« Les hommes armés sont arrivés dans l’école avec des véhicules, puis ils ont forcé certaines des filles à marcher avec eux », a déclaré Sulaiman Tunau Anka, le porte-parole du gouvernement local. « Nous sommes toujours en train de vérifier le nombre exact de filles enlevées », a-t-il ajouté. Elles sont des centaines d’adolescentes portées disparues après l’attaque dans la nuit de jeudi à vendredi du collège-lycée de Jangebe, dans l’État de Zamfara, par des hommes armés dans le nord-ouest du Nigeria, où les enlèvements de masse ciblant des élèves se multiplient. Selon un professeur s’exprimant sous couvert d’anonymat a affirmé que « plus de 300 filles sont toujours portées disparues ». Un autre professeur a déclaré pour sa part que 600 adolescentes se trouvaient dans les dortoirs lors de l’attaque, et qu’« une cinquantaine » seulement « ont été retrouvées ». Il a ajouté que les jeunes filles manquant à l’appel ont pu être enlevées ou s’être échappées. Les forces de sécurité ont été déployées dans la zone « pour traquer ces criminels », selon les autorités locales. Le Point avec AFP
L’armée érythréenne accusée de crimes de guerre lors de son intervention au Tigré. Des soldats ont tué « des centaines de civils » en novembre 2020 dans cette région du nord de l’Éthiopie, frontalière avec l’Érythrée, lors d’un massacre qui pourrait constituer un crime contre l’humanité, affirme, vendredi 26 février, Amnesty International dans un rapport. L’ONG base ses affirmations sur des témoignages de survivants – réfugiés au Soudan voisin ou joints par téléphone – et sur des images satellite de la ville d’Aksoum, une ville antique et sainte du nord du Tigré. « Les preuves sont accablantes et mènent à une conclusion effrayante. Les troupes éthiopiennes et érythréennes ont commis de multiples crimes de guerre dans leur offensive pour prendre le contrôle d’Aksoum », déclare Deprose Muchena, directeur régional de l’ONG pour l’Est et le Sud de l’Afrique. France24 avec AFP
Les tensions liées à la présidentielle au Niger, dont la victoire est revendiquée par le pouvoir et l’opposition, persistaient, jeudi 25 février, à Niamey, où le domicile du correspondant de Radio France internationale (RFI) a été vandalisé et incendié. Cette attaque est survenue quatre jours après le second tour du scrutin remporté par le candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum, mais contestée par son adversaire de l’opposition Mahamane Ousmane. Deux personnes sont mortes lors des troubles qui ont suivi l’annonce, mardi, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) des résultats de la présidentielle donnant vainqueur Mohamed Bazoum. Dans un communiqué commun, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et les Nations unies « condamnent fermement les actes de violence » au Niger et « appellent toutes les parties prenantes à la retenue ». Le Monde avec AFP
Le sommet sur la crise centrafricaine est prévu à Luanda (Angola) mais la date n’est pas encore confirmée. Les consultations se poursuivent. L’un des points de blocages concerne la présence ou non de l’ancien président François Bozizé accusé de soutenir les groupes armés. Les autorités de Bangui s’y opposent et affirment qu’il n’est pas question de parler avec ceux qui ont pris les armes. Pendant ce temps, sur le terrain, les forces pro-gouvernementales poursuivent leur contre-offensive. Mercredi, elles ont repris la ville de Bossangoa à 280 km au nord de Bangui. « Quand ils sont entrés dans Bossangoa, nous nous sommes retirés. François Bozizé était en lieu sûr, assez loin de là, quelque part dans le nord-ouest », affirme une source de la Coalition des patriotes pour le changement, qui ne veut pas en dire plus pour raison de sécurité. « Nous savons qu’il est la cible numéro 1 du régime, qu’ils veulent avoir sa tête coûte que coûte mais nous le protégeons », précise ce responsable. RFI
Les Forces armées burkinabè ont annoncé jeudi avoir éliminé 11 terroristes, dans une vaste opération de sécurisation du Nord du pays, notamment dans la province de l’Oudalan. Un terroriste a été également capturé. Plusieurs matériels, des armes et des munitions ont été saisis. L’état-major général a souligné dans un communiqué que les forces de défense et de sécurité étaient intervenues dans les localités de Tasmakat, Bidy et Fourkoussou et dans la forêt de Bangao. Par ailleurs, deux femmes ont été tuées mardi par l’explosion d’une mine artisanale à Mansila, une commune de la province burkinabè du Yagha (est), selon des sources sécuritaires. Dans cette même région du Sahel, huit civils avaient été tués le 19 février dans une embuscade tendue contre leur véhicule, selon les autorités. Sahel Intelligence
« L’attaque contre le village d’Ebam, dans la région Sud-Ouest, a été l’une des pires perpétrées par l’armée camerounaise », opposée depuis près de quatre ans aux groupes armés séparatistes des deux régions de l’ouest peuplées principalement par la minorité anglophone camerounaise, écrit l’ONG dans un communiqué. Des soldats ont capturé des hommes, tandis que d’autres se sont livrés à des agressions sexuelles contre des femmes. HRW assure aussi qu’un homme de 34 ans a été tué par des militaires dans une forêt entourant Ebam. Aucune des victimes de viol interrogées n’a pu recevoir de soins médicaux immédiatement après l’attaque en raison d’une série d’obstacles, notamment à cause du coût des traitements et de la crainte de la stigmatisation et du rejet. L’ONG a aussi déclaré que des soldats ont emmené au moins 36 hommes dans une base militaire, « où ils ont été roués de coups à plusieurs reprises » et ont subi « des passages à tabac d’une violence relevant de la torture ». Le Monde avec AFP
Dans le cadre du projet de stabilisation de la région de l’est (Stabest) et de la lutte contre le terrorisme, l’Agence belge pour le développement vient de remettre un lot de matériels aux forces de sécurité burkinabè. D’une valeur d’environ un milliard de francs CFA, cet équipement a été remis après des semaines de formation des unités mobiles de gendarmerie et de police : quatre-vingt motocyclettes, une dizaine de véhicules de patrouille, des véhicules blindés, des ambulances, des équipements tactiques, de protection et d’intervention, des camions de transport de troupes. « Elles [les unités de sécurité, NDLR] sont équipées, avec des besoins qui ont été identifiés par eux-mêmes. Ce n’est pas l’Union européenne, ni la Belgique, qui a envoyé une liste mais qui ont bien répondu à leurs sollicitations et une formation nécessaire pour qu’ils soient opérationnels comme il se doit », explique Olivier Krins, chef du projet Stabest. RFI
La campagne pour les élections législatives du 6 mars en Côte d’Ivoire s’est ouverte vendredi, un scrutin qui intervient quatre mois après une présidentielle contestée dont la campagne avait été marquée par des violences. L’opposition qui avait boycotté la présidentielle en appelant à la « désobéissance civile », a cette fois décidé de participer à ce scrutin législatif pour renouveler l’Assemblée nationale actuellement dominée par le parti au pouvoir. Pour la première fois depuis dix ans, la branche du Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo présentera des candidats sous la bannière d’une coalition de partis appelée Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS). AFP
Plusieurs partisans d’Ousmane Sonko ont été arrêtés ces derniers jours, alors que l’Assemblée nationale doit statuer ce vendredi 26 février sur la levée de l’immunité parlementaire du député, principal opposant à Macky Sall, visé par une plainte pour viols. Depuis dix jours, les arrestations dans les rangs de l’opposition s’enchaînent. Les militants Assane Diouf, Clédor Sène et Guy Marius Sagna ont été arrêtés à leur domicile, lundi 22 et mardi 23 février. Placés en garde à vue, ils devaient être déferrés devant le parquet ce jeudi pour y répondre des faits de « troubles à l’ordre public » et d’actes « de nature à compromettre la sécurité nationale », après la diffusion d’un message audio sur Whatsapp appelant à la mobilisation en cas d’éventuelle levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Jeune Afrique
Le Maroc, le Sénégal, le Burkina Faso et les îles Caïmans ont été placés jeudi sous surveillance par le Groupe d’action financière (Gafi) pour leurs manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. A l’issue d’une réunion plénière, cet organisme intergouvernemental a ajouté ces quatre pays à la « liste grise » des pays présentant des « déficiences stratégiques », mais qui ont pris l’engagement de mettre en oeuvre des plans d’action dans des délais impartis pour améliorer leur situation. Depuis sa précédente réunion plénière en octobre, le Gafi a identifié des progrès réalisés par la plupart des autres pays sur cette liste grise, à savoir l’Albanie, la Birmanie, le Botswana, le Cambodge, le Ghana, l’Ile Maurice, le Nicaragua, le Pakistan, le Panama, l’Ouganda et le Zimbabwe. AFP
Pour la première fois, les deux lanceurs d’alerte d’Afriland First Bank CD témoignent à visage découvert. Gradi Koko Lobanga, chef de l’audit interne, et Navy Malela, contrôleur permanent, avaient servi de sources à une enquête de deux ONG internationales, PPLAAF et Global Witness visant le milliardaire israélien Dan Gertler, ami de l’ancien président Joseph Kabila. Depuis, les deux auditeurs ont été poursuivis par leur ancien employeur, accusés d’avoir volé des données confidentielles et de les avoir falsifiées, et « condamnés à mort », selon la banque. Documents à l’appui, M. Koko Lobanga et Malela dénoncent le blanchiment de centaines de millions de dollars. Enquête. RFI