Les appels à la médiation et à la protection des populations civiles du Tigré se faisaient plus pressants mardi 24 novembre, à la veille de l’expiration de l’ultimatum donné par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed aux dirigeants de la région dissidente pour se rendre. … La perspective d’un assaut contre Mekele, qui compte 500 000 habitants, outre un nombre indéterminé de déplacés qui s’y sont réfugiés depuis le début du conflit, inquiète la communauté internationale et les organisations de défense de droits de l’Homme. « Tandis que les troupes fédérales éthiopiennes entament leurs préparatifs pour encercler Mekele, Amnesty International rappelle à toutes les parties qu’attaquer délibérément des civils (…) est interdit par le droit humanitaire international et constitue un crime de guerre », a souligné Deprose Muchena, responsable Afrique de l’Est et australe pour l’organisation. France24 avec AFP
La Commission éthiopienne des droits de l’homme a estimé à 600 le nombre de personnes massacrées dans la ville de Maï-Kadra, dans l’ouest de la région. Ces crimes auraient été commis par une milice tigréenne. Amnesty International avait déjà soulevé le cas de cette bourgade située le long de la frontière soudanaise, victime de violences entre civils le 9 novembre dernier. Mais selon la dernière enquête de la Commission éthiopienne des droits de l’homme, au moins 600 individus Amharas auraient été massacrés à Mai-Kadra par une milice tigréenne. Des crimes planifiés, puis commis de sang-froid par les Samri, une brigade de jeunes miliciens tigréens d’après des entretiens réalisés auprès de survivants. RFI
Alors que le conflit s’envenime dans le Tigré, plus de 40 000 réfugiés ont franchi la frontière avec le Soudan selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Ils continuent d’arriver par milliers, venant chaque jour d’un peu plus loin. L’ultimatum lancé par les troupes fédérales aux forces du Parti de libération du peuple de Tigré regroupées dans la capitale de la région Mékélé expire ce mercredi. D’après le gouvernement éthiopien, l’armée a encerclé la ville et s’apprête à lancer le siège du bastion du TPLF. Le porte-parole de l’armée éthiopienne a appelé les civils à se sauver : « Après, il n’y aura aucune pitié », a-t-il ajouté. De son côté, le TPLF a assuré que ses forces tiennent bon et ont infligé plusieurs défaites aux troupes fédérales. Au bord de la rivière Tekezé qui marque la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan, un bateau s’échoue sur la rive avec fracas. RFI
Alors que l’opposition dénonce des « fraudes » lors des élections présidentielle et législatives de dimanche, le gouvernement du Burkina Faso « condamne avec fermeté toute dérive et prendra ses responsabilités pour rétablir l’ordre public », a averti, mardi 24 novembre, le ministre de la communication Remis Fulgance Dandjinou, faisant lecture d’un communiqué à la télévision nationale. « Le gouvernement invite l’ensemble des parties prenantes (au scrutin) à un strict respect des textes en vigueur, seul garant d’un aboutissement satisfaisant du processus qui a été défini et réalisé dans l’inclusivité et le consensus », a-t-il ajouté. Élu en 2015, le président Roch Marc Christian Kaboré, qui brigue un second mandat, est favori face à 12 adversaires, dont Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, et Eddie Komboïgo, candidat du parti de l’ex-président Blaise Compaoré, dont le régime tombé il y a six ans fait l’objet d’une nostalgie croissante. France24 avec AFP
Alors que les candidats multiplient les tournées dans le pays, la hausse des cas de coronavirus pourrait remettre en cause une gestion sanitaire jusque-là exemplaire. … Cela ressemble à un meeting comme les autres, à l’approche du scrutin présidentiel du 7 décembre au Ghana. Le rappeur superstar Samini livre une performance live. Ministres, hommes d’affaires et artistes se succèdent au micro pour inciter les spectateurs à voter pour le président sortant, Nana Akufo-Addo. Mais, cette fois, aucun public de militants n’est là pour applaudir : les partisans du New Patriotic Party (NPP), la formation au pouvoir, ont pu assister depuis leur canapé à ce rassemblement virtuel, diffusé dimanche 22 novembre via Facebook Live. Le Monde
Après un référendum mouvementé en 2015 et une présidentielle marquée par la contestation et des violences en 2016, les acteurs politiques congolais ont décidé d’accorder leurs violons avant le scrutin présidentiel de 2021. Des concertations se tiennent donc jusqu’au vendredi 27 novembre à Madingou, dans le sud du pays. Les partis politiques ont été invités à cette concertation en tenant compte de leur poids électoral. C’est ainsi que le Parti congolais du travail (PCT), principale formation de la majorité, se taille la part du lion avec quinze représentants. Le PCT est suivi de très loin par l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), première force de l’opposition. L’Upads a officiellement quatre places. RFI
Le pays, poids lourd démographique, est entièrement dépendant de sa rente pétrolière dont les revenus se sont effondrés avec la chute des cours du brut. La pandémie de Covid-19 a fait entrer le Nigeria en récession pour la deuxième fois depuis 2016, menaçant de faire basculer un peu plus dans la pauvreté les 200 millions d’habitants de la première économie d’Afrique. Le PIB du premier producteur africain de pétrole s’est contracté de 3,62 % au troisième trimestre, après avoir déjà reculé de 6 % au trimestre précédent. « Avant la pandémie, le gouvernement n’arrivait déjà pas à maintenir le pouvoir d’achat des Nigérians », explique à l’AFP Dominique Fruchter, économiste à la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface). Le Monde avec AFP
Le village de Minimakanda a été assailli deux fois en deux jours. Selon de nombreuses sources locales, il y aurait entre quatre et huit morts. La plupart parle de sept morts. Contactés par RFI, ni l’armée, ni le ministère de la Défense n’ont apporté de précisions. Et selon plusieurs témoignages, aucun soldat ne s’était rendu sur les lieux avant ce mercredi matin. Toutes les personnes contactées – habitants ou élus locaux – confirment la violence de ces attaques. Outre les personnes assassinées, une partie du village a été brûlée et du bétail a été emporté. Une centaine de familles s’est depuis réfugiée dans des localités voisines. RFI
Décédé mardi à l’âge de 82 ans, l’ancien président du Niger (1999-2010) Mamadou « Baba » Tandja était une figure adulée célébrée pour sa lutte contre la pauvreté et son austérité, qui avait cherché à s’accrocher au pouvoir pour finalement être renversé par un putsch. « Le président se repose, il prie beaucoup mais ne parle plus de politique », confiait récemment à l’AFP, Issoufou Tamboura, un proche de l’ex-président du Niger, Mamadou Tandja. Avec le temps la rue semblait avoir oublié les derniers mois de son régime pour ne retenir que l’image de « Baba Tandja » (le Père de la Nation), qui luttait contre la pauvreté. AFP
Viols, agressions physiques ou psychologiques, violences conjugales ou de rue, les femmes maliennes sont quotidiennement victimes. Mais très peu osent en parler. Un avant-projet de loi sur les violences basées sur le genre existe pourtant. « Pour minimiser les risques en cas de dénonciation. À chaque fois qu’une femme veut porter plainte, les pesanteurs socio-culturelles sont là. Quand vous voulez dénoncer un cas de violence conjugale par exemple, vous aurez forcément la pression de la famille. Même la pression des enfants. Donc ce sont ces barrières qu’il faut lever. Avec une loi, il y aura davantage de dénonciation », plaide Maître Mariam Traoré, avocate au sein de l’association de défense des droits des femmes Wildaf-Mali qui juge ce dispositif indispensable. RFI
Cette année, ces violences ont augmenté dans de nombreux pays en raison des mesures mises en place pour lutter contre la pandémie de coronavirus.En Tunisie, le confinement du printemps, puis le couvre-feu toujours imposé à 20h, ont entrainé une hausse des violences conjugales. … Des femmes ont dû fuir leur foyer devenu un enfer : « Au niveau des centres d’accueil des femmes victimes de violence, le chiffre a augmenté de cinq fois. » Yosra Frawes, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, a vu ce mouvement s’amplifier durant le confinement. Elle avait même demandé à la ministre de la Justice où en étaient les 7000 signalements pour violence conjugales : « Elle nous a donné un chiffre vraiment terrible. Elle a dit que sur les 7000 cas signalés, il n’y a que 126 plaintes qui ont été reçues. » Une loi contre les violences faites aux femmes a été adoptée en 2017 mais les mesures d’application tardent à se concrétiser. RFI
Ne pas se fier à l’apparente bonne humeur qui se dégage du clip Respectez-nous de Pamela Badjogo. Ces images filmées en huis clos font écho au contexte de confinement que vit la majorité de la population mondiale en raison de la pandémie de Covid-19. « Nous avons tourné la vidéo trois jours seulement avant le confinement en France, alors que nous devions la réaliser en extérieur. Mais nous avons senti poindre l’assignation à domicile. J’ai immédiatement pensé à toutes ces femmes qui allaient se retrouver enfermées avec leur conjoint violent », avoue l’artiste originaire de Libreville, aujourd’hui confinée à Lyon en attendant de pouvoir regagner Bamako, sa ville d’adoption. Le Point