En Tunisie, durement ébranlée par l’épidémie de Covid-19 et les difficultés économiques, c’est désormais la crise politique qui atteint un nouveau sommet. Dimanche 25 juillet au soir, lors d’une réunion d’urgence au palais de Carthage, le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de geler les activités du Parlement pendant trente jours, lever l’immunité des députés, et limoger le chef du gouvernement, Hichem Mechichi. « Selon la Constitution, j’ai pris des décisions que nécessite la situation afin de sauver la Tunisie, l’Etat et le peuple tunisien », a-t-il déclaré sur la page Facebook de la présidence. « Nous traversons des moments très délicats dans l’histoire de la Tunisie », a-t-il ajouté. Juste après cette déclaration, des milliers de Tunisiens ont déferlé dans les rues malgré le couvre-feu en vigueur. Au son des klaxons, ils ont célébré ce que beaucoup considèrent comme la tentative de donner un nouveau souffle au système après des mois de blocage politique. Le chef de l’Etat avait plusieurs fois menacé ces dernières semaines de devoir agir pour dénouer la crise politique que traversait la jeune démocratie tunisienne. Une crise dans laquelle il joue aussi un rôle en raison de son désaccord avec le chef du gouvernement Hichem Mechichi. Le Monde
Incontournable au Soudan et en Centrafrique, présente en sous-main au Sahel, cette société de sécurité privée officieuse liée au maître du Kremlin est de plus en plus active sur le continent. De Khartoum à Bamako, en passant par Bangui et Saint-Pétersbourg, plongée dans le monde interlope des vrais-faux mercenaires. … Evgueni Prigojine a-t-il d’ores et déjà le regard braqué sur d’autres horizons ? Des émissaires de Wagner ont en tout cas été repérés dès la fin de l’année 2019 à Bamako, où ils espéraient profiter du sentiment antifrançais pour proposer les mêmes services qu’en Centrafrique. « Ils tiennent un discours contre le néocolonialisme et proposent leur aide en tant que partenaire et non en tant que puissance tutélaire. Cela rencontre un écho dans les anciennes colonies », détaille un diplomate sahélien. Depuis la prise de pouvoir au Mali d’Assimi Goïta (aujourd’hui président de la transition), de nombreux observateurs n’ont pas manqué de remarquer que plusieurs de ses proches, notamment Malick Diaw (président du Conseil national de transition) et Sadio Camara (ministre de la Défense), ainsi que Goïta lui-même, avaient effectué une partie de leurs classes en Russie. … Paris s’inquiète encore davantage au sujet du Tchad voisin. « Wagner est très bien implantée en Libye, où elle est proche de Khalifa Haftar, et a noué des contacts avec des rebelles tchadiens », explique une source sécuritaire. Jeune Afrique
Les élections, qui devaient débuter ce dimanche selon le calendrier officiel, n’ont pas commencé alors qu’une crise politique agite la Somalie depuis plusieurs mois. Le mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed a expiré le 8 février dernier, donnant lieu à de violents affrontements à Mogadiscio en avril. Début mai, dans un geste d’apaisement, le président a délégué l’organisation du scrutin à son Premier ministre. Un accord avait ensuite été trouvé entre le gouvernement fédéral et les régions semi-autonomes. Accord duquel avait découlé un calendrier électoral, apportant un peu d’espoir. Mais à peine commencé, il accuse déjà du retard. Et c’est pourtant un long cycle électoral qui attend la Somalie. Le scrutin doit s’y dérouler selon un système indirect où des délégués spéciaux, choisis par les clans, votent pour les parlementaires. Qui à leur tour désigneront le président. Selon le calendrier officiel, ce processus devait débuter ce dimanche, avec l’élection des sénateurs. Suivies par celle des membres de la chambre basse du Parlement en septembre. Et, enfin, celle du président le 10 octobre. RFI
Avec quelque 6,3 millions de contaminations et 160 000 décès enregistrés, le nombre de cas officiellement rapportés par le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies semble indiquer que le Covid-19 se propage peu en Afrique : ramenée à l’échelle du continent, la prévalence de l’infection par ce coronavirus serait en effet inférieure à 1 %. Toutefois, l’histoire racontée par les premiers résultats des études de séroprévalence, qui permettent d’estimer la proportion de personnes entrées en contact avec le virus en détectant les anticorps présents dans leur organisme, est très différente. Les prélèvements et analyses effectués auprès de diverses populations (donneurs de sang, soignants, population générale, etc.) indiquent en effet une prévalence d’infection par le Sars-CoV-2 élevée, en moyenne aux alentours de 20 %, et pouvant aller jusqu’à 60 % selon les endroits. La diffusion du Covid-19 en Afrique pourrait donc être beaucoup plus forte qu’annoncé. Comment s’explique cette apparente contradiction entre nombre de cas confirmés et résultats des études de sérologie ? Quelle est la dynamique réelle de l’épidémie en Afrique ? Le Point
L’Algérie durci sa politique sanitaire face à la recrudescence des contaminations provoquée par la propagation rapide du variant Delta. Le gouvernement a décidé, dimanche 25 juillet, d’étendre le couvre-feu de 20 h à 06 h (jusqu’ici de 23 h à 04 h) à compter de lundi, pour une durée de 10 jours, dans 35 des 58 wilayas (préfectures) du pays, dont Alger, selon un communiqué publié à l’issue d’un conseil des ministres. Cette décision s’accompagne de nouvelles mesures restrictives visant les activités de loisirs, en pleines vacances d’été et au moment où l’Algérie connaît une canicule. Salles de sport, maisons des jeunes, centres culturels, espaces récréatifs et surtout les plages seront fermés dans les 35 préfectures concernées. Cafés et restaurants ne pourront plus servir à table et devront se limiter uniquement à la vente à emporter. Enfin, les transports urbains publics et privés seront suspendus durant les week-ends sur l’ensemble du territoire. Le président Abdelmadjid Tebboune a préconisé « l’augmentation du taux de vaccination dans les wilayas à forte densité démographique, étant les premiers foyers de contamination », précise le communiqué. Il a enjoint au gouvernement de parvenir à « l’objectif immédiat de vacciner 2,5 millions de personnes à Alger et 50 % des populations des wilayas d’Oran, Constantine, Sétif et Ouargla », les régions les plus touchées. France24 avec AFP
La firme pharmaceutique sud-africaine Aspen, en charge du conditionnement du vaccin Johnson & Johnson en Afrique du Sud, a annoncé lundi la livraison de son premier lot de vaccins fabriqués localement. Aspen « est heureux de confirmer que la première livraison à l’Afrique du Sud du vaccin Covid-19 de Johnson & Johnson » sera effectuée lundi, a indiqué l’entreprise dans un communiqué, sans préciser la quantité de vaccins livrés. Aspen a qualifié cette livraison de « jalon important » dans l’histoire de l’Afrique du Sud et de l’Afrique en général car, « ce sont les premiers vaccins Covid-19 produits sur le continent africain, par une firme africaine pour des patients africains ». Aspen produit ses vaccins dans son usine de Gqeberha (ex Port Elizabeth), dans le sud du pays. Belga
Dans sa carte des « pays où vivent des journalistes sélectionnés pour être ciblés » par le logiciel espion Pegasus, le consortium Forbidden Stories a listé vingt pays. Un en Amérique centrale, quatre en Europe, huit en Asie, et sept en Afrique (Maroc, Algérie, Égypte, RD Congo, Rwanda, Ouganda, Togo). Et sur ces sept pays africains, trois sont à la fois des cibles… et des clients de la société israélienne NSO qui commercialise Pegasus : le Maroc, le Rwanda et le Togo. Cette représentativité du continent dans la mécanique d’espionnage mise au jour par Forbidden Stories et Amnesty International ne se reflète pourtant guère dans les médias d’Afrique. Depuis les premières révélations, lundi 19 juillet, par divers médias internationaux, leurs réactions ont paru timorées. Par crainte d’égratigner les poids lourds marocains et rwandais ? Parce que ces pratiques de cybersurveillance leur paraissent mineures au regard d’autres actualités ? Reste que le sujet est peu traité ou de manière très factuelle. Le courroux des médias algériens se démarque donc d’emblée à l’échelle continentale. Et c’est vis-à-vis du Maroc, voisin et meilleur ennemi d’Alger, qu’il s’exprime. Le Point
L’homme accusé d’avoir tenté le 20 juillet d’assassiner à l’arme blanche le président de transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, et qui était depuis aux mains des services de sécurité maliens, est « décédé », a indiqué dimanche soir 25 juillet le gouvernement malien. « Au cours des investigations (…), son état de santé s’est dégradé. Admis au CHU Gabriel-Touré, puis au CHU du Point G [deux hôpitaux de Bamako], il est malheureusement décédé », a indiqué le gouvernement dans un communiqué lu sur la télévision publique ORTM. « Une autopsie a été immédiatement ordonnée pour déterminer les causes de son décès », selon le communiqué. L’assaillant, dont l’identité n’a pas été dévoilée, s’était précipité vers l’homme fort du Mali durant la prière de l’Aïd el-Adha dans la grande mosquée de Bamako et avait tenté de lui asséner un coup de couteau au niveau du cou. Le colonel Goïta, auteur de deux putschs en moins d’un an, dont celui qui a renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, avait reçu immédiatement le soutien de ses gardes du corps qui avaient maîtrisé l’agresseur. Il était sorti indemne de l’attaque. Le Monde avec AFP
Plus de 17.500 personnes ont été contraintes de fuir le Burkina Faso depuis le début de l’année, en raison des attaques jihadistes, a annoncé vendredi le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui se dit « alarmé par « l’accélération » de ces déplacements forcés. « Le nombre total de réfugiés burkinabè a presque doublé en seulement six mois », a précisé le porte-parole du HCR, Babar Baloch, dans une note transmise à l’AFP. « On compte désormais 38.000 réfugiés et demandeurs d’asile burkinabè à travers la région », a-t-il poursuivi. La plupart ont fui vers les pays voisins: principalement au Mali, qui accueille 20.000 Burkinabè, dont 6.600 arrivés dans la région de Tombouctou (nord-ouest) depuis le début de l’année et au Niger qui compte 11.400 demandeurs d’asile du Burkina contre 7.400 en janvier. Alors que 430 demandeurs d’asile burkinabè ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire en mai, 179 ont été recensés par le HCR dans le nord du Bénin, où « des milliers d’autres » vivraient dans des zones frontalières inaccessibles aux travailleurs humanitaires pour des raisons de sécurité. Le Burkina Faso compte par ailleurs plus d’1,3 million de « déplacés internes », des personnes contraintes de fuir leur foyer pour d’autres localités dans le pays, soit 6% de la population. « Le rythme des déplacements forcés au sein du pays ne montre aucun signe de ralentissement », note le HCR. AFP
Les forces spéciales appuyées par les forces conventionnelles ont réinvesti les parcs forestiers de la province de la Kompienga. Selon des sources sécuritaires, plusieurs « terroristes » ont été « neutralisés ». Il y a quelques semaines, les populations de Madjoari avaient lancé un cri du cœur, car leur commune subissait un blocus. Des groupes armés y avaient élu domicile et empêchaient les populations d’y entrer ou sortir. À Madjoari et à Pama, c’est un déluge de feux qui s’abat sur les sites occupés par les groupes armés terroristes, selon plusieurs témoins. « Depuis quelques jours, on voit de nombreux véhicules et des hélicoptères militaires. Il y a beaucoup de tirs et des explosions dans les forêts », explique un élu local. Face à l’avancée des forces armées burkinabè, les groupes armés ont tenté une attaque contre le camp de base des forces spéciales, selon une source sécuritaire. La riposte des soldats burkinabè a permis de « neutraliser plusieurs terroristes et détruit une trentaine de motocyclettes », poursuit notre source. Des armes, des munitions, des appareils de communication, de nombreux téléphones portables et du matériel pour la fabrication des engins explosifs improvisés ont été saisis. RFI
Huit chefs religieux chargés de désigner le président de la stratégique Commission électorale en République démocratique du Congo (RDC) ont dénoncé vendredi « des menaces de tous les côtés » visant à perturber ce processus laborieux entré dans sa phase finale. Relancé depuis mars, après des violentes manifestations en juillet 2020, le processus de désignation par les confessions religieuses du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) doit se clôturer au plus tard le 28 juillet. « Permettez-nous de dénoncer des pressions, des intimidations et des menaces de toutes sortes dont sont victimes certains membres de la plateforme (confessions religieuses) pour nous empêcher de faire librement notre travail », a déclaré lors d’une conférence de presse l’abbé Donatien Nshole, porte-parole des confessions religieuses. « Nous mettons en garde toutes ces personnalités déjà identifiées si jamais un malheur arrivait à l’un de nous dans ce contexte », a-t-il ajouté, réaffirmant la détermination des chefs religieux à faire aboutir « le présent processus électoral qui doit obligatoirement inaugurer une nouvelle ère des élections mieux organisées pour l’alternance démocratique en 2023 ». AFP
Un étudiant en cinéma de l’université de Kinshasa a été tué et une autre blessée ce week-end par un policier d’un sous-commissariat de quartier. La police reconnaît une bavure, mais assure dans un communiqué que c’est par erreur qu’un tir de sommation a atteint les victimes. Le secrétaire général académique de l’université de Kinshasa a appelé les étudiants au calme, tout en exigeant que justice soit faite. Un groupe d’une quinzaine d’étudiants était parti samedi tourner un film dans un quartier périphérique, une fiction en costumes, à réaliser dans le cadre de leurs études. Un assistant de l’université était d’ailleurs présent pour les encadrer. À peine arrivés et installés, un policier s’est présenté pour leur réclamer de l’argent. Une demande qu’il répètera tout au long du tournage. À la fin, il revient même avec son chef et un collègue, et ils réclament une nouvelle fois de l’argent. L’assistant refuse et les policiers l’arrêtent. Les étudiants décident de les suivre. C’est là que les versions divergent. La police affirme que les étudiants se sont montrés violents avant les coups de feu, obligeant l’un des agents à sortir son arme et à faire des tirs de sommations. Alors que du côté des étudiants, on assure que les policiers ont d’abord malmené l’assistant, puis qu’Honoré Shama Kwete, l’étudiant abattu, a tenté de s’interposer et a mis en cause leur comportement. RFI
En sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la crise libyenne, le président congolais Denis Sassou-Nguesso reçoit ce lundi 26 juillet à Brazzaville le chef du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younis el-Menfi. L’UA veut davantage s’impliquer dans la résolution du conflit libyen qui a des répercussions dans d’autres parties du continent depuis dix ans. La visite de Mohamed Younis el-Menfi fait suite à celle effectuée le 20 juin dernier, à Brazzaville, par le Tunisien Cheikh Farhat Jaabiri, le leader spirituel des ibadites, un homme qui avait pris part aux pourparlers sur la sortie de la crise libyenne tenus en 2015. Mohamed Younis el-Menfi, qui arrive ce lundi 26 juillet en milieu d’après-midi, doit, selon le programme officiel, avoir des entretiens en tête-à-tête avec le chef de l’État congolais. Denis Sassou-Nguesso devrait quant à lui, et selon des sources diplomatiques, indiquer à son interlocuteur la démarche que l’UA entend mettre en œuvre pour que la Libye puisse régler son conflit armé, et comment elle entend accompagner les autorités libyennes jusqu’à l’organisation d’élections, dont les conditions et la date restent à déterminer. RFI
À Madagascar, les autorités n’ont pas délivré d’informations supplémentaires dans l’affaire des deux Français arrêtés pour atteintes à la sûreté de l’État. Mis en garde à vue mardi soir, Paul Rafanoharana et Philippe François sont actuellement toujours entendus par la brigade criminelle. Un nouveau prévenu est toutefois entendu par les enquêteurs. Il s’appelle Russell Kelly. Cet Américain est à la tête de l’entreprise Madagascar Oil, implantée dans le pays depuis 2004. Madagascar Oil détient les plus grosses ressources de pétrole lourd dans le pays, avec les gisements de Tsimiroro et Bemolanga. Russell Kelly est entendu avec les enquêteurs avec les deux inculpés, Paul Rafanoharana et Philippe François, indique la procureure auprès de la Cour d’appel d’Antananarivo Landy Berthine Razafiarivony. Aucun autre élément ne sera révélé pour le moment, ajoute-t-elle, le temps de l’enquête. Les trois hommes ont été déplacés d’Anosy à la commune d’Ivato, en périphérie de la capitale. Malgré la très rapide médiatisation de l’affaire, aucun élément concret n’a été étayé par les autorités depuis l’arrestation des deux hommes, mardi soir. RFI
L’entreprise Transnet et le gouvernement sud-africain n’ont, pour le moment, ni indiqué de pistes sur l’origine de l’attaque, ni mentionné de rançon. Pour limiter les dégâts, la gestion des conteneurs se fait désormais manuellement. Produits frais et périssables sont prioritaires alors que la saison des agrumes bat son plein. Pour Durban, troisième port conteneurs du continent, cette cyberattaque a déjà de lourdes conséquences. « Pour nous, c’est catastrophique », résume le directeur d’une grande entreprise de logistique. À cause des retards, une centaine de ses conteneurs, du cuivre, du cobalt ont déjà raté le navire qui devait les exporter. La reprise en main des opérations manuellement ne suffira pas. « Avec le volume qui passe dans le port, c’est chaotique », fait savoir cette même source. Le système informatique attaqué permettait de suivre un conteneur, de lui allouer un emplacement pour éviter de passer la journée à le chercher dans ce labyrinthe. RFI
Autrefois pilier de l’économie soudanaise grâce à ses exportations de coton, le plus grand projet d’agriculture irriguée du continent africain n’est plus que l’ombre de lui-même. … « Ce projet, c’est un cadeau de la nature arrangé par la main de l’homme », s’exclame Mohammed Abdallah. « Mais il est à bout de souffle », ajoute-t-il. Assis sur une charrette chargée de sacs de graines, ce paysan d’une soixantaine d’années s’apprête à semer une poignée d’hectares de coton. Dans une odeur de fumier et de terre mouillée par les premières pluies, sa mule s’ébroue le long de l’un des milliers de canaux d’irrigation qui quadrillent le paysage à perte de vue. Situé à 250 kilomètres au sud de Khartoum, l’Etat de Gezira (« île » en arabe), coincé entre le Nil Bleu et le Nil Blanc, abrite un mégaprojet agricole, le « projet de la Gezira », imaginé au début du siècle dernier par les colons britanniques pour alimenter en coton leurs industries textiles. Inauguré en 1925 avec la construction du réservoir de Sennar, en amont du Nil Bleu, le projet a été agrandi après l’indépendance du pays, en 1956, couvrant une superficie de près d’un million d’hectares de terres fertiles. Le Monde
Méconnu et très peu attendu, Ayoub Hafnaoui créé la sensation aux Jeux Olympiques de Tokyo. Ce dimanche, le jeune nageur tunisien de 18 ans a damé le pion à ses concurrents considérés comme les favoris, en remportant la finale du 400 m nage libre. Spécialiste des longues distances, Ayoub Hafnaoui a fini à la première place en 3 min 43 sec 36, coiffant dans la dernière longueur l’Australien Jack McLoughlin (3:43.52) et l’Américain Kieran Smith (3:43.94). « Je suis très fier, très heureux, je pensais à mes parents, c’est tout. J’étais venu ici pour gagner une médaille en 400 et en 800. Juste une médaille, n’importe laquelle », a-t-il expliqué en sortant du bassin. Grâce à cette victoire inattendue, le jeune nageur de l’Espérance de Tunis devient le deuxième Tunisien à remporter une médaille d’or olympique en natation après son compatriote Oussama Mellouli sacré sur 1500 m aux Jeux olympique de Pékin en 2008. AfricaTop Sports