Les discussions porteront sur la situation humanitaire sur le continent, sur la lutte contre le terrorisme, ainsi que sur la question des changements de régime « anticonstitutionnels ». Certains ministres sont déjà sur place depuis lundi pour prendre part aux échanges du comité sur les migrations, les réfugiés et les déplacés. Mais les principales discussions débutent ce mercredi avec la réunion du Conseil exécutif de l’organisation. Les ministres des Affaires étrangères auront aujourd’hui pour mission de déblayer le terrain des deux sommets prévus vendredi et samedi. RFI
Au Niger, l’armée a annoncé hier, mardi, avoir tué une soixantaine de jihadistes dans les zones de Torodi et Gotheye lors d’opérations qu’elle a menées au cours de la semaine dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso. Dans son communiqué, l’armée nigérienne déclare avoir détruit des campements et du matériel. Les ratissages des forces spéciales se poursuivent afin de permettre aux populations déplacées du fait de l’insécurité de regagner leurs villages abandonnés. RFI
De nombreux habitants ont tenté de fuir les villages maliens de la zone frontalière avec le Niger après la recrudescence des actions de l’organisation de l’État islamique au Sahel depuis dimanche. Face à cette multiplication des violences, les réponses malienne et nigérienne restent inégales et poussent les jihadistes vers le Mali. … Face à cette recrudescence d’attaques, la réponse du Mali est « quasi inexistante ». « Pendant les premier combats, il n’y a eu qu’une frappe d’hélicoptère arrivée après la bataille. Il y a même eu des exactions vis-à-vis des populations qui fuyaient », souligne Wassim Nasr. Du côté nigérien, l’État est parvenu à négocier au niveau local et individuellement avec certains de ces jihadistes pour essayer de les désengager, ce qui a permis de pacifier certaines zones, avec pour conséquence un renforcement de l’EI du côté malien. L’établissement de nouvelles bases des armées françaises a pu aider, ainsi que l’achat de drones turcs. France24
Cotonou a annoncé au secrétariat général des Nations unies son intention de retirer ses troupes déployées au Mali dans le cadre de la Minusma, la mission onusienne de maintien de la paix. Le Bénin souhaite en effet renforcer la sécurité le long de ses frontières avec le Niger et le Burkina Faso, alors que cette zone est confrontée à une recrudescence d’incursions de présumés jihadistes. Un courrier en ce sens, signé d’Aurélien Agbénonci, le ministre béninois des Affaires étrangères, a été transmis le 28 avril aux services d’António Guterres par Marc Hermanne G. Araba, l’ambassadeur du Bénin à l’ONU, en poste à New York depuis janvier 2021. Pour justifier son retrait de la Minusma, Cotonou met en avant la « situation sécuritaire inquiétante [qu’il subit] du fait des actes de terrorisme orchestrés à [ses] frontières nord par des hommes armés non identifiés ». Jeune Afrique
Un sommet extraordinaire de la Cédéao est annoncé pour le 4 juin à Accra, le Ghana exerçant en ce moment la présidence tournante de l’organisation sous-régionale. Il sera notamment consacré au Mali, mais aussi au Burkina et à la Guinée. Ces dernières semaines, les visites officielles, discrètes ou secrètes, se sont multipliées à Bamako et dans les capitales de la sous-région. Le président togolais Faure Gnassingbé n’a pas ménagé ses efforts, à la demande des autorités maliennes de transition, qui l’ont chargé de plaider leur cause auprès des chefs d’État voisins. L’Organisation de la coopération islamique a également dépêché un envoyé spécial, en tournée dans la sous-région depuis fin avril, afin de soutenir les efforts du médiateur nigérian Goodluck Jonathan. RFI
La puissante centrale syndicale tunisienne UGTT a refusé lundi 23 mai de prendre part au dialogue proposé par le président Kaïs Saïed dans le but de fonder une « nouvelle République » après s’être arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021. M. Saïed a nommé vendredi un juriste proche de lui – Sadok Belaïd – à la tête d’une commission chargée d’élaborer une Constitution pour « une nouvelle République » à travers un « dialogue national » dont les partis politiques sont exclus. Selon un décret présidentiel, cette commission présentera « un projet de Constitution » au président. Elle le fera après la tenue d’un « dialogue national », auquel ont été invités les syndicats l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), l’organisation patronale Utica, les ONG la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) et l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT). Le Monde avec AFP
L’information n’a commencé qu’à circuler mardi : plusieurs dizaines de rebelles du groupe armée de l’UPC, l’Unité pour la paix en Centrafrique, ont attaqué samedi à l’aube la base des Forces armées centrafricaines, les FACA, dans la ville de Nzacko, préfecture de Mbamou, dans l’extrême sud-est du pays. Huit soldats ont été tués selon l’administration locale. Les soldats ont fui et ce sont les rebelles qui circulaient dans la ville de quelque 15 000 âmes jusqu’à mardi matin. Une partie de la population se cache désormais dans la forêt. RFI
Des combats ont éclaté mardi 24 mai à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma, chef-lieu de la province troublée du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), au lendemain d’accusations rwandaises contre l’armée congolaise, a-t-on appris de sources locales. Certaines de ces sources affirment que des rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars), en conflit avec l’armée dans cette province frontalière du Rwanda et de l’Ouganda, ont attaqué une position militaire. D’autres accusent « des Rwandais » d’avoir participé aux combats. Selon des témoignages d’habitants, des tirs d’armes lourdes ont été entendus à partir de 3 heures (1 heure GMT) dans le groupement de Buhumba et ses environs en territoire du Nyiragongo, dans la zone du massif des Virunga autour du mont Mikeno, région connue pour ses gorilles de montagne. Le calme semblait revenu en fin de journée. « Une position des FARDC [armée congolaise] a été attaquée », les villageois se sont enfuis, certains allant vers Goma, d’autres vers le Rwanda, a déclaré à l’AFP Olivier Nzabonimpa, président de la société civile du groupement Buhumba. Selon lui, plusieurs villages « se sont vidés de leurs habitants ». Le Monde avec AFP
En RDC, au lendemain de la réconciliation entre les originaires des provinces du Grand Katanga, le forum pour la paix et la cohésion sociale au Kasaï et au Kasaï central a débuté mardi à Kinshasa. Organisée par l’ONG suédoise Inter Peace et financée par l’ambassade de Suède, des élus nationaux et des autorités coutumières et d’autres acteurs concernés prennent part à cette rencontre. RFI
La grève déclenchée sur l’ensemble du territoire national, vise à faire pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des leaders du mouvement citoyen Wakit-Tama. Les hôpitaux ne sont pas épargnés. Les leaders du mouvement citoyen Wakit-Tama ont été arrêtés à la suite de la marche pacifique du 14 mai dernier contre la politique française au Tchad. Pour Michel Barka, le Président de l’Union des syndicats (UST), la principale revendication des grévistes est la libération des six leaders arrêtés parmi lesquels le Secrétaire de Général de l’Union des syndicats du Tchad Gounou Vaima Ganfaré. « L’Union des syndicats du Tchad (UST) dit qu’il faut libérer les leaders arrêtés. Tant qu’ils ne sont pas libérés, la grève va se poursuivre et va se durcir. Si le gouvernement garde le silence, même le service minimum n’existera pas », a menacé Michel Barka. DW
La Somalie attend encore la désignation par le nouveau chef de l’État d’un Premier ministre et d’un gouvernement. D’ores et déjà, l’entourage du président a été nommé, ainsi qu’un chef des services de renseignement. Et mardi 24 mai, Hassan Cheikh Mohamoud, élu le 15 mai dernier, a confié une mission d’envergure à l’un de ses rivaux à l’élection présidentielle, dans la cadre des « priorités » du chef de l’État : « résoudre de toute urgence les défis de la sécheresse liés au climat », selon le communiqué de ses services. Abdirahman Abdishakur « Warsame » est un poids lourd de la politique somalienne. Il y a dix jours, il était l’un des candidats malheureux à l’élection présidentielle. Et il est désormais, depuis mardi matin, l’Envoyé spécial de celui qui l’a battu, et dont il a été naguère conseiller politique, avec pour mission d’élaborer une réponse à la sécheresse historique qui touche le pays. RFI
Le Conflict Armament Research (CAR) a étudié du matériel (près de 200 armes et des milliers de munitions) saisi par les autorités nigériennes, principalement dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, auprès de militants de Boko Haram et du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest. L’organisation pointe une diversité des types et modèles de matériel, qui s’explique par la combinaison de plusieurs stratégies d’approvisionnement, que CAR juge souvent «opportunistes». Parmi les sources d’approvisionnement de ces groupes armés, l’organisation cite les arsenaux nationaux des Etats riverains du lac Tchad. 17% de l’échantillon d’armes étudié ont été détournées des arsenaux du Niger, du Nigeria et du Tchad, de façon involontaire, précise CAR puisqu’elles ont été obtenues au cours d’attaques contre les forces de sécurité. RFI
En Gambie, le gouvernement doit donner sa feuille de route aujourd’hui sur la mise en œuvre des poursuites à l’égard de l’ancien régime. Une nouvelle étape dans le processus de justice transitionnelle entamé en 2017, après l’exil de l’ancien président Yahya Jammeh en Guinée équatoriale. À quelques heures de ce moment décisif, rencontre avec Awa Njie, veuve en quête de justice. RFI
Lorsqu’en 2019, Fally Sene Sow a été choisi pour participer à la Biennale de Dakar prévue l’année suivante, le jeune artiste sénégalais s’est tout de suite mis au travail. Pièce par pièce, il a sculpté une maquette de 30 m2 de Dakar, à partir d’objets trouvés dans le quartier de Colobane où il habite. Mais, patatras, en mars 2020, la pandémie a chahuté l’agenda culturel et reporté l’événement de deux ans. Des araignées ont commencé à tisser leurs toiles dans les différents bâtiments patiemment érigés. La pluie a rouillé le fer, la ville a commencé à se fissurer. Mais Fally Sene Sow ne s’est pas laissé démonter. En trois ans, son projet a pris de l’ampleur et de la noirceur. La cité féérique des débuts a muté en une mégapole chaotique aux murs en carton et tôles éventrés. Des oiseaux en papier mâché planent dans un ciel obscurci par les fumées de coton que crachent les cheminées des usines en métal. Cette installation aux accents d’apocalypse écologique est l’un des clous de la Biennale de Dakar – Dak’Art – qui a ouvert ses portes jeudi 19 mai dans l’ancien palais de justice sous le libellé de I Ndaffa (« forger » en langue sérère). Le Monde