Revue de presse du 26 septembre 2022

L’opposition malienne s’indigne des propos d’Abdoulaye Maïga à la tribune de l’ONU
Samedi, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le Premier ministre par intérim du Mali, le colonel Abdoulaye Maïga, s’en est violemment pris au gouvernement français ainsi qu’à ses homologues africains. L’opposition malienne réplique et s’indigne à la suite de ces propos. … Pour Babarou Bocoum, [secrétaire politique du bureau politique national du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi),] les propos tenus par Abdoulaye Maïga ne sont pas dans l’intérêt du Mali : « Tenir des propos au mépris de tous les corps diplomatiques en s’en prenant à n’importe qui et à tous les étages, ce n’est pas une politique qui honore notre pays, ce n’est pas dans l’intérêt du Mali. Et tenir de tels propos belliqueux, pendant que le pays est en train de crouler, pendant qu’on est dans l’incapacité de protéger les Maliens, au lieu d’appeler les amis du Mali à accompagner le Mali avec un discours responsable. On s’en prend toujours à des gens à tort ou à raison sans que cela puisse apporter une solution aux problèmes que nous connaissons. » … [Ismaël Sacko, le président du Parti socialiste démocrate africain (PSDA) et membre du Cadre d’échanges des partis politique d’une transition réussie] tacle aussi le discours du Premier ministre malien concernant les allégations envers la France. Pour lui, il faut maintenant des preuves : « Cela fait presque un mois que partout, sur tous les toits, ils ont crié qu’ils ont des preuves concrètes contre la France. Ils ont eu l’opportunité de s’exprimer devant les Nations unies pour faire un show. Pourquoi n’ont-ils pas présenté une seule preuve convaincante ? Ils ont préféré faire des allégations et terminer par des menaces contre le président [Umaro Sissoco] Embaló, président de la Cédéao, qui a été le premier chef d’État à les soutenir. RFI

Revers politique pour le président en Centrafrique
En Centrafrique, le président Faustin Archange Touadéra envisageait de réécrire une nouvelle Constitution pour rester plus longtemps au pouvoir. Mais l’opposition et la société civile avaient saisi la Cour Constitutionnelle pour annuler les décrets présidentiels. Celle-ci a rendu son verdict ce vendredi matin (23.09) à Bangui et offert une importante victoire politique à l’opposition et à la société civile. Danièle Darlan, la présidente de la Cour constitutionnelle, a rappelé qu’un article précis de la loi fondamentale exclut de toute révision un certain nombre de points dont justement « le nombre et la durée des mandats présidentiels ». « Article 7 : Une loi constitutionnelle de révision de la Constitution adoptée par le Parlement ne peut à elle seule contrevenir aux dispositions intangibles dans l’article 153 de la Constitution. » Cette décision est donc une victoire pour l’opposition démocratique et la société civile. DW

Sénégal : l’ancienne première ministre Aminata Touré lâche le président Macky Sall
L’ancienne première ministre Aminata Touré a jeté dimanche 25 septembre un pavé dans la mare politique sénégalaise en annonçant son retrait du groupe soutenant le chef de l’Etat au Parlement et en liant sa décision à son opposition à un troisième mandat présidentiel de Macky Sall. Mme Touré, cheffe du gouvernement de M. Sall de 2013 à 2014, a justifié sa démission du groupe parlementaire présidentiel par sa mise à l’écart à la dernière minute du poste de présidente de l’Assemblée élue en juillet. Elle a expliqué cette mise à l’écart par son opposition à une éventuelle candidature de M. Sall à un troisième mandat lors de la présidentielle de 2024. « La question centrale qui, au fond, est à l’origine de tout ceci » est celle d’un troisième mandat, « impossible juridiquement, impossible moralement », a-t-elle précisé à la presse. Le sujet est appelé à dominer le débat ces prochains mois. M. Sall, élu en 2012, réélu en 2019, entretient le flou sur ses intentions en 2024. Une candidature risquerait de provoquer de vives tensions dans un pays considéré comme un îlot de stabilité dans une région troublée. Le Monde

Félix Tshisekedi, président de la RDC : « Les élections présidentielles auront bien lieu en 2023 »
Le président de la République démocratique du Congo explique avoir voulu lancer un « cri de vérité » et mettre fin à l’hypocrisie en dénonçant à la tribune des Nations unies « l’agression militaire directe » du Rwanda contre son pays. Il affirme avoir relayé ce même message lors de l’entretien qu’il a eu à New York avec le président rwandais Paul Kagame en présence du président français Emmanuel Macron. Il aborde également le calendrier électoral et affirme que les élections présidentielle et législatives prévues en décembre 2023 auront lieu en temps et en heure. France24

RDC: des journées «ville-morte» à Goma à l’appel de la société civile
Dans l’est de la République démocratique du Congo, la tension ne faiblit pas entre la société civile et les autorités politico-militaires. Des mouvements citoyens et la société civile appellent à deux journées de grève générale pour exiger entre autres des opérations militaires devant déloger les rebelles du M23 qui contrôlent la cité de Bunagana depuis plus de trois mois. Les autorités interdisent ces journées « ville-morte » et ont appelé les habitants à vaquer à leurs occupations, mais les organisateurs, dont fait partie la Lucha, tiennent tête. RFI

Législatives à Sao Tomé-et-Principe, début du dépouillement
Les habitants de Sao Tomé-et-Principe ont voté dimanche lors des élections législatives et pourraient voir la coalition de centre-gauche au pouvoir céder sa fragile majorité au centre-droit, dans ce petit archipel lusophone, considéré comme un modèle de démocratie parlementaire en Afrique. Les bureaux de vote ont fermé dans la soirée et le dépouillement a commencé dans l’archipel de 215.000 habitants où 100.000 électeurs étaient appelés à renouveler les 55 députés de l’Assemblée nationale pour quatre ans, en même temps que les élus régionaux et municipaux. AFP

Soudan: devant le siège de l’ONU, une manifestation hostile au général al-Burhan
En marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, des mouvements d’opposition et des organisations de la société civile en profitent pour manifester devant le siège des Nations unies. Samedi 24 septembre, des Soudanais vivant aux États-Unis se sont réunis pour protester contre la venue du général Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil souverain soudanais. Auteur d’un coup d’État le 25 octobre 2021, celui-ci se maintient depuis au pouvoir, au prix d’une répression meurtrière. RFI

Procès du 28-Septembre: l’ancien dirigeant Dadis Camara est rentré en Guinée
L’information a été donnée par son avocat. L’ancien président Moussa Dadis Camara est arrivé à Conakry tôt ce dimanche, après plusieurs années d’exil au Burkina Faso. D’après l’un de ses proches, l’ancien homme fort de Guinée est dans une villa tenue secrète, rapporte Mouctar Bah depuis Conakry. Il est de retour pour son procès qui doit se tenir mercredi 28 septembre, 13 ans jour pour jour après les tueries dans le grand stade de la capitale. Il doit comparaître mercredi aux côtés de dix autres accusés, dont le colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ministre de la Santé au moment des faits, pour répondre des exactions commises le 28 septembre 2009, lorsqu’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry avait été brutalement réprimé. 156 personnes avaient été exécutées, des milliers avaient été blessées et des centaines de femmes violées. RFI

Centrafrique : un commandant de la Séléka plaide non coupable devant la CPI
Mahamat Saïd Abdel Kani, commandant présumé de la coalition rebelle à dominante musulmane Séléka, fait face à sept chefs d’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Accusé d’avoir ordonné à ses subordonnés de maltraiter les détenus soupçonnés de soutenir l’ancien président centrafricain Bozizé, lors de la guerre civile sanglante qui a suivi le coup d’État de 2013, il a plaidé non coupable à l’ouverture de son procès devant la Cour pénale internationale. France24 avec AFP

Le prix de l’huile de palme flambe en Afrique
L’inflation est actuellement sur les bouches de bon nombre d’Africains. Les prix de certains produits de première nécessité, notamment l’huile de palme, connaissent une hausse spectaculaire. Depuis le début de l’année, le contexte de la guerre en Ukraine est mis en avant pour expliquer les raisons de cette flambée. Mais dans certains cas, cela est devenu un prétexte. Le Gabon figure parmi l’un des principaux pays exportateurs d’huile de palme raffinée en Afrique. Depuis les cinq dernières années, la production d’huile gabonaise est en augmentation constante. L’année dernière, celle-ci a atteint le chiffre record de près de 450.000 tonnes. Mais les consommateurs se plaignent de la spéculation qui se remarque depuis un certain temps sur le prix de l’huile locale. … Si les uns profitent de la guerre en Ukraine , d’autres aussi, notamment au Mali, profitent de l’insécurité. Une grande partie du territoire malien étant sous contrôle djihadiste, la population est obligée de migrer vers Bamako. DW

Côte d’Ivoire : Abidjan abrite en octobre un sommet sur l’innovation en Afrique
La 2è édition du sommet sur l’innovation en Afrique, dénommé « L’Africa Open innovation Summit » se tiendra les 20 et 21 octobre prochain à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Placé sous le thème ‘’Open Innovation, un pilier de la souveraineté numérique”, ce sommet vise à mettre en valeur l’innovation technologique en Afrique, basée sur les solutions cloud et les systèmes ouverts. L’objectif étant d’apporter une contribution au développement des économies et industries numériques africaines, expliquent les organisateurs dans un communiqué relayé par des médias. … L’ambition de cette seconde édition est également d’exposer les innovations technologiques dans le service public, la réalité et le dynamisme économique de ses solutions ainsi que leur contribution à l’acquisition de la souveraineté numérique des nations africaines. AFRIMAG