Les 400 premiers policiers kényans en route pour Haïti
Un premier groupe de 400 policiers kényans a quitté Nairobi, lundi soir 24 juin, pour participer à une mission internationale visant à rétablir la sécurité en Haïti, en proie à la violence des gangs…Le Kenya a proposé d’envoyer un millier de policiers en Haïti pour la mission multinationale d’appui à la sécurité, prévue pour une durée initiale d’un an (jusqu’en octobre) et à laquelle doivent également contribuer le Bangladesh, le Bénin, le Tchad, les Bahamas et la Barbade. Le premier groupe de 400 policiers kényans d’élite s’est envolé à 22 h 50 (19 h 50 GMT) de Nairobi à bord d’un avion de Kenya Airways. Le président, William Ruto, leur a rendu visite quelques heures avant leur départ, et leur a remis un drapeau national kényan…Le déploiement a été approuvé par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en octobre, mais il suscite de vives critiques au Kenya. La mission avait été retardée quand, le 26 janvier, un tribunal kényan avait jugé que le gouvernement ne pouvait envoyer des policiers à l’étranger sans un accord international préalable. Le Kenya a signé un accord en ce sens avec Haïti en mars. Mais le petit parti d’opposition Alliance troisième voie a déposé mi-mai un nouveau recours pour empêcher la mission. Le Monde avec AFP
Kenya : répression musclée d’une manifestation antigouvernementale à Nairobi
La police, déployée en nombre avec également canons à eau et police montée, les a d’abord tenus à distance avec des gaz lacrymogènes, puis des balles en caoutchouc, ont constaté des journalistes de l’AFP…Le mouvement baptisé « Occupy Parliament » (« Occuper le Parlement ») a été lancé sur les réseaux sociaux peu après la présentation au Parlement le 13 juin du budget 2024-2025 prévoyant l’instauration de nouvelles taxes, dont une TVA de 16% sur le pain et une taxe annuelle de 2,5% sur les véhicules particuliers…Le projet de budget doit être voté au Parlement avant la fin de l’année fiscale le 30 juin. Les manifestants demandent le retrait intégral du texte, dénonçant le tour de passe-passe du gouvernement qui a annoncé le retrait de certaines mesures fiscales mais envisage de les compenser par d’autres, notamment une hausse de 50% des taxes sur les carburants. Pour le gouvernement, ces taxes sont nécessaires pour redonner des marges de manœuvre au pays, lourdement endetté. AFP
Le Mali place sous mandat de dépôt dix des cadres de l’opposition arrêtés
Au Mali, dix cadres de l’opposition ont été placés sous mandat de dépôt lundi 24 juin dans l’après-midi. Membres de la Déclaration du 31 mars, qui rassemble la quasi-totalité des partis politiques maliens mobilisés pour le retour à l’ordre constitutionnel, ils avaient été arrêtés jeudi 20 juin, alors qu’ils se réunissaient au domicile de l’un d’entre eux. Ils resteront donc détenus jusqu’à leur jugement pour, notamment, « opposition à l’exercice de l’autorité légitime »…Lors de leur arrestation, ces anciens ministres et dirigeants de partis politiques, membres de la Déclaration du 31 mars, travaillaient à un projet de règlement intérieur de leur regroupement et à des actions communes – conférences de presse, rassemblements. Le tout afin d’obtenir l’organisation d’élections et le retour à l’ordre constitutionnel. En avril dernier, les autorités maliennes de transition ont suspendu, par décret, les activités politiques des partis et associations dans tout le pays. Les avocats de la défense contestent à la fois la légalité de ce décret, jugé contraire à la Constitution, et de ces arrestations qui n’auraient pas, selon eux, respecté la procédure. « C’est la raison du plus fort. On se demande qui est dans l’illégalité », s’indigne l’un des avocats de la défense. À ce stade, aucune date n’a été fixée pour le jugement des dix. RFI
Burkina : Le journaliste d’investigation Atiana Serges Oulon enlevé
Le directeur de publication du journal l’Évenement, Atiana Serges Oulon, aurait été enlevé ce lundi 24 juin 2024, selon plusieurs sources. Il était attendu ce matin du 24 juin au procès qui oppose son journal à Adama Siguiré. Il n’y est pas, selon notre journaliste sur place. Il était régulièrement invité à l’émission 7infos de BF1 qui a été suspendue par le Conseil supérieur de la communication pour deux semaines. En plus d’être journaliste, Atiana Serges Oulon, on le rappelle est également l’auteur de plusieurs ouvrages dont » Insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina Faso : Les trahisons », « Comprendre les attaques armées au Burkina Faso », » L’ethnie au Burkina Faso : Amalgames et dérives » et » Les secrets de deux putschs « . LeFaso
Niger: un groupe politico-militaire enlève le préfet de Bilma et exige la libération de l’ex-président Bazoum
Alors que la junte nigérienne avait confirmé l’enlèvement vendredi 21 juin du préfet de Bilma et de sa délégation, cette même attaque a été revendiquée samedi 22 juin par le Front patriotique pour la justice (FPJ). Ce groupe politico-militaire, dont c’est la première action connue, diffère du Front patriotique pour la libération (FPL), qui a saboté dimanche 16 juin un pipeline acheminant du pétrole brut vers le Bénin. Cependant, tous deux ont la même demande : la libération de l’ex-président Mohamed Bazoum. Ils sont désormais deux groupes armés et politiques à réclamer la libération de l’ex-président Mohamed Bazoum et à enchainer les actions coups de poing au Niger. Un nouveau groupe politico-militaire, jusqu’ici inconnu au Niger, a ainsi fait son apparition. Le Front patriotique pour la justice (FPJ), dirigé par Mahamat Tori, jusqu’ici inconnu, a revendiqué l’attaque du convoi et l’enlèvement du préfet de Bilma, le commandant Amadou Torda, ainsi que de toute son équipe de sécurité. L’attaque s’est déroulée à Dirkou, dans le nord-est du pays. Dans un communiqué rendu public samedi 22 juin, le FPJ affirme que les affrontements ont entraîné la mort de deux soldats nigériens, d’un membre du front ainsi que l’arrestation de cinq personnes : le préfet, le commandant de brigade de la gendarmerie et ses subalternes. Cette attaque, selon Mahamat Tori, vise à restaurer le système démocratique au Niger, ainsi que la libération de l’ex-président détenu par la junte. C’est le second mouvement d’opposition armé à émerger, après le Front patriotique pour la libération (FPL) de Mahmoud Sallah, qui a saboté un pipeline de la société chinoise Wapco, le 16 juin. Les deux mouvements ont une cause commune : tous deux revendiquent la libération du président Mohamed Bazoum. RFI
Le Sénégal renforce le contrôle sanitaire contre le Covid après les décès à La Mecque
Les autorités sénégalaises ont mis en place des tests de dépistage volontaire du Covid-19 et réimposé le port du masque à l’aéroport international à l’arrivée des pèlerins après la mort de nombreux fidèles à La Mecque, ont-elles indiqué lundi. Les autorités soupçonnent qu’un certain nombre de décès ont pour cause une maladie à syndrome respiratoire comme le Covid-19, a dit le ministre de la Santé Ibrahima Sy dimanche lors d’une visite à l’aéroport international de Diamniadio…Le ministère de la Santé a indiqué dans un communiqué publié lundi avoir « renforcé le dispositif de surveillance sanitaire aux frontières » aériennes en déployant à l’aéroport une équipe chargée de proposer des tests de dépistage volontaire et d’identifier les pèlerins présentant des syndromes grippaux. Sur 124 tests de diagnostic rapide, 78 ont été positifs au virus du Covid-19, dont 36 ensuite confirmés par tests PCR, technique de référence pour la détection de l’infection, a dit le ministère. « Il y a pas à s’alarmer, mais il y a aussi à faire de la prévention », a dit le ministre dimanche. L’Arabie saoudite a indiqué dimanche que 1.301 personnes étaient décédées lors du hajj. L’agence de presse officielle SPA a invoqué le fait que de nombreux fidèles avaient entrepris le grand pèlerinage musulman annuel sans autorisation, et parcouru de longues distances par des chaleurs caniculaires et sans accompagnement approprié. AFP
La crise économique contraint les cacaoculteurs ghanéens à la contrebande
Face à la crise économique qui frappe le Ghana, les cacaoculteurs n’ont d’autre choix que de se tourner vers la contrebande pour survivre. La dépréciation du cedi, la monnaie locale, a fait grimper les coûts de production, rendant la vente de leur cacao au Ghana Cocoa Board (COCOBOD) peu rentable…Attirés par les prix plus élevés en Côte d’Ivoire et au Togo, les agriculteurs font passer clandestinement leurs récoltes de fèves de cacao à travers les frontières. Selon les estimations, plus de 100 000 tonnes de cacao ont été introduites en contrebande en Côte d’Ivoire depuis l’année dernière. Cette situation met en péril l’industrie du cacao ghanéenne, qui représente environ 10% du PIB du pays et fait vivre un million de personnes. Les agriculteurs, déjà fragilisés par des défis tels que l’exploitation minière illégale et les mauvaises conditions météorologiques, se retrouvent dans une situation encore plus précaire. Le Ghana sort de l’une des pires crises économiques qu’il ait connues depuis des années, après avoir obtenu un crédit de trois milliards de dollars du Fonds monétaire international et restructuré la majeure partie de sa dette. Mais la dépréciation du cedi, la monnaie locale, qui a perdu plus de 20% de sa valeur par rapport au dollar américain cette année, a gravement affecté la rentabilité de la culture du cacao, malgré les prix internationaux élevés de la fève qui sert à fabriquer le chocolat. AFP
Tchad: visite du président de la RDC, Félix Tshisekedi, ex-facilitateur de la CEEAC dans la transition tchadienne
Au Tchad, le président congolais Félix Tshisekedi a été décoré lundi soir pour son rôle dans la transition qui a pris fin avec l’élection de Mahamat Idriss Deby, le 9 mai dernier. Le facilitateur de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) est arrivé hier lundi pour une visite de deux jours à Ndjamena, l’occasion pour les autorités tchadiennes de lui faire part de leur reconnaissance. Félix Tshikedi a reçu la Grand-Croix de l’Ordre national du Tchad des mains de Mahamat Idriss Deby pour son rôle d’accompagnement dans le processus de transition. Désigné facilitateur au lendemain de la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022 – au sujet desquelles le rapport d’enquête de la CEEAC n’a d’ailleurs jamais été publié -, le président de la République démocratique du Congo a surtout permis le retour au Tchad, à la faveur d’un accord d’amnistie, de l’opposant Succès Masra propulsé dans la foulée Premier ministre, puis candidat malheureux à l’élection présidentielle dont il conteste toujours les résultats…Selon [l’équipe du Premier ministre Allamaye Halina], après un tête-à-tête entre les deux chefs d’État, ce mardi matin, une avenue du centre-ville de Ndjamena doit être rebaptisée au nom de Félix Tshisekédi, et plusieurs accords bilatéraux de coopération ratifiés, avant son départ le soir même vers Kinshasa. RFI
Le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso attendu en Russie pour une visite d’État
Denis Sassou Nguesso est attendu mardi 25 juin en Russie pour une visite d’État. Le président de la République du Congo a quitté Brazzaville dimanche 23 juin, à l’invitation de son homologue russe Vladimir Poutine pour les 60 ans des relations diplomatiques entre les deux pays, établies en mars 1964. La dernière rencontre entre Denis Sassou Nguesso et son homologue russe Vladimir Poutine remonte à l’an dernier, en juillet 2023, pour le forum Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg. Après une escale à Dubaï, Denis Sassou Nguesso doit arriver mardi en fin de journée, à Moscou. Avec le président congolais est annoncée une délégation de plus de 70 personnes, notamment plusieurs ministres tels celui de l’Aménagement du territoire, celui des Affaires étrangères, celui des Hydrocarbures et celui de l’Enseignement supérieur. De plus, le Secrétaire général du Conseil national de sécurité et la représentante personnelle du président pour la Stratégie. En amont de cette visite d’État de Denis Sassou Nguesso, le ministre russe des Affaires étrangères était début juin à Oyo, fief du président congolais. Devant la presse et aux côtés de son homologue Jean-Claude Gakosso, Sergueï Lavrov avait alors évoqué le souhait des deux États de poursuivre leur coopération militaire. Également mis en avant par le chef de la diplomatie russe : le soutien réciproque et coordonné Brazzaville-Moscou dans les instances internationales comme les Nations unies. « Nous apprécions que la République du Congo ait une vision objective et équilibrée sur les événements liés à l’Ukraine », avait alors déclaré Sergueï Lavrov. RFI
Saison des pluies en Côte d’Ivoire: au moins 24 morts en 10 jours
Au moins vingt-quatre personnes sont mortes en dix jours dans la métropole d’Abidjan après un début de saison des pluies intense en Côte d’Ivoire, a annoncé l’Office national de la protection civile (ONPC), dans un communiqué consulté lundi par l’AFP…Les sapeurs-pompiers avaient annoncé la mort de huit personnes entre jeudi 13 et samedi 15 juin après de très fortes pluies. Cette semaine-là, pendant plusieurs jours, des précipitations quatre fois supérieures à la normale se sont abattues sur la capitale économique ivoirienne, provoquant de spectaculaires montées des eaux, des éboulements et des effondrements d’habitations. En 24H, il était tombé 214 mm de pluie dans la commune de Yopougon, et 205 dans celle de Cocody, selon l’agence météorologique ivoirienne Sodexam, soit un quart des précipitations attendues sur l’ensemble des trois mois de la saison des pluies (mai-juin-juillet). Le seuil « normal » défini est de 50mm en 24H, avait ajouté la Sodexam. AFP
Les navires énergétiques flottants sont-ils la solution de la crise énergétique en Afrique ?
Près de 600 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité, dans un contexte de crise énergétique qui menace le continent de ramifications sociopolitiques et économiques de grande ampleur. Alors que la demande d’énergie augmente, certains pays se tournent vers des sources non conventionnelles, comme la société turque Karpowership – une flotte de centrales électriques flottantes qui naviguent vers les pays pour fournir de l’électricité. Les 40 « bateaux électriques » de cette entreprise basée à Istanbul fournissent plus de 6 000 mégawatts à 14 pays, dont la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mozambique, le Sénégal et la Sierra Leone. Ces navires autonomes utilisent des moteurs multicombustibles, ce qui leur permet de fonctionner au fioul lourd, au gaz naturel liquéfié ou au biocarburant. Ils peuvent être installés sur des sites côtiers où il existe une sous-station électrique. Il s’agit de « jonctions » où les circuits se connectent les uns aux autres, créant ainsi le réseau autour duquel l’électricité circule à haute tension. L’électricité est injectée directement dans le réseau de transmission à partir de la sous-station haute tension embarquée…Malgré l’impact positif que Karpowership affirme avoir eu au Ghana et dans d’autres pays africains, la société a été contrainte de couper l’approvisionnement en énergie de certains pays en raison de factures impayées. BBC