marge des rencontres officielles. Pour le premier ministre Shinzo Abe, cette septième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), co-organisée avec l’ONU, la Banque mondiale et l’Union africaine depuis 1993, doit permettre au Japon d’« engager une action conséquente » sur le continent. Le Monde avec AFP