L’officier à la retraite et président de la transition du Mali, Bah N’Daw, ainsi que le nouveau vice-président, le colonel Assimi Goïta, ont prêté serment ce vendredi 25 septembre. Une double investiture qui a lieu dans un contexte particulier, un peu plus d’un mois après le coup d’État et alors que la Cédéao n’a pas encore levé les sanctions qui pèsent depuis sur le pays. Réunis au Centre international de conférences de Bamako, le président de la transition du Mali, Bah N’Daw, et le vice-président, Assimi Goïta, chef de la junte qui a renversé l’ex-chef d’État Ibrahim Boubacar Keïta, ont prêté serment ce vendredi. La cérémonie solennelle a débuté avec un peu de retard en raison de la présence d’un invité surprise : le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo. C’est le seul chef d’État étranger présent. Il était difficile d’imaginer un autre scénario, compte tenu des sanctions qui ne sont toujours pas levées, nous expliquait jeudi soir un diplomate africain. RFI
Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), organisme public de Côte d’Ivoire, s’est inquiété jeudi 24 septembre de « graves menaces sur la paix sociale » à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre et a appelé à un « dialogue inclusif », dans un communiqué. Précisant avoir rencontré ces derniers jours les responsables des principaux partis d’opposition ainsi que du parti au pouvoir, le CNDH exprime sa « vive préoccupation » face à une situation sociopolitique « qui crée assurément les conditions de graves violations des droits de l’homme et fait peser de graves menaces sur la paix sociale » en Côte d’Ivoire. Le Monde avec AFP
La pandémie de Covid-19 continue de ralentir en Afrique, avec une baisse légère de 2% des nouveaux cas, avec toutefois « une diminution plus soutenue des décès » (14 %) la semaine dernière, a indiqué, jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Dans l’ensemble, je me félicite de la réaction des pays africains. Nous progressons grâce aux efforts concertés des gouvernements, des communautés et des partenaires », a déclaré sur Twitter, la Dr Matshidiso Moeti, Directrice du Bureau régionale de l’OMS pour l’Afrique. … Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, près d’une trentaine de pays africains ont enregistré une diminution des nouveaux cas, dont au moins six ont enregistré une baisse de plus de 50%. … De façon générale, il s’agit d’une hausse du nombre de nouveaux cas sur la même période en Afrique centrale et en Afrique du Nord (en grande partie à cause des nouveaux cas au Maroc, en Libye et en Tunisie). ONU Info
Plusieurs chefs d’Etat africains ont réclamé jeudi à l’ONU une plus grande solidarité internationale face à la pandémie de Covid-19, dont l’annulation de leur dette publique et un soutien du Fonds monétaire international. « Face à l’urgence actuelle, nos États ont besoin d’un soutien financier à la hauteur de la crise économique qu’ils connaissent », a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou, intervenant à distance à la 75e Assemblée générale de l’ONU pour cause de Covid. « Un simple moratoire sur la dette ne suffira pas au regard des défis qui doivent être relevés. Il faut annuler purement et simplement la dette », a-t-il souligné, reprenant une demande formulée dès mardi par son homologue de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. AFP
En 2005, la CIJ avait acté la responsabilité de Kampala dans les meurtres, tortures, destructions et pillages commis de 1997 à 2003 dans le nord-est du pays. Quatre experts internationaux vont évaluer le préjudice subi par la République démocratique du Congo (RDC) lors de l’occupation de la province de l’Ituri par l’armée ougandaise entre 1998 et 2003. Dans une ordonnance rendue publique mercredi 23 septembre, les juges de la Cour internationale de justice (CIJ) ont mis fin aux tergiversations entre Kampala et Kinshasa pour tenter de faire avancer un dossier les opposant depuis quinze ans. Le Monde
Au moins cinq civils ont été tués dans une attaque attribuée au groupe Forces démocratiques alliées (ADF) d’une localité de la région de Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris jeudi de sources locales. « Le matin, cinq cadavres étaient retrouvés à Mutuanga après une attaque des ADF la nuit. Cet après-midi le nombre de morts est passé de cinq à onze », a déclaré Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni. « Parmi les personnes tuées hier (mercredi) par balles et armes blanches, il y des femmes, des hommes et des enfants. Je suis sur place pour superviser toutes les opérations jusqu’à l’enterrement », a précisé M. Kibwana. … L’attaque de la cité de Kibuana, située à 60 kilomètres de la frontière de la RDC et de l’Ouganda a eu lieu vers 20h00 (18h00 GMT), a indiqué Paluku Batoleni, responsable de la société civile de cette localité. AFP
Aguila Saleh, le chef du Parlement basé à Tobrouk et le maréchal Khalifa Haftar commandant de l’Armée nationale libyenne ont effectué une visite au Caire ce mercredi 23 septembre. Les deux responsables y ont rencontré le président égyptien al-Sissi. Le Caire œuvre à un rapprochement entre les deux personnalités influentes à l’est libyen, avant la reprise des discussions prévues dimanche 27 septembre au Maroc et le mois prochain à Genève. … Depuis leurs pourparlers en juin dernier au Caire avec le président égyptien, c’est Aguila Saleh qui a été mis au-devant de la scène pour parler au nom du camp de l’est libyen. Le Caire veut inclure le maréchal Haftar dans la solution. Les dossiers de l’armée, des milices, du terrorisme et du pétrole étaient aussi sur la table des discussions. RFI
Depuis qu’il a 18 ans, Ahmed ne connaît que la guerre. Il s’est d’abord battu contre les troupes de Mouammar Kadhafi. Puis contre l’Etat islamique qui avait implanté son califat en Libye, à Syrte, dans la ville voisine de la sienne, Misrata. Il a ensuite repris les armes pour contrer le Maréchal Haftar qui tentait de s’emparer du pouvoir. Oui, Ahmed aime son pays mais il n’en espère plus rien. Il rêve d’une nouvelle vie, en Europe, sans arme, avec un travail. Il y a quelques mois, Ahmed assurait qu’il ne prendrait jamais la mer, qu’il ne prendrait jamais ce risque-là … RTBF
Des arrestations sont pressenties dans le scandale KEMSA, du nom de l’agence des achats d’appareils médicaux. Mercredi, le Sénat a entendu le rapport de la Commission d’éthique et de lutte contre la corruption. Elle a identifié au moins 15 fonctionnaires et hommes d’affaires mêlés à cette affaire qui porte sur 78 millions de dollars de malversation. Une somme qui était pourtant destinée à la lutte contre le Covid-19. … Elle pourrait également avoir des ramifications politiques. Les individus visés par les enquêteurs n’ont pas encore été nommés, mais on sait qu’il s’agit d’hommes d’affaires et de fonctionnaires situés dans le haut de l’organigramme de KEMSA. RFI
L’audit du fichier électoral guinéen par trois experts de la Cédéao a abouti à la radiation de « faux électeurs », des mineurs, des personnes décédées et des doublons. Le parti au pouvoir s’en félicite, et invite tout le monde aux urnes pour l’élection présidentielle du 18 octobre prochain. De son côté, l’opposition émet des réserves sur le travail des experts. « Plus de 50 % des électeurs qui sont dans le fichier guinéen ne sont pas enregistrés sur la base d’une pièce d’identité fiable », critique Cellou Baldé, vice-président de la Commission électorale de l’UFDG, principal parti d’opposition. … La campagne électorale qui avait timidement commencé, a connu quelques dérapages ces derniers jours, avec des affrontements entre militants rivaux en Haute-Guinée. RFI
Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, s’est exprimé jeudi lors de la 75e Assemblée générale de l’ONU. Il a souligné l’importance de lutter contre le changement climatique, mais il a surtout profité de la tribune pour mettre en avant son bilan, après deux mandats à la tête du pays. … Le président, qui ne se représente pas à l’élection présidentielle prévue pour la fin d’année, a évoqué des sujets tels que la lutte contre le réchauffement climatique et le scrutin qui approche : « Quand on sait que, c’est pour la toute première fois de son histoire, que le Niger connaîtra un transfert de pouvoir de façon démocratique, cette échéance me remplit de fierté. Cette échéance sera un moment décisif pour le Niger, dans le cadre de ses efforts visant à l’approfondissement de son processus démocratique et de sa maturité politique ». RFI
Un homme, les pieds dans l’eau, transportant des matelas sur sa tête. Une femme entreposant ce qu’elle a pu sauver de ses casseroles sur une barque de fortune. Des jeunes tentant de construire une digue de sable à la va-vite devant des cases en torchis à moitié détruites… Depuis quelques années, ces images sont devenues habituelles au Sahel. Sur les réseaux sociaux, on a même vu récemment un 4×4, tiré par un câble, sortir miraculeusement des eaux sous les vivats de la foule. Loin de l’image qui est la sienne depuis des années – une savane rendue de plus en plus aride par l’avancée du désert et où tout manque, à commencer par l’eau -, cette région est régulièrement dévastée par de violentes inondations. Orient XXI
De l’art rupestre en Afrique australe aux pyramides le long du Nil, les hommes ont laissé leur empreinte à travers le continent depuis des millénaires. Mais les événements climatiques extrêmes, l’élévation du niveau de la mer et d’autres défis liés au changement climatique menacent de détruire des sites culturels inestimables, met en garde une étude récente. Dans la revue Azania, des chercheurs du Royaume-Uni, du Kenya et des États-Unis affirment qu’une « intervention significative » est nécessaire pour sauver ces sites patrimoniaux. Comme pour souligner l’avertissement, ces dernières semaines, des archéologues au Soudan ont essayé d’empêcher les eaux de crue du Nil d’atteindre le site du patrimoine mondial désigné par les Nations unies à al-Bajrawiya. BBC
Le Burkina Faso a inauguré mardi une usine de production et d’assemblage de panneaux solaires, la première en Afrique de l’Ouest, selon un communiqué du Premier ministre publié mercredi. D’un coût de 3,2 milliards de francs CFA (4,9 millions d’euros) et baptisée « Faso Energy », cette usine, construite dans la zone industrielle de Kossodo, en périphérie nord de Ouagadougou, aura une production journalière de 200 panneaux solaires. Selon le promoteur de Faso Energy, Moussa Kouanda, la production annuelle permettra d’installer une puissance de 30 mégawatts, soit 3% de la consommation du pays. Le Premier ministre Christophe Dabiré a souligné l’importance de « l’utilisation des ressources renouvelables, pour éviter de compromettre notre avenir », lors de l’inauguration de l’usine. AFP/VOA