La guerre civile qui continue de faire rage en Libye a englué le pays dans un brouillard de mensonges, de distorsions et de discours ségrégatifs qui s’est propagé aux réseaux sociaux et aux sites d’information en ligne libyens. Les contenus, créés et alimentés par des acteurs étrangers, n’ont fait qu’ajouter à la confusion. La difficulté à distinguer le vrai du faux a été cause de démoralisation et de méfiance chez un grand nombre de Libyens. … Les efforts visant depuis l’étranger à saper la constitution d’un public éclairé et engagé démocratiquement dans l’espace virtuel libyen devraient se prolonger au-delà d’éventuelles trêves négociées sur le champ de bataille. Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique a échangé avec Khadeja Ramali, fine connaisseuse des réseaux sociaux libyens et fondatrice d’une communauté numérique destinée aux femmes libyennes, sur cet environnement complexe et sur les stratégies mises au point par les Libyens pour contrer la désinformation en ligne. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Alors que la Cedeao est au chevet de la Guinée, quatre commissaires de la commission électorale documentent des opérations de fraude électorale. … Depuis la réquisition de l’armée annoncée jeudi soir, des militaires et en particulier des « bérets rouges » (Bataillon de sécurité présidentielle) ont été aperçus dans plusieurs quartiers aux côtés des FDS. L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti d’opposition, avançait ce samedi un bilan de « 27 morts, près de 200 blessés par balle, des centaines d’arrestations et d’importants dégâts matériels » à travers le pays Les tensions se sont propagées dans de diverses localités et opposent aussi des militants des deux principaux partis politiques en compétition à la présidentielle. Le leader de l’UFDG Cellou Dalein Diallo, convaincu de sa victoire à la présidentielle, accuse le président sortant Alpha Condé de « fraudes massives » et de « coup d’État électoral ». Depuis mardi, il est retenu arbitrairement à son domicile de Dixinn. Le Point
Les condamnations se multiplient depuis l’annonce, le 24 octobre, de l’assassinat de huit élèves dans une école privée de Kumba, dans la région anglophone du Sud-Ouest. Les habitants de Kumba sont sous le choc depuis l’assassinat, dans l’enceinte du collège Mother Francisca, de huit élèves tombés sous les balles d’individus encore non identifiés ayant fait irruption samedi dans cet établissement privé. Selon des témoignages recueillis par Jeune Afrique, les assaillants – neuf individus vêtus en civil et non cagoulés – ont fait irruption à moto peu avant la sortie des classes prévue à midi. Les alentours de l’établissement scolaire étaient alors bondés d’élèves. Dans les régions anglophones du Cameroun, le samedi est un jour de cours ordinaire, en raison des opérations « lundis villes mortes » qui amputent la semaine d’un jour de classe. Jeune Afrique
Le pasteur anglican Wavel Ramkalawan a remporté dès le premier tour la présidentielle aux Seychelles, une victoire historique pour l’opposition dans un pays où tous les chefs d’État étaient issus de l’ex-parti unique depuis plus de quarante ans, a annoncé dimanche 25 octobre la commission électorale. Candidat de Linyon Democratik Seselwa (LDS) [Union démocratique seychelloise], Wavel Ramkalawan a rassemblé 54,9 % des voix, contre 43,5 % pour le président sortant, Danny Faure, et devient le cinquième président de cet archipel depuis son indépendance en 1976, et dont la plupart des terres émergées sont inhabitées. … Danny Faure a reconnu sa défaite et souhaité « bonne chance » au nouveau président. Wavel Ramkalawan a appelé à l’union nationale dans un pays dont l’économie, largement dépendante du tourisme, a été durement touchée par la pandémie de Covid-19, qui a fait s’effondrer le nombre de touristes et la valeur de la monnaie. France24 avec AFP
La situation est toujours explosive dans plusieurs autres régions du Nigeria où les gouverneurs locaux prennent des mesures, en ordre dispersé, pour tenter d’étouffer le mouvement de révolte populaire déclenché par l’intervention de l’armée, mardi 20 octobre au soir, contre un rassemblement pacifique de la jeunesse à Lagos. L’inspecteur général de la police a fait publier, samedi 24 octobre, par son porte-parole, un communiqué dans lequel il hausse sérieusement le ton. Après plusieurs jours d’émeutes et de pillages, la police nigériane entend « reprendre le contrôle de l’espace public » une bonne fois pour toutes. Son chef, l’inspecteur général Mohammed Adamu, a annoncé une mobilisation de toutes les unités de la police, lesquelles ont ordre d’employer « tous les moyens possibles pour arrêter ce glissement dans l’anarchie et le brigandage ». Dans plusieurs villes du Nigeria, la révolte populaire s’est transformée en émeutes de la faim, ces derniers jours. RFI
En Tanzanie, l’opposition monte au créneau à trois jours des élections générales du 28 octobre, dont la présidentielle. Alors que la Commission électorale est souvent reprochée de soumission au pouvoir, l’opposition l’accuse d’avoir préparé de véritables fraudes en amont de ces élections, par le biais d’une manipulation du fichier biométrique des électeurs. Freeman Mbwoe, président du principal parti d’opposition Chadema, dénonce sur son compte Twitter une manipulation massive du registre biométrique orchestrée selon lui par la Commission électorale nationale. « Des millions d’électeurs et des bureaux de vote fantômes ont été rajouté sur les listes », dénonce-t-il, alors que simultanément « des électeurs d’opposition étaient déplacés ou rayés délibérément des listes ». RFI
L’armée congolaise a annoncé avoir délogé de son fief de l’est de la République démocratique du Congo la principale rébellion burundaise des « Forces nationales de libération » du Burundi (FNL) après trois jours d’intenses combats, selon un communiqué parvenu lundi à l’AFP. « Les FARDC (Forces armées de la RDC) ont délogé et récupéré le quartier général de rebelles burundais FNL (Forces nationales de libération (du Burundi) dirigé par Aloise Nzabampema », écrit le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée au Sud-Kivu (est). Les FNL sont considérées comme la principale rébellion burundaise présente dans l’est de la RDC. AFP
À l’approche de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, la question de la loyauté et de l’unité des forces de sécurité est sur toutes les lèvres. Dix ans après la fin de la guerre civile, les divisions politico-ethniques n’ont pas disparu et la réaction des troupes en cas de crise post- électorale demeure l’une des grandes inconnues du scrutin. Entre armée, police et gendarmerie, 35 000 hommes seront mobilisés pour la sécurisation de la présidentielle du 31 octobre 2020. L’opération a été dénommée « Barrissement de l’éléphant ». Pour le général Doumbia Lancina, chef d’état-major des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), ce nom a été choisi parce que l’agresseur recule quand l’éléphant barrit. Les autorités feront tout pour « dissuader » tous ceux qui voudraient déranger le bon déroulement du scrutin ajoute-t-il. France24
De nombreux Libyens sont partagés entre espoirs de retrouver la paix et craintes de nouvelles violences après l’annonce vendredi d’un accord de cessez-le-feu en Libye, censé rapprocher d’une solution politique le pays en guerre depuis des années. Alors que les observateurs ont salué l’accord parrainé par l’ONU, certains ne se font pas d’illusions sur les difficultés de sa mise en œuvre durable. … Vendredi, les délégations militaires des deux camps ont signé à Genève un accord de cessez-le-feu permanent avec « effet immédiat », après cinq jours de discussions. Les deux parties ont convenu que « toutes les unités militaires et les groupes armés sur la ligne de front doivent retourner dans leurs camps », a annoncé Stephanie Williams, cheffe par intérim de la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul) après la signature. Ce sera « accompagné du départ de tous les mercenaires et combattants étrangers » en Libye, « dans un délai maximum de trois mois à partir d’aujourd’hui », a-t-elle ajouté. AFP
Roch Marc Christian Kaboré a fait le bilan de cinq ans passés à la tête du pays : lutte contre le terrorisme, Covid-19 et ses conséquences, G5 Sahel, conflits sociaux, etc. Le 15 octobre dernier sur les antennes de RFI, il annonçait qu’il n’avait pas refusé la main tendue de l’ex-président Blaise Compaoré. Plusieurs responsables politiques de l’opposition avaient qualifié cette sortie de promesse électorale visant à attirer les partisans des exilés notamment Blaise Compaoré. Le chef de l’État a rejeté ces accusations. RFI
Le pays doit voter pour la présidentielle et les législatives le 22 novembre. Mais les personnes qui ont fui les violences djihadistes et intercommunautaires ne le pourront pas. A Kaya, ils sont devenus invisibles, comme fondus dans paysage. Un flot d’âmes errantes, d’enfants faisant tinter quelques pièces dans des boîtes de conserve au feu rouge, de mères qui marchent à pas lents, leur bébé sur le dos, l’air perdu. Difficile de croire que la ville où ils traînent était encore il y a moins de deux ans « la cité du cuir ». Kaya est désormais le deuxième centre humanitaire du pays après Djibo. Fuyant les attaques des groupes djihadistes et les violences intercommunautaires, plus de 100 000 déplacés y ont trouvé refuge d’après les chiffres officiels, 400 000 selon la municipalité. Le Monde
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a entamé dimanche 25 octobre une visite de deux jours au Mali. Il a rencontré les mouvements armés signataires de l’accord de paix d’Alger pour parler du processus de paix. Peu après son arrivée à Bamako, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a rencontré séparément deux des mouvements armés signataires ou adhérents de l’accord de paix d’Alger : la Plateforme (qui rassemble plusieurs groupes armés pro-gouvernement malien) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’ex-rebellion. À ses deux interlocuteurs, Jean-Yves Le Drian a délivré le même message : les groupes terroristes sont à combattre. Les groupes armés qui sont pour la mise en œuvre de l’accord de paix sont des partenaires. Mais l’application de l’accord d’Alger est poussive, il faut aller vite. RFI
Dans un pays où les deux tiers de la population ont moins de 25 ans, le candidat à l’élection présidentielle ivoirienne, Kouadio Konan Bertin, 52 ans, n’hésite pas à faire de son jeune âge relatif un argument de campagne. Ancien député, dissident du PDCI de l’ancien président et candidat Henri Konan Bédié, « KKB » renvoie dos à dos les trois derniers présidents de la Côte d’Ivoire encore en vie — Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié —, tous âgés de plus de 75 ans. Si ce discours fonctionne auprès de certains électeurs, Kouadio Konan Bertin est loin de faire l’unanimité. Il est le seul candidat, avec le président sortant Ouattara, à faire campagne lors de cette présidentielle, l’ensemble des autres candidats ayant fait le choix de boycotter le processus électoral. France24
Ayant essuyé des insultes à cause de son âge, Elizabeth Yamoah motive aujourd’hui des millions de personnes avec ses succès scolaires. Sans lettre d’admission, Elizabeth Yamoah s’était achetée un uniforme scolaire et l’avait revêtu pour se rendre à l’école de son village où elle avait demandé au proviseur de l’y inscrire. A 57 ans, cette grand-mère est diplômée du premier cycle du secondaire au Ghana. Son histoire a inspiré des milliers d’internautes. Grace à ses études, celle que ses camarades surnomment « tantie l’écolière » souhaite réaliser son rêve de devenir infirmière. BBC