À l’époque, des foules d’opposants avaient manifesté contre une modification de la Constitution permettant à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir. Pour enrayer la protestation, les autorités avaient coupé l’accès à internet à deux reprises. En décembre 2018, sept ONG ont saisi la Cour de justice pour dénoncer la violation par les autorités de la liberté d’expression. … « Ces coupures d’internet n’avaient pour objectif que de faire taire les contestations et la Cour de justice a considéré que ces coupures étaient contraires à la liberté d’expression, et que donc les autorités togolaises devaient à l’avenir prendre toutes les dispositions, notamment législatives, réglementaires nécessaires pour que ce type de situation ne se répète pas, et surtout que soit garantie la liberté d’expression », estime Marceau Sivieude, directeur régional adjoint pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International. RFI
Le ministère congolais de la Santé a officiellement annoncé, jeudi, la fin de la dixième épidémie d’Ebola, qui s’est déclarée en 2018 dans l’est du pays et a fait plus de 2 200 morts. Le ministre congolais de la Santé Eteni Longondo a officiellement proclamé, jeudi 25 juin, la fin de l’épidémie d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo. Il s’agit de la deuxième vague la plus grave depuis la découverte du virus en 1976. Déclarée le 1er août 2018, cette dixième épidémie de fièvre hémorragique sur le sol congolais a tué 2 277 personnes, a déclaré le ministre de la Santé. Il a ainsi parlé de l’épidémie « la plus longue, la plus complexe, et la plus meurtrière » dans l’histoire du pays. Jeune Afrique avec AFP
L’envoyée de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) a rappelé au Conseil de sécurité que les provinces de l’est du pays continuent de subir des cycles de violence. « De nombreuses parties de l’est de la RDC continuent d’être déchirées en raison des activités des groupes armés et des conflits intercommunautaires », a déclaré jeudi Leila Zerrougui, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, lors d’un exposé aux membres du Conseil. La situation dans certaines parties de la province de l’Ituri, en particulier, s’est gravement détériorée au cours des derniers mois. Une intensification des attaques contre les civils et les forces de sécurité par des assaillants associés à la communauté Lendu a, à son tour, incité les jeunes des communautés Hema et Alur à créer des groupes d’autodéfense, suscitant la peur d’un nouveau conflit à caractère ethnique. ONU Info
Ils ont été kidnappés dans le village de Bossey Bangou, à proximité de la frontière avec le Burkina Faso ; on en sait un peu plus sur leur enlèvement dans une zone interdite et en plein état d’urgence à cause de l’insécurité grandissante. Les onze agents de l’ONG étaient en mission de ciblage et de recensement des populations vulnérables dans le village de Bossey Bangou, en vue d’une aide alimentaire, lorsqu’ils ont été enlevés par quatorze jihadistes sur six motos, selon plusieurs témoignages. Bossey Bangou, une zone aurifère très riche, non loin de la frontière du Burkina Faso, est en proie à une insécurité grandissante. Selon un dernier décompte fait les autorités locales, ce sont neuf agents de l’ONG de deux véhicules qui ont été emportés, deux autres personnes qui s’exprimaient en langue locale peules ont été épargnées par leurs ravisseurs. RFI
Le chef de l’opposition au Malawi Lazarus Chakwera s’acheminait vers une victoire dans le scrutin présidentiel rejoué mardi après l’annulation pour fraudes de l’élection de 2019, selon des chiffres provisoires déjà rejetés par le camp du chef de l’Etat sortant. Le décompte provisoire de la radiotélévision publique (MBC) et du quotidien The Times attribuait à M. Chakwera jusqu’à 59% des suffrages, contre environ 38% seulement à son adversaire Peter Mutharika. La Commission électorale (MEC) n’avait jeudi soir validé les résultats que de 338 des 5.002 circonscriptions. Son président Chifudo Kachale a appelé mercredi le pays au calme et à la patience. AFP
C’est vendredi (26.06.20) que sera inhumé à Gitega, la capitale administrative du pays, l’ancien président, Pierre Nkurunziza, décédé le 8 juin dernier. Pendant ce temps, les contaminations à la Covid-19 augmentent. Dans un communiqué, Human Rights Watch indique que les autorités burundaises ne communiquent pas assez d’informations relatives à la Covid-19. Elles empêchent aussi les médecins et les infirmiers de réagir de manière adéquate. Selon Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale de Human Rights Watch, « ils (les Burundais) ont tous parlé de leur peur et de ne pas savoir quelle est la situation. Comment ils doivent se comporter. La peur de voir des connaissances autour d’eux mourir. » DW
La Commission électorale fixe au 18 octobre 2020 la date de la présidentielle. Or l’opposition rejette ce calendrier avant même la réaction du président Alpha Condé. Dans une déclaration faite ce mercredi (24.06.2020), l’opposition, réunie au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), accuse le président de la Commission électorale nationale indépendante, Kabiné Cissé, d’avoir proposé cette date de façon unilatérale. « Le processus électoral est complètement biaisé depuis le départ. Tout le monde était d’accord pour dire que le fichier électoral guinéen était pollué. Il fallait le débarrasser de près de trois millions d’électeurs qui étaient des faux que le système Alpha Condé avait introduits dans le fichier. Rien de tout ça n’a changé. Et tout d’un coup, on nous sort une date pour l’élection présidentielle, sans consensus, sans discussion, et surtout en ignorant tous les délais légaux prévus par le code électoral », s’insurge Sidya Touré, le président de l’Union des forces républicaines (UFR) et membre du FNDC. DW
Une conférence de partenariat, organisée par l’Union européenne, l’ONU, l’Allemagne et le Soudan, se tenait jeudi 25 juin après-midi. Objectif : apporter une aide financière à un pays menacé par une grave crise économique. Résultat : une enveloppe de presque deux milliards de dollars devrait permettre la mise en œuvre du vaste plan de réformes économiques voulu par le Premier ministre soudanais. C’est une véritable bouffée d’oxygène qu’a apportée hier la communauté internationale au Soudan. La quarantaine de pays présente à Berlin a promis de débourser au total 1,8 milliard de dollars, à quoi vont s’ajouter 400 millions de subventions indirectes de la Banque mondiale, en apurement de ses arriérés. RFI
Des milliers de personnes ont fui la région de Pibor, dans l’est du Soudan du Sud, après une nouvelle série de violences intercommunautaires, a annoncé jeudi Médecins sans frontières (MSF), ajoutant avoir dû interrompre toutes ses activités sur place. Des affrontements opposent depuis des mois des membres des ethnies rivales Murle et Lou Nuer, dans l’État du Jonglei, où est située Pibor. Ils ont fait plus de 200 morts en mai, dont un employé de MSF, et ont repris le 15 juin, a indiqué l’ONG dans un communiqué. « Les combats se rapprochent maintenant de la ville de Pibor, dans l’Est, et presque tous les habitants ont choisi de se réfugier dans le bush, y compris le personnel de MSF », a-t-elle ajouté. AFP
Il a fallu six mois d’enquête au service des renseignements pour démanteler ce vaste réseau qui alimente la Libye en drogue en provenance du Tchad. Au banc des accusés, de hauts gradés, des agents de renseignement et autres petites mains. Ils sont inculpés pour trafic de drogue, complicité de trafic et tentative de corruption. Début janvier de cette année, les douanes tchadiennes saisissent plus de deux cents cartons de Tramadol dédouanés au Cameroun comme des produits pharmaceutiques. La marchandise qui devrait être livrée en Libye est estimée à plusieurs dizaines de milliards de FCFA. Depuis la Libye où ils se trouvent, les barons du trafic tentent d’intimider ou de corrompre dans toute la chaîne judiciaire par l’entremise des officiers proches du pouvoir impliqués dans le trafic. RFI
L’Union européenne (UE) a annoncé mercredi l’octroi de 52,5 millions d’euros d’aide supplémentaire à la résilience, l’emploi et à la stabilité dans la région du Sahel et du lac Tchad. Cette aide, mobilisée au titre du fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique, est destinée à appuyer les efforts en la matière des pays de la région, dans le cadre de nouveaux programmes et d’autres en cours, a précisé la Commission européenne dans un communiqué. « La prospérité et la sécurité de l’Union européenne sont étroitement liées à celles du Sahel », a expliqué la commissaire européenne chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, précisant que les nouveaux programmes approuvés au titre du fonds fiduciaire pour l’Afrique se concentreront sur le renforcement de la résilience, de l’emploi et la stabilité dans la région du Sahel et du lac Tchad, tout en contribuant à la réponse à apporter à la pandémie de coronavirus. Sahel Intelligence
Accoudé sur le pont arrière de l’Ocean Viking, le navire humanitaire qui les a recueillis en Méditerranée, le groupe de Pakistanais voit s’éloigner la Libye. Et avec elle, la torture, les sévices, les enlèvements: « Pour eux, on n’est pas des êtres humains ». Ils étaient 31 Pakistanais sur les 51 migrants dont l’embarcation en bois a été secourue jeudi à la mi-journée au large de l’île italienne de Lampedusa, lors d’une opération du bateau-ambulance de SOS Méditerranée. « Pour les Noirs, c’est à peu près comme nous, mais avec les Bangladais, les Pakistanais, ce sont ceux qui souffrent le plus » en Libye, juge Imran, 30 ans, qui vient d’y passer un an. « Tous les Pakistanais ici (sur le bateau) ont été captifs pendant leur passage en Libye, on s’est tous fait enlever, on était venus pour travailler, mais on a trouvé la guerre, la torture, les extorsions. Pour eux, on n’est pas des êtres humains. » AFP
Le président Rajoelina mise sur le nationalisme, des grands projets et beaucoup de communication pour inverser le destin d’un pays où le revenu moyen par habitant reste inférieur à celui de 1960. … La fête promettait d’être exceptionnelle. Le 26 mai 2019, quelques mois après son élection, Andry Rajoelina en visite officielle à Paris avait arraché à Emmanuel Macron l’engagement de parvenir « d’ici un an » à un accord sur le statut des îles Eparses, ces confettis de terres éparpillées dans le canal du Mozambique réclamées à l’ancienne puissance coloniale depuis plus de quarante ans. Dans l’esprit du président malgache, les discussions ne pouvaient aboutir qu’à une restitution qu’il se faisait fort d’offrir à son pays pour le 60e anniversaire de son indépendance. La voie lui semblait à ce point tracée que le locataire de l’Elysée avait été convié en invité d’honneur à des festivités. Le Monde