Il y a presque dix jours, les autorités de transition maliennes avaient annoncé avoir déjoué une tentative de coup soutenue par un « État occidental ». Le gouvernement de Bamako s’était alors engagé à mettre les personnes arrêtées à la disposition de la justice. Depuis, plus aucune communication officielle. Le flou le plus total règne autour de cette tentative de putsch présumée et de son traitement judiciaire. … Un silence qui ne manque pas d’alimenter les doutes de nombreuses sources judiciaires et politiques maliennes, qui ne croient pas dans la réalité de cette tentative de coup d’État, et estiment qu’il s’agit essentiellement d’une purge destinée à étouffer des voix dissidentes au sein de l’armée. … Au total, c’est la quatrième fois que les autorités maliennes de transition dénoncent des tentatives de coup d’État. En décembre 2020, l’ex-Premier ministre Boubou Cissé et l’animateur radio Ras Bath, entre autres, avaient été inculpés pour ce motif avant d’être blanchis, quatre mois plus tard, par la justice malienne. Le dernier cas concerne l’ancien secrétaire général de la présidence, Kalilou Doumbia, l’ancien chef des services de renseignement, le colonel-major Kassoum Goïta, et quatre autres co-accusés. Tous ont été officiellement inculpés en novembre dernier après avoir, pour certains, passé plusieurs semaines dans les geôles de la Sécurité d’État (les services maliens de renseignement), en dehors de tout cadre légal. Leurs avocats ont dénoncé des actes de torture particulièrement violents. Les six hommes sont toujours en détention et attendent d’être jugés. RFI
Selon plusieurs sources, l’État malien, soumis aux sanctions de la Cedeao, peine à trouver des liquidités. Et à honorer ses contrats avec la société privée russe. « Les caisses sont quasiment vides. On se demande encore comment ils parviennent à tenir ». Le constat, dressé par un banquier ouest-africain, est partagé par nombre d’experts : les difficultés économiques et financières des autorités de transition, soumises aux lourdes sanctions de la Cedeao depuis le 9 janvier, sont de plus en plus palpables. Dans une note rédigée en avril dernier, la Banque mondiale estimait ainsi que le Mali risquait de plonger dans la récession si les sanctions étaient maintenues sur deux trimestres ou plus. … En juillet 2021, les services de renseignement occidentaux avaient capté une conversation téléphonique entre deux cadres de la nébuleuse de Evgueni Prigojine, oligarque proche de Vladimir Poutine. De retour du Mali, où ils avaient eu des entretiens avec les autorités de transition, ils y évoquaient les contours du futur contrat entre Wagner et le gouvernement : environ 1 000 mercenaires pour combattre les jihadistes sur le terrain en échange de 10 millions de dollars par mois. Selon nos informations, Bamako a effectué en janvier au moins un virement d’un montant de 1,5 million d’euros, prélevé sur le budget national. … « L’hypothèse la plus probable est que le Kremlin compense les pertes et indemnise Wagner. Il s’agit d’une sorte d’investissement politique, qui permet aux Russes de damer le pion aux Occidentaux en Afrique de l’Ouest, où ils espèrent s’implanter dans la durée », estime une source française. Jeune Afrique
Censé marquer l’avènement d’une « nouvelle République », le référendum sur une Constitution amendée suscite les critiques, de nombreuses voix dénonçant un processus bâclé. … La date du 25 juillet 2022, que Kaïs Saïed avait unilatéralement fixée en décembre, a été officialisée dans un décret présidentiel « portant convocation des électeurs pour un référendum sur un projet de nouvelle Constitution de la République tunisienne », publié dans le Journal officiel dans la soirée du mercredi 25 mai. Après des mois de blocage politique, Kaïs Saïed, élu fin 2019, s’est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021 en limogeant le Premier ministre et en suspendant le Parlement dominé par le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, sa bête noire, avant de le dissoudre fin mars. Dans une feuille de route censée sortir le pays de la crise politique, dévoilée en décembre, le chef de l’État avait annoncé un référendum sur des amendements constitutionnels le 25 juillet 2022, avant des législatives le 17 décembre. Une consultation populaire en ligne organisée entre janvier et mars, et très largement boudée, a plébiscité l’instauration d’un régime présidentiel que Kaïs Saïed appelle de ses voeux, à la place du système hybride actuel, source de conflits récurrents entre les branches exécutive et législative. Jeune Afrique
Le gouvernement gambien s’est dit prêt mercredi 25 mai à faire juger, en Gambie même, l’ancien dictateur Yahya Jammeh et des dizaines de personnes accusées d’une multitude de crimes pendant ses vingt-deux ans à la tête de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. Le gouvernement du président Adama Barrow a apporté un début de satisfaction aux attentes des victimes de la dictature ou de leurs proches, dont un certain nombre craignait que la justice ne soit sacrifiée à des commodités politiques. Mais la comparution de M. Jammeh semble une perspective encore lointaine. L’ancien autocrate, dont c’était le 57e anniversaire mercredi, vit en exil en Guinée équatoriale et il n’y a aucun accord d’extradition entre les deux capitales. Entre la mise en place d’une cour spécialisée et la réforme des textes en vigueur, par exemple sur la torture, le gouvernement de ce pays pauvre aux ressources limitées a préparé les esprits à un fastidieux parcours. Le gouvernement a dit mercredi accepter de poursuivre les soixante-dix personnes citées dans un rapport produit en novembre 2021 par une commission chargée de faire la lumière sur les méfaits perpétrés à l’époque. Cela concerne « notamment (…) l’ancien président Yahya Jammeh pour une myriade de crimes commis entre 1994 et 2017 », a indiqué le ministère de la justice dans un communiqué faisant référence à la période pendant laquelle M. Jammeh, lieutenant arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat militaire, a dirigé la Gambie d’une main de fer. Le Monde avec AFP
Cette réunion du conseil exécutif de l’Union africaine s’ouvre notamment au moment où l’Afrique est marquée par de nombreuses crises. Entre le retour des coups d’État, notamment en Afrique de l’Ouest, ou encore la montée des menaces jihadistes au Sahel et leur progression vers le golfe de Guinée, les diplomates ont du pain sur la planche. Ce mercredi, c’est la question humanitaire qui était à l’ordre du jour. Outre la question du terrorisme et des changements anticonstitutionnelles de gouvernement, le continent est aussi fragilisé par la crise sanitaire liée au Covid-19 et la guerre en Ukraine qui plombe les économies. Autant de crises qui provoquent une situation humanitaire alarmante à laquelle il faut remédier. « En termes de besoins, globalement, on a plus de 135 millions de personnes ciblées par l’assistance humanitaire en Afrique sur un besoin global de 46 milliards pour 300 millions de personnes à travers le monde. Donc la moitié des populations qui ont besoin de notre action se trouve sur le continent africain », explique Modibo Traoré, le chef du bureau humanitaire des Nations unies au Niger (Ocha). RFI
Yeux mi-clos, regard fixe, Safa, 5 mois, s’accroche à la vie. « Elle est arrivée avec des convulsions et une suspicion de méningite, détaille l’infirmier Abdelkerim Djaranebi. Nous l’avons intubée pour l’aider à respirer, mais son pronostic vital n’est plus engagé. » Dans cette unité de l’hôpital Tchad-Chine réservée aux enfants atteints de malnutrition aiguë sévère de N’Djamena, la capitale tchadienne, la mort rôde. Ce matin à 10 h 02, elle a attrapé Hassan, 5 mois également, admis à 5,2 kilos. Il s’est battu dix jours, sans reprendre du poids. Choc septique, indique son dossier sans autre commentaire. « Les enfants arrivent dans de tels états de faiblesse qu’ils ne peuvent plus s’alimenter et même la sonde est une agression pour eux », précise l’infirmier. … En 2021, le sac de trois kilos de maïs – un aliment de base – valait 500 francs CFA ; il s’achète aujourd’hui 800 francs CFA. Le prix de l’huile a augmenté de 65 % et celui du poisson a doublé. La situation est particulièrement peu clémente dans la capitale de 1,8 million d’habitants où la prévalence de la malnutrition aiguë est de 10,3 %. … La mauvaise situation sécuritaire dans la région du lac Tchad depuis 2015 complique encore la donne. « Nous connaissons beaucoup de déplacements de population, précise le ministre de la santé, le docteur Abdoulmadjid Abderahim. Ces mouvements font pression sur les terres cultivables, mais aussi sur le système de santé déjà fragile. » Le Monde
115 kg de cocaïne ont été saisies le 19 mai au Burkina Faso, ont annoncé les douanes du pays mercredi. La valeur de ce chargement est estimée à plus de 7 milliards et demi de francs CFA. C’est un record pour toute la sous-région. Mercredi, les douanes burkinabè ont annoncé avoir saisie 115 kg de cocaïne dans une fourgonnette immatriculée à l’étranger, selon Sansan François d’Assise Kambou, le directeur des douanes de l’Ouest du Burkina. Estimé à plus de 7 milliards et demi de francs CFA, le chargement a quitté le Sierra Leone et avait pour destination finale le Ghana, toujours selon le directeur des douanes. Avant d’être arrêtée par les autorités du Burkina, la camionnette a traversé la Guinée et le Mali. Officiellement, elle transportait des sacs de farine de manioc. C’est justement le trajet de la cargaison qui a interpellé les douaniers. « Comment un chargement va quitter la Sierra Leone et traverser au moins 4 pays pour le Ghana, qui est producteur de manioc ? C’est cela qui a mis la puce à l’oreille », explique Sansan François d’Assise Kambou. Le véhicule a donc été passé au peigne fin lors de son entrée au Burkina Faso, c’est là que les policiers ont découvert « des cachettes qui étaient savamment dissimulées sous le plancher du véhicule ». RFI
Plus d’1,7 tonne de cocaïne, conditionnée dans des ballots, a été saisie sur un bateau de pêche par la Marine française dans le golfe de Guinée au large des côtes occidentales de l’Afrique, ont annoncé mardi les autorités françaises. Une équipe d’une frégate de la Marine nationale est intervenue samedi au petit matin à bord de ce navire de pêche de 20 mètres qui faisait l’objet d’un suivi particulier. « Le contrôle documentaire n’a pas permis de déterminer la nationalité du navire. Par conséquent, le navire a été déclaré comme sans pavillon », ont expliqué le préfet maritime de l’Atlantique et le parquet de Brest (ouest) dans un communiqué. En menant la visite à bord, l’équipe de la Marine française a découvert des ballots contenant de la cocaïne. « Après comptage, la prise représente quelque 1730 kg de cocaïne pour une valeur supérieure à 50 millions d’euros selon les estimations de l’Office anti-stupéfiants », ont-ils ajouté. Belga
Depuis un mois, les familles priaient pour un miracle, assises sous un abri en tôle, à côté du Haut-Commissariat de Réo, dans le centre-ouest du Burkina Faso. Mais dans la nuit du mardi 24 mai, après 39 jours de recherches dans les entrailles de la mine de zinc de Perkoa, le verdict tant redouté est tombé. Quatre des huit miniers disparus ont été retrouvés morts. Les corps sont en cours d’identification. « C’est très difficile car on espérait les retrouver vivants. Nous continuons à prier pour les quatre autres », souffle Antoine Bama, le frère de l’une des victimes. Le 16 avril, huit miniers – six Burkinabés, un Tanzanien et un Zambien –, se sont retrouvés pris au piège dans les galeries brusquement inondées par des pluies diluviennes. L’eau a coupé le système électrique et les communications radio avec l’intérieur de la mine. Le 17 mai, après des semaines de pompage, les équipes de secours avaient pu accéder à une chambre de refuge, à 580 mètres de profondeur, sans retrouver leur trace. Au Burkina Faso, où le secteur minier joue un rôle croissant depuis plus d’une décennie, la polémique enfle autour des circonstances du drame de Perkoa. Le gouvernement burkinabé a annoncé l’ouverture d’une enquête et « des mesures conservatoires » pour empêcher les responsables du site de quitter le territoire. Les familles ont également porté plainte « contre X » pour « tentative d’homicide involontaire », « mise en danger de la vie d’autrui » et « non-assistance à personne en danger ». Le Monde
Deux personnes sont mortes dans des heurts à Houndé, dans l’ouest du Burkina Faso, entre les forces de l’ordre et des orpailleurs en colère après l’interpellation de 12 de leurs camarades ayant participé la semaine dernière au saccage d’une importante mine d’or. « Ce mardi a eu lieu un mouvement d’orpailleurs exigeant la libération de leurs camarades qui avaient été arrêtés suite à la manifestation qui a occasionné la destruction de matériels et des blessés au niveau de la mine de Houndé », a déclaré le porte-parole Lionel Bilgo à l’issue du conseil des ministres. Les heurts « ont eu lieu lorsque les forces de l’ordre ont voulu limiter ou empêcher ces manifestations », a-t-il ajouté. « On dénombre malheureusement deux décès : un lors d’une bousculade et un autre des suites de tirs par balles », selon Lionel Bilgo qui a précisé qu’il y avait également « un blessé par balle ». AfricaNews avec AFP
Au Tchad, des affrontements entre orpailleurs ont fait plusieurs dizaines de morts à Kouri Bougoudi dans l’extrême nord du pays, près de la frontière libyenne. Plusieurs vidéos circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux annonçant des centaines de morts. Le ministre de la Défense est sur place pour contenir la situation. Selon des sources concordantes, les premiers affrontements ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi dans la région du Tibesti, au nord du Tchad. Une rixe opposant deux orpailleurs a dégénéré entre deux communautés qui ont fait usage de fusils d’assaut. Des renforts sont arrivés de la Libye voisine en soutien à chaque communauté. Le détachement de l’armée posté dans le secteur a tenté d’intervenir avec des tirs de sommation mais a vite été débordé. Dans cette zone, il y a beaucoup plus d’orpailleurs que de militaires, confie une source sécuritaire qui avance un bilan de 70 morts. RFI
Les combats entre l’armée congolaise et le mouvement rebelle du M23 se sont poursuivis toute la journée ce mercredi 25 mai. Des combats qui se sont déroulés à proximité de Goma, l’une des principales villes de l’Est du Congo, dans une zone frontalière avec le Rwanda – pays qui a affirmé lundi que des tirs de roquette congolaise avaient été tirés par l’armée congolaise sur le sol rwandais. Une situation explosive qui réveille d’anciens traumatismes. … Déjà lundi, plusieurs sources onusiennes s’interrogeaient aussi sur l’origine des moyens déployés par cette rébellion. La réaction la plus virulente est venue de Malabo, en Guinée Équatoriale, où le chef de la diplomatie congolaise participe à deux sommets de l’Union africaine. Il a qualifié ces attaques de « terroriste ». Et pour lui, il ne s’agit pas d’un soupçon mais d’une agression rwandaise. « Le Rwanda avance. je le dis sans hésitation, le Rwanda a attaqué le camp de Rumangabo en RDC », selon les dires de Christophe Lutundula durant une plénière du Conseil exécutif de l’Union africaine. Face à cette escalade, l’ambassadeur du Rwanda en poste à Kinshasa, s’est refusé à tout commentaire. RFI
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a évoqué, mercredi 25 mai, le soutien de Kigali au M23, en violation des accords bilatéraux. Il a livré ce point de vue du gouvernement au sortir d’une réunion sécuritaire de crise, organisée par le Premier ministre, Sama Lukonde, dans son cabinet de travail, à Kinshasa. « Sur instruction du commandant suprême des FARDC, le Premier ministre a tenu une réunion de crise qui a réuni les responsables du gouvernement, de la défense, de l’Intérieur, mais aussi les chefs de l’armée et de la police pour passer en revue la situation qui se passe depuis quelques jours dans la province du Nord-Kivu. Il est établi suivant les éléments que nous avons reçu du terrain, qu’en tout cas des soupçons se cristallisent sur un soutien qu’aurait reçu le M23 de la part du Rwanda », a affirmé Patrick Muyaya. Devant la presse, le porte-parole du gouvernement a également révélé qu’une délégation de Kinshasa séjourne à Kigali pour l’activation du mécanisme de suivi des accords entre les deux pays. « A ces propos, nous avons activé le mécanisme de suivi. Et d’ailleurs, le chef de ce mécanisme se trouve présentement à Kigali pour attester ces faits », renseigne-t-il. Radio Okapi
Onze nouveau-nés sont morts dans l’incendie d’un hôpital dans la ville de Tivaouane, dans l’ouest du Sénégal, a annoncé le président du pays. L’incendie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh s’est déclaré dans le service de maternité, a tweeté le président Macky Sall. Selon les premières informations données par des responsables politiques sénégalais, l’incendie aurait été causé par un court-circuit. Trois bébés ont été sauvés de l’incendie, a affirmé le maire de la ville, Demba Diop Sy. … L’incident a suscité une vague d’indignation sur les médias sociaux concernant l’état des soins de santé dans le pays. Le député de l’opposition Mamadou Lamine Diallo a critiqué le gouvernement, en tweetant : « encore des bébés brûlés dans un hôpital public… C’est inacceptable ». L’organisation de défense des droits Amnesty International a exhorté le gouvernement à créer une « commission d’enquête indépendante chargée de déterminer les responsabilités et de punir les coupables, quel que soit leur niveau dans l’appareil d’État », a déclaré Seydi Gassama, directeur national d’Amnesty International, dans un tweet. Amnesty a demandé que tous les services néonatals du Sénégal soient inspectés après qu’un incident similaire s’est produit l’année dernière dans la ville de Linguère, dans le nord du pays. BBC
« France dégage ! », c’était l’un des slogans entendus lors de cette marche du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF). Ce parti, qui se définit comme anti-impérialiste et panafricaniste, dénonce la présence française en Afrique, via le franc CFA, les bases militaires et une influence supposée sur les dirigeants africains. … Le parti de l’EFF a formulé huit demandes, comme l’arrêt du français comme langue officielle en Afrique. La France a quatorze jours pour répondre à ces requêtes, sinon le parti de l’EFF va mettre en œuvre un programme « pour affaiblir et contrecarrer la colonisation continue de la France en Afrique ». À noter également la présence d’Egountchi Behanzin, venu spécialement de France. Il est le fondateur de la Ligue de défense noire africaine (LDNA), dissoute par le gouvernement français, car considérée comme raciste et appelant à la haine. RFI
Après avoir nommé un envoyé spécial pour la sécheresse, le nouveau président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a nommé mercredi un envoyé spécial pour la réconciliation avec l’Etat autoproclamé du Somaliland. Et cette fois encore, il a choisi l’un de ses rivaux malheureux à la présidentielle du 15 mai dernier, Cheikh Sharif Ahmed. Le Somaliland risque d’être un dossier épineux dans la région ces prochains mois, alors qu’une élection présidentielle y est prévue en novembre prochain et que les acteurs politiques ne parviennent pas à s’entendre sur ses modalités. Mardi soir, en sortant d’une rencontre avec le président du Somaliland, l’opposant Hirsi Ali Haji Hassan semblait pessimiste. Au cours d’un point de presse, il a déploré qu’aucune avancée n’ait été obtenue sur ce qu’il a qualifié d’« ambigüités » du calendrier électoral ou sur les « interférences » présidentielles. RFI
C’est un coin du voile sur les pratiques de corruption dans le secteur des matières premières qui vient d’être levé. Le groupe Glencore plaide coupable de faits de corruption et de manipulation de marchés en Afrique et en Amérique latine. Le groupe anglo-suisse de négoce a annoncé avoir conclu des accords avec les justices de plusieurs pays : États-Unis, Grande-Bretagne et Brésil. Glencore va payer de lourdes amendes, au moins un milliard de dollars aux États-Unis et 40 millions de dollars au Brésil pour avoir corrompu des agents publics dans la recherche de contrats pétroliers. Glencore est l’un des plus puissants groupe de négoce de matières premières au monde. Les enquêtes avaient été lancées aux États-Unis à partir de 2018. Cette année-là, le département américain de la Justice assigne le groupe pour fraude et corruption dans ses opérations commerciales au Brésil, au Cameroun, au Nigeria, en Côte d’Ivoire et au Venezuela notamment. Faits pour lesquels Glencore a reconnu sa culpabilité et accepté de payer 700 millions de dollars d’amende. RFI