Ethiopie : 182 arrestations après le « coup d’Etat manqué »
Les autorités éthiopiennes continuent la purge après les assassinats politiques perpétrés le week-end au cours de deux attaques distinctes ayant coûté la vie au chef d‘état-major de l’armée et de hauts responsables régionaux. Lundi, quatre hauts responsables d’Amhara, dont le chef adjoint de la sécurité, ont été arrêtés de même que 178 personnes soupçonnées d’avoir participé à des actes de violence dans la région, la deuxième la plus peuplée du pays et où a été commise l’une des attaques. Dans la journée, déjà, le général Asaminew, “qui était en fuite depuis le coup d’Etat manqué de ce week-end, a été tué par balle dans le quartier Zenzelma de Bahir Dar”, ville du nord-ouest de l’Ethiopie. Arrêté pour un présumé complot remontant à 2009, le général Asaminew avait été amnistié et libéré en 2018. Africa News
L’Ethiopie rend hommage au chef d’état-major assassiné
Les responsables militaires et religieux éthiopiens ont rendu hommage au chef d’état-major de l’armée, condamnant son assassinat et ceux de responsables régionaux samedi, lors d’une cérémonie chargée d’émotion mardi durant laquelle le Premier ministre, Abiy Ahmed, a ouvertement pleuré. Quelques heures plus tard, des milliers de personnes ont accueilli la dépouille du chef d’état-major, Seare Mekonnen, à Mekele, dans sa région natale du Tigré (nord). Le chef du gouvernement éthiopien, dont le programme réformiste et progressiste a reçu une gifle avec les assassinats politiques de samedi, a essuyé ses larmes avec un mouchoir blanc durant cette cérémonie en l’honneur de Seare Mekonnen et d’un général à la retraite tué en même temps que lui. TV5
Éthiopie : la tentative de coup d’État, un frein à la quête d’investissements étrangers ?
La tentative de coup d’État du week-end dernier en Éthiopie est survenue alors que le pays, en manque de devises et qui cherche à générer de nouvelles recettes d’importations, a besoin de rassurer les investisseurs étrangers s’il veut accélérer le développement de ses parcs industriels. L’Éthiopie se serait bien épargné ce nouvel accès de fièvre. Le coup d’État raté, samedi, lors duquel un « commando de tueurs » dirigé par le chef de la sécurité de l’Amhara a mortellement blessé le président de la région Ambachew Mekonnen et un autre haut responsable, est en effet survenu en pleine campagne de séduction en vue d’attirer de nouveaux investisseurs étrangers. Addis Abeba va devoir continuer à rassurer pour ne pas mettre à mal ses plans d’expansion. Jeune Afrique
La nouvelle monnaie du Zimbabwe vouée à l’échec ?
Les autorités zimbabwéennes ont annoncé lundi 24 juin avoir interdit les transactions courantes en monnaies étrangères pour relancer l’économie et favoriser le nouveau dollar zimbabwéen. Mais cette mesure est vaine, juge l’hebdomadaire sud-africain Mail & Guardian. “Pourquoi personne n’achète le nouveau dollar du Zimbabwe ?” interroge sans fard le Mail & Guardian, après l’annonce lundi des autorités zimbabwéennes, qui favorise le retour d’une véritable devise nationale, le dollar zimbabwéen, qui avait été abandonné en 2009 et remplacé par des devises étrangères. En interdisant désormais les transactions en livre britannique, dollar américain ou encore rand sud-africain, le président Emmerson Mnangagwa, au pouvoir depuis 2017, espère éviter le retour de l’hyperinflation qui a ravagé l’économie du pays. Courier International
Vidéo d’éxecutions dans le nord du Cameroun : 7 militaires vont être jugés (ministère)
Sept militaires camerounais, soupçonnés d’avoir exécuté sommairement deux femmes et leurs deux enfants dans le nord du Cameroun, seront jugés devant un tribunal militaire pour “assassinat”, a annoncé lundi à l’AFP le ministère de la Défense camerounais. “Sept militaires arrêtés pour soupçons d’exécutions extrajudiciaires à l’Extrême-Nord” de deux femmes et leurs deux enfants ont été “renvoyés devant le tribunal militaire de Yaoundé…pour y être jugés conformément à la loi”, a affirmé le chargé de communication du ministère de la Défense camerounais, Cyrille Serge Atonfack Guemo. En juillet 2018, une vidéo très violente montrant des soldats camerounais abattant deux femmes et leurs très jeunes enfants avait été diffusée sur Internet. La diffusion de cette vidéo avait provoqué une vague d’indignations. Africa News
En Gambie, des militaires arrêtés après des auditions de la Commission vérité
L’armée gambienne subit les contrecoups de la série de révélations faites à la Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC). Plusieurs haut-gradés et des militaires du rang ont avoué devant la commission avoir commis des violations graves des droits de l’homme sous le magistère de l’ex-président Yahya Jammeh. Une situation qui provoque un malaise au sein des troupes. Depuis six mois que la Commission vérité, réconciliation et réparation a démarré ses auditions, plusieurs soldats de l’armée gambienne ont fait des aveux. BBC
Des tensions en RD Congo après le retour au pays de l’opposant Bemba
Le retour en RD Congo de Jean-Pierre Bemba a été émaillé, dimanche, d’incidents entre manifestants et forces de l’ordre. L’opposant est rentré pour apporter son soutien à Martin Fayulu, qui conteste toujours le résultat de la présidentielle. Des tensions ont éclaté à Kinshasa, dimanche 23 juin, autour du cortège de l’opposant et ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba pour son deuxième retour en moins d’un an en République démocratique du Congo, après son acquittement en juin 2018 par la Cour pénale internationale (CPI). France 24
RDC: polémique autour d’un document sur la construction d’un palais présidentiel
Un document qui circule sur les réseaux sociaux fait grand bruit en RDC. Attribué à la présidence de la République, il concernerait le processus de passation de marché et le montant de la construction d’un palais présidentiel. Cette supposée correspondance aurait été signée le 13 juin par Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, directeur adjoint de cabinet de Félix Tshisekedi. D’après le document, il aurait sollicité auprès de la direction générale du contrôle des marchés publics, l’autorisation spéciale de recourir à la procédure d’entente directe en vue de la construction et la réhabilitation des bâtiments abritant la résidence et les bureaux du président de la République à la cité de l’Union africaine et au Palais de la nation. RFI
Présidentielle en Mauritanie: deux candidats ont déposé un recours
Deux candidats ont déposé mardi 25 juin devant le Conseil constitutionnel un recours en annulation de l’élection présidentielle de samedi qui a vu le candidat du pouvoir Mohamed Ould Ghazouani proclamé vainqueur. Les candidats avaient jusqu’à ce mardi minuit pour déposer d’éventuels recours après l’élection présidentielle de samedi. Dimanche, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a déclaré Mohamed Ould Ghazouani, le candidat du pouvoir, vainqueur dès le premier tour. RFI
Mauritanie : une centaine « d’étrangers » arrêtés, Internet coupé
Une centaine d’« d’étrangers » ont été arrêtés en Mauritanie lors des manifestations qui ont éclaté après l’annonce de la victoire du candidat du pouvoir à la présidentielle de samedi, a annoncé mardi 25 juin le ministre de l’intérieur. Par ailleurs, Internet était entièrement coupé dans le pays depuis le milieu de l’après-midi. Les ambassadeurs du Sénégal, du Mali et de la Gambie ont été convoqués dans l’après-midi par le ministre des affaires étrangères, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Ce dernier les a enjoints de demander à leurs ressortissants de « s’abstenir de participer aux manifestations et à tout ce qui perturbe l’ordre public en Mauritanie », a-t-il expliqué sur la télévision nationale. Le Monde
Centrafrique: un collectif exige le limogeage de chefs de groupes armés après des tueries
Quatorze partis politiques et organisations de la société civile centrafricains ont exigé mercredi le retrait des décrets nommant certains chefs de groupes armés à des postes étatiques, une semaine après les massacres perpétrés dans l’ouest du pays. Dans un communiqué, le Front uni pour la Défense de la nation « exige du président de la République de rapporter sans délai les décrets portant nomination » de trois chefs de groupes armés « comme conseillers militaires » ainsi que la traduction devant la justice de deux d’entre eux. Notamment visé, le chef du groupe 3R, Bi Sidi Souleymane (alias Sidiki), qui a été nommé « conseiller spécial militaire » auprès du Premier ministre, à la suite de l’accord de paix conclu au début de l’année entre le gouvernement de Bangui et quatorze groupes armés contrôlant une grande partie de la Centrafrique. VOA
Centrafrique: Les évêques dénoncent « l’hypocrisie » de l’accord de paix
Les évêques de Centrafrique ont dénoncé « l’hypocrisie » des accords de paix signés en Centrafrique depuis le début de la crise en 2013, alors que la mise en oeuvre de l’accord conclu début février entre le gouvernement et quatorze groupes armés reste fragile. « Le peuple est fatigué par l’hypocrisie qui caractérise la signature des différents accords qui ont eu lieu dans ce pays », ont écrit les évêques de Centrafrique, dans un communiqué publié dimanche à l’issue d’une session de la conférence épiscopale centrafricaine. « Une fois ces accords (…) signés, aussitôt ils sont violés », ont-ils ajouté. AFP
Algérie: les étudiants manifestent, dénoncent l’interdiction du drapeau berbère
Des centaines d’étudiants et enseignants ont à nouveau défilé mardi à Alger pour un changement du régime en Algérie tout en dénonçant l’interdiction par l’armée du drapeau berbère dans les manifestations, a constaté un journaliste de l’AFP. Véritable homme fort du pays depuis la démission, le 2 avril, du président Abdelaziz Bouteflika face au mouvement de contestation inédit qui agite l’Algérie depuis le 22 février, le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaid Salah a fait savoir mi-juin qu’aucun autre drapeau que l’emblème national ne serait désormais toléré dans les défilés. Sans le citer, il ciblait le drapeau amazigh (berbère), brandi par de nombreux manifestants. Les revendications identitaires de cette minorité linguistique et culturelle, représentant environ un quart de la population algérienne, ont longtemps été ignorées voire réprimées par les autorités et sont une question très sensible en Algérie. TV5
Chine-Afrique : plus de 200 accords de coopération négociés à Pékin après le Focac
À l’issue de la réunion à Pékin pour le suivi des mesures annoncées lors du Forum sino-africain (Focac), en septembre dernier, plus de 200 accords de coopération ont ou vont être signés entre les différents partenaires. Les relations entre la Chine et le continent africain sont au beau fixe. « Elles n’ont jamais été meilleures », a même assuré Zhang Xuguang, le vice-président de la Banque de développement chinoise, lors de la réunion de suivi de la troisième édition du Forum de coopération sino-africain (Focac, en anglais), organisée à Pékin en septembre 2018. Jeune Afrique
Accusé d’entraîner l’Afrique dans le «piège de la dette», Pékin s’en défend
Pékin soutient des projets de développement « durables » en Afrique, a affirmé ce mardi 25 juin le ministre chinois des Affaires étrangères, récusant ceux qui accusent la Chine d’entraîner les pays du continent dans le « piège de la dette ». Des propos déjà tenus par le président chinois lors du sommet Chine-Afrique de septembre dernier. Ca va sans dire, mais ça va mieux en le répétant. Ce sont quasi les termes employés par Xi Jinping lors du 7e Forum de la coopération sino-africaine qui reviennent dans le discours du ministre chinois des affaires étrangères. RFI
Les pays africains achètent les médicaments « 30 fois plus » chers
Les médicaments sont de mauvaise qualité, et les prix sont élevés à cause de l’absence de concurrence sur le marché africain, a déclaré à la BBC un éminent spécialiste de la santé, Kalipso Chalkidou, du Centre pour le développement mondial. Les pays africains à revenu faible ou moyen paient beaucoup plus cher pour des médicaments moins efficaces, selon Mme Chalkidou. Elle estime que la mauvaise qualité et la cherté des médicaments sont la conséquence de l’absence de concurrence sur le marché africain. Dans des pays comme la Zambie, le Sénégal et la Tunisie, les médicaments génériques comme le paracétamol peuvent coûter jusqu’à 30 fois plus cher qu’au Royaume-Uni et aux États-Unis, a dit Kalipso Chalkidou à l’émission « Newsday » de la BBC. BBC