Libye: plus de 110 migrants portés disparus après un naufrage
Plus de 110 migrants sont portés disparus après le naufrage jeudi de leur bateau au large de la Libye, un nouveau drame qualifié par l’ONU de la « pire » tragédie en mer Méditerranée cette année. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une centaine d’autres migrants à bord du bateau qui a coulé au large de la ville libyenne de Khoms (ouest), ont été secourus. Ils doivent être placés, d’après la marine libyenne, dans des centres de détention dont les conditions sont souvent dénoncées par les ONG. L’OIM et la marine libyenne ont fourni des chiffres différents sur le nombre de migrants disparus et secourus par les gardes-côtes d’un pays plongé depuis 2011 dans le chaos avec des luttes de pouvoir et des milices qui font la loi. AFP
Ouganda: arrestation de 40 Rwandais accusés d’espionnage
Les autorités rwandaises demandent des explications après l’arrestation mardi 23 juillet à Kampala d’une quarantaine de leurs ressortissants, tous officiellement membres d’une église évangéliste. Cette opération a été menée par les services de renseignements de l’armée ougandaise. Mais pour l’instant, il n’y a que très peu d’informations officielles. Depuis des mois, les services de Yoweri Museveni arrêtent des Rwandais et les accusent d’espionnage. A en croire la presse ougandaise, la petite église de Kibuye situé non loin de Kampala sur la route d’Entebbe était un nid d’espions, à la solde du NISS, les puissants services rwandais. La police ougandaise était officiellement associée à l’opération, mais l’un de ses porte-parole botte en touche, « c’est une opération entièrement menée par les renseignements militaires et liée à la sécurité nationale », explique-t-il. RFI
Décès du chef de l’Etat tunisien, présidentielle anticipée
Le premier président élu démocratiquement au suffrage universel en Tunisie, Béji Caïd Essebsi, est décédé jeudi à l’âge de 92 ans, ouvrant la voie à une élection présidentielle anticipée qui se tiendra probablement en septembre dans ce pays pionnier du Printemps arabe. Aussitôt après son décès, le chef du Parlement Mohamed Ennaceur, 85 ans, a prêté serment pour assurer la présidence par intérim conformément à la Constitution. Celle-ci prévoit un intérim de 90 jours maximum, soit jusqu’à fin octobre. Plus tôt dans la journée, la télévision nationale a arrêté ses programmes pour diffuser des versets du Coran et annoncer le décès du président qui avait été élu fin 2014, trois ans après la révolution qui chassa du pouvoir le président Zine el Abidine ben Ali. AFP
Soudan: plusieurs arrestations après le «coup d’État» déjoué du 11 juillet
L’armée soudanaise continue d’arrêter des membres du régime soupçonnés d’avoir participé à un coup d’État officiellement déjoué le 11 juillet dernier. Les informations restent encore très limitées sur cette troisième tentative de coup d’État officiellement annoncée et déjouée le 11 juillet dernier par le Conseil militaire. Les militaires au pouvoir ont annoncé mercredi avoir arrêté le chef d’état-major des armées, le général Hachim Abdel Mottalib, plusieurs agents du NISS (le Service national de renseignement et de sécurité), des dirigeants de mouvements islamistes et du parti du Congrès national de l’ex-président Omar el-Béchir – on ignore le nombre exact. Pour justifier ces arrestations, les militaires au pouvoir au Soudan ont produit pour la première fois une vidéo qui aurait dû, disent-ils, être diffusée le 11 juillet en cas de réussite du coup d’État. RFI
Soudan: le chef du principal syndicat de journalistes détenu
Le chef du principal syndicat de journalistes soudanais est en détention, a annoncé jeudi ce syndicat en appelant les généraux au pouvoir à le libérer « immédiatement » ou à le juger. Outre ses fonctions au sein de l’organisation des journalistes, Sadeq al-Rizaigi qui est connu pour ses positions islamistes, est rédacteur en chef du journal Al-Sayha. Son arrestation a eu lieu mercredi, le jour où le Conseil militaire au pouvoir a annoncé avoir arrêté un général, plusieurs membres du puissant Service national de renseignement et de sécurité (NISS) ainsi que des dirigeants politiques pour avoir fomenté selon lui un « coup d’Etat » déjoué le 11 juillet. AFP
Soudan: fin de la querelle entre leaders de la contestation et rebelles
Les chefs de la contestation et leurs partenaires rebelles au Soudan ont mis fin à leur dispute au sujet de l’accord conclu avec les militaires sur le partage du pouvoir, promettant de travailler ensemble pour la paix, selon des responsables jeudi. Le 17 juillet, les généraux, qui ont pris le pouvoir après la destitution du président Omar el-Béchir en avril, et les chefs de la contestation ont signé un accord en vue d’établir une autorité civile de transition, principale demande des manifestants. Mais la finalisation de l’accord a été reportée après son rejet par trois groupes rebelles faisant partie de la contestation, pour qui des questions clé comme la nécessité de rétablir la paix dans les zones de conflit -Darfour (ouest), Nil Bleu et Kordofan-Sud (sud)- n’avaient pas été traitées. Des dirigeants de la contestation se sont ensuite rendus à Addis Abeba en Ethiopie, pour négocier avec les rebelles et ont annoncé un accord jeudi. AFP
La Somalie a toujours besoin de l’aide de la communauté internationale, souligne un expert indépendant de l’ONU
« La Somalie a fait des progrès considérables dans les domaines socio-politiques, économiques et des droits de l’homme au cours des six dernières années, mais il reste encore beaucoup à faire », a indiqué M. Nyanduga à l’issue d’une visite d’une dizaine de jours dans ce pays de la Corne de l’Afrique. Au cours de sa mission de 12 jours, M. Nyanduga s’est rendu à Mogadiscio, à Hargeisa et à Nairobi où il s’est entretenu avec des représentants du gouvernement fédéral et du Somaliland, ainsi qu’avec des représentants des Nations Unies, de l’AMISOM, des bailleurs de fonds et de la société civile. ONU Info
Beni, RDC : le Conseil urbain de sécurité juge la situation sécuritaire « préoccupante »
Le Conseil urbain de sécurité de Beni juge « préoccupante » la situation sécuritaire dans les périphéries de cette ville à cause des menaces des ADF sur les populations civiles. Dans le compte-rendu de sa réunion extraordinaire tenue mercredi 24 juillet à Beni, le conseil se dit également préoccupé par l’augmentation des nouveaux cas et des décès dus à la maladie à virus Ebola dans la ville de Beni. «Le comité urbain de sécurité exhorte la population à la vigilance et le commandant des FARDC dans la ville a été instruit de lutter contre ces affres des ADF contre les populations civiles», a rapporté le chef de parquet de Beni, le magistrat Jean-Claude Batieba qui a fait le compte rendu de la réunion. Selon lui, la police nationale congolaise a été également instruite de redoubler d’efforts pour ramener d’avantage la criminalité à la baisse. Radio Okapi
Cameroun : une nouvelle mutinerie a éclaté, cette fois dans la prison de Buea
Quarante-cinq personnes ont été blessées mardi au cours d’une nouvelle mutinerie dans un centre de détention camerounais. Cette fois, les faits se sont déroulés à la prison principale de Buea, chef-lieu du Sud-Ouest, l’une des deux régions anglophones où armée et séparatistes s’affrontent depuis près de trois ans. « Le bilan général de (la) mutinerie fait état de deux éléments de forces de sécurité blessés (et) 43 détenus blessés », a indiqué jeudi dans un communiqué René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. « Une vingtaine ont été immédiatement pris en charge par l’infirmerie » de la prison et un autre a été transféré dans un hôpital de la ville, a dit le ministre sans préciser dans quelles conditions ces personnes avaient été blessées. Selon lui, aucun décès n’a été enregistré. Jeune Afrique
Cameroun: des vendredis en noir contre les arrestations arbitraries
Si vous croisez des Camerounais vêtus de noir, ce vendredi 26 juillet, c’est qu’ils auront probablement suivi l’appel d’Edith Kah Wallah. La présidente du « Cameroon People Party » et de l’ONG « Cameroun O bosso » a appelé ses concitoyens à « se lever contre les arrestations arbitraires et illégales au Cameroun ». Un appel lancé quelques jours après des mouvements de révolte dans des prisons du pays. Celle des détenus de la prison centrale de Yaoundé, lundi, suivie d’une autre mutinerie à la prison principale de Buea, dans la région du Sud-Ouest. Les détenus protestaient contre leurs conditions d’incarcération. Des centaines de protestataires ont été interpellés, parmi lesquels des leaders de la contestation séparatiste anglophone. DW
Côte d’Ivoire : des arrestations qui inquiètent à quinze mois de la présidentielle
L’interpellation et le placement en garde à vue de cinq activistes et d’un journaliste, en début de semaine, inquiète au sein des organisations de la société civile. Celles-ci pointent notamment les effets du nouveau code pénal, accusé d’être « restrictif sur les libertés individuelles ». Mardi 23 juillet six personnes – cinq activistes et un journaliste – ont été arrêtées à quelques encablures de la Commission électorale nationale indépendante (CEI) à Cocody, à Abidjan, alors qu’ils se rendaient dans cette institution pour répondre à un rendez-vous officiel. Placés en garde à vue à la préfecture de police, ils ont été libérés vingt-quatre heures plus tard, sans qu’aucun motif précis ne leur soit signifié, ont-ils affirmé. Jeune Afrique
Kenya : la police a détruit un site d’assemblage d’engins explosifs improvisés soupçonné être celui des Shebab
La police kényane a détruit un site d’assemblage d’engins explosifs improvisés soupçonné être celui du groupe terroriste somalien Shebab, mercredi à Gaame, dans la région d’Ijaara relevant du comté de Garissa (province nord-orientale du Kenya, frontalière avec la Somalie), selon des informations des services de renseignements relayées vendredi par les médias kényans. Selon les mêmes sources, le camp aurait également servi de centre de santé au groupe terroriste affilié à Al-Qaida. Sahel-Intelligence
Terrorisme: Boko Haram, 10 ans d’expansion continue
Voilà dix ans que le groupe Jamā’at ahl al-sunna li’l-da’wa wa’l-jihād, plus connu sous le nom de « Boko Haram » sévit sur le pourtour du bassin du Lac Tchad. Dix ans d’attentats kamikazes et d’enlèvements massifs de populations. Dix ans d’affrontements meurtriers avec les forces de sécurité. Ce qui n’était au mitan des années 2000 qu’une secte d’étudiants se réclamant des talibans afghans et soucieuse de voir une charia totale appliquée, s’est muée en un groupe jihadiste meurtrier. Point de bascule : l’insurrection de Maiduguri. Elle a démarré, il y a dix ans, jour pour. Tout a commencé le 26 juillet 2009. Tard dans la nuit, Boko Haram lance des frappes simultanées sur des postes de police dans plusieurs villes de l’extrême Nord-Est du Nigeria. Pour le leader de la secte Mohammed Yusuf les forces de sécurité sont responsables d’avoir tué, la veille, des dizaines de fidèles dans la ville de Bauchi et ils doivent payer. RFI
Nigeria : deux morts dans une attaque de Boko Haram
Au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d’un assaut du groupe terroriste Boko Haram contre un camp de déplacés près de Maiduguri, au nord-est du Nigeria. A bord de motos et tricycles motorisés, des dizaines de jihadiste ont attaqué le camp de déplacés de Dalori, en périphérie de la capitale de l’Etat du Borno. « Nous avons retrouvé deux cadavres dans l’attaque, qui a également fait des blessés », a déclaré Bello Danbatta, responsable de la sécurité à l’Agence de gestion des urgences du Borno (SEMA). Sahel-Intelligence
Afrique de l’Ouest: La force antijihadiste du G5 Sahel a un nouveau commandant
Le général nigérien Oumarou Namata Gazama succède au mauritanien Hanena Ould Sidi à la tête de la force antijihadiste. Analyse. C’est donc le chef d’état-major adjoint de l’armée de terre du Niger qui va prend le commandement de la force du G5 Sahel. Oumarou Namata Gazama remplace le Mauritanien Hanena Ould Sidi qui occupait ce poste depuis un an. L’arrivée de M. Gazama intervient avant la tenue en septembre prochain à Ouagadougou d’un sommet extraordinaire consacré à la sécurité dans les quinze Etats de Cédéao. DW
Corne de l’Afrique: les faibles précipitations de cette année entraînent une aggravation de l’insécurité alimentaire (ONU)
Le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires des Nations-Unies (OCHA) a averti, jeudi, que deux ans après la sécheresse prolongée de 2016 et 2017, les faibles précipitations de mars à la mi-mai de cette année dans toute la Corne de l’Afrique vont entraîner une aggravation de l’insécurité alimentaire dans la région. « A ce jour, près de 13 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire sévère en Éthiopie, au Kenya, en Somalie et en Ouganda, et ce nombre devrait atteindre 14 millions d’ici le mois prochain », selon OCHA. De plus, près de 800.000 enfants souffrent de malnutrition sévère et près de 700.000 femmes enceintes et allaitantes sont confrontées à la malnutrition aiguë en Éthiopie, au Kenya et en Somalie. De nombreuses zones touchées par la sécheresse sont également confrontés à la violence interne et aux conflits, déplore encore le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires. Sahel Intelligence
La FAO met en garde contre des invasions de criquets pèlerins au Yémen et dans la Corne de l’Afrique
La saison estivale de reproduction des criquets pèlerins, amplifiée par de fortes pluies, pourrait présenter une grave menace pour les zones de production agricole au Yémen, au Soudan, en Érythrée et dans certaines parties de l’Éthiopie et du nord de la Somalie lors des trois prochains mois, a averti aujourd’hui la FAO. Cela pourrait également avoir des répercussions négatives sur les rendements saisonniers agricoles et sur les économies locales, en affectant la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des populations dans les pays concernés. … Si cette situation s’aggrave dans ces régions, la formation d’essaims pourrait menacer la production agricole d’ici la fin de l’été. Il serait suivi par des augmentations d’essaims le long de la mer Rouge, au cours de la prochaine saison hivernale débutant en novembre. ONU Info