Une attaque du groupe jihadiste Boko Haram samedi contre des participants à une cérémonie de funérailles, dans le nord-est du Nigeria, a fait 65 morts, soit près de trois fois plus qu’annoncé dans un premier bilan, a déclaré dimanche un responsable local. Des dizaines de cadavres supplémentaires ont été découverts après l’attaque par des hommes armés d’un village proche de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno. « Il y a 65 morts et 10 blessés », a déclaré le chef du gouvernement local Muhammed Bulama. Plus de 20 personnes sont mortes dans l’attaque contre les participants rassemblés pour la cérémonie de funérailles et des dizaines d’autres ont été tuées alors qu’elles tentaient de poursuivre les jihadistes, a-t-il précisé. AFP
Burkina Faso: Nouveau massacre dans le centre-nord du pays – Comment arrêter la spirale de la mort ?
Le cycle des atrocités continue au Burkina Faso et particulièrement dans la région du Centre-Nord où, dans la nuit du 25 au 26 juillet 2019, le village de Dibilou, dans le département de Pissila, a été pris pour cible par des assaillants non identifiés. Le bilan humain et matériel de l’attaque est particulièrement glaçant, puisqu’il fait état de 15 personnes lâchement assassinées et du marché du village réduit en cendres. Une attaque apparemment planifiée et exécutée comme toutes les autres par des individus arrivés sur les lieux du crime à motos et en petit nombre, mais dont le mobile n’est pas bien connu, d’autant qu’elle n’est ni revendiquée, ni justifiée. Mine de rien, le Centre-Nord du Burkina Faso est devenu l’épicentre du chaos sécuritaire et la région la plus violente du pays, car des centaines de nos compatriotes y auraient perdu la vie depuis que « l’indicible et l’horreur ont tressé les terrifiantes lanières de la monstruosité » à Yirgou, dans la nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019 et jours suivants. Le Pays
Cinq médecins ont été tués et huit autres personnes blessées dans une frappe aérienne contre un hôpital de campagne au sud de la capitale libyenne samedi, selon une source du ministère de la Santé du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU. « L’hôpital de campagne situé dans le secteur de la Route de l’Aéroport a été visé par un raid aérien, tuant cinq médecins et blessant huit autres personnes, dont des secouristes », a indiqué à l’AFP tard samedi soir Lamine al-Hachémi, porte-parole du ministère. Les ambulances et les hôpitaux de campagne près des zones de combats au sud de Tripoli sont fréquemment la cible de frappes aériennes que le GNA attribue aux forces du maréchal Khalifa Haftar. Africa News avec AFP
Les forces armées de Khalifa Haftar ont annoncé avoir bombardé dans la nuit de vendredi 26 à samedi 27 juillet sept sites militaires appartenant au Gouvernement d’union nationale. Le site le plus important est celui de l’académie de l’armée de l’air situé dans la ville de Misrata, à 200 km à l’est de Tripoli. C’est la première fois depuis le début de l’offensive de Haftar, le 4 avril, que les affrontements se déroulent en dehors de Tripoli et de ses alentours. Sur place, les autorités locales assurent qu’il n’y a pas eu de dégâts majeurs contrairement à l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) de Haftar qui assure avoir fait des blessés et causée de lourds dégâts matériels. Misrata n’a pas été choisie au hasard. Les principales brigades qui affrontent les hommes de Haftar à Tripoli viennent de là. Des membres influents du gouvernement de Tripoli liés au courant islamiste sont aussi originaires de cette ville. RFI
Cinq manifestants, dont quatre étudiants, ont été tués par balles lundi lors d’un rassemblement dans la ville d’Al-Obeid dans le centre du Soudan. « Cinq martyrs sont tombés sous les tirs de snipers lors d’un rassemblement pacifique », a précisé le comité de médecins proche du mouvement de contestation dans le pays à travers un communiqué en faisant état d’un nombre indéterminé de blessés et sans préciser dans l’immédiat les raisons pour lesquelles ils manifestaient. Le Soudan, pays pauvre à l’économie exsangue, est en proie à un mouvement de protestation depuis décembre 2018. Déclenchées après le triplement du prix du pain, les manifestations se sont transformées en contestation du régime qui a poussé l’armée à destituer et arrêter en avril le président Omar el-Béchir après 30 ans au pouvoir. Africa News
La présidence nigériane a annoncé dimanche l’interdiction du Mouvement islamique du Nigeria (IMN), un mouvement chiite radical, après une série de manifestations meurtrières dans la capitale Abuja. « Le gouvernement devait agir avant que la situation ne soit hors de contrôle, après avoir averti à de nombreuses reprises que les gens ne devaient pas se servir de la religion pour ne pas respecter les lois », a déclaré la présidence dans un communiqué. … Samedi, le journal Punch a affirmé qu’un tribunal d’Abuja avait autorisé le gouvernement à interdire le mouvement pour « terrorisme et activités illégales ». « L’interdiction du Mouvement islamique du Nigeria (IMN) n’a rien à voir avec l’interdiction aux nombreux chiites pacifiques et respectueux de la loi dans le pays de pratiquer leur religion », précise la présidence. Elle « vise à décourager la violence gratuite, le meurtre et la destruction volontaire de biens publics et privés ». AFP
En Tunisie, la mort du président a ouvert une parenthèse pacifiée dans la campagne électorale. Mais la politique va reprendre ses droits en vue du scrutin présidentiel prévu à la mi-septembre et législatif en octobre. La trêve entamée mercredi 24 juillet devrait durer jusqu’à la fin de la période de deuil national en milieu de semaine prochaine. Mais la brièveté des délais avant les élections laisse augurer une campagne intense.La période de deuil, respectée à la lettre par les protagonistes de l’échiquier politique, a permis une unité rare. Le chef du gouvernement s’est plusieurs fois affiché avec le fils du président alors que ces deux responsables politiques issus du même camp sont à couteaux tirés. Au vu du très court laps de temps, les alliances semblent compromises avant les élections, d’autant que le président Essebsi a souvent agi avec autorité en coulisses au sein de Nidaa Tounes, le parti majoritaire lors des dernières législatives. RFI
L’épidémie de maladie à virus Ebola (Ebola) dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en République démocratique du Congo (RDC) se poursuit au milieu d’une crise complexe. « Béni reste l’épicentre de l’épidémie », a déclaré Dr Michael Ryan, Directeur exécutif chargé du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire lors d’un point de presse samedi 27 juillet à Genève. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) continue ainsi d’observer « une transmission locale soutenue et un nombre élevé de cas ». L’Agence onusienne s’est particulièrement inquiétée de la situation dans la zone de santé de Beni où a été comptabilisée plus de la moitié des nouveaux cas signalés au cours des trois dernières semaines, ainsi que pour un certain nombre de cas et de contacts ayant voyagé dans d’autres zones de santé. Radio Okapi
Cinq civils ont été tués et deux autres enlevés dans une nouvelle incursion d’assaillants dans la nuit de jeudi à vendredi en Ituri dans le nord-est de la RDC où des dizaines de personnes ont été massacrées depuis juin, a-t-on appris de sources administrative et militaire. « Ces rebelles ont profité de l’obscurité. Les militaires de l’armée alertés les ont chassés. Mais pour l’instant, nous déplorons la morts de cinq civils, deux autres ont été emmenés par ces hors-la loi », a déclaré à l’AFP Adel Alingi, administrateur de territoire de Djugu (Ituri, nord-est). L’armée a confirmé le bilan par la voix de son porte-parole le lieutenant Jules Tshikudi. AFP/VOA
Alexis Thambwe Mwamba, candidat du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition politique de l’ex-président Joseph Kabila, a été élu samedi à la présidence du Sénat en République démocratique du Congo. L’ancien ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba n’a cependant obtenu que 65 voix contre 43 pour son adversaire, le dissident Modeste Bahati Lukwebo. Il est le candidat du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition politique de Joseph Kabila, qui disposait de 90 sièges sur 108 selon le résultat des élections sénatoriales du mois de mars. Avant le scrutin, le FCC avait radié de ses rangs Modeste Bahati Lukwebo, pour avoir maintenu sa candidature. Son propre regroupement AFDC-A revendique 13 sièges au Sénat. Certains sénateurs FCC pro-Kabila auraient donc voté pour le candidat dissident Bahati. Jeune Afrique
Les pays du Golfe utilisent-ils des groupes terroristes somaliens pour favoriser leurs intérêts commerciaux ? C’est la question qui se pose après un article du New York Times paru cette semaine. Le quotidien américain révèle une conversation entre un homme d’affaire du Qatar et l’ambassadeur de Doha en Somalie. Le dialogue suggère qu’une attaque terroriste perpétrée la semaine précédente était en fait une manipulation pour toucher les intérêts des Émirats. LeNew York Times aurait reçu ces écoutes par l’intermédiaire d’une agence de renseignement hostile au Qatar. Le document audio est une conversation téléphonique datant du 18 mai entre l’homme d’affaires qatarien, Khalifa Kayed Al Muhanadi, et l’ambassadeur du Qatar en Somalie. Un appel passé huit jours après un attentat perpétré à Bosaso, au Puntland. Le businessman explique que l’explosion avait pour but de faire fuir les Émiratis, qui gèrent notamment le port de la ville. RFI
Adama Gaye a été arrêté lundi par la police à son domicile à Dakar. Le journaliste et activiste sénégalais Adama Gaye, connu pour ses écrits virulents contre le régime du président de Macky Sall, a été arrêté à son domicile sis à l’Immeuble Kébé au Plateau, dans le centre ville de Dakar. Le journaliste et analyste politique a eu le temps de partager un message sur les réseaux sociaux avant d’être amené par les éléments de la Division des investigations criminelles (DIC). Cette interpellation intervient après une rencontre avec Me Abdoulaye Wade, l’ex-président sénégalais. Mais les motifs de son arrestation n’ont pas été donnés. BBC
Le principe d’une rencontre entre ces deux « éléphants » de la politique ivoirienne est « acquis » depuis plusieurs, selon plusieurs sources. Des « retrouvailles » hautement symboliques. Cette fois-ci semble être la bonne. Plusieurs fois annoncée par des proches des deux hommes puis reportée, la rencontre entre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié doit avoir lieu ce lundi, à Bruxelles, confirment plusieurs sources, après l’annonce de journaux proches de leurs partis. Cela fait plusieurs semaines que la rumeur agite Abidjan et Bruxelles, et plusieurs jours déjà que le principe de la rencontre « est acté », assurent plusieurs sources. Envisagée se tenir « samedi 27 juillet » ou « dimanche 28 juillet », c’est finalement ce lundi matin que le président du PDCI doit gagner la Belgique. Jeune Afrique
Un colloque sur la situation au Cameroun pourrait être organisé par le Forum des anciens chefs d’État et de gouvernement africains pour la paix. Le Forum des anciens chefs d’État et de gouvernement africains pour la paix envisage d’organiser un colloque sur la situation au Cameroun. Objectif: aider les autorités de ce pays à trouver une solution durable au conflit qui les oppose aux séparatistes anglophones. Jeune Afrique
La France tente de calmer le jeu après les révélations sur la reprise de ses relations bilatérales avec le gouvernement du Burundi, un pays sous sanctions de l’Union européenne depuis qu’il est en crise, suite à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat en 2015. Plusieurs ONG françaises et des opposants burundais accusent Paris de faire le jeu d’un régime dictatorial et de fermer les yeux sur les violations massives des droits de l’homme dans ce pays qui fait l’objet d’une enquête de la CPI pour des crimes contre l’humanité présumés. Le Quai d’Orsay dément et parle de « maintenir le fil du dialogue ». RFI
Un protocole d’accord relatif aux opérations dans la zone maritime de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été signé récemment à Accra. Signé par les chefs d’état-major des forces navales du Ghana, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Sierra Leone, ainsi que le chef des garde-côtes du Libéria et le haut commandant de la gendarmerie nationale du Burkina Faso, ce protocole vise à fournir, entre autres, une réponse aux menaces à la sécurité maritime dans le golfe de Guinée, indique un communiqué de la CEDEAO. Les responsables ont approuvé l’accord multilatéral établissant la zone maritime F et le protocole établissant le centre multinational de coordination maritime (MMCC) également pour la zone F, signée le 31 juillet 2018 à Lomé, au Togo, par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. Sahel Intelligence
Le roi du Maroc Mohammed VI célèbre mardi ses 20 ans de règne dans un pays stable, toujours marqué par de profondes inégalités, malgré les efforts de développement. Comme chaque année, les villes pavoisées de drapeaux préparent des festivités pour la très protocolaire Fête annuelle du Trône, et la presse marocaine publie des bilans élogieux. Il y a quelques semaines pourtant, plusieurs voix multipliaient les mises en garde sur la situation du pays, des journaux évoquant le « déclin marocain », « le coup de pompe » de l’économie ou le « volcan social sur lequel dansent des millions de jeunes en déshérence ». AFP
Pouvoir incontournable et occulte, les services de renseignements algériens ont toujours été l’arme secrète du régime. Une histoire marquée, durant plusieurs décennies, par le puissant DRS (Département du renseignement et de la sécurité) dirigé par le mystérieux général Toufik, aujourd’hui maintenu en prison par le général Gaïd Salah, l’actuel homme fort du pays. Des services au cœur d’un système que la révolution populaire condamne aujourd’hui. MLGC, MALG, SM, DGPS, DCSA, DRS, ce sont les acronymes qui ont successivement désigné les services de renseignements algériens. Ces services se sont ensuite restructurés en trois directions générales : la Direction générale de la sécurité intérieure (DSI), la Direction générale de la documentation et de la sécurité (DDSE) et la Direction générale du renseignement technique (DRT). Trois entités directement rattachées à la présidence de la République sous l’appellation de CSS : Coordination des services de sécurité. RFI