Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir mercredi au sujet de la situation de crise au Mali, tandis que le médiateur de la Cédéao a indiqué qu’il allait rencontrer le président de transition et son Premier ministre. Les diplomates seront à pied d’œuvre mercredi 26 mai, de Bamako à New York, pour tenter d’endiguer une nouvelle crise politique majeure déclenchée au Mali par l’arrestation du président et du Premier ministre de la transition. L’homme fort du pouvoir malien, le colonel Assimi Goïta, a indiqué mardi avoir écarté le président Bah Ndaw et son Premier ministre, Moctar Ouane. Une situation qui s’apparente à un deuxième putsch en neuf mois, suscitant une vaste réprobation internationale et la menace de premières sanctions. Goodluck Jonathan, le médiateur de la Cédéao – l’organisation régionale ouest-africaine – est arrivé mardi dans la capitale malienne et a « obtenu le feu vert pour rencontrer mercredi le président de transition et son Premier ministre », a dit à l’Agence France-Presse une source proche de la médiation à l’issue d’une rencontre avec le colonel Goïta. Le président français Emmanuel Macron, dont le pays engage plus de 5 000 soldats contre les jihadistes au Sahel, a parlé de « coup d’État dans le coup d’État inacceptable ». … Les dirigeants de l’Union européenne sont « prêts, dans les prochaines heures, si la situation n’était pas clarifiée, à prendre des sanctions ciblées » contre les protagonistes, a affirmé Emmanuel Macron à l’issue d’un sommet européen. France24 avec AFP
Depuis lundi soir, le président et le Premier ministre de la transition sont détenus par des militaires dans la base de Kati, à quelques kilomètres de Bamako. Mardi, le colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition et leader de la junte qui mené le putsch d’août 2020, les a « déchargés de leurs prérogatives ». Une situation qui préoccupe plusieurs organisations de la société civile, ainsi que la principale centrale syndicale du pays. La société civile s’est exprimée rapidement après l’annonce Assimi Goïta. Dans un communiqué, l’Association malienne des droits de l’homme « condamne avec véhémence ce coup d’Etat ». Tout comme la Commission nationale des droits de l’homme, qui condamne ces arrestations illégales et arbitraires et demande la libération immédiate du président et du Premier ministre, ainsi que le retour à l’ordre institutionnel. RFI
« Il existe un risque sérieux de famine si l’aide n’est pas augmentée ces deux prochains mois » au Tigré en Ethiopie, a averti un haut responsable de l’ONU dans une note mardi au Conseil de sécurité obtenue par l’AFP, en réclamant des mesures urgentes. « Il est clair que les personnes vivant au Tigré sont désormais confrontées à une insécurité alimentaire considérablement accrue en raison du conflit, et que les parties au conflit limitent l’accès à la nourriture », ajoute le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock. Une résolution de 2018 impose à l’ONU d’alerter le Conseil de sécurité à chaque fois qu’un conflit menace d’entraîner une famine dans une région ou un pays. Plus de six mois après le lancement d’une opération militaire annoncée comme rapide par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, les combats et exactions se poursuivent au Tigré, où le spectre d’une famine plane depuis plusieurs mois. « Des mesures concrètes sont nécessaires de toute urgence pour briser le cercle vicieux entre conflit armé, violence et insécurité alimentaire », souligne dans sa note Mark Lowcock. Belga
Treize civils ont été tués mardi 25 mai la nuit dans une nouvelle attaque des ADF dans la localité de Vuthotholia au village Kisima dans le secteur de Ruwenzori (Beni). Les sources locales indiquent que c’est tard dans la nuit de mardi à ce mercredi que les ADF ont fait incursion dans la localité de Vuthotholia, sur la route Beni-Kasindi vers la partie Nord Est de la ville de Beni. Parmi les victimes, on dénombre un chef de base de la localité Vuthotholia ainsi que sa femme sur qui l’armée a retrouvé un bébé vivant. La société civile de Kisima indique qu’il y aurait également des civils pris en otage par ces ADF lors de cette nouvelle attaque. La population de Vuthotholia s’est réveillée ce mercredi dans une grande frustration et désolation à la suite de la disparition des leurs. Radio Okapi
La scène se passe en pleine ville. Des habitants et des usagers s’arrêtent pour constater, incrédules, au moins deux longues fissures qui ont comme déchiré le bitume. Larges de quelques dizaines de centimètres, ces nouveaux signes de l’activité récente du volcan Nyiragongo alimentent la psychose d’une nouvelle éruption dans la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le bilan humain de l’éruption soudaine de samedi soir est monté à 32 morts, selon les autorités locales, tandis qu’une première évaluation des organisations humanitaires internationales faisait état de 900 à 2 500 habitations détruites par les coulées. Et la terre continue de trembler. Tout au long de la journée, de forts tremblements de terre ont secoué la région toutes les dix à vingt minutes, certains de forte intensité. Deux fissures, larges de quelques dizaines de centimètres par endroits, ont fracturé le sol en pleine ville, a-t-on constaté. L’une a fendu le sol dans la partie ouest de la ville et s’étend sur plusieurs centaines de mètres, entre le mont Goma, qui marque la limite nord de la ville, et les rives du lac Kivu, en passant par l’hôpital général. Le Point avec AFP
Récemment réélu à la tête du Congo-Brazzaville, l’indéboulonnable président Denis Sassou Nguesso a puisé dans son cercle familial pour constituer sa nouvelle équipe gouvernementale, avec son fils en tête de pont, alimentant les suspicions sur une succession dynastique qui ne dit pas son nom. A 77 ans, dont 37 au pouvoir, Sassou Nguesso réélu en mars pour un nouveau mandat de cinq ans a nommé le 15 mai un nouveau gouvernement de 36 membres, dirigée par un proche collaborateur : Anatole Collinet Makosso. A 56 ans, il est un homme du « sérail », ancien directeur de cabinet de la Première dame, Antoinette Sassou Nguesso, membre du cabinet présidentiel depuis 2008 puis plusieurs fois ministre. Le fait marquant est l’entrée dans son équipe, annoncée le 15 mai, du fils du président, Denis Christel Sassou Nguesso, 46 ans, au ministère fraîchement créé de la « Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé ». AFP
Au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées mardi soir au cours d’une série d’attaques quasi simultanées qui ont visé des sites fréquentés de Bujumbura, la capitale économique du Burundi, a-t-on appris mercredi de source officielle. Le ministère de l’Intérieur a dénoncé mardi soir sur Twitter des actes de « terrorisme par jet de grenades », qui ont tué deux personnes (…) vers 19H00″ (17H00 GMT). Le ministère précise qu’un des assaillants a été blessé par sa grenade, sans fournir plus de détails sur leur nombre ou sur leur mode opératoire. « Des blessés ont été évacués vers les structures de soins de santé », a-t-il ajouté, précisant qu’une enquête est en cours. Selon des témoins et des sources sécuritaires interrogées par l’AFP, le bilan pourrait se monter à 7 morts. Les attaques ont notamment eu lieu aux arrêts de bus dits du Cotebu, dans le quartier de Ngagara, et de la Permanence, à Buyenzi, ainsi qu’à proximité de la galerie Plazza, à Rohero, selon des sources sécuritaires. AFP
Les Nations unies demandent à la Libye et à l’Union européenne (UE) de réformer leurs opérations de recherche et de sauvetage en mer Méditerranée, affirmant que les pratiques actuelles privent les migrants de leurs droits et de leur dignité, quand elles ne leur ôtent pas la vie. Selon un rapport du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), les politiques et les pratiques en œuvre « échouent à donner la priorité à la vie, à la sécurité et aux droits humains des personnes qui tentent de passer d’Afrique en Europe ». Ce document, publié mercredi 26 mai, suggère qu’il ne s’agit pas d’une « anomalie tragique », mais plutôt d’une « conséquence de décisions politiques et de pratiques concrètes des autorités libyennes, des Etats membres et des institutions de l’UE et d’autres acteurs ». Intitulé « Mépris fatal : recherche, sauvetage et protection des migrants en Méditerranée centrale », le rapport de 37 pages étudie la période allant de janvier 2019 à décembre 2020. Il conclut que la Libye n’est pas un lieu sûr pour le débarquement des migrants sauvés en mer et que les politiques et pratiques actuelles en Méditerranée centrale permettent des violations et des abus à l’encontre des migrants, plus qu’elles n’y mettent fin. Le Monde avec AFP
Près de 200 invités sont à Lomé dès ce mercredi pour évoquer la nouvelle monnaie, l’éco, décidée le 21 décembre 2019 à Abidjan par les présidents français et ivoirien, Emmanuel Macron et Alassane Ouattara. Il est prévu que cette monnaie remplace à terme le franc CFA dans les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, pour devenir plus tard la monnaie unique des 15 pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Comment doit se faire la transition du CFA vers l’éco ? Une question qui suscite tout un débat d’universitaires mais aussi de personnalités politiques et de la société civile en vue de proposer une feuille de route aux chefs d’État et de gouvernement pour les aider dans leur prise de décision. C’est une initiative de la faculté des sciences économiques et de gestion de l’université de Lomé pour circonscrire les contours de la nouvelle monnaie et voir dans quelle mesure elle crée ou non une séparation avec le franc CFA, dans quelle mesure elle embrasse les 15 États de la Cédéao et comment va se faire la transition du franc CFA à l’éco. RFI
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a félicité Steplyne Nyaboga, conseillère militaire en matière de genre, pour l’excellence de son travail, qui lui a valu de recevoir le Prix du Militaire des Nations Unies 2020 pour la défense de l’égalité des genres. Cette Kenyane âgée de 32 ans a servi dans le cadre de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), qui vient d’achever son mandat. « La paix et la sécurité ne peuvent être atteintes et maintenues que si tous les membres de la société bénéficient de l’égalité des chances, de la protection, de l’accès aux ressources et aux services et peuvent participer à la prise de décision », a déclaré M. Guterres. Réfléchissant à son rôle dans le maintien de la paix, la Commandante Nyaboga a déclaré qu’elle était « ravie » que les efforts de l’ONU au service de l’humanité aient eu un impact positif et soient reconnus. « Le maintien de la paix est une entreprise humaine : en plaçant les femmes et les filles au centre de nos efforts et de nos préoccupations, nous pourrons mieux protéger les civils et construire une paix plus durable », a-t-elle déclaré. La Major Nyaboga a été déployée au sein de la MINUAD en février 2019. Tout au long de ses deux années à Zalingei, une ville de l’ouest du Soudan, elle a travaillé avec diligence pour intégrer les questions de genre dans les activités militaires en sensibilisant les dynamiques sur le terrain. ONU Info