Trois policiers et un agent de sécurité privée ont été tués, mercredi 25 août, dans une fusillade à proximité de l’ambassade de France dans la capitale économique tanzanienne, Dar es Salaam. L’agresseur, dont les motivations sont pour l’instant inconnues, a été abattu par les forces de police devant le bâtiment de la représentation française. « Il est trop tôt pour conclure qu’il s’agit de terrorisme, nous enquêtons toujours sur les motivations », a déclaré le chef des opérations de police, Liberatus Sabas, ajoutant que six personnes ont également été blessées. « Les habitants doivent rester calmes pendant que nous enquêtons sur cette affaire », a-t-il ajouté. L’organisme SITE, spécialisé notamment dans la surveillance de sites jihadistes, a rapporté dans la soirée qu’un média lié au groupe État islamique (EI) avait évoqué une « attaque sur l’ambassade de France » à Dar es Salaam menée par un homme de nationalité somalienne. Aucune revendication n’a toutefois été formulée. Contacté par l’AFP, le ministère français des Affaires étrangères n’a fait aucun commentaire. Les échanges de tirs ont eu lieu à la mi-journée sur Ali Hassan Mwinyi Road, avenue de Dar es Salaam où se trouvent plusieurs ambassades et représentations étrangères. Des vidéos diffusées par un média local montrent un homme armé d’un fusil automatique, vêtu d’une chemisette à carreaux et portant un kufi (calotte de prière musulmane) blanc, marchant sur un trottoir, longeant notamment un bus et un tuk-tuk. On le voit ensuite être abattu alors qu’il se trouvait devant l’entrée de l’ambassade de France. France24 avec AFP
Après des mois de tensions, l’Algérie a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc. Dans le monde arabe, les réactions sont prudentes. … D’autres voix se sont élevées, comme l’Organisation de la coopération islamique (OCI), la Ligue arabe, l’Arabie saoudite et la Libye qui ont appelé mercredi l’Algérie et le Maroc au « dialogue » et à la « retenue » au moment où les deux pays voisins traversent une crise diplomatique. Après des mois de tensions croissantes, l’Algérie a annoncé mardi la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des « actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ». Basée à Djeddah, l’OCI a appelé les deux pays au « dialogue pour résoudre les divergences éventuelles », selon un communiqué. Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a, de son côté, exhorté Alger et Rabat « à faire preuve de retenue et éviter une nouvelle escalade ». Commentant la dégradation des relations entre les deux poids lourds du Maghreb, l’Arabie saoudite, puissance régionale, a elle aussi adopté un ton conciliant. « Le royaume […] appelle les deux pays à prioriser le dialogue et la diplomatie pour ouvrir un nouveau chapitre dans les relations […] afin de garantir la sécurité et la stabilité », a dit mercredi le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un bref communiqué. Mercredi soir, la Libye a déploré la crise, appelant Alger et Rabat « à la retenue » et « à éviter l’escalade ». Dans un communiqué publié sur Facebook, Tripoli a invité les deux pays à « s’accrocher aux principes et aux objectifs communs qui ont mené à la création de l’Union du Maghreb arabe (UMA) ». Le Point
Un président qui s’octroie les pleins pouvoirs pour un mois mais qui joue déjà les prolongations. Sortir de la crise économique et sociale : voilà le prétexte invoqué par Kais Saied pour geler les activités du Parlement tunisien, dix ans après le Printemps arabe. Le président tunisien a interprété un article de la constitution qui prévoit des mesures exceptionnelles en cas de « péril imminent » à la sécurité nationale pour s’octroyer les pleins pouvoirs, limoger le chef du gouvernement Hichem Mechichi et suspendre le Parlement pour une période initiale de 30 jours. Mais après un mois, il prolonge cet état d’urgence, n’a toujours pas nommé de gouvernement et pourrait aller plus loin, par exemple suspendre la constitution. Kais Saied semble en tout cas vouloir concentrer le pouvoir entre ses mains. Prépare-t-il un coup d’Etat ? Se considère-t-il comme l’homme providentiel pour tirer le pays de l’ornière ? Envisage-t-il de se maintenir seul au sommet ? Suivra-t-il l’exemple d’autres putschistes ou pouvoirs autoritaires en Afrique et ailleurs ? Impossible à dire aujourd’hui, mais en attendant on peut passer en revue certains cas d’école qui montrent des similitudes avec la situation actuelle en Tunisie. RTBF
Quand les rebelles tigréens ont pris le village de Hara, dans le nord de l’Éthiopie, ils ont parcouru les rues, traquant les jeunes hommes valides qui auraient pu combattre contre eux aux côtés des forces gouvernementales. Toute personne avec une carte d’affiliation de milice était suspecte. Une simple trace sur l’épaule, comme celle laissée par une sangle de fusil, pouvait jeter le soupçon, même s’il est courant pour les agriculteurs de la région de l’Amhara -miliciens ou non- de porter des kalachnikovs. Adisse Wonde raconte qu’avant la fin de la journée, les rebelles avaient tué deux hommes dans leurs maisons et un troisième près de la rivière voisine. Il affirme avoir enterré les trois. … Ces meurtres présumés au début du mois à Hara ne sont qu’un exemple des atrocités décrites par les témoins d’une guerre qui s’étend dans le nord de l’Éthiopie. … En Afar et Amhara, les bombardements à l’arme lourde ont tué un nombre indéterminé de civils et déplacé des centaines de milliers d’autres. Les rebelles rejettent les accusations de massacres, qu’ils qualifient de propagande pro-gouvernementale « sans fondement ». Les civils déplacés en Amhara racontent une histoire différente, accusant les combattants du TPLF de meurtres, de pillages et de bombardements aveugles. AFP
Ce sont les positions de l’armée et de la Garde nationale qui sécurisaient le village de Baroua qui ont été attaquées par plusieurs centaines d’éléments de Boko Haram, selon le communiqué du ministère de la Défense nationale. Bilan : 16 morts côté militaire, 9 autres blessés ; une cinquantaine d’assaillants « neutralisés ». L’information émane du ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indatou, par communiqué. Mardi « aux environs de 01h10 (00h10 GMT), les positions de nos Forces de défense et de sécurité à Baroua, dans la région de Diffa, ont fait l’objet d’une attaque par plusieurs centaines d’éléments de Boko Haram venus par le Lac Tchad », tuant « seize » soldats et en blessant « neuf » autres, indique le communiqué. En traversant le lac Tchad à pied, à cheval et en pirogue pour attaquer Baroua, les jihadistes de Boko Haram ont subi un revers cuisant, d’où le nombre élevé de morts dans ses rangs, selon un membre de la société civile à Diffa. Les militaires ont réussi à déloger les terroristes qui étaient parvenus à pénétrer dans le village. Une importante quantité d’armes a été récupérée. Environ 6000 âmes vivent dans le village de Baroua, situé à 3 km du Lac Tchad. Il y a environ deux mois, l’ensemble de la population qui avait fui le village à cause des attaques incessantes de Boko Haram, est retournée vivre dans les rues du village abandonné. C’était la première phase du retour des réfugiés internes dans leur terroir. RFI
Un groupe armé a attaqué mardi une académie militaire du nord-ouest du Nigeria où deux officiers ont été tués et un troisième enlevé, a affirmé le commandant Bashir Muhd Jajira, porte-parole de l’académie de l’Etat de Kaduna. Cette école est située sur l’autoroute Kaduna-Lagos et à environ 10 kilomètres du centre-ville de Kaduna. Par ailleurs, l’armée nigériane a déjoué dimanche une tentative d’enlèvement par des hommes armés et a secouru 15 personnes dans l’Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du pays, selon un responsable qui s’est exprimé lundi. Samuel Aruwan, commissaire à la sécurité intérieure et aux affaires intérieures de l’Etat, a indiqué dans un communiqué qu’un groupe d’hommes armés avait attaqué dimanche deux véhicules dans le village de Jagindi, dans la zone d’administration locale de Jema’a, dans le but d’enlever 15 passagers présents à bord. Au cours du week-end, au moins 21 personnes ont été tuées et 13 autres blessées lors de deux attaques distinctes dans le nord-ouest du Nigeria, en proie à de graves troubles, selon les autorités locales. Sahel Intelligence
La Cour constitutionnelle du Malawi a accepté d’entendre un recours en annulation de la présidentielle de 2020 introduit par l’ancien parti au pouvoir. L’année dernière, la même cour avait annulé l’élection présidentielle de 2019 à cause de nombreuses irrégularités. Elle avait ordonné la tenue d’un nouveau scrutin. A l’issue de cette nouvelle échéance, le pasteur Lazarus Chakwera, candidat du Malawi Congress Party, a été déclaré vainqueur. C’est donc un retour d’ascenseur que M. Chakwera, 66 ans, subit de la part du Parti démocratique progressiste (DPP) de l’ancien président Peter Mutharika. Celui-là même dont la réélection en 2019 avait été invalidée après un recours du président actuel. Dans son recours, le DPP soutient que l’élection doit être refaite parce qu’une décision d’un tribunal inférieur avait empêché à quatre de ses représentants de siéger à la Commission électorale du Malawi. Il met donc en doute la validité juridique de la commission. « Mes clients sont convaincus que les élections qui ont eu lieu le 23 juin 2020 et qui ont porté au pouvoir le président Chakwera sont également nulles et non avenues, car le principe de la loi est très clair : la nullité engendre le vide », a déclaré Charles Mhango, avocat du DPP. VOA
Au moins 60 jihadistes du groupe terroriste Al Shebab ont été éliminés lors d’une attaque déjouée contre une base de la région de Mudug, dans le centre du pays, a annoncé l’Etat régional somalien de Galmudug. L’attaque terroriste a été repoussée par les forces de l’Etat régional de Galmudug, soutenues par l’Armée nationale somalienne (ANS), a indiqué le ministère de la Sécurité intérieure de l’Etat de Galmudug dans un communiqué. Selon le ministère, l’ANS et les forces paramilitaires de Galmudug ont également repris la ville d’Amara quelques heures après que les membres d’Al-Shabab s’en étaient emparés. Par ailleurs, le ministre de l’Information de l’Etat de Galmudug, Ahmed Shire Falagle, a annoncé à la radio d’Etat, Radio Mogadiscio, la perte de cinq soldats lors des combats avec le groupe terroriste, déclenchés après un attentat à l’explosif contre un véhicule de l’armée somalienne. Sahel Intelligence
Le fils de l’ancien « Guide » de la Jamahiriya a donné une interview au « New York Times ». Il y fait part sans détour de ses ambitions politiques dans la perspective de la présidentielle prévue en décembre. Avec la victoire des talibans en Afghanistan, l’actualité internationale a pris des airs désespérants de Retour vers le futur. La Libye n’est pas en reste. Silencieux depuis près de dix ans, c’est dans les pages du New York Times que Seif el-Islam Kadhafi, « fils de », est réapparu fin juillet. Exit les lunettes ovales de technocrate, le costume impeccablement coupé et la barbe de trois jours que connaissaient ses interlocuteurs occidentaux : le deuxième fils du « Guide » leur préfère désormais une pilosité abondante de vénérable cheikh, le bicht (une cape traditionnelle portée dans le Golfe) aux bordures dorées et un turban attaché à la façon d’un pirate. Un accoutrement soigneusement étudié : il ne déplairait sans doute pas à Seif el-Islam que l’on voie dans sa traversée du désert, qui aura duré presque dix ans, une longue retraite spirituelle durant laquelle il a consacré l’essentiel de son temps à méditer sur les malheurs des siens. Jeune Afrique
L’avion en provenance d’Afghanistan a atterri ce mercredi 25 août à l’aéroport international d’Entebbe, en Ouganda, avec, à son bord, un premier groupe de 51 Afghans. Au total, ce pays d’Afrique de l’Est doit accueillir pour une durée temporaire 2 000 Afghans en fuite depuis la prise du pouvoir par les talibans. Kampala précise bien que c’est « à la demande des États-Unis », a indiqué le ministère ougandais des Affaires étrangères. Cet accueil, a souligné le ministère, se fait à la demande des États-Unis d’accueillir temporairement des ressortissants afghans « à risque » et d’autres personnes en transit vers les États-Unis et d’autres destinations dans le monde. L’ambassade des États-Unis à Kampala a remercié l’Ouganda pour sa « générosité et son hospitalité envers ces communautés ». « Le gouvernement de l’Ouganda et le peuple ougandais ont une longue tradition d’accueil des réfugiés et d’autres communautés dans le besoin », a affirmé l’ambassade sur Twitter. Le Point
Une gare délabrée d’Afrique du Sud a été convertie en un improbable centre de vaccination contre le Covid-19, avec un train stationné pour amener le vaccin dans les zones reculées du pays le plus touché du continent. Mercredi, une quinzaine de personnes attendaient calmement sur le quai, assises sur des chaises en plastique, avant de monter l’une après l’autre dans le wagon. L’Afrique du sud n’a vacciné à ce jour qu’un peu plus de 14% de sa population de 59 millions. Pour faciliter l’accès aux soins, un train baptisé « Transvaco » a été spécialement aménagé par la compagnie publique Transnet pour amener le vaccin notamment dans les zones rurales. « Nous voulons essayer de vacciner rapidement autant de personnes que possible », explique à l’AFP Paballo Mokwana, le responsable de la rame stationnée pour deux semaines à Springs, à une cinquantaine de km de Johannesburg. AFP
La querelle, vieille de plusieurs décennies, est en passe d’être réglée grâce à la reprise des travaux de démarcation, le 20 août, et à la pose de bornes supplémentaires. Depuis le 20 août, des experts congolais et zambiens mènent de nouveaux travaux de démarcation de la frontière entre la RDC et la Zambie. Ce qui pose problème, ce sont près de 200 kilomètres situés entre les lacs Moero et Tanganyika. En 1996, puis en 2006 et 2016, des incidents ont éclaté entre les armées des deux pays. Plus récemment, en mai 2020, la RDC a de nouveau accusé la Zambie de manifester des « velléités d’annexion d’une partie de son territoire », affirmant que depuis le mois de mars précédent, des soldats zambiens avaient pénétré dans les localités de Kubanga, Kalubamba, Libondwe, Moliro et Minyenye, situées dans la province du Tanganyika. Des combats avaient éclaté, faisant deux victimes, et cette poussée de tension avait été au cœur de discussions entre les présidents Félix Tshisekedi et Denis Sassou Nguesso, qui s’étaient rencontrés en juillet suivant à Brazzaville. Jeune Afrique
Assise sur le bord du gazon, Hala Zakaria, 30 ans, retire son abaya (longue robe portée par les musulmanes) noire. Tandis que Rawan Samir, 22 ans, dénoue son toub (tissu couvrant les cheveux et le corps) à imprimé léopard. Toutes deux enfilent, à la place, un short et un T-shirt rouges. Ainsi que leurs crampons. Puis, ces deux recrues de la toute première équipe nationale féminine de foot du Soudan retrouvent les autres joueuses pour trottiner, rangées trois par trois, autour d’un des terrains de l’Académie de foot de Khartoum. Nous sommes fin juillet et, depuis un peu moins de deux mois, les 25 femmes sélectionnées se préparent, à raison de trois entraînements par semaine, au premier tournoi de foot féminin arabe. Il se déroulera au Caire, du 24 août au 6 septembre, et rassemblera onze pays, dont l’Algérie, le Liban, l’Irak ou encore la Palestine. Or, cette participation constitue, à elle seule, une victoire pour les Soudanaises. Elles s’exposaient en effet, jusqu’en novembre 2019 – soit sept mois après la chute du régime militaro-islamiste d’Omar el-Béchir – à des coups de fouet si elles faisaient du sport en public. Le Point