Le Nigeria est le géant de l’Afrique. La culture « Naija », l’argent et la débrouillardise contribuent tous à la réputation et au poids du pays sur le continent. Plus de 200 millions de personnes, avec un âge médian de 18 ans, habitent au Nigeria. Près de la moitié d’entre eux habitent les villes et 42 % utilisent l’internet, reflétant une population dynamique et en voie de transformation rapide. Suite aux élections et aux réformes engagées par la Constitution de 1999, le Nigeria est devenu la quatrième démocratie la plus peuplée de la planète ainsi que la plus importante d’Afrique. Poursuivies par des décennies de dictature militaire et d’une corruption qui les a gangrenées, ses institutions, et ses poids et contrepoids, demeurent vulnérables. Ces héritages limitent la capacité et la dextérité du Nigeria à répondre aux diverses et sévères menaces intérieures auxquelles il fait face, y compris une longue insurrection islamiste autour du Lac Tchad, le banditisme de bandes criminelles au Kaduna, et des groupes sécessionnistes en pleine revitalisation dans la région Sud Sud. La pauvreté, les différends sur l’accès aux terres, et une économie trop dépendante sur le pétrole attisent la violence des groupes armés. Nos analyses examinent donc comment faire face à ces défis, tout en soutenant les gains démocratiques du pays, des voies pour l’engagement avec les jeunes et la réforme du secteur de la sécurité. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Un cessez-le-feu après une année et demie de guerre en Éthiopie. Les forces de la région du Tigré, en conflit depuis 17 mois avec le gouvernement, ont annoncé « une cessation des hostilités, effective immédiatement », dans un communiqué publié vendredi 25 mars, appelant le gouvernement éthiopien à « prendre des mesures concrètes pour faciliter l’accès sans restrictions au Tigré », région du nord de l’Éthiopie où la faim menace. Le gouvernement éthiopien du Premier ministre Abiy Ahmed a décrété jeudi une « trêve humanitaire unilatérale », afin de permettre « la libre circulation de l’aide humanitaire, vers ceux ayant besoin d’assistance » au Tigré, où aucun convoi d’aide humanitaire n’est arrivé par la route depuis le 15 décembre. Les rebelles se disent déterminés à la réussite du cessez-le-feu tout en estimant que « lier des questions politiques et humanitaires est inacceptable », mais assurent qu’ils « feront de leur mieux pour donner une chance à la paix ». France24 avec AFP
Le 22 mars, le vice-président Riek Machar, principal opposant au président Salva Kiir, annonçait le retrait de ses militaires des mécanismes de mise en œuvre des aspects sécuritaires de l’accord de paix de 2018 qui tente de mettre fin à la guerre civile démarrée en 2013. Mais depuis la formation d’un gouvernement d’unité nationale en février 2020, les progrès ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. Des combats ont été rapportés le 24 mars dans l’État du Haut-Nil et font craindre une reprise des hostilités entre les deux principaux camps ayant signé la paix. RFI
Avec la baisse significative des nouveaux cas de Covid-19, de nombreux pays réduisent de plus en plus les mesures de surveillance et de quarantaine. Si la nécessité de rouvrir les économies et de reprendre la vie sociale est importante, l’agence onusienne appelle à la prudence et à la prise en compte des risques encourus. « La pandémie n’est pas encore terminée et les mesures préventives doivent être allégées avec prudence, les autorités sanitaires pesant les risques par rapport aux bénéfices attendus. La levée des mesures de santé publique ne signifie pas que l’on lève le pied de la pédale de la vigilance pandémique », a déclaré lors d’une conférence de presse virtuelle, la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Avec l’évolution de la pandémie, plusieurs pays se sont orientés vers une recherche prioritaire des contacts, où seuls les contacts présentant un risque élevé d’infection ou tombant gravement malades sont suivis. ONU Info
Deux mois, jour pour jour, après le coup d’Etat, Roch Kaboré est toujours entre les mains des nouvelles autorités. Pour le MPP, le parti de l’ancien Président, il n’est pas en résidence surveillée mais plutôt en détention: »Le président Roch Marc Christian Kaboré n’étant pas privé de liberté du fait de la justice, le MPP exige, par conséquent, son élargissement immédiat et sans conditions. Le MPP invite tous les démocrates et patriotes épris de paix et de justice à se joindre à lui pour exiger la libération du président Kaboré. Une résidence surveillée où il ne peut passer qu’une heure avec ses enfants, où il n’a pas droit aux téléphones, il n’a pas droit à des visites (…) Aujourd’hui, ne peuvent le voir que son médecin, ses aides de camps, ses enfants, son épouse et ce, pour une heure ». VOA
Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunissent ce vendredi 25 mars à partir de 14hTU à Accra, au Ghana, pour un sommet extraordinaire consacré au Mali, mais sans le président Assimi Goïta. S’achemine-t-on vers un accord sur la durée de la prolongation de la transition ? Va-t-on connaître l’échéance des futures élections devant permettre le retour à l’ordre constitutionnel, et qui permettrait également une levée immédiate des sanctions de la Cédéao ? Pour autant, le président malien de transition a décidé de ne pas se rendre à Accra pour le sommet. Aucune justification officielle n’a été donnée par Bamako. RFI
Selon une estimation de la mission de l’ONU au Mali, près de 600 civils ont été tués au Mali en 2021 – avec notamment une forte hausse en fin d’année – dans des violences imputées essentiellement à des groupes islamistes radicaux, ainsi qu’à des milices et des groupes proclamés d’autodéfense communautaire. France24 avec AFP
Depuis la percée des jihadistes en Afrique de l’Ouest et depuis les actions des groupes armés qui ont endeuillé certains pays côtiers, les pays à l’origine de l’Initiative d’Accra, lancée en 2017, travaillent pour des opérations conjointes dans la sous-région. Du 16 au 23 mars au Ghana, une quinzaine d’officiers supérieurs représentants les pays de l’Initiative d’Accra et d’autres pays invités ont travaillé sur la planification de l’opération. La conférence de planification s’est tenue à Accra, au camp Burma, siège des forces armées ghanéennes et du ministère de la Défense. Le Nigeria, qui n’est pas membre de l’Initiative d’Accra, y a participé, ce dont s’est réjoui le chef des opérations de l’armée ghanéenne, le général de brigade Mahama Abdulai. Le Mali, invité, était absent. Le document de planification est maintenant prêt, il a nécessité sept jours de travail. Selon certaines indiscrétions, sept pays participeront à l’opération conjointe : le Ghana, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Niger, le Burkina Faso et le Mali. RFI
C’est l’histoire d’un pays qui, ne voulant plus dépendre d’un autre, se cherche désespérément de nouveaux partenaires. Parmi tous les États européens, l’Italie est l’un de ceux dont l’équilibre énergétique est le plus fortement lié au gaz russe. Si l’on exclut les nations de l’est du Vieux Continent, Rome se classe en effet à la deuxième place parmi les plus grands importateurs de cette énergie depuis la Russie, juste derrière l’Allemagne. Berlin importe 51 % de son gaz depuis la Russie, contre 40 % seulement pour l’Italie. Mais en prenant en compte la proportion des importations depuis la Russie dans l’ensemble du mix énergétique des deux pays, le chiffre atteint 41 % pour l’Italie, contre 26 % pour l’Allemagne. Ces chiffres, fournis par un article de décryptage du Corriere della Sera, rendent bien compte du problème de dépendance de l’Italie vis-à-vis de la Russie. Un problème que le gouvernement transalpin tente de résoudre, compte tenu de la guerre en Ukraine, en cherchant de nouveaux fournisseurs. Ou en renforçant les liens avec les anciens. Courrier International
Envahie par la Russie, l’Ukraine a annoncé à l’ONU il y a trois semaines sa décision de rapatrier son contingent déployé en RDC dans le cadre de la Monusco. Au total, 250 personnes vont quitter le pays. L’impact de ce départ sera important étant donné qu’il concerne également les matériels. Huit des 24 hélicoptères de la Monusco vont également partir. Parmi les casques bleus appelés à être rapatriés, il y a une quinzaine d’officiers. Tous sont encore en place et restent impliqués dans les opérations dans l’Est de la RDC. La procédure du rapatriement est toujours en cours, mais aucun calendrier n’est encore disponible. Les réflexions se poursuivent autour notamment de la logistique de ce départ qui n’est pas si simple, surtout pour les hélicoptères. Ils doivent être reconditionnés, remis en l’état et repeints. L’autre grand défi concerne leur transport. Cette question délicate n’est pas gérée à la Monusco à Kinshasa, mais au siège de l’ONU, à New York. RFI
Que ce soient dans les rangs des rebelles ADF, des Codeco ou encore chez les miliciens Maï-Maï, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les enfants sont encore nombreux au sein des groupes armés. Le fonds des Nations unies pour l’enfance lance ce 25 mars un cri de détresse : » libérez les enfants « . Plus de 17 500 enfants ont été sortis des groupes armés depuis 2021, des milliers y sont encore, en majorité dans des zones des combats dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. RFI
Rencontre avec les Sapeuses du Congo : elles sont chics et élégantes. Le concept a été créé par des hommes bien habillés pendant des années. Mais aujourd’hui, de plus en plus de femmes façonnent le mouvement et deviennent des modèles. DW