Au moins douze personnes ont été tuées lundi soir dans le nord du Mozambique lors de nouvelles attaques attribuées au groupe islamiste qui fait régner depuis deux ans la terreur dans la région, à moins d’un mois des élections générales. Un premier raid a visé le village de Mbau, dans le district de Mocimbao da Praia, dont 10 habitants ont été assassinés et la moitié des maisons incendiées, ainsi que le local du parti au pouvoir (Frelimo), a rapporté un responsable local. « Quand ils sont entrés dans le village, ils sont tombés sur un groupe de jeunes gens qui buvaient de l’alcool. Beaucoup ont été tués », a raconté à l’AFP Assane Issa. « Les villageois se sont ensuite enfuis dans les bois », a-t-il ajouté. La police antiémeute est alors intervenue et a réussi à faire fuir les assaillants au terme d’une fusillade qui s’est achevée vers 01h00 du matin, a poursuivi M. Issa. AFP
Dix jours après le sommet extraordinaire de la Cédéao à Ouagadougou, une nouvelle réunion de chefs d’État ouest-africains doit se tenir à New York ce mercredi autour de la situation au Mali et dans le Sahel. Mardi 24 septembre, à la tribune des Nations unies, le président burkinabè a résumé les attentes de ses homologues. Lors de la réunion de ce mercredi seront également présents le secrétaire général de l’ONU, le président de la Commission de l’Union africaine, mais aussi les ministres des Affaires étrangères français et algérien, ainsi que la Haute représentante de la diplomatie européenne. En prélude à cette réunion, mardi, au cours de son intervention devant l’Assemblée générale des Nations unies, Roch Marc Christian Kaboré, en tant que président en exercice du G5 Sahel, est revenu sur les attentes des chefs d’État ouest-africains. RFI
La question de l’armement des forces anti-terroristes est au cœur des débats dans le Sahel, alors que les bases militaires sont de plus en plus la cible d’attaques qui permettent aux assaillants de voler du matériel. Ce week-end, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, affilié à al-Qaïda au Maghreb islamique, a publié sur les réseaux des images de prises de guerre impressionnantes. Au milieu de la forêt, sur des trépieds des mitrailleuses lourdes… Dans les arbres, pendent – comme des guirlandes – de longues bandes de munitions. Sur le sol, des dizaines de Kalachnikov, pistolets et armes blanches, sont alignés sur un grand drap blanc. Dans sa vidéo, le GSIM a soigné la présentation. Le groupe terroriste affirme que cet arsenal est une prise de guerre, lors de l’attaque des bases militaires de Nassoumbou et Baraboulé, dans le nord du Burkina, début septembre. RFI
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a annoncé mardi se retirer du « dialogue national inclusif ». Pour justifier ce retrait, Moussa Ag Attaher, le porte-parole des ex-rebelles, accuse le président malien de vouloir « revoir certaines dispositions de l’accord de paix » d’Alger, dont le groupe est signataire. Après avoir suspendu leur participation aux comité de suivi de l’application de l’accord de paix, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a annoncé mardi son retrait du « dialogue nationale inclusif » initié par le président malien. Les anciens rebelles, qui administrent notamment depuis plusieurs années la ville de Kidal, reprochent au président malien de vouloir ouvrir la porte à une relecture de l’accord de paix signé en 2015 à Alger. Jeune Afrique
Dans le centre du Mali, le village de Sinikanda a été attaqué lundi 23 septembre, puis de nouveau ce mardi par des hommes armés non identifiés. Cette attaque est loin d’être isolée dans le cercle de Bandiagara en pays dogon. Les braquages, vols, enlèvements, affrontements se multiplient ces dernières semaines. Comment expliquer cette flambée d’insécurité dans cette zone à une trentaine de kilomètres seulement de Mopti, la capitale du centre du Mali ? Attaque à Sinikanda ce mardi, incendie à Baladjina la veille lundi, accrochage entre deux groupes armés à Toumpou samedi 21 septembre. Enlèvements, exécutions publiques, vols, braquages, les incidents sécuritaires sont désormais quasi quotidiens dans le cercle de Bandiagara. « On ne sait pas qui fait quoi ni qui est avec qui », explique, confus, un élu local. RFI
Deux échauffourées impliquant les Forces spéciales de l’armée ivoirienne ont récemment défrayé la chronique, illustrant la difficulté à réformer la grande muette. Les Forces spéciales des Forces armées de Côte d’Ivoire (FS-FACI) ont fait parler d’elles le 20 septembre dernier à Abidjan, en s’attaquant aux policiers pour exiger la libération d’un des leurs raflé la veille, sans s’en référer à leur hiérarchie. La dizaine d’éléments qui avaient organisé l’expédition sur la préfecture ont été neutralisés et désarmés par les policiers, qui n’ont pas hésité à partager leur exploit sur les réseaux sociaux. Le communiqué conjoint des hiérarchies policière et militaire n’a pas suffi à calmer les esprits. Pour laver l’affront, les Forces spéciales ont fait, le lendemain, une descente au lycée classique de Cocody, dans le centre d’Abidjan, pour empêcher le déroulement d’un concours d’entrée à l’école. Jeune Afrique
Un tribunal militaire algérien a condamné le frère du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, à 15 ans de prison pour «attaque à l’autorité de l’armée» et «complot contre l’autorité de l’État». Un tribunal militaire algérien a condamné à 15 ans de prison Saïd Bouteflika, frère du président déchu Abdelaziz Bouteflika, jugé pour «atteinte à l’autorité de l’armée» et «complot contre l’autorité de l’État», a rapporté ce mercredi l’agence officielle APS. Le général «Toufik» et son successeur à la tête du renseignement Athmane Tartag, ainsi que la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT, trotskistes) Louisa Hanoune, jugés dans la même affaire devant le tribunal militaire de Blida, au sud d’Alger, ont écopé de la même peine, selon APS. Le Tribunal a également condamné à 20 ans de prison l’ancien ministre de la Défense et ex-chef d’état-major de l’armée Khaled Nezzar, son fils Lotfi, ainsi que Farid Benhamdine, gérant de la Société algérienne de pharmacie, tous les trois jugés par contumace dans la même affaire. Le Figaro avec AFP
Le ministère ghanéen de l’Information a annoncé lundi que les forces de sécurité ghanéennes avaient déjoué une tentative de déstabilisation. Trois personnes ont été arrêtées. Des militaires seraient impliquées. Selon le communiqué rendu public, lundi 23 septembre, par le ministre ghanéen de l’Information, Kodjo Oppong Nkrumah, une vaste opération a été menée, le 20 septembre, par plusieurs entités des forces de sécurité. Elle a entraîné l’arrestation de trois personnes – le Dr. Frederick Yao Mac-Palm, Ezor Kafui (un fabriquant d’armes) et Bright Allan Debrah Ofosu -, suspectées d’avoir élaboré « un complot visant la présidence dont le but ultime était de déstabiliser le pays ». Leur arrestation est le fruit de « 15 mois de surveillance ». Jeune Afrique
Le renseignement américain et l’armée nigériane ont fait état de l’usage par le groupe terroriste de drones commerciaux. Dans les environs de Fotokol, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, Boko Haram est toujours une réalité. Divisé entre combattants de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, autour du lac Tchad) et fidèles du leader nigérian Abubakar Shekau, plus au sud, le groupe terroriste fait partie du quotidien. Dans la nuit du 14 au 15 septembre, à quelques kilomètres de la grande ville du Logone-et-Chari, quelques dizaines de jihadistes se sont chargés de le rappeler en attaquant la base militaire qui y avait pris ses quartiers. Bilan: six soldats camerounais tués et neuf autres blessés. Jeune Afrique
Une nouvelle commission a été mise en place mardi 24 septembre au sein du Cadre national du dialogue politique. Son objectif : réviser le code électoral tchadien et proposer une date pour une tenue des législatives avant début 2020. Une commission de « relecture du code électorale » a été mise en place, mardi 24 septembre au sein du Cadre national du dialogue politique (CNDP). Elle disposera, selon le décret portant sa création, de dix jours pour déposer son rapport auprès du président du CNDP, qui le transmettra à son tour à la présidence. Jeune Afrique
Le travail de redéploiement de l’autorité de l’État se poursuit. Après une tentative avortée dans le weekend de déploiement des Forces armées centrafricaines (FACA) dans Bria, les FACA sont finalement rentrés dans la ville ce mardi 24 septembre. Une centaine de FACA est arrivée mardi à Bria dans le calme. Un déploiement appuyé par la Minusca. Un humanitaire sur le terrain affirme que l’ambiance dans la ville était à la crainte, que les boutiques étaient fermées, et que la circulation était quasiment inexistante dans les rues. Des tirs avaient eu lieu dans le weekend et la nuit précédente pour empêcher ce déploiement. Des tirs qui s’expliquent, selon certains groupes armés, par une incompréhension des hommes sur le terrain qui n’avaient pas été avertis. RFI
Dans une vidéo partagée ce lundi 23 septembre sur les réseaux sociaux, le président Alpha Condé appelle les Guinéens à se préparer à un référendum et à des élections. Des propos tenus lors d’une rencontre avec la communauté guinéenne de New York. Un message qui accrédite encore plus une candidature à sa propre succession malgré l’obstacle constitutionnel. « Je vous demande de vous organiser et de vous préparer pour le référendum et les élections. » Ce sont les mots d’Alpha Condé dans cette vidéo datée du 22 septembre postée sur Facebook et abondamment reprise ce mardi 24 septembre 2019 par les médias guinéens. M. Condé rencontrait lundi 23 septembre des membres de la communauté guinéenne à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, selon les médias. Cette vidéo donne davantage de corps au projet attribué à Alpha Condé de briguer à nouveau la présidence. AFP
A quelques jours du dixième anniversaire du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry, on ignore toujours si l’enquête sera suivie d’un procès. Le souhait des victimes pourrait être bousculé par l’agenda politique. En cette période anniversaire du massacre du 28 septembre 2009, la voix de celui qui était au pouvoir à l’époque des faits est rare. Tant au sujet du scrutin que du massacre. Contacté, un de ses proches a refusé toute déclaration. Du côté de son ex-parti, le FPDD, on informe que le putschiste de 2008 a démissionné de la tête du parti depuis 2017. Dix ans après le massacre, ce n’est pas seulement son fief de N’zérékoré qui souhaite son retour pour qu’il réponde de ses actes devant la justice. DW
Faire baisser la température des villes, réduire les frais de climatisation et les eaux de ruissellement, mieux filtrer la poussière et les polluants : l’ONU lance un vaste plan de développement de forêts urbaines dans une trentaine de pays, en Afrique et en Asie, d’ici à 2030. Le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), Qu Dongyu, a annoncé cette semaine à New York le lancement de cette initiative, baptisée « Une Grande Muraille verte pour les villes », en parallèle du Sommet action climat. La FAO et ses partenaires souhaitent soutenir des projets dans « 30 pays » situés en Afrique et en Asie, à raison d’« au moins trois villes par pays », de façon à créer « d’ici à 2030 jusqu’à 500 000 hectares de nouvelles forêts urbaines et de maintenir près de 300 000 hectares de forêts » déjà existantes, notamment au Sahel, a indiqué la FAO dans un communiqué. Le Monde avec AFP