L’armée française est en deuil à la suite d’un très grave accident d’hélicoptères qui a eu lieu lundi 25 novembre au Mali et a tué 13 militaires de la force « Barkhane ». Il s’agit de l’événement le plus meurtrier pour la mission française au Sahel depuis son déploiement au Mali en 2013, puis dans l’ensemble de la région en 2014 avec 4 500 hommes. Vers 19 heures lundi, deux appareils (un Tigre et un Cougar) qui opéraient dans la région du Liptako, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, se sont vraisemblablement percutés. Les soldats – relevant de plusieurs unités, et parmi lesquels figuraient des groupements commandos parachutistes et des troupes de montagne – étaient mobilisés dans une opération que l’état-major qualifie d’« opportunité » contre un groupe armé djihadiste, après un renseignement. Dans un communiqué publié par l’Elysée mardi matin, le président de la République a fait part de sa « profonde tristesse ». Il a salué « avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre, six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel ». Le Monde
Deux hélicoptères militaires français sont entrés en collision au Mali lundi 25 novembre au soir, faisant 13 morts. Aucun des soldats n’a survécu. Les deux appareils de l’aviation légère de l’armée de terre (Alat), un Tigre et un Cougar, évoluent régulièrement ensemble lorsqu’ils assurent l’appui des troupes au sol. Le Tigre est un hélicoptère d’attaque au sol biplace, alors que le Cougar est un hélicoptère de transport de troupes et d’appui léger. Engagés sans discontinuer en Afghanistan, en Libye ou au Sahel, ils sont considérés comme des appareils fiables. Projet franco-allemand développé par Eurocopter (aujourd’hui Airbus), l’EC665 Tigre a été mis en service en 2005. Biplace, il est équipé d’une mitrailleuse ainsi que de roquettes et/ou de missiles, selon les versions. Conçu à la fin de la guerre froide pour riposter à une offensive blindée venant de l’Est, il peut neutraliser des véhicules blindés ou non, et traquer des cibles situées à plusieurs kilomètres grâce à des équipements optroniques extrêmement puissants (il « voit » très loin). Au Mali comme ailleurs, son rôle est souvent de surveiller et sécuriser une zone d’opération en appui de troupes au sol, comme c’était le cas le soir du 25 novembre 2019. Le Point
Le célèbre avocat malien a passé trois jours aux mains des services de renseignement, avant d’être relâché lundi, dans une affaire qui nourrit les spéculations sur l’existence ou non de canaux de communication entre Bamako et des jihadistes. Selon une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et authentifiée par ses proches, Hassan Barry, ancien ministre, a rencontré en juin le prédicateur radical Amadou Koufa, chef de la « katiba du Macina », qui sévit depuis 2015 dans le centre du Mali. « Nous sommes au courant de cette affaire, qui a eu la bénédiction de certains milieux officiels », a confié une source sécuritaire malienne, lundi. Mais son arrestation vendredi « n’a aucun lien avec les missions de bons offices qu’il soutient avoir précédemment entreprises », a assuré le gouvernement dans un communiqué. Jeune Afrique avec AFP
Les autorités ont annoncé le renforcement de la coopération entre le gouvernement, l’armée et la Monusco avec des opérations militaires « conjointes » avec les casques bleus. La mission onusienne de maintien de la paix ajoute qu’elle va également travailler « étroitement avec les autorités pour trouver conjointement des solutions en faveur de la population de Beni ». La décision prise par le gouvernement lors du Conseil national de sécurité de travailler en meilleure coordination avec la Monusco est un début de solution, et rend la force des Nations unies plus confiante sur sa mission. Car les spécialistes des forces de maintien de la paix le savent : la meilleure recette pour faire reculer les groupes armés, c’est une liaison étroite entre une armée nationale, qui mène des actions militaires, et des forces de sécurité locales qui sécurisent les avancées effectuées, soutenues par les casques bleus – le tout suivi par le déploiement d’un plan de développement. RFI
Le commandant de la Brigade d’intervention (FIB), général Patrick Ngwebi Dube, a demandé lundi 25 novembre à la population de Beni de laisser la MONUSCO et les FARDC faire leur travail pour mettre fin aux massacres des populations perpétrés par les rebelles des ADF. Cet appel intervient après les manifestations des jeunes de cette ville du Nord-Kivu, qui ont incendié la mairie et une des bases locales de la mission onusienne. Le général Patrick Ngwebi Dube estime que s’en prendre aux installations et aux engins de la MONUSCO ne peut que faire le bonheur des assaillants : « Je voudrais dire à la population que ce qui se passe en ce moment ici à Beni profite à l’ennemi ; parce que nous FIP, nous continuons à travailler avec les FARDC. Mais sachez que si la population se comporte ainsi, elle doit reconnaitre qu’elle vient en appui à l’ennemi. Parce que, lorsque nos installations sont brulées, cela va retarder la suite de nos actions. » Il a réaffirmé l’appui de troupes onusiennes aux forces armées de la République démocratique du Congo. Radio Okapi
C’est pour espérer reprendre la main sur la zone dite des trois frontières (Burkina Faso, Mali, Niger) où les groupes djihadistes pullulent, que Paris a sollicité une nouvelle fois l’aide de l’armée tchadienne. Le président tchadien, Idriss Déby Itno a donné son accord pour mettre le paquet sur le fuseau centre, accompagné des militaires de l’opération Barkhane. Pour le moment, le Tchad a déployé 1.450 soldats au Mali sous le pavillon de la Mission de l’ONU (Minusma), 5.000 autres soldats font partie de la Force conjointe du G5 Sahel, active sur la frontière nigéro-tchadienne. Cette décision du chef de l’État tchadien est saluée par la majorité au pouvoir. Selon Abderamane Djasnabaye, le coordonnateur des partis alliés à la majorité présidentielle « le Président Déby a pris une bonne décision. C’est un panafricaniste confirmé ». C’est pourquoi, « nous devons réagir en solidarité et faire en sorte que ce fléau qui gangrène l’Afrique (l’extrémisme islamiste) soit combattu et complètement éliminé sur le terrain », poursuit-il. »Nous ne pouvons pas développer l’Afrique avec des problèmes d’insécurité. Ensemble, nous allons faire en sorte que cette question soit enrayée dans notre zone pour nous permettre de nous développer et vivre en paix. », conclut Abderamane Djasnabaye. DW
Au lendemain du premier tour de la présidentielle en Guinée-Bissau, qui oppose le président José Mário Vaz à onze autres candidats, les observateurs de la Cedeao et de la Commission nationale électorale ont estimé que le scrutin a été régulier. Ils mettent toutefois en garde contre tout débordement à l’annonce des résultats, qui devraient être communiqués mercredi. Dimanche 24 novembre, les électeurs bissau-guinéens se sont rendus aux urnes pour choisir leur prochain président, parmi 12 candidats. Alors que ce scrutin était placé sous haute tension, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a, par le biais de son observateur Soumeylou Boubeye Maïga, ancien Premier ministre malien, jugé fiable le processus électoral. Même appréciation du côté de la Commission nationale électorale (CNE). Ces déclarations interviennent alors que le camp du président José Mário Vaz a pointé dès dimanche des irrégularités. Les résultats provisoires devraient être annoncés mercredi, après la remontée des chiffres des régions et des îles. Un second tour, hautement probable, est prévu le 29 décembre. Jeune Afrique avec AFP
À quelques heures de la clôture du dépôt des candidatures, l’opposant Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a annoncé que son parti ne participerait pas aux élections législatives et municipales du 9 février 2020. Coup de théâtre à Yaoundé. À quelques heures de la clôture du dépôt des candidatures pour les prochaines élections locales, prévues ce 25 novembre à minuit, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a annoncé qu’il ne prendra pas part à ces scrutins. « Le MRC a décidé de ne pas prendre part aux élections législatives et municipales du 9 février 2020. J’appelle les électeurs à rester chez eux et à ne pas aller voter », a déclaré l’opposant Maurice Kamto au cours d’une conférence de presse aux allures de meeting politique, tenue ce lundi au siège de son parti. Jeune Afrique
Des milliers de personnes ont dû fuir leurs foyers après de violentes attaques perpétrées par des bandits armés contre 10 villages de l’Etat de Niger, dans le centre du Nigeria, a annoncé mardi à l’AFP un responsable des services de secours. De nombreux hommes armés ont fait irruption à moto dans le district de Shiroro entre vendredi et lundi, tirant en l’air et incendiant des maisons. « Jusqu’à présent, nous avons enregistré 4.000 personnes déplacées à cause des bandits », a déclaré le porte-parole des services d’urgence de l’Etat de Niger (Sema), Ibrahim Audu Hussein. « Les déplacés sont hébergés dans un camp situé dans le district voisin de Kuta », a déclaré Hussein, avertissant que ce nombre pourrait encore augmenter car les populations continuaient à affluer à Kuta. Les secouristes n’avaient pas encore pu se rendre dans les villages attaqués car les bandits s’y trouvaient encore mardi, a-t-il ajouté. AFP
Le principal parti d’opposition du Botswana a déposé devant la justice un recours en annulation pour fraudes des élections législatives d’octobre dernier dans près de la moitié des circonscriptions remportées par le parti au pouvoir. « Nous pensons qu’il y a eu des irrégularités dans certaines circonscriptions », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Coalition pour un changement démocratique (UDC), Moeti Mohwasa, « l’UDC (…) ne renoncera pas avant que justice soit faite ». Au pouvoir depuis l’indépendance en 1966, le Parti démocratique du Botswana (BDP) a remporté les législatives du 23 octobre en remportant 38 des 57 sièges du Parlement. Son chef Mokgweetsi Masisi a été élu président du pays, malgré la fronde inédite de son prédécesseur Ian Khama, qui a claqué la porte du BDP et l’accuse de dérive autoritaire. AFP
Le rappeur marocain Gnawi, co-auteur d’un titre polémique qui cumule 16 millions de vues sur YouTube, a été condamné à un an de prison, lundi 25 novembre, pour « outrage à fonctionnaire public ». « Je suis un artiste, mon boulot c’est de défendre mes droits et les droits du peuple. Ce n’est pas la première fois que je subis une humiliation de la police. Depuis que je suis né, je ne cesse de subir des humiliations », a-t-il lancé pour sa défense devant le tribunal de Salé. Selon son avocat, le rappeur de 31 ans est avant tout poursuivi pour son dernier titre, Aacha chaab (« vive le peuple », en dialecte marocain). La chanson reprend des slogans scandés dans les stades et dénonce « l’injustice » et « l’accaparement des richesses », en écho au malaise de la jeunesse marocaine. Surtout, les paroles attaquent directement le roi, ce qui constitue, selon les médias locaux, un franchissement très net de ce qu’on appelle au Maroc les « lignes rouges ». Le Monde avec AFP
A son arrivée à Kigali, ce groupe composé de 116 personnes a été transféré dans un centre de transit à Gashora, où le HCR leur fournit une assistance vitale, notamment de la nourriture, de l’eau, des soins médicaux, un soutien psychosocial et un logement, a précisé le HCR dans un communiqué de presse. « Alors que la violence s’intensifie à Tripoli, ces évacuations sont plus que jamais urgentes », a déclaré Vincent Cochetel, Envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale. « Toutefois, avec des milliers de réfugiés dont la vie est toujours menacée dans les centres de détention et en milieu urbain en Libye, nous avons besoin que les États nous aident à faire sortir davantage de réfugiés du pays beaucoup plus rapidement ». Les membres du groupe sont originaires d’Érythrée pour la plupart. Par ailleurs, un petit nombre des réfugiés sont également originaires de Somalie, d’Éthiopie, du Soudan et du Soudan du Sud. Environ deux tiers des personnes de ce groupe ont moins de 18 ans et, en grande majorité, elles ont été séparées de leurs parents et de leur famille élargie. Parmi le groupe se trouvent deux bébés d’un mois. ONU Info
Fin de partie programmée. « Le charbon n’a plus sa place en Afrique, il appartient au passé. L’avenir est aux énergies renouvelables. En ce qui nous concerne, à la Banque africaine de développement (BAD), nous sommes en train de nous débarrasser du charbon », a déclaré le président de l’institution, Akinwumi Adesina, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, fin septembre. Pourtant, sur le continent, c’est encore la troisième source d’énergie (22 %), derrière le pétrole (42 %) et le gaz (28 %). Suivent, loin derrière, l’hydroélectricité (6 %), les énergies renouvelables (1 %) et le nucléaire (1 %), selon l’atlas de la BAD. Dans la foulée, le patron de la banque a annoncé le déploiement par la banque d’un plan de 500 millions de dollars en 2020 pour favoriser la production d’énergie verte, qui devrait générer au total des investissements de 5 milliards de dollars, prévoit l’institution. Akinwumi Adesina a également évoqué des projets d’investissements d’une valeur de 20 milliards de dollars dans le solaire et les énergies propres, offrant une capacité totale de 10 000 mégawatts à destination de 250 millions d’Africains. « Il y a une raison pour laquelle Dieu a donné la lumière du soleil à l’Afrique », s’est enflammé le président de la BAD. Le Point
Les cheminots de Bamako ne font plus qu’attendre, buvant sur le parvis de la gare, piquant une sieste sur un banc de quai désert, rêvassant dans des bureaux devenus inutiles. Le Dakar-Bamako a circulé pour la dernière fois le 17 mai 2018, mais la belle gare coloniale de la capitale malienne et ses gardiens conservent la mémoire de presque cent ans d’exploitation, motifs de fierté nationale et de nostalgie collective dans un pays en guerre. Cela faisait 37 et 38 ans que Mahamane Thienta et Moussa Keïta travaillaient pour le rail malien, le premier comme inspecteur matériel, le second comme conducteur de locomotive. Comme les 428 cheminots laissés sur le carreau mais toujours employés de l’entreprise, ils pestent contre dix mois sans salaire et passent leur journée à lutter avec leur syndicat pour que le train roule à nouveau, à se demander ce qui n’a pas marché, et à se raconter les belles histoires d’avant. AFP