L’Afrique, loin derrière le reste du monde dans la course à la vaccination, est frappée par une 3e vague « brutale » de coronavirus, qui met sous pression des hôpitaux en manque de moyens et déjà éprouvés. Le continent a jusqu’ici évité les scénarios catastrophes observés au Brésil et en Inde. Avec près de 5,3 millions de cas et 139.000 décès, l’Afrique reste le continent le moins touché au monde après l’Océanie, selon un décompte AFP. « La troisième vague s’accélère, se propage plus vite et frappe plus fort », a martelé jeudi la directrice Afrique de l’OMS, Matshidiso Moeti, selon qui « cette vague risque d’être la pire ». La résurgence du virus sur le continent coïncide avec une lassitude des mesures barrières, la propagation de variants plus contagieux et l’hiver en Afrique australe où se concentrent 40% des cas. En Afrique du Sud, pays officiellement le plus touché du continent avec 35% des infections, les médecins sont confrontés à un afflux sans précédent de malades, présentant des symptômes grippaux ne correspondant pas forcément avec les marqueurs du Covid. AFP
Les procédures visant Reckya Madougou et Joël Aïvo, dans le cadre d’une enquête pour « financement du terrorisme », avancent à pas comptés. Tandis que la première a été entendue par un juge mi-juin, le second ne sera auditionné que le 15 juillet prochain. L’ancienne ministre de la Justice de Thomas Boni Yayi aura dû attendre le 17 juin pour être entendue par les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Arrêtée le 2 mars à l’issue d’un meeting commun avec Joël Aïvo à Porto-Novo, Reckya Madougou, qui avait vu sa candidature à la présidentielle du 11 avril dernier rejetée par la Commission électorale nationale autonome (Cena), est poursuivie dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs » et « financement du terrorisme ». Arrêté le 15 avril, Joël Aïvo devra pour sa part patienter jusqu’au 15 juillet prochain pour être entendu à son tour. Dénonçant une « arrestation et une détention arbitraire », Me Ludovic Hennebel, l’un de ses avocats, martèle que son client a été « emprisonné car il s’est exprimé publiquement et a fait connaître son opinion de constitutionnaliste sur une question de droit, en tant que professeur, en tant qu’intellectuel, en tant qu’expert, en tant que citoyen ». Jeune Afrique
Des hommes armés à moto ont tué, jeudi, au moins quinze personnes dans la région ouest de Tillabéri, au Niger, selon des élus locaux. Cette zone proche de la frontière malienne a déjà été frappée à plusieurs reprises par des attaques jihadistes. De nouvelles attaques meurtrières se sont déroulées, jeudi 24 juin aux environs de 15 h 30 locales (14 h 30 GMT), dans la région ouest de Tillabéri, au Niger, ont rapporté à l’AFP des élus locaux. Les assaillants à moto ont tué au moins quinze personnes, dont quatre dans le village de Danga-Zouani, et quatre à Korombara, un village tout proche. « Les autres personnes ont été abattues dans leur champ » où elles semaient des céréales en ce début de la saison des pluies au Niger, a affirmé à l’AFP un élu local. Un responsable municipal a affirmé « qu’au moins dix personnes ont été tuées dans ces attaques », évoquant un « bilan encore provisoire ». « On nous a annoncé également que des greniers à céréales et des cases ont été brûlés », a déploré ce responsable municipal, assurant que « les Forces de défense et de sécurité (FSD) ont déjà été envoyées sur place pour sécuriser le secteur ». France24 avec AFP
Quinze Casques bleus de l’ONU déployés au Mali ont été blessés vendredi dans une attaque au véhicule piégé contre une « base opérationnelle temporaire » dans la région de Gao, dans le nord du pays, a rapporté la Minusma sur Twitter. Quinze Casques bleus de l’ONU au Mali ont été blessés vendredi 25 juin, tôt dans la matinée, dans une attaque au véhicule piégé contre une position temporaire dans le Nord, a indiqué la Mission des Nations unies dans le pays (Minusma) sur les réseaux sociaux. « Ce matin, une base opérationnelle temporaire de la Force de la Minusma près du village d’Ichagara, dans la commune de Tarkint, région de Gao, a été la cible d’une attaque au véhicule piégé », a rapporté la Minusma sur Twitter. « Quinze Casques bleus ont été blessés, leur évacuation est en cours », a-t-elle ajouté sans fournir plus de précision dans un premier temps sur les circonstances de l’opération ni sur la nationalité des Casques bleus touchés. Selon Wassim Nasr, journaliste spécialistes des mouvements jihadistes à France 24, les blessés, dont certains se trouvent dans un état grave, ont été évacués vers la base de Gao. France24 avec AFP
Le massacre du 4 juin à Solhan, l’attaque la plus meurtrière contre des civils au Burkina Faso depuis des années, a été perpétré principalement par des enfants âgés de 12 à 14 ans, ont indiqué les Nations unies et le gouvernement. Plus de 130 personnes ont été tuées lorsque des assaillants armés ont fait irruption dans le village, ouvrant le feu sur les habitants et brûlant des maisons. Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Ousseni Tamboura, a déclaré que la majorité des assaillants étaient des enfants, ce qui a suscité une vive indignation du côté des Nations unies. « Nous condamnons fermement le recrutement d’enfants et d’adolescents par des groupes armés… Il s’agit d’une grave violation de leurs droits fondamentaux », a déclaré l’UNICEF, l’agence des Nations unies pour l’enfance, dans un communiqué publié jeudi. Reuters/VOA
Après un statu quo trompeur de quelques mois, la province éthiopienne du Tigré est en proie à un regain d’activité militaire. Dans cette région située dans le nord de l’Ethiopie où le gouvernement éthiopien, mené par Abiy Ahmed, combat depuis novembre 2020 les forces tigréennes issues du parti rebelle du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), les derniers jours ont été marqués par de nouveaux combats, d’importants mouvements de troupes et la résurgence de frappes aériennes. Mardi 22 juin en début d’après-midi, un bombardement de l’armée éthiopienne a fait de nombreuses victimes sur le marché du village de Togoga, situé à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale régionale Mekele. La frappe aurait tué au moins 64 personnes et fait 180 blessés, selon un employé de l’autorité régionale de santé. Des survivants ont raconté comment le déluge de feu s’était abattu autour d’eux alors que des centaines de personnes avaient déployé leurs étals. Le Monde
L’Éthiopie a voté pour ses premières élections législatives depuis 2018 lundi 21 juin. Néanmoins le scrutin ne s’est pas tenu dans un cinquième des bureaux de vote, notamment au Tigré. La province du Nord subit un conflit entre l’ancien pouvoir local et le pouvoir fédéral, aidé par l’armée érythréenne. Les soldats d’Asmara sont accusés de multiples crimes contre les civils et leur présence inspire désormais la terreur. Sur cette ligne de transport, les bus arrivant de la capitale s’arrêtent à Mèlvé. Par défaut, le village s’est transformé en terminus car plus loin, les Érythréens ont installé un barrage. Depuis l’arrivée de ces soldats il y a trois mois, les Tigréens ne s’en approchent plus. RFI
Le président rwandais Paul Kagame reçoit ce vendredi 25 juin 2021 à Gisenyi, du côté rwandais de la frontière, Félix Tshisekedi. Samedi, les deux hommes devraient être à Goma pour une conférence de presse. Les deux chefs d’État ne s’étaient pas vus depuis Paris et les propos de Paul Kagame dénigrant le rapport Mapping et l’état de siège. Mais selon la présidence congolaise, cette page est tournée. L’heure est à la coopération. Le 17 mai à Paris, Félix Tshisekedi avait reçu Paul Kagame en tant que président de l’Union africaine pour préparer le sommet sur le financement des économies africaines qui devait s’ouvrir le lendemain. Le même jour, le chef de l’État rwandais avait nié sur RFI et France 24 les crimes commis, notamment par ses troupes, au Congo, dénigré le rapport Mapping de l’ONU, le docteur Denis Mukwege et même l’état de siège, ce qui avait fait un tollé en RDC. RFI
L’Algérie se dote d’une Agence nationale de réhabilitation des anciens sites d’essais et d’explosions nucléaires français dans le sud algérien. Le décret, signé par le Premier ministre Abdelaziz Djerad a été publié au Journal officiel. Cette nouvelle agence est placée sous la tutelle du ministre algérien de l’Énergie. Selon le décret, son objectif est de mettre en oeuvre des programmes de réhabilitation des anciens sites d’essais et d’explosions nucléaires français dans le sud algérien jusqu’à l’achèvement complet de ces travaux et la remise de ces anciens sites aux collectivités locales concernées. Le porte-parole d’Ican France, la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, voit dans sa création une reconnaissance et un pas important. Jean-Marie Collin explique que « c’est la première fois qu’une autorité algérienne de ce type est amenée à travailler sur la réhabilitation des sites ». Ces derniers mois, des échanges ont eu lieu, entre Paris et Alger, au sujet des essais nucléaires menés par la France en Algérie. La France a procédé à dix-sept essais nucléaires dans le Sahara algérien, entre 1960 et 1966. Ces essais, ainsi que leurs conséquences dans les zones concernées, constituent aujourd’hui encore un point crucial non résolu dans le dossier mémoriel entre la France et l’Algérie. RFI
Le procès de l’ancien porte-parole de la coalition rebelle de la Seleka, qui avait pris le pouvoir en 2013 à Bangui, a débuté jeudi 24 juin dans la capitale centrafricaine. Suite à une dénonciation, les enquêteurs ont effectué une perquisition à son domicile le mois dernier, à la recherche d’une cache d’armes. Ils n’ont finalement trouvé qu’un gilet pare-balle, un drone, des jumelles et une paire de rangers. Le prévenu est poursuivi pour détention illégale d’effets militaires, complot et espionnage. Il comparaissait hier en procédure de flagrant délit devant le tribunal de grande instance de Bangui. Au coeur des débats : la paire de chaussures, des rangers taille 43 « qui appartenaient à mon père », explique Éric Neris Massi. Lui affirme chausser du 45. « C’est un détail », répond le procureur. À la barre, en tenue orange, au dos le numéro 0133N, l’ancien porte-parole de la Seleka fait face à un président suspicieux : « d’autres effets militaires seraient-ils cachés quelque part ? » RFI
Les députés sénégalais vont examiner, ce vendredi 25 juin, en séance plénière, le projet n°10/2021 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal. Selon l’exposé des motifs, cette réforme vise à définir une nouvelle politique de recouvrement des avoirs criminels. Elle porte également sur le financement du terrorisme, la piraterie maritime, entre autres. L’opposition qui la juge liberticide appelle à manifester. AllAfrica
Chaque année, le pays perd environ 247000 hectares de forêts. Une situation très préoccupante selon le ministère de l’Environnement qui appelle à un changement de comportement. À l’occasion du salon international de l’arbre qui se déroule en ce moment à Ouagadougou, des spécialistes expliquent aux populations les différentes techniques de préservation de la nature. L’agriculture extensive, la production du charbon de bois pour la cuisine, et la recherche de l’or sont les principaux facteurs de destruction de la forêt au Burkina Faso. Ces trois facteurs détruisent à eux seuls, environ 80% de l’environnement, selon Bertrand Tapsoba, inspecteur principal des eaux et forêts, et directeur des forêts et de la reforestation. « À l’allure où vont les choses, le Burkina risque d’être confronté aux difficultés liées au changement climatique qui va avoir des répercussions sur nos populations locales. S’il n’y a plus d’arbre, il n’y a plus de vie. Mais les gens ne l’ont pas encore compris. » Pour le mouvement écologique du Burkina qui organise des séances de sensibilisation sur le thème « arbre et restauration des écosystèmes sahéliens », l’arbre doit être au centre de toutes les préoccupations. RFI
La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a dévoilé, ce mardi 22 juin 2021, les conclusions d’une étude intitulée «Prix de l’énergie en Afrique : Transition vers une énergie propre pour l’industrialisation de l’Afrique». La présentation, qui a été faite lors d’une réunion ministérielle virtuelle, indique que 600 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité et 900 millions n’ont pas accès à un combustible de cuisson propre. Pendant ce temps, les taux d’accès à l’électricité dans 24 pays sont inférieurs à 50 %. «Il est hors de question que l’Afrique progresse mieux si nous n’investissons de manière adéquate dans l’énergie et n’assurons pas un accès abordable pour tous», déclare la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe. Le Secrétaire général adjoint de l’ONU exhorte les pays à s’assurer que les prix reflètent les coûts dans le secteur de l’énergie. Le rapport cite le Libéria, le Malawi, la République centrafricaine, le Burundi et le Soudan du Sud comme ayant stagné ou inversé l’accès à l’électricité. Des pays comme le Nigéria, la RDC et l’Éthiopie enregistrent les plus gros déficits d’accès à l’électricité. AFRIMAG
Le groupe français de gaz industriels Air Liquide a annoncé, jeudi 24 juin, avoir finalisé l’acquisition du « plus grand site de production d’oxygène au monde », en Afrique du Sud, pour environ 480 millions d’euros, selon un communiqué. Ces seize usines − des « unités de séparation des gaz de l’air » (ASU) − sont situées à Secunda et appartenaient au groupe sud-africain Sasol. Leur capacité de production est « est de 42 000 tonnes par jour », est-il précisé. « La finalisation de cette opération représente une étape clef de notre partenariat avec Sasol, avec qui nous collaborons depuis quarante ans. Notre objectif est de combiner efficacité opérationnelle et réduction des émissions de CO2 tout en contribuant significativement au développement de l’économie sud-africaine », a déclaré Benoît Potier, PDG d’Air Liquide, cité dans un communiqué. En adéquation « avec notre stratégie et avec notre engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, cette opération illustre notre volonté d’agir dès à présent en faveur du climat et des écosystèmes locaux », met-il en avant. Le Monde