« Je sais que nous sommes tous très préoccupés par l’escalade continue de la violence au Sahel et son expansion vers les pays du golfe de Guinée », a dit M. Guterres aux participants de cette réunion. « Je crains que nous n’ayons collectivement échoué à enrayer les causes profondes de la crise – la pauvreté, les failles de gouvernance, l’impunité – qui nourrissent la montée de l’extrémisme violent. Les groupes terroristes instrumentalisent les conflits locaux et se positionnent en défenseurs des communautés », a-t-il ajouté. « Tout cela est aggravé par le changement climatique. La raréfaction des ressources naturelles exacerbe les tensions. Au Nigéria, les heurts entre éleveurs et agriculteurs ont l’année dernière fait plus de victimes que Boko Haram ». ONU Info
Depuis 2017, Human Rights Watch a recensé près de 200 cas présumés d’exécutions sommaires de civils non armés accusés d’avoir soutenu ou hébergé des terroristes. Encore sous le choc, Abdoulaye* guette l’horizon, assis sur une natte posée à même le sol. En ce mois de juin, ils sont plus d’un millier de déplacés à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Cet ancien commerçant peul de 40 ans au visage émacié a dû quitter son foyer, dans la région du Sahel (nord), il y a quatre mois. Sauf que lui n’a pas fui les exactions des groupes djihadistes qui opèrent dans la région. Ses « terroristes », comme il les qualifie, seraient des membres des forces de l’ordre. Le Monde
Le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen a cité les Émirats arabes unis, la France et l’Égypte mercredi devant l’Assemblée générale des Nations unies. Il a également a qualifié son adversaire Khalifa Haftar de « criminel assoiffé de sang ». « Il est regrettable que d’autres pays continuent de s’immiscer » en Libye, a déclaré le chef du GNA devant l’Assemblée générale des Nations unies, en citant les Émirats arabes unis, la France et l’Egypte. « La Libye vit une crise grave du fait d’une ingérence étrangère négative », a dénoncé Fayez al-Sarraj, en critiquant le rôle des Émirats arabes unis, qui relaient les discours du maréchal Haftar, la découverte de « missiles français » trouvés dans une localité libérée par ses troupes et « l’Égypte qui nous donne des leçons ». Jeune Afrique avec AFP
Le maréchal Khalifa Haftar, qui mène depuis début avril une offensive pour s’emparer de la capitale libyenne, a indiqué qu’il était ouvert au dialogue après avoir rejeté à plusieurs reprises l’appel de l’Onu à reprendre les discussions, selon un communiqué. « En fin de compte, il faut dialoguer et s’asseoir » autour d’une table de négociations, a-t-il indiqué dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi. Il s’exprimait peu avant une réunion sur la Libye prévue jeudi à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté mi-septembre à l’unanimité une résolution renouvelant pour un an, jusqu’au 15 septembre 2020, sa mission politique en Libye, en lui ajoutant le mandat de soutenir un « possible cessez-le-feu ». RTBF
Un premier groupe de 75 réfugiés et demandeurs d’asile africains bloqués en Libye devrait arriver ce jeudi 26 septembre au Rwanda, dans le cadre d’un accord entre Kigali, l’Union africaine (UA) et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), a-t-on appris mercredi de source onusienne. « Le premier vol d’évacuation est prévu pour jeudi. Il arrivera de nuit à Kigali », a indiqué à l’AFP par courriel un responsable du HCR sous couvert de l’anonymat. « Ce premier vol, dans le cadre du mécanisme de transit d’urgence récemment mis en place, devrait avoir à bord 75 personnes concernées ». Un autre vol avec 125 personnes est prévu « entre le 10 et 12 octobre », a précisé ce responsable. Avec cet accord signé le 10 septembre à Addis-Abeba, et que l’UA espère reproduire dans d’autres pays africains, le Rwanda s’est engagé à accueillir dans un premier temps 500 de ces réfugiés et demandeurs d’asile. Le Monde avec AFP
Relations difficiles entre les organisations caritatives et l’armée nigériane dans le nord-est du pays, le bastion des insurgés de Boko Haram. L’armée nigériane vient d’interdire les activités de l’ONG américaine Mercy Corps. L’accès aux bureaux de cet organisme est ainsi interdit. Les raisons de cette décision ne sont pas encore connues. Toujours est-il que l’armée nigériane soupçonne des organisations humanitaires d’aider, dans certaines circonstances des militants de Boko Haram. La semaine dernière, le gouvernement nigérian a fermé les bureaux de l’ONG française, « Action contre la faim », accusé d’avoir aidé Boko Haram en lui fournissant « médicaments et nourriture ». Ces humanitaires ne sont pourtant pas épargnés par les insurgés. En juillet dernier Action contre la faim dénonçait l’enlèvement de six de ses employés dont l’un d’eux a d’ailleurs été exécuté selon une annonce faite ce mercredi par l’ONG. Africa News
Le porte-parole militaire a indiqué que les arrestations ont été effectuées dans le cadre de l’Opération d’identification positive (OPPI) dans le nord-est du pays. Les cinq personnes considérées comme des »grands chefs terroristes fournisseurs de logistique » ont été appréhendées dans le nord-est du Nigeria. Un communiqué de l’armée nigériane a révélé l’existence d’informations crédibles selon lesquelles certains des criminels en fuite se cacheraient dans des villes et villages des Etats de Borno et de Yobe en particulier et du Nord-est en général. Un haut responsable militaire a indiqué que des appels ont été lancés en direction des populations pour disposer toujours d’une pièce permettant leur identification, lors de déplacements dans les Etats d’Adamawa, de Borno et de Yobe. BBC
Les 15 membres de la nouvelle commission électorale indépendante (CEI) qui devra organiser la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire, ont été dévoilés mercredi lors du conseil des ministres exceptionnel à Dimbokro (250 km au nord d’Abidjan). Aucun membre du principal parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui refuse la nouvelle structure, ne figure dans le quota de l’opposition. La nouvelle CEI, adoptée fin juillet, comprend 15 membres, contre 17 auparavant : un représentant du président de la République, un du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, six des partis politiques – équitablement répartis entre le pouvoir et l’opposition – et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature. AFP
Les Forces cauris pour un Bénin émergent sont en crise. Le virulent débat qui déchire le parti de l’ancien président Thomas Boni Yayi, autour d’un récépissé remis par le ministère de l’Intérieur, révèle des divergences profondes au sein de l’une des principales formations d’opposition, entre partisans d’une approche maximaliste et tenants d’une stratégie pragmatique. La brutalité des mots employés dit à elle seule la profondeur de la crise que traverse le parti. Les uns pointent des « traîtres », les autres des « opportunistes » ou des « profiteurs ». À l’origine de ces noms d’oiseaux qui s’échangent, par conférence de presse et messages Facebook interposés, entre les principaux cadres des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), ce qui pourrait sembler n’être qu’un simple différend administratif : la remise par le ministère de l’Intérieur d’un récépissé reconnaissant l’existence du parti. Jeune Afrique
La chaîne nationale de télévision s’est dit prête à organiser un débat en prison pour permettre au candidat Nabil Karoui, toujours en détention provisoire, d’y participer. « Si la justice n’autorise pas le candidat Nabil Karoui à participer à ce débat télévisé à l’extérieur de la prison, nous sommes prêts à le faire au sein de la prison », a indiqué Mohamed Lassad Dahech, PDG de la télévision nationale. Cela nécessiterait néanmoins un feu vert des autorités judiciaires et du second candidat, le juriste Kaïs Saïed, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Tunis. Deux débats d’une durée d’une heure chacun, sont prévus avant le second tour de la présidentielle, sous réserve que les deux candidats puissent y participer. Leur date sera fixée une fois confirmée celle du second tour, très probablement organisé le 13 octobre. Jeune Afrique avec AFP
Le ministre congolais de l’Intérieur a exhorté mercredi les agents de police à donner un « visage humain » à ce corps régulièrement accusé de répression et décrié par les défenseurs des droits humains en République démocratique du Congo. « Je vous exhorte à privilégier l’éducation du citoyen à la répression, le dialogue à la brutalité » afin « de donner un visage humain à la police nationale congolaise », a déclaré Gilbert Kankonde lors d’une cérémonie officielle à Kinshasa. La présence des forces de l’ordre « devrait davantage rassurer les citoyens plutôt que de représenter une menace », a-t-il insisté devant des officiers et agents de police. Les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement certains agissements de la police en République démocratique du Congo : répression des manifestations et arrestations arbitraires notamment. AFP
Les ONG dans la ville minière de Kolwezi dénoncent des cas de violation des droits de l’homme attribués aux militaires de l’armée congolaise affectés à la protection des entreprises minières. Le dernier cas de violence en date est le meurtre ce mardi d’un jeune homme sur le site minier de l’entreprise Kamoto Copper Company, KCC. Pour la société civile, la coupe est pleine. La goutte qui a fait déborder le vase est la répression militaire ce mardi d’une soixantaine des femmes et enfants sur le site des rejets miniers de l’entreprise Kamoto Copper Company. Ces femmes et enfants ramassaient les résidus du cuivre pour les revendre. Les militaires les auraient « copieusement tabassés », selon la société civile. L’un d’eux a succombé des suites de ses blessures, comme l’explique le membre de sa famille. RFI
Installé depuis plus d’un quart de siècle en Centrafrique, dont une quinzaine d’années à Bozoum (nord-ouest), le père Aurelio Gazzera est bien souvent la première voix – et la seule – à s’élever pour dénoncer le sort réservé à ses ouailles. Apparition d’une nouvelle rébellion, exaction d’une bande armée, déplacement forcé de population… Le longiligne missionnaire italien a été le témoin de tous les maux centrafricains. Depuis mars, il s’est engagé dans un nouveau combat. Inspiré par la parole du pape François, pour qui « l’activité minière devrait être au service de la personne humaine et non le contraire », le religieux dénonce l’implantation de mines d’or « sauvages », ouvertes par des sociétés chinoises autour de Bozoum. « Il n’est pas question d’empêcher le développement industriel de la région, mais il faut que cela profite à la population et que l’environnement ne soit pas totalement dégradé », insiste-t-il. Le Monde